1 1951, Preuves, articles (1951–1968). Mesurons nos forces (avril 1951)
1 tes à rendre aux hommes, et encore bien moins à l’ État , parce qu’elle est « immédiate à Dieu ». Telle est bien la passion de
2 1952, Preuves, articles (1951–1968). Le sens de nos vies, ou l’Europe (juin 1952)
2 résument aujourd’hui dans le pouvoir anonyme de l’ État . L’humour est la combustion lente de la révolte des individus. C’est
3 sie. Et vous n’en jouerez pas impunément dans les États totalitaires, où il se voit réduit à la plus stricte clandestinité. E
4 science à la bombe atomique, nos révolutions à l’ État totalitaire ; que le Progrès n’est donc nullement fatal ; qu’il n’est
5 vérité, non celle des autres, et non celle que l’ État ou le Parti a décidé de m’imposer toute faite. Si je perdais cette li
3 1953, Preuves, articles (1951–1968). À propos de la crise de l’Unesco (mars 1953)
6 cains, chacun dûment pourvu d’instructions de son État , donc de directives politiques. Si le produit qui émerge de leurs déb
7 mement, ou simplement aux subventions de certains États à leurs industries déficientes. Si l’on croyait à la culture comme on
8 du Conseil de l’Europe ? Les taches normales de l’ État en général. Tâches de distribution (comprenant la libération pratique
4 1953, Preuves, articles (1951–1968). Les raisons d’être du Congrès (septembre 1953)
9 enacée que les Arts par les régimes de tyrannie d’ État . Il est facile de s’en convaincre. En Asie, dans l’Antiquité, chez le
10 ale. Ainsi la Science, de plus en plus inquiète l’ État , réagit sur le jeu politique et tend à dominer la société. Mais alors
11 inévitable : qui dominera la science ? Sera-ce l’ État , l’idéologie du parti politique au pouvoir ? Sera-ce une sorte de sag
5 1954, Preuves, articles (1951–1968). La table ronde de l’Europe (janvier 1954)
12 raineté nationale n’est exercée en fait que par l’ État . M. van Kleffens l’a définie comme « la faculté, pour un État, d’agir
13 Kleffens l’a définie comme « la faculté, pour un État , d’agir à sa guise, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur, dans les lim
14 able à chaque domaine ». Or on ne voit plus aucun État européen qui ait conservé la faculté d’agir à sa guise à l’extérieur,
15 araissent, et disparaissent, les nations et leurs États , phénomènes de nature et de durée très variables, et qui ne sont deve
16 ralistes européens se proposent de créer un vaste État centralisé. Et combien savent que la Constitution suisse de 1848, pou
17 a concilié sans difficulté son loyalisme envers l’ État mondial romain et envers Arpino, Paul son loyalisme envers Rome et Ta
18 les adversaires de l’union, à dorer la pilule aux États , à n’insister que sur les avantages d’un peu plus de coopération sans
19 sonnalités déjà nommées par les gouvernements des États membres, et ne suis donc responsable que du choix des thèmes et de le
6 1955, Preuves, articles (1951–1968). Le Château aventureux : passion, révolution, nation (mai 1955)
20 apport à la morale commune et aux « intérêts de l’ État  ». Ainsi, le type du révolutionnaire européen se détache sur le fond
21 ie », si on la compare à celles des disciplines d’ État qui leur ont succédé, fut maintes fois baptisée « douceur de vivre »
22 t d’un homme, soit d’une classe, et toujours de l’ État . Adoptant les valeurs de la Passion — « La liberté ou la mort ! », s’
23 laissant ensuite se perdre dans les bureaux de l’ État l’élan premier vers la communauté, les révolutions de l’Europe ont fo
24 s d’un parti ; et ce parti agit par le moyen de l’ État . À l’intérieur du pays, la première tâche de l’État sera d’écraser le
25 at. À l’intérieur du pays, la première tâche de l’ État sera d’écraser les opposants, car la nation est religion et les relig
26 du moins depuis l’apparition du christianisme. L’ État se voit donc contraint de renforcer la police, de centraliser tous le
27 ur, l’idée de nation devient entre les mains de l’ État un instrument d’oppression et de guerre civile larvée, à l’extérieur
28 dira Hegel. Ensuite, parce que la collusion de l’ État centralisé et de la nation missionnaire produit comme résultante fata
29  ? L’idéal primitif de la nation, confisqué par l’ État français, a conduit à des guerres d’agression. Celles-ci ont fait sur
30 mmortels principes ». Pour la Prusse, l’idée de l’ État . Pour l’Angleterre, la maîtrise des mers. Pour la Russie, un messiani
31 Le droit divin se traduit donc par le droit de l’ État le plus fort. Celui-ci ne connaît plus d’autres obligations que les c
32 e payent plus. C’est ainsi qu’une demi-douzaine d’ États gangsters, follement susceptibles, dépourvus de tout scrupule communa
33 igne avec raison : « L’Empire de Byzance était un État plus ou moins théocratique. En Occident, il en allait tout autrement.
7 1955, Preuves, articles (1951–1968). L’aventure occidentale de l’homme : L’exploration de la matière (août 1955)
34 civiques ou juridiques dont il est porteur dans l’ État  ; d’où cet adage du droit romain : persona est sui juris, servus non
35 ystème général de pensée, sera décrété doctrine d’ État par l’URSS. Mais tandis que dans ce pays, l’hérésie s’organise en Égl
8 1955, Preuves, articles (1951–1968). L’aventure technique (octobre 1955)
36 ra donc la morale sociale, définie par les grands États . L’oubli des buts derniers de l’aventure humaine conduit alors à la T
37 ernier ressort.) Et la morale, déterminée par les États , conduit aux dictatures totalitaires. (On remplace Dieu par Société,
38 totalitaires. (On remplace Dieu par Société, et l’ État seul représentant la Société, il n’est plus de recours contre ses déc
9 1956, Preuves, articles (1951–1968). Les joyeux butors du Kremlin (août 1956)
39 lui de Beria et de ses agents, prouvaient que les États communistes étaient gouvernés depuis trente ans soit (s’il fallait en
40 tes, mais deviendrait avant tout la capitale d’un État désireux de se stabiliser, d’élever son niveau de vie, de rattraper l
41 et de faire du commerce comme les autres. Un tel État tendrait à se débarrasser des entraves dogmatiques et de ceux qui les
10 1957, Preuves, articles (1951–1968). Sur la neutralité européenne (mars 1957)
42 ion d’une attitude qui serait commune aux actuels États satellites dès l’instant de leur libération. Ces arguments ne manquen
43 utre entre un parti mondial soutenu par un énorme État , et la poignée d’intellectuels indiens qui avaient le courage de déno
44 de neutralité, et tend à faire de cette devise d’ État tout autre chose que n’avaient prévu ses garants : une essence, une v
45 oit qu’elle serve en même temps les intérêts d’un État composite, qui risquerait de se disloquer s’il prenait parti dans les
46 s conditions concrètes d’une vraie neutralité. Un État ou un groupe d’États peut avoir avantage à se déclarer neutre : 1°) s
47 es d’une vraie neutralité. Un État ou un groupe d’ États peut avoir avantage à se déclarer neutre : 1°) s’il juge que la cause
48 endance. Je ne sais qui a pu écrire que « seul un État neutre est vraiment indépendant »61. Il est clair que l’inverse est v
49 61. Il est clair que l’inverse est vrai : seul un État vraiment indépendant pourrait être absolument neutre. Je n’en vois gu
11 1957, Preuves, articles (1951–1968). Sur la neutralité européenne (II) (avril 1957)
50 à prévoir n’intéresse pas l’intégrité du groupe d’ États considéré. Ce n’est pas le cas de l’Europe, qui ne serait pas intégra
51 motif de neutralité ne tient plus. 3. Le groupe d’ États considéré se réserve un rôle humanitaire, ou d’intermédiaire bénévole
52 dans le cas d’une Europe divisée. 4. Le groupe d’ États , satisfait de son sort, renonce à toute idée de conquête ou d’extensi
53 un peu de vide entre les blocs. Neutralisons les États satellites et l’Allemagne (réunifiée), séparons par une zone d’un mil
54 qui se laissera convaincre de « désengager » les États satellites et l’Allemagne de l’Est ? Nos « progressistes » par antiph
12 1957, Preuves, articles (1951–1968). Sur le pouvoir des intellectuels (juillet 1957)
55 i de commun entre cette volonté impérialiste d’un État s’imposant à tous les autres, et la volonté fédérale surgie spontaném
13 1957, Preuves, articles (1951–1968). Sur l’Europe à faire (novembre 1957)
56 de l’Europe qui créerait un pouvoir supérieur aux États . — Voilà qui est sûr encore, mais suffit-il vraiment d’avoir bien vu
14 1958, Preuves, articles (1951–1968). Sur la fabrication des nouvelles et des faits (février 1958)
57 es informations que se décide la politique de nos États  ; que votent les parlements et même parfois les peuples ; et que l’Hi
15 1958, Preuves, articles (1951–1968). Sur un centre qui doit être partout (mai 1958)
58 ntage : le district fédéral ne dépendrait d’aucun État . Désavantage : il serait pour tous « à l’étranger » et l’idée de capi
59 oix de notre capitale précède l’instauration d’un État fédéral dont l’aire et le régime sont encore inconnus ? Faut‑il croir
60 istrict fédéral tant que nous restons privés d’un État fédéral. Mais supposons maintenant cet État constitué. Le problème d’
61 d’un État fédéral. Mais supposons maintenant cet État constitué. Le problème d’un district européen se repose en termes con
16 1958, Preuves, articles (1951–1968). Sur le régime fédéraliste (I) (août 1958)
62 la confédération comme « l’union entre plusieurs États qui tout en gardant une certaine autonomie, s’associent pour former u
63 rtaine autonomie, s’associent pour former un seul État à l’égard des puissances étrangères ». Et il donne pour exemple « la
64 t ensuite la fédération comme « union politique d’ États  », et il donne pour exemple « la fédération américaine ». D’où l’on c
65 ion, et tous les organes communs à ses vingt-cinq États (dont la souveraineté, notons-le, est garantie par la Constitution) s
66 transformer la France en une fédération de petits États . » Aux yeux du Français cultivé et qui tient à savoir ce que parler v
67 dis reine de la Terre, en une poussière de petits États , d’ailleurs promis par la conjoncture mondiale au sous-développement
68 aliste unitaire à l’intérieur des frontières d’un État est incompatible avec l’attitude fédéraliste à l’extérieur. Elle obse
17 1958, Preuves, articles (1951–1968). Sur le régime fédéraliste (II) (septembre 1958)
69 type même du parti unique. C’est en partant de l’ État des jacobins que la France numérote ses républiques, et le « réflexe
70 ans une fédération, tient toute son existence des États membres et de quelques partis représentant des intérêts bien définis.
18 1959, Preuves, articles (1951–1968). Nouvelles métamorphoses de Tristan (février 1959)
71 nce et l’Hygiène pourraient faire prononcer par l’ État . La passion qui voudrait les violer ne serait plus condamnée, mais si
19 1959, Preuves, articles (1951–1968). Sur un chassé-croisé d’idéaux et de faits (novembre 1959)
72 idéologique avec la question des relations entre États . » On a bien lu : l’idéologie communiste est une chose, la politique
20 1960, Preuves, articles (1951–1968). Sur la détente et les intellectuels (mars 1960)
73 it de n’importe quel système, fût-il celui de nos États , c’est dans cette mesure-là que nous étions des « antis ». Au reste,
21 1961, Preuves, articles (1951–1968). Dialectique des mythes : Le carrefour fabuleux (I) (avril 1961)
74 sséda, car par elle il ne devint que conseiller d’ État  ; pas un ne fut un héros par la jeune fille qu’il posséda, car par el
22 1961, Preuves, articles (1951–1968). Dialectique des mythes : Le carrefour fabuleux (II) (mai 1961)
75 au Mari légitime, représenté par la Légalité de l’ État , après l’avoir délivrée de haute lutte en terrassant le géant qui la
23 1961, Preuves, articles (1951–1968). Pour Berlin (septembre 1961)
76 v déclare que « le régime socioéconomique de tout État ne regarde que son peuple et personne d’autre ». Cette déclaration so
24 1963, Preuves, articles (1951–1968). Le mur de Berlin vu par Esprit (février 1963)
77 n avait lourdement grevé le budget d’un pays où l’ État assume pleinement son devoir d’instruction publique ». L’auteur en co
25 1963, Preuves, articles (1951–1968). Une journée des dupes et un nouveau départ (mars 1963)
78 s sommes tous aux prises avec la politique de nos États , de leurs pouvoirs. Dans le même numéro d’Encounter, sir Stephen King
26 1964, Preuves, articles (1951–1968). Un district fédéral pour l’Europe (août 1964)
79 et sont en principe concevables. a) L’Europe des États (faussement dite des patries, expression d’ailleurs corrigée par de G
80 te-Alliance des monarques, transposée au niveau d’ États laïques et en majorité républicains. C’est dérisoire, c’est dépassé,
81 l’intention avouée des partisans de l’Europe des États ou des patries, j’entends la volonté de sauvegarder les diversités de
82 f à cet égard. b) L’Europe unifiée à l’image de l’ État français, c’est-à-dire culturellement uniformisée et administrativeme
83 ainsi la seule solution praticable. Unir dix-neuf États à l’Ouest (plus sept à l’Est un jour ou l’autre) en un corps politiqu
84 ssible ou non l’avenir de ce pays. Une Europe des États conviendrait à ravir à la majorité de nos dirigeants politiques et in
85 être une Europe des cités, formée de très petits États « où tous les citoyens se connaissent mutuellement », mais qu’unissen
86 digeant son projet d’Organisation d’une société d’ États européens (1879). Auteur du Code civil de son canton natal, Zurich, B
87 ’autre (ou bien la Chine), c’est opérer un coup d’ État contre notre présent statut de neutralité, et c’est absurde : car la
88 la neutralité, il tient à l’essence même de notre État . C’est notre création majeure. Il nous oblige. Et en son nom, nous no
89 er dominantes dans l’ordonnance des choses et des États , céderont le pas aux notions d’interaction et de simultanéité. Distan
90 ’après nature. Ainsi Jacob Burckhardt : Le petit État existe pour qu’il y ait dans le monde un coin de terre où le plus gra
91 ualité de citoyens, au vrai sens du mot… Le petit État ne possède rien d’autre que la véritable et réelle liberté par laquel
92 énormes avantages et même la puissance des grands États . Alexandre Vinet constate que l’histoire des petites sociétés politi
93 révèle. Le sort nous a confié une conception de l’ État dont la portée historique n’éclate aux yeux qu’aujourd’hui, un idéal
94 ilisations opposées s’entredéchirent, notre petit État revendique l’honneur d’un idéal national dominant les nationalités et
95 âce au besoin qu’il a du reste du monde, le petit État échappe — ou devrait échapper — à l’exclusivisme, au fanatisme borné,
96 on de la vie publique, les avantages du « petit » État , unité de base de toute fédération, ont de grandes chances d’être con
97 se sentir tels. Seules l’idéologie et la police d’ État les encadrent alors, sans les unir ni vraiment les organiser. 3°) La
98 tible par définition avec les raisons d’être de l’ État suisse (quitte à prévoir certains aménagements internes), serait ensu
99 de demain, jamais encore abordé de front par les États ni même par l’opinion publique mal éclairée. (Qui sait vraiment ce qu
100 . Enfin, il doit accepter de demeurer, en tant qu’ État , à l’écart des luttes politiques qui se jouent à l’échelle du contine
101 moment. On pourrait aussi commencer par les seize États membres du Conseil de l’Europe, et par l’intermédiaire de cette organ
27 1968, Preuves, articles (1951–1968). Vingt ans après, ou la campagne des congrès (1947-1949) (octobre 1968)
102 e la Belgique, de la Hollande, de la Pologne, des États baltes, des États successeurs de la Double-Monarchie, et de la Grèce,
103 la Hollande, de la Pologne, des États baltes, des États successeurs de la Double-Monarchie, et de la Grèce, des contacts régu
104 ’homme et Cour suprême, « instance supérieure aux États à laquelle puissent en appeler personnes et collectivités ». Tout cel
105 la personne, antérieure et supérieure à ceux de l’ État  ; de revendiquer une forme d’union fédéraliste, c’est-à-dire propre à
28 1970, Preuves, articles (1951–1968). Dépasser l’État-nation (1970)
106 ar l’une d’entre elles, aux pouvoirs absolus de l’ État . C’est vouloir faire coïncider sur un même territoire, défini par le
107 sif, comme la France de Napoléon, et faire de nos États autant de départements. Il faut tout unifier par des lois inflexibles
108 ine devant la « majesté de l’État ». Mais non ! l’ État n’est pas un dieu, ce n’est qu’un appareil plus ou moins efficace, qu
109 ération au-delà. Il faut distribuer et répartir l’ État aux différents niveaux de décision où il peut servir une entité vivan
110 contrôlé par l’usager ; distribuer et répartir l’ État , de la commune et de l’entreprise à la région et aux groupements de r