1 1978, Cadmos, articles (1978–1986). Contribution à une recherche éventuelle sur les sources de la notion d’engagement de l’écrivain (printemps 1978)
1 si petite qu’elle se fasse au réduit intérieur, l’ État moderne a su trouver les moyens de venir la brimer. Non tant, d’aille
2 fascisme a montré à nu ces prétentions, mais les États bourgeois n’ont plus guère à lui envier qu’un degré supérieur de logi
3 autorité que la police, plus d’autre unité que l’ État , et plus d’autres réalités que celles qui concernent la moitié inféri
4 ’exploitation de l’homme par ses créations, par l’ État et par les bavards radiodiffusés. Elle refuse la dictature, parce que
5 que cette liberté-là, garantie par les lois de l’ État , ne sera jamais que servitude pour le penseur, s’il sait que la viole
2 1978, Cadmos, articles (1978–1986). L’Intellectuel contre l’Europe (été 1978)
6 iste » se plaît à ridiculiser et que l’Europe des États absolutistes puis des États-nations de type napoléonien, enfin des Ét
7 des États-nations de type napoléonien, enfin des États totalitaires taxe d’utopie, non sans hargne, correspond — comme l’aut
8 cacité et sa folie centralisatrice. Il édifie des États puissants et jacobins qui défendent acariâtrement les frontières trac
3 1978, Cadmos, articles (1978–1986). La chronique européenne de Denis de Rougemont (hiver 1978)
9 loin d’être évident. S’il s’agit de l’Europe des États plus ou moins « unis » ou « confédérés », dont les ministres nous rép
10 uter qu’elle voie le jour aussi longtemps que les États refuseront de rien céder de leur souveraineté nationale. S’agirait-il
11 Qu’une communauté économique ? Qu’une alliance d’ États souverains ? Ne doit-elle pas être au contraire, l’ensemble des Europ
12 a de l’Europe vécue, celle des Européens, non des États , celle des citoyens, non des fonctionnaires, celle des problèmes vita
13 ssait alors, pour lui gaulliste, d’une Europe des États , c’est vrai, mais cependant dotée d’une « Assemblée des nations europ
14 riste, au sens précis de la Terreur exercée par l’ État jacobin, ses dignitaires et sa police). Devant tout adversaire politi
15 t au mensonge en service commandé par la Raison d’ État et la Défense. Il n’y a plus de limite au vice, à l’anarchie, à l’inf
16 ationales… La France ayant « défait » (en tant qu’ États indépendants) la Bretagne, l’Occitanie, la Provence, etc., Debré et s
17 f. Michel Debré, Projet de Pacte pour une Union d’ États européens, Éd. Nagel. Paris, 1951, p. 28. 13. Op. cit., p. 29. 14.
4 1979, Cadmos, articles (1978–1986). La chronique européenne de Denis de Rougemont (printemps 1979)
18 r » à leurs voisines, au-delà des frontières de l’ État  : le Nord à la Belgique, la Lorraine et l’Alsace à la RFA, Rhône-Alpe
19 i jacobin, antifédéraliste et antieuropéen. V. État de l’évolution vers les régions en Europe de l’Ouest Pendant ce te
20 e l’État-nation, c’est-à-dire de la mainmise d’un État central et centralisateur sur les nations voisines, annexées et align
21 on espagnole », mais déclare à l’art. 137 que « l’ État se compose de communes, de provinces et des communautés autonomes qui
22 flits entre les régions, entre les régions et les États , entre les régions et l’Europe, font l’objet de procédures de concert
5 1979, Cadmos, articles (1978–1986). Écologie, régions, Europe fédérée : même avenir (printemps 1979)
23 e à l’invention de la linotypie) et les agences d’ État  : Wolf, Reuter, Havas, Stefani, sans l’aide desquelles la guerre de 1
24 ce point alarmantes que les gouvernements de nos États nationaux — si lié que soit leur sort à celui de la croissance indust
25 échelle des régions) pour jouer encore son rôle d’ État — d’animateur, d’arbitre, de protecteur. L’État-nation est donc l’obs
26 es régions ethniques qui ne correspondent à aucun État aujourd’hui existant : Catalogne, Euskadi, Occitanie, Bretagne, pays
27 le faire. Ce que la municipalité peut faire, les États ne doivent pas le faire. Et ce que les États peuvent faire, le gouver
28 les États ne doivent pas le faire. Et ce que les États peuvent faire, le gouvernement fédéral ne doit pas le faire. Dans le
29 s responsables aux USA : la décentralisation de l’ État , de l’économie et des activités culturelles leur paraît la condition
6 1979, Cadmos, articles (1978–1986). L’Europe comme invention de la culture (automne 1979)
30 il démontre que les « tendances antisociales des États  », comme la conquête, les guerres, la levée des impôts, les armements
31 rme la plus radicale lors de la substitution de l’ État au Roi en 1793, est expressément dénoncé comme « absence de légalité 
32 on, qui doit s’étendre progressivement à tous les États et les conduire à la paix perpétuelle, peut se concevoir. […] Aux yeu
33 […] Aux yeux de la raison, il n’y a pas, pour des États entretenant des relations réciproques, d’autre moyen de sortir de l’a
34 contrainte publique des lois et former ainsi un «  État des nations (civitas gentium) » croissant sans cesse librement, qui s
35 u’ils illustrent — en vain d’ailleurs, car déjà l’ État nationaliste, par ses écoles, ses casernes et ses journaux est en bon
7 1979, Cadmos, articles (1978–1986). L’Université par l’Europe et vice versa (hiver 1979)
36 iversités au sens médiéval, au regroupement par l’ État central des trois degrés de l’enseignement officiel et à la réduction
37 e 21 mars 1810, l’empereur s’adresse au Conseil d’ État  : Si mes espérances se réalisent, je veux trouver dans ce corps même
38 ens ou dans un autre. Il y a toujours eu dans les États bien organisés un corps destiné à régler les principes de la morale e
39 rs de la cause de la morale et des principes de l’ État , donneront les premiers l’éveil, et seront toujours prêts à résister
40 ançais m’ont fait remarquer qu’ils avaient dans l’ État et donc sur la tribune officielle le même rang qu’un préfet ou un gén
8 1980, Cadmos, articles (1978–1986). Madame de Staël et « l’esprit européen » (été 1980)
41 les intérêts, fussent-ils ceux de la Nation, de l’ État , ou même des Sciences. 1. L’esprit européen sera donc d’abord ce qui
42 rifier la morale à l’intérêt national » et plus l’ État se gardera de faire participer les citoyens aux affaires de sa politi
43 sseau en ce qu’elle est tout à la gloire du petit État  : La grandeur des États chez les modernes, et la concentration du po
44 tout à la gloire du petit État : La grandeur des États chez les modernes, et la concentration du pouvoir des monarques ont r
45 re entre leur voix. « Dans l’enceinte des petits États , la liberté peut exister, parce que les passions ne sont point excité
46 pendance complète, dont l’organisation des petits États est susceptible »55. Dira-t-on que c’est là supposer le problème réso
9 1980, Cadmos, articles (1978–1986). Utopie, technique, État-nation (printemps 1980)
47 Hegel (à partir précisément de cet exemple) : « L’ État national cherche à rétablir par la guerre au-dehors la tranquillité q
10 1981, Cadmos, articles (1978–1986). L’apport culturel de l’Europe de l’Est (printemps 1981)
48 s nationales tout en garantissant l’autonomie des États membres. Le plan prévoit la création d’une Assemblée fédérale formée
11 1981, Cadmos, articles (1978–1986). Un falsificateur vu de près (été 1981)
49 . Elle réside dans les petits groupes, non dans l’ État totalitaire. Elle a pour formule réelle — même là où l’on refuse enco
50 0 : « C’est avec la poussière des individus que l’ État totalitaire fait son ciment ».) Ignore-t-il tout, enfin, de ce qui a
51 me, et la centralisation étatique en route vers l’ État totalitaire ? C’est, en définitive parce qu’il n’a pas compris les ca
52 llaboration, le Vel’ d’Hiv’ et l’antisémitisme, l’ État central, exerçant son commandement « de haut en bas » selon Pétain !)
12 1984, Cadmos, articles (1978–1986). Chronique européenne : La préparation des élections européennes (printemps 1984)
53 l’Europe, c’est-à-dire l’action commune entre les États , la solidarité, l’affirmation d’une volonté d’identité » (Le Monde, 1
54 e « la suprême garantie contre l’omnipotence d’un État technocratique et bureaucratique réside dans la répartition des pouvo
55 torité, entre les communautés intermédiaires et l’ État , entre l’individu et le pouvoir ». De nombreux mouvements régionalist
56 nes : Les citoyens ne peuvent comprendre que les États membres et leurs représentants, après s’être arrogé, au mépris des tr
57 t comprendre que les plus hauts représentants des États membres s’abaissent à des querelles subalternes économiques ou financ
13 1984, Cadmos, articles (1978–1986). L’État-nation contre l’Europe : Notes pour une histoire des concepts (printemps 1984)
58 ssent et se développent69. 2. Des royaumes aux États , par la Souveraineté L’Empire carolingien avait tenté de renouvele
59 puis des royaumes, des nations et aujourd’hui des États . Dante sera le témoin consterné de cette profonde révolution païenne.
60 civilisation classique a été la civilisation de l’ État  » et que « c’est au xviie siècle que l’État moderne se constitue ».
61 de l’État » et que « c’est au xviie siècle que l’ État moderne se constitue ». Mais sur quelles bases, et selon quelles défi
62 ré, et n’y ai trouvé qu’une seule définition de l’ État  : « L’État classique opte pour l’essentiel, le contrôle des hommes, l
63 ai trouvé qu’une seule définition de l’État : « L’ État classique opte pour l’essentiel, le contrôle des hommes, l’enracineme
64 » Faut-il en conclure que la double fonction de l’ État serait donc la police d’abord, et l’art de métamorphoser l’homme en l
65 métamorphoser l’homme en légume ? Les moyens de l’ État , selon Chaunu, sont les finances et les armées. « Entre 1600 et 1760,
66 s finances et les armées. « Entre 1600 et 1760, l’ État classique voit ses moyens accrus dans une proportion variable de 200,
67 ple, mais « les armées renforcent la cohésion des États et sont un facteur décisif de progrès technique » (p. 60 de op. cit.)
68 l’armée. Ce puissant instrument de la force de l’ État a contribué un peu partout à façonner les nations. Ces nations ont pr
69 conscience d’elles-mêmes dans l’affrontement des États . » (p. 68) « Or, que serait l’Europe sans ses nations ? » (p. 69) Et
70 s ? » (p. 69) Et voilà justifiées par le bien des États les guerres de succession de Pologne, d’Espagne, d’Autriche et la gue
71 u sommet de cette ascension : 1757. C’est que « l’ État , malheureusement, s’écrit mieux encore dans l’Europe classique au plu
72 ngulier » (p. 69). Mais quoi ? Sans pluralité des États , comment ferait-on ces guerres qui demeurent les premières et dernièr
73 faits ? Soyons sérieux. La première doctrine de l’ État sera formulée en toute rigueur par Jean Bodin, aux six livres de La R
74 nous propose l’étude est « ce que nous appelons l’ État , à savoir la nation organisée » (p. 480), ou encore : « la nation for
75 sée » (p. 480), ou encore : « la nation formée en État  ». Là encore, je m’étonne que le concept de nation, qui sert ici à dé
76 concept de nation, qui sert ici à définir celui d’ État , n’ait fait l’objet d’aucune définition aux pages précédentes de l’ou
77 ment que tous les mixtes de ces trois formes de l’ État ne sont qu’erreur, et « formes corrompues ». Mais, dira-t-on, cette s
78 de nation, de peuples ou de langues, de pays ou d’ États sont interchangeables, non seulement dans l’usage vulgaire, mais dans
79 peuple libre, cette nation (deux fois), puis cet État — et ainsi de suite pendant tout le chapitre. Le Moyen Âge ne parle g
80 précise la notion de souveraineté pour définir l’ État , nom qui apparaît rarement dans les textes du temps. Le siècle de Lou
81 de Rousseau : « Grandeur des nations, étendue des États  : première et principale cause des malheurs du genre humain. » La gra
82 est un attribut de la nation, bien sûr, non de l’ État , et moins encore du peuple, dont le mieux qu’on puisse dire est « bon
83 a Révolution française, à la formation du premier État moderne, et de nos jours à l’État-nation, « libéral » ou totalitaire.
84 détenteurs du pouvoir exécutif, c’est-à-dire à l’ État , lequel décide de tout au nom de la Nation. La souveraineté royale se
85 onner le pouvoir royal : l’ensemble constituait l’ État . L’État c’est moi, aurait dit Louis XIV, comme tout patron de droit d
86 pouvoir royal : l’ensemble constituait l’État. L’ État c’est moi, aurait dit Louis XIV, comme tout patron de droit divin ou
87 secrétaires, ou même de son conseil. Dès 1793, l’ État souverain (Comité provisoire, Comité de salut public, etc. jusqu’aux
88 t tenu son rôle en France jusqu’à nos jours), cet État pourrait dire, non sans injustice d’ailleurs pour les rois de l’ère f
89 on en croit les très curieuses définitions de « l’ État classique » données par Pierre Chaunu (op. cit., p. 57) : « L’État cl
90 données par Pierre Chaunu (op. cit., p. 57) : « L’ État classique exerce son pouvoir au profit du groupe qui est l’État. Bien
91 exerce son pouvoir au profit du groupe qui est l’ État . Bien savoir qui est l’État, c’est savoir au profit de qui travaille
92 t du groupe qui est l’État. Bien savoir qui est l’ État , c’est savoir au profit de qui travaille l’État. […] L’État administr
93 l’État, c’est savoir au profit de qui travaille l’ État . […] L’État administratif centralisateur s’affirme donc contre l’État
94 t savoir au profit de qui travaille l’État. […] L’ État administratif centralisateur s’affirme donc contre l’État diffus : ba
95 inistratif centralisateur s’affirme donc contre l’ État diffus : barons, lords, grands feudataires, boïards, […] en s’appuyan
96 rigine une haute classe moyenne. C’est pourquoi l’ État préclassique est toujours, au départ, révolutionnaire ». On a bien lu
97 onnaire ». On a bien lu : « Bien savoir qui est l’ État , c’est savoir au profit de qui travaille l’État. » Qu’il soit royal a
98 l’État, c’est savoir au profit de qui travaille l’ État . » Qu’il soit royal au xviie siècle, bourgeois dès 1793, ou prétendu
99 ier » à partir de la Révolution d’octobre 1917, l’ État seul sait ce que veut l’État et ce qu’il est. Ces tautologies insista
100 on d’octobre 1917, l’État seul sait ce que veut l’ État et ce qu’il est. Ces tautologies insistantes ne peuvent manquer d’évo
101 mes de nation, de patrie, de peuple, de pays et d’ État est dénoncée par une très simple observation : on peut annexer des pe
102 les à une nation, ou des pays et territoires à un État  ; mais on ne peut rien annexer à une patrie. f) Mais c’est peut-être
103 public, soit de mieux assurer l’indépendance de l’ État . » Il est bien évident que les « transferts » sont en fait des achats
104  transferts » sont en fait des achats faits par l’ État à son profit éventuel, avec l’argent des contribuables, ceux qui cons
105 l’État-nation et de la guerre — aujourd’hui de l’ État totalitaire et de la guerre totale — tous les bons esprits sont d’acc
106 le gouvernement de la France est forgé à chaud… L’ État est tout… Il est militaire dans son principe, dans ses maximes, dans
107 en permanence — qui sera dès 1930 la formule des États totalitaires de Staline et de Mussolini. L’administration des hommes
108 e plutôt féodal, sans liens d’aucune sorte avec l’ État en général : il suffit de penser à l’industrie anglaise. Mais ce régi
109 uvoir ne comportera plus seulement deux termes, l’ État et la Guerre, mais un tiers médiateur : l’Industrie. L’État trouvera
110 Guerre, mais un tiers médiateur : l’Industrie. L’ État trouvera les moyens de la soumettre à ses intérêts, par le jeu des ta
111 es, en direction de la formule finale, qui sera l’ État totalitaire. L’un donne naissance à l’autre, soit que l’État tente d’
112 taire. L’un donne naissance à l’autre, soit que l’ État tente d’éliminer les dissensions internes par le recours à l’union sa
113 s terroristes de moins en moins « à l’ordre » des États . La guerre seule — civile ou étrangère — vient mettre un terme à l’an
114 nds, à la fois sur leurs propres peuples, sur les États désunis de l’Europe, et sur l’anarchie du tiers-monde. Mais les conve
115 transfert de la Souveraineté du Roi médiéval à l’ État classique — en fait — puis à la nation — en prétention. J’enchaîne ic
116 nomment la nation — qui est le Peuple soumis à l’ État — qu’ils incarnent. D’où, de nos jours, les définitions courantes de
117 » Si le peuple est ici déclaré souverain, c’est l’ État qui dispose du pouvoir par la police et par l’argent. Et l’on a vu (c
118 ice et par l’argent. Et l’on a vu (chap. 8) que l’ État ne connaît d’autres limites que celles que lui imposent dans le fait
119 es que lui imposent dans le fait la pluralité des États et l’absurde égoïsme des autres. Exactement aussi bête que cela. Mais
120 nt l’attribut de la « Nation », en réalité : de l’ État — comme nous l’avons montré — la Souveraineté a perdu toute substance
121 raison donnée ou à trouver. La Souveraineté de l’ État ne peut donc plus servir qu’à refuser ce que l’on déteste. Ce n’est p
122 ale qui est celle des nations, faire l’Europe des États , l’Europe des patries. » (Discours de Bourges, 8 mai 1979). Le même D
123 te de la France, 1980). Il ne reste en fait que l’ État qui puisse revendiquer la souveraineté absolue, laquelle s’oppose par
124 que l’on veut l’Europe des nations, l’Europe des États , voire l’Europe des patries, confondues dans un même pot-pourri conce
125 Guerre mondiale : Le principe de structure de l’ État romain présentait un caractère complètement incompatible avec une tel
126 e. Nous ne pourrons attendre de salut d’aucun des États nationaux d’Occident où chaque pensée et sentiment politiques sont li
127 Puissance (collective) Libertés (personnelles) État fort, qui s’impose à la nation État service-public, bien toléré comme
128 rsonnelles) État fort, qui s’impose à la nation État service-public, bien toléré comme tel Ordre public assuré par une m
14 1984, Cadmos, articles (1978–1986). Conclusions (été-automne 1984)
129 , la littérature et l’art, ne s’appliquait qu’à l’ État , à l’empereur et à l’Église. Le parallélisme est frappant avec des si
130 d’emploi, au service non pas de la puissance des États , des gouvernements, mais de la liberté des personnes. Et voilà sans d
15 1985, Cadmos, articles (1978–1986). Trente-cinq ans d’attentes déçues, mais d’espoir invaincu : le Conseil de l’Europe (été 1985)
131 à conserver. Celle qui répond de la politique des États , et celle qui en réfère aux fins de l’homme. Je parlerai ici, après l
132 l’Assemblée, et d’obtenir — fût-ce par un coup d’ État européen — que cette Assemblée soit élue. 3. L’année de la grande
133 , c’est une campagne électorale organisée par les États , en vue de nommer leurs députés au premier Parlement de l’Europe. Les
134 lutte pour une Europe des peuples et non pas des États . Je retrouve dans mes notes du 24 août : « Avec Mouskhély, mise au po
135 ue la Communauté proposée est une confédération d’ États , mais capable, dans les seuls domaines où l’union est indispensable,
136 breuses reprises, ont prévalu sur les « raisons d’ État  » automatiquement invoquées. Mais c’est surtout dans deux autres doma
137 de publicistes, nommés par les gouvernements des États membres, sept éminents penseurs et hommes d’État européens (que j’eus
138 gé de la rédaction d’un projet ; 2. d’inviter les États membres à procéder, sur la base de ce projet, selon les voies qui leu
139 ment ? En substance, les ministres « invitent les États membres, mais aussi les citoyennes et citoyens à concentrer leurs eff
140 inistrative et décisionnelle de la plupart de nos États européens empêche de prendre en compte et à plus forte raison de sati
141 r compte de réalités d’une complexité telle que l’ État les niait purement et simplement, faute de concevoir la possibilité d
142 ; l’une et l’autre en fin de compte dépendant des États constamment susceptibles de tout bloquer au nom de leur « souverainet
143 de poids au regard des intérêts particuliers des États membres. Et surtout, point de constitution qui unifie les efforts et
16 1986, Cadmos, articles (1978–1986). Denis de Rougemont tel qu’en lui-même… [Entretien] (printemps 1986)
144 dans le fait que nos sociétés sont dirigées par l’ État , c’est-à-dire par des corps de fonctionnaires qui se sont emparés de
145 de l’homme considéré non pas comme un objet que l’ État ou les puissants de ce monde, les puissances d’argent, manipulent com
146 États-nations centralisés, sous la direction de l’ État et de ses fonctionnaires. Nous sommes faits pour vivre dans notre com
147 utir à une Europe qui ne soit pas une coalition d’ États surarmés, pour être assez forte contre les attaques russes ou contre
148 ifices. Ce que les hommes feraient entre eux, les États ne veulent pas le faire. Je vous livre simplement ces chiffres : les