1 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. Les Origines d’Hésiode à Charlemagne, (du ixe siècle av. J.-C. au xie siècle de notre ère)
1 e le Bel, premier auteur d’un plan d’union de nos États , au début du xive siècle. Nous avons décidé d’aller beaucoup plus ha
2 ilisation intermédiaire entre la Grèce et l’Asie. État puissant par son organisation, ses lois, ses arts, ses richesses, Éta
3 organisation, ses lois, ses arts, ses richesses, État maritime et colonisateur, la Crète des Minos répand le culte d’Europe
4 utes les nations, si elle était réunie en un seul État . Après cette étape « hégémonique » vient l’étape de « l’adoption ».
5 t administrativement distinctes d’un seul et même État  : utraques pars, pars orientalis et pars occidentalis. Il arrive que
6 ), historien des Anglais et chroniqueur « Des six États du monde », l’Europe était essentiellement composée de la Gaulle, de
2 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. Prises de conscience européennes. De Pierre Dubois à l’abbé de Saint-Pierre, (xive au xixe siècle) — Premiers plans d’union
7 r la première fois les droits « souverains » de l’ État national. Comment se situe Dante dans ce drame ? Pour lui, le pape e
8 , point de place pour la souveraineté absolue des États , qui ne saurait mener qu’au chaos. Une monarchie unique, ordonnant (m
9 noter que le pape est désigné par cet avocat de l’ État national pour être le juge suprême dans les litiges des princes super
10 qui se pose, c’est la coexistence dans la paix d’ États souverains ; il voit également que le moyen judiciaire de vider les l
11 ue le moyen judiciaire de vider les litiges entre États souverains est l’arbitrage. Il recommande des mesures dont beaucoup é
12 e départ de son raisonnement est l’existence de l’ État , du prince souverain, rex qui non recognoscit superiorem in terris… O
13 Or, l’affirmation absolue de la souveraineté de l’ État doit, poussée à fond, amener l’établissement de l’anarchie dans les r
14 sement de l’anarchie dans les relations entre les États , anarchie qui, en principe, règne encore… On voit que c’est le même p
15 ’est donc bien sur une Europe nouvelle, celle des États et des nations naissantes, — celle de Pierre Dubois — qu’entendait se
16 s nationales tout en garantissant l’autonomie des États membres. Il porte création d’une Assemblée votant à la majorité simpl
17 tune au xxe siècle. Mais les chefs des nouveaux États divisant le corps de l’Europe restèrent sourds aux appels du Pontife,
18 tio ad unum, il n’envisage pas un instant quelque État centralisé et unifié au sens moderne. Sa conception est proprement fé
3 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. Prises de conscience européennes. De Pierre Dubois à l’abbé de Saint-Pierre, (xive au xixe siècle) — Le problème de la guerre et l’essor des États (xvie siècle)
19 3.Le problème de la guerre et l’essor des États (xvie siècle) Trois événements majeurs, durant le xvie siècle, on
20 t les bases du capitalisme et de la primauté de l’ État . Mais ces transformations ne sont guère enregistrées que par les « Ut
21 anche, l’essor des nations et les prétentions des États à la souveraineté absolue posent au premier plan le problème de la gu
22 plutôt qu’à son profit et avantage… Et puisqu’un État n’est qu’une partie du monde entier, puisque, encore davantage, une p
23 e si une guerre est utile à une province, ou à un État , mais que d’autre part elle est au détriment du monde ou de la chréti
24 ontester ou à limiter la souveraineté absolue des États , ils s’appliquent à la légitimer, comme Jean Bodin, ou se bornent à d
25 nc ramenés à la seule réalité sérieuse, celle des États et de leurs luttes fratricides sans « raison », sans fin, sans merci.
26 elle autorité à la prétendue potestas suprema des États  : Le genre humain, quoique partagé en peuples et en royaumes divers
27 lque condition qu’ils soient. C’est pourquoi tout État souverain, république ou royaume, quoique complet en soi et fermement
28 tant qu’il regarde le genre humain. Jamais aucun État ne peut se suffire au point de n’avoir besoin d’aucun appui, d’associ
29 il ressort de l’expérience même. Il faut donc aux États un droit qui les dirige et les gouverne, dans ce genre de communauté
30 coutume des mêmes nations. Car tout comme dans un État , ou dans une province, la coutume introduit le droit, ainsi le droit
31 litique positive, visant à juguler l’anarchie des États . Voici d’abord des pages peu connues de Machiavel (1469-1527), tirées
32 rt ou ne font briller leur courage, que lorsque l’ État les emploie ou les tire de leur obscurité, qu’ils vivent dans une mon
33 rchie ou dans une république. Ainsi plus il y a d’ États , plus il y a de grands hommes. Ils sont plus rares à mesure que le no
34 s. Ils sont plus rares à mesure que le nombre des États diminue. On trouve en Asie un Ninus, un Cyrus, un Artaxerxès, un Mith
35 and éclat, est celle où il s’est trouvé le plus d’ États à les favoriser, poussés par la nécessité ou par toute autre passion
36 vinrent et se partagèrent l’empire en de nombreux États , mais la vertu n’a pu y renaître : d’abord, parce qu’il est difficile
37 ’Espagne également. L’Italie est divisée en peu d’ États  ; de sorte que les villes faibles se défendent en s’attachant au part
38 en s’attachant au parti du vainqueur, et que les États plus puissants, pour les mêmes raisons, n’ont pas à redouter une ruin
39 ent ses idées sur la guerre, sur la stabilité des États européens, sur les Turcs, et sur le nationalisme naissant : XXXIV. —
40 ortait beaucoup que tel ou tel prince gouvernât l’ État , pourvu que les intérêts publics fussent bien administrés. Un autre p
41 ils ne s’entendent jamais que pour opprimer leurs États . Et ceux qui agissent de cette manière sont considérés comme des chré
42 les mœurs des hommes étant ce qu’elles sont, les États de grandeur moyenne (moderata imperia) sont les plus sûrs, s’ils sont
4 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. Prises de conscience européennes. De Pierre Dubois à l’abbé de Saint-Pierre, (xive au xixe siècle) — Les grands desseins du xviie siècle
43 l’époque devant les prétentions absolutistes des États . Tous les quatre émanent d’esprits profondément religieux mais « œcum
44 rucé imagine une Assemblée ou Sénat permanent des États  : Posez le cas que la paix aujourd’huy soit signee, qu’elle soit pub
45 princes, et surtout ceux de Danemark et de Suède, États , républiques, villes et communautés protestantes, qui sont comme obli
46 lectives : le Saint-Empire romain germanique, les États du pape, la Pologne, la Hongrie et la Bohême ; 6 monarchies héréditai
47 oir plus loin). Les pays dont seront composés ces États sont énumérés en détail ; s’il y a désaccord sur l’attribution d’un t
48 ndat. Par leur superficie et leurs richesses, ces États devront être d’importance à peu près égale, pour assurer entre eux le
49 luthérienne et calviniste. Cette Confédération d’ États sera placée sous la garde d’un Conseil de l’Europe composé de six Con
50 ence, à raison de 4 représentants pour les grands États et de 2 pour les États plus petits. Ces Conseils recevront le pouvoir
51 résentants pour les grands États et de 2 pour les États plus petits. Ces Conseils recevront le pouvoir de trancher tout diffé
52 re un souverain et son peuple qu’entre différents États . Ils ont pour mission de régler toutes les questions d’intérêt commun
53 du Conseil devront être considérées par tous les États comme exécutoires et définitives. À l’égard de ce Conseil la souverai
54 ives. À l’égard de ce Conseil la souveraineté des États ne sera qu’une souveraineté conditionnelle. Comme base de la républiq
55 ublique italienne sera formée, englobant tous les États qui ne sont attribués ni au pape, ni à la Savoie, ni à Venise. Cette
56 e, l’espoir placé dans une justice supérieure aux États  ; et surtout : le sentiment de tout ce que les Européens, malgré cont
57 us l’autorité duquel les souverainetés des divers États deviendront relatives — tout cela, comme il prétend l’avoir exposé à
58 ce de ses prédécesseurs, fut un grand fondateur d’ État  : « le Lycurgue moderne », dira de lui Montesquieu. Fils d’un riche e
59 laissant à ses descendants le gouvernement de son État , et mourut en 1718. On sait les circonstances de l’Europe à la date o
60 écrire le pacifiste quaker et le législateur d’un État neuf, délivré des folies invétérées de l’absolutisme du vieux Monde.
61 , par leurs délégués, dans une Diète générale, un État ou Parlement, et y établir des règles de justice à observer mutuellem
62 erainetés réunies en une seule force obligent cet État à se soumettre et à payer les dommages à la partie lésée ainsi qu’aux
63 ne les suffrages à donner à chacun des princes et États , en raison de leur inégalité. Mais je ne pense pas que ces difficulté
64 et étant donné le contrôle qui existe dans chaque État , il est certain que l’on ne s’arrêtera pas à l’objection ci-dessus, s
65 autant de fermetures qu’il y aurait de dizaines d’ États , et s’il y avait un secrétaire pour chaque dizaine de délégués, une t
66 rive à la dernière objection : les princes et les États perdront leur souveraineté, ce qu’ils n’admettront jamais. C’est là a
67 sont les vertus du gouvernement et l’ornement des États … Je pourrais encore mentionner les pensions aux veuves et aux orpheli
68 oyagé en Allemagne où il y a un si grand nombre d’ États se rendent compte de la nécessité et de la valeur de ce privilège par
69 jours les malheureux Habitans des Frontières des États chrétiens ; enfin touché sensiblement de tous les maux que la Guerre
70 e sûreté suffisante soit pour la conservation des États , soit pour la conservation du Commerce. … Je cherchai ensuite si les
71 étuité de la Paix au-dedans & dehors de leurs États , il n’y a aucun d’eux pour qui il n’y ait beaucoup plus d’avantages à
72 ité de la paix au-dedans & au-dehors de leurs États . Donc il n’y aura aucun d’eux pour qui il n’y ait beaucoup plus d’ava
73 enne ne se mêlera point du gouvernement de chaque État , si ce n’est pour en conserver la forme fondamentale, & pour donn
74 on d’armes, demeurera pour toujours séparé de son État … IX. — Il y aura dans le Sénat d’Europe vingt-quatre Sénateurs ou Dé
5 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. Prises de conscience européennes. De Pierre Dubois à l’abbé de Saint-Pierre, (xive au xixe siècle) — En marge des grands plans, l’utopie prolifère
75 res au principe triomphant de la souveraineté des États . Il n’a d’espoirs que dans une lente éducation « de l’esprit de justi
76 ons aux plans précédents : 1° la souveraineté des États participants serait transférée au congrès ; 2° un « Tribunal souverai
77 s ; 2° un « Tribunal souverain » appliquerait aux États un Code de droit international, et désignerait en cas de besoin les f
78 les forces armées chargées d’exécuter contre tel État récalcitrant les sanctions requises par le congrès106. Après quoi, bi
6 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. L’ère des philosophes. De Leibniz à Condorcet — Perspectives élargies
79 Un Souverain qui le veut bien peut préserver ses États de la peste ; la maison de Brunswick n’y a pas mal réussi, grâces à D
80 tières. Un Souverain pourrait encore garantir ses États de la famine. Mais pour faire cesser les guerres, il faudroit qu’un a
81 Angleterre à Londres, pamphlétaire au service des États en Hollande, où il mourut l’année 1701. Des savants enrichissaient le
82 Délices de la Grande-Bretagne et de l’Irlande ; L’ État et les Délices de la Suisse. Et toutes ces Délices, réunies, donnent
83 ucoup les sciences, il y a un plus grand nombre d’ États populaires que dans les trois autres. Le retour des mêmes besoins, de
84 sociétés politiques et l’on ne saurait imaginer d’ État qui fût supérieur à ces aristocraties ; ce fut également la forme pri
7 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. L’ère des philosophes. De Leibniz à Condorcet — L’Europe des lumières
85 re. Les choses sont telles en Europe que tous les États dépendent les uns des autres. La France a besoin de l’opulence de la
86 jeter les yeux sur l’Europe, nous verrons que les États où les lettres sont les plus cultivées ont aussi, à proportion, plus
87 ir. En Europe, le partage naturel forme plusieurs États d’une étendue médiocre, dans lesquels le gouvernement des lois n’est
88 lois n’est pas incompatible avec le maintien de l’ État  : au contraire, il y est si favorable, que sans elles cet État tombe
89 traire, il y est si favorable, que sans elles cet État tombe dans la décadence, et devient inférieur à tous les autres. C’es
90 espèce de grande république partagée en plusieurs États , les uns monarchiques, les autres mixtes, ceux-ci aristocratiques, ce
91 suite. La Pologne est un grand état environné d’ États encore plus considérables, qui, par leur despotisme, et par leur disc
92 ectif. Il pense à une cité restreinte, à un petit État , le plus petit possible et le plus libre : il pense à Genève ! Ce qu’
93 s, s’il était possible, que vous eussiez autant d’ États que de palatinats133. Formez dans chacun autant d’administrations par
94 ns le Contrat social pour lier ensemble les seuls États qu’il tolère en fin de compte : les communes libres. Voici le passage
95 la Langue Française doit encore lui survivre. Les États se renverseront, & cette Langue sera toujours retenue dans la tem
96 e de Venise. 124. Cahiers, Sur la puissance des États . C’est une réfutation de Jean Bodin, cf. p. 77. Dans les Réflexions s
8 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. L’ère des philosophes. De Leibniz à Condorcet — Évolution : vers le progrès ou vers la décadence ?
97 étant plus étroitement unies, les opérations d’un État ont affecté toutes les autres, au point d’influer sur leurs projets e
98  » : Le cosmopolite obéit à toutes les lois de l’ État dans lequel il vit, quand celles-ci reflètent manifestement la sagess
99 ression et une exploitation volontaire des autres États . C’est pourquoi les cosmopolites ne se laissent jamais enrôler dans u
100 iennent de faire partie de toute administration d’ État qui prescrirait des principes contraires à leurs propres maximes. Le
101 on et une direction responsable des affaires de l’ État est de loin, comparativement, le moins avancé. Dans la plus grande et
102 et organisée, de façon durable, une communauté d’ États européenne. Quelques années plus tard, en 1806, Wieland exposera enc
9 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. L’ère des philosophes. De Leibniz à Condorcet — Pendant ce temps, l’Amérique du Nord…
103 gagnée à notre cause (la création de l’Union des États indépendants américains), elle applaudit à nos efforts et nous accomp
104 es principes étaient refusés en fait par tous nos États souverains. C’est pourquoi l’Anglais Penn, s’il n’a pu faire l’Europe
105 rouvé bon de mettre un terme à la désunion de ses États , c’est aussi pour se rendre indépendante « de tout contrôle et de tou
10 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. L’Ère de la Révolution de Kant à Hegel — La Révolution française et l’Europe
106 projets de paix perpétuelle, de confédérations d’ États , de nations ; mais aucun homme ne s’est élevé au véritable principe d
107 aux prétentions contradictoires des corporations ( États ) et des individus qui se disent souverains, déclare solennellement, s
108 transformer la France en une fédération de petits États . — Aux jacobins, on agita gravement la question du fédéralisme et on
11 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. L’Ère de la Révolution de Kant à Hegel — Plans d’union européenne contemporains de la Révolution
109 émancipation des dépendances lointaines de chaque État . Chacune de ces propositions possède ses avantages distincts ; mais n
110 dès la ratification du Traité par les différents États . De cette manière, la masse des peuples, qui est la partie la plus ex
111 naître et circuler dans toute l’étendue de chaque État  ; 3, après un certain délai, à mettre l’État réfractaire au ban de l’
112 aque État ; 3, après un certain délai, à mettre l’ État réfractaire au ban de l’Europe. Il ne serait peut-être pas mauvais de
113 mauvais de fixer le contingent que les différents États devraient fournir pour donner force aux décrets du Tribunal. Mais la
114 garantissant la liberté de la presse dans chaque État … Le reste de l’essai est occupé par une longue polémique contre le s
115 uissent se considérer comme appartenant à un seul État , que leurs intérêts soient communs, et que l’Europe puisse être tenue
116 l démontre que les tendances « antisociales » des États (conquêtes, guerres, impôts et armements toujours plus lourds, hausse
117 r que les peuples civilisés (dont chacun forme un État distinct) devraient se hâter de sortir au plus tôt d’un état si abjec
118 tôt d’un état si abject ? Au lieu de cela, chaque État fait bien plutôt consister sa majesté (car il est absurde de parler d
119 elations des peuples entre eux (alors que, dans l’ État civil et juridique, elle est voilée par la contrainte du gouvernement
120 guerre comme une expression pédante, et qu’aucun État ne se soit enhardi à se rallier publiquement à cette dernière opinion
121 puisse avoir la moindre force légale (puisque les États , comme tels, ne sont pas soumis à une contrainte commune et extérieur
122 e et extérieure) ; mais il est sans exemple qu’un État ait été amené, par des arguments appuyés sur les écrits des personnal
123 à abandonner ses desseins. Cet hommage que chaque État rend à l’idée de droit (du moins en paroles) prouve cependant qu’il y
124 e mot « droit » ne serait jamais prononcé par les États qui veulent se faire la guerre, à moins que ce ne fût par ironie, et
125 on, qui doit s’étendre progressivement à tous les États , et les conduire ainsi à la paix perpétuelle, peut se concevoir. Car
126 entre d’alliance fédérative à laquelle les autres États pourraient adhérer, afin d’assurer ainsi leur liberté, conformément à
127 ce. Aux yeux de la raison, il n’y a pas, pour des États entretenant des relations réciproques, d’autre moyen de sortir de l’a
128 contrainte publique des lois et former ainsi un «  État des nations (civitas gentium) » croissant sans cesse librement, qui s
129 été proposés pour établir la paix perpétuelle : l’ État mondial, les nations fermées, enfin la fédération des États soit par
130 ial, les nations fermées, enfin la fédération des États soit par un système d’arbitrage, soit par des liens constitutionnels.
131  ? Faut-il mêler toutes nos diversités en un seul État continental ? Gentz ne peut y croire. Mais il ne croit pas davantage
132 proposer l’année même : la transformation de nos États en autarcies commerciales, politiques et culturelles (voir plus loin,
133 ls une constitution fédérale entre les différents États . Pour réaliser ce plan, on pourrait prévoir plusieurs formes. Ainsi,
134 on pourrait prévoir plusieurs formes. Ainsi, les États fédérés se réserveraient le droit de nommer, en cas de litige, un ou
135 chargé de régler toutes les affaires communes des États confédérés, de mener à terme tous leurs procès et de mettre fin, en d
136 aurait être réalisée parce que les dirigeants des États qui devraient en faire partie, ne souscriraient jamais à une constitu
137 es de sa durée. Un libre contrat conclu entre les États n’entrera en considération que si aucun des signataires ne possède à
138 comme on l’en a accusé à tort, de rendre tous les États également puissants, mais bien, autant que possible, de protéger les
139 avec les plus forts, contre les entreprises d’un État prépondérant. On se proposait d’organiser cette manière de constituti
140 tails, mais qui ne comprendrait qu’une partie des États du monde, n’offrirait en aucune façon une garantie de paix suffisante
141 te la surface de la Terre que le jour où tous les États pourront s’unir en un seul ; ce qui est absolument impossible. 2. On
142 surtout de grands pays. Une association de petits États , que relie entre eux un intérêt commun, peut certes vivre et se dével
143 allait appliquer le système fédératif à de grands États , s’il fallait transformer l’Europe en une véritable république fédéra
144 ffrît aucune comparaison avec celle de chacun des États membres ; ce qui, une fois de plus, est absolument impossible. 3. Enf
145 fin, même si on pouvait imaginer, dans un immense État fédératif comme seule l’Europe pourrait en former un, une autorité as
146 ojet. Car il est impossible d’admettre que chaque État puisse se soumettre de plein gré aux jugements de la Haute Cour de la
147 la Haute Cour de la fédération. À l’intérieur des États il faut souvent avoir recours à la force pour faire régner la justice
148 oercitives. Or, les mesures coercitives contre un État ne signifient rien d’autre que la guerre ; par conséquent, la guerre
149 ème selon lequel la grandeur et le bien-être de l’ État reposent sur la guerre et les conquêtes. Les gouvernements apprenaien
150 érieur du pays. En même temps, les rapports entre États se trouvaient éclairés par une lumière jusqu’alors insoupçonnée. On s
151 les trouvait en plus grand nombre dans tel ou tel État , contribuaient plus ou moins au bien-être de tous. Même la nation la
152 on. Car il représente virtuellement un seul grand État , ayant les mêmes bases de droit, malgré quelques diversités de coutum
153 les formes de l’antique constitution commune des États européens, améliorés et adaptés à la situation présente de l’Europe,
12 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. L’Ère de la Révolution de Kant à Hegel — Synthèses historico-philosophiques (I)
154 ues, le Danemark et la Suède, dans le système des États européens, parce que la confédération des États protestants se trouva
155 s États européens, parce que la confédération des États protestants se trouva renforcée par leur admission et qu’elle-même, d
156 autre part, leur était devenue indispensable. Des États qui n’existaient qu’à peine les uns pour les autres, commencèrent, gr
157 ement transformés par la Réformation, de même des États entiers se trouvèrent également, les uns à l’égard des autres, dans d
158 evint la cause d’une union plus étroite entre les États . Il est vrai que les premiers effets par lesquels cette sympathie pol
159 irma pour la première fois comme une communauté d’ États cohérente ; et cette collaboration étroite entre États, qui s’institu
160 cohérente ; et cette collaboration étroite entre États , qui s’institua réellement pour la première fois pendant cette guerre
161 t entre eux des cloisons durables, a rendu chaque État insensible aux difficultés d’un autre, quand elle ne les a pas dressé
162 ique, commença à animer les citoyens, et même des États entiers. Cet intérêt fut capable de lier entre eux plusieurs États, m
163 t intérêt fut capable de lier entre eux plusieurs États , même les plus éloignés les uns des autres, tandis que ce même lien p
164 fort bien disparaître entre les sujets d’un même État . Le calviniste français avait donc avec le réformé genevois, anglais,
165 t, sur un point important, d’être le citoyen d’un État particulier et d’accorder à cet unique État toute son attention et sa
166 d’un État particulier et d’accorder à cet unique État toute son attention et sa collaboration. Son cercle s’élargit, il com
167 se permettent de soumettre à l’assemblée de leurs États des questions provenant de pays étrangers, sachant très bien qu’ils p
168 L’Occident européen, quel que soit le nombre des États qui le composent, présente au xie siècle un aspect très uniforme. Oc
169 les, transformant ces pays de telle manière que l’ État nouveau dans lequel ils se trouvèrent n’eut plus le moindre rapport a
170 ubsiste pas moins, en général, une structure de l’ État inchangée, édifiée par leurs ancêtres. Actuellement encore ils sont l
171 s, Fichte veut l’instaurer par la contrainte de l’ État national autarcique. Partant de l’idée de société des peuples libres,
172 lution anarchique de l’Europe, jadis indivise, en États instables et belliqueux. Le mouvement ne peut être renversé tant que
173 mouvement ne peut être renversé tant que tous les États ne se seront pas solidifiés, ramenés à leurs « frontières naturelles 
174 sans espoir ni besoin d’agrandissement. Alors, l’ État qui a la plus haute culture (« der auf der Höhe der Kultur steht ») e
175 ouvrage intitulé Der geschlossene Handelsstaat (L’ État commercial fermé)149 publié en 1800. Les peuples du monde antique ét
176 ordinaire sépare les hommes, la constitution de l’ État , n’en ayant point en fait, se considéraient et se comportaient comme
177 es et des institutions proprement politiques… Les États modernes se sont ainsi formés ; — non, comme on a coutume de décrire
178 crire dans la doctrine du droit la formation d’un État , par le rassemblement et la réunion d’individus isolés sous l’unité d
179 tablissaient d’eux-mêmes… Les citoyens d’un même État doivent tous trafiquer entre eux. L’Europe chrétienne formant un tout
180 ne. Si elle est au contraire divisée en plusieurs États sous divers gouvernements, elle doit être divisée de même en plusieur
181 ents, elle doit être divisée de même en plusieurs États commerciaux complètement fermés. Nous voici parvenus à la source de l
182 encore. Dans l’Europe nouvelle, il n’y a pas eu d’ États du tout pendant un long espace de temps. On en est encore à la périod
183 er. De plus, on a jusqu’ici conçu la mission de l’ État seulement d’une manière unilatérale et à moitié incomplète, comme une
184 trouve. On a négligé le devoir plus profond de l’ État qui consiste à établir d’abord chacun dans la propriété qui lui revie
185 n supprime peu à peu l’anarchie politique et si l’ État se ferme, en tant qu’État commercial comme il s’est fermé en ce qui c
186 rchie politique et si l’État se ferme, en tant qu’ État commercial comme il s’est fermé en ce qui concerne sa législation et
187 il faut en supprimer la cause. Il faut que chaque État obtienne ce qu’il projette d’obtenir par la guerre et ce que seulemen
188 Dès lors, il n’a plus rien à demander à un autre État , car il a trouvé ce qu’il cherchait.151 Ainsi, à l’utopie rousseaui
189 llement bon, correspond chez Fichte l’utopie de l’ État naturellement raisonnable. Il n’y a plus qu’à tirer les conséquences
190 nséquences logiques de ces prémisses : fermer les États , interdire entre eux les échanges, diversifier leurs monnaies, etc. C
191 artiste supérieur ont besoin de voyager hors de l’ État commercial fermé : il ne doit pas être permis plus longtemps à une va
192 ent pour le plus grand bien de l’humanité et de l’ État  ; loin de les empêcher, le gouvernement devrait même les encourager e
193 me les encourager et faire voyager aux frais de l’ État savants et artistes.153 Il est évident que dans une nation ainsi fer
194 s qu’ils ont partagé entre eux tout le reste. Nul État fermé ne supprimera ce lien, il le favorisera plutôt, car l’enrichiss
195 paix perpétuelle établie parmi les peuples, aucun État sur terre n’aura le moindre intérêt à ne pas communiquer à un autre s
196 niquer à un autre ses découvertes, puisque chaque État en effet ne peut les utiliser que pour lui à l’intérieur et nullement
197 durera la Constitution politique de l’Europe. Les États qui ne sont jamais entrés dans ce conflit, ne comptent pour ainsi dir
198 e souvenir : On peut considérer l’existence d’un État en soi ou par rapport aux autres États ; l’Europe se trouve dans l’ob
199 stence d’un État en soi ou par rapport aux autres États  ; l’Europe se trouve dans l’obligation d’utiliser les deux échelles,
200 l’une contre l’autre de ces puissances. Parmi les États gouvernés par les Bourbons, la France par son étendue, sa situation,
13 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. L’Ère de la Révolution de Kant à Hegel — Napoléon et l’Europe
201 anciens projets de paix en Europe par l’union des États , mais cette fois sous l’égide du Premier Consul, puis de l’empereur :
202 té de transformer le continent tout entier en l’«  État commercial fermé » que réclamait Fichte ! Mais c’est en réalité l’ima
14 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. L’Ère de la Révolution de Kant à Hegel — L’Europe des adversaires de l’empereur
203 acher à ce qu’ils instituaient ! … Même dans les États constitués depuis longtemps, et dont l’amalgame a perdu l’odieux de l
204 la rébellion ! Qu’arrive-t-il ? que dans tous les États où l’on détruit ainsi toute vie partielle, un petit État se forme au
205 l’on détruit ainsi toute vie partielle, un petit État se forme au centre : dans la capitale s’agglomèrent tous les intérêts
206 e qu’on appelle la liberté, c’est-à-dire vers cet État où le gouvernement est aussi peu gouvernant, et le gouverné aussi peu
15 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. L’Ère de la Révolution de Kant à Hegel — Goethe
207 que ma malle puisse circuler à travers les trente États sans être ouverte… Qu’elle soit une dans les poids et les mesures, da
16 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. L’Ère de la Révolution de Kant à Hegel — Synthèses historico-philosophiques (II)
208 le sont des musulmans et des païens. Les derniers États catholiques continuèrent à végéter, non sans se ressentir insensiblem
209 tir insensiblement de l’influence pernicieuse des États protestants voisins. La politique moderne ne date que d’alors et cert
210 politique moderne ne date que d’alors et certains États puissants s’efforcèrent de prendre possession du siège de la puissanc
211 oite et plus variée et un rapprochement entre les États européens ? Qui sait si l’Europe jusqu’alors sommeillante ne va pas s
212 r, si nous n’allons pas nous trouver en face d’un État des États, d’une Doctrine de la Science appliquée à la politique ! La
213 s n’allons pas nous trouver en face d’un État des États , d’une Doctrine de la Science appliquée à la politique ! La hiérarchi
214 archie, cette figure géométrique fondamentale des États , ne serait-elle pas le principe d’une société des États, étant l’intu
215 ne serait-elle pas le principe d’une société des États , étant l’intuition intellectuelle du moi politique ? Il est impossibl
216 ’est elle le point d’appui de tout le système des États européens, le centre naturel de ce nouveau Saint-Empire romain german
217 inte-Alliance sous la forme d’une confédération d’ États . Et quels seront les ennemis de cet Empire germano-catholique enfin
218 ue et d’une égalité républicaine entre les divers États , sans aucune tendance chrétienne, ou sans aucune autre vue bien arrêt
219 que bien mal cette ancienne unité chrétienne des États , et cette alliance des peuples de l’Europe occidentale ; et n’a-t-on
220 le principe, comme plus tard, les pouvoirs dans l’ État et dans l’Église se trouvaient partagés, et s’exerçaient même sous de
221 enues en germe dans les assemblées nationales des États , grands et petits, de ce temps-là, dans les conciliabules et les déli
222 ce fait historique que tous les empires, tous les États chrétiens ont pris leur origine dans cet heureux accord du pouvoir te
223 uantité, mais il y avait presque autant de petits États que de villes importantes. Dans l’ensemble d’ailleurs tout était part
224 tites peuplades et tribus composant tout autant d’ États particuliers. Chacune de ces peuplades n’entendait que très peu parle
225 particularisme et cette dissémination des petits États et peuplades. Cette liberté originelle doit être considérée, par oppo
226 ouvons dès le commencement de grandes quantités d’ États et de nations ainsi qu’une domination universelle. En Europe tout éta
227 est-à-dire de la formation, par la rivalité entre États , de forces particulières et différentes l’une de l’autre. Cette diver
228 de l’Europe ; car, même après que de plus grands États et nations furent constitués, ce qu’il y a d’essentiel dans ce caract
229 menacèrent dangereusement l’Europe. À sa mort les États chrétiens rivalisèrent de splendeur et de pompe lors des cérémonies f
230 mme le préciseront les hégéliens de droite, par l’ État prussien. Deux citations célèbres (empruntées à l’Introduction) suffi
231 uoique son « Système » porte la même date que « l’ État fermé » de Fichte et l’essai sur l’Europe de Gentz. Ami de Novalis da
232 sement verra l’union universelle des peuples et l’ État universel. La troisième période sera celle où les forces que dans les
233 forme — sans une organisation se superposant à l’ État individuel, sans une fédération de tous les États où chacun d’entre e
234 ’État individuel, sans une fédération de tous les États où chacun d’entre eux serait le garant de la constitution de l’autre.
235 e et mutuelle n’est elle-même possible que si les États acceptent les principes d’un véritable ordre judiciaire, de sorte que
236 n véritable ordre judiciaire, de sorte que chaque État ait intérêt à sauvegarder la constitution des autres ; et si d’autre
237 ut pour l’Europe que de la libre coopération de l’ État et de l’Église, seule base d’une union durable des peuples : L’étude
238 r cette unité extérieure par l’intermédiaire de l’ État . L’erreur que commit l’Église à l’époque de la hiérarchie ecclésiasti
239 ique ne fut pas d’intervenir dans le domaine de l’ État mais au contraire, de laisser celui-ci s’immiscer dans le sien propre
240 pure de tout élément extérieur, elle se livra à l’ État en épousant certaines de ses formes. La violence extérieure ne pourra
241 s qu’elle commença à persécuter les hérétiques. L’ État a acquis de l’importance au moment du renversement de la hiérarchie e
242 s’agit pas là de la domination de l’Église par l’ État ou vice versa, mais de la nécessité ou se trouve l’État lui-même de d
243 u vice versa, mais de la nécessité ou se trouve l’ État lui-même de développer les principes religieux de façon que l’union d
17 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. L’Ère des nations, (de 1848 à 1914) — De l’harmonie entre les nations libérées à l’anarchie des États souverains
244 monie entre les nations libérées à l’anarchie des États souverains Vers 1826, un philosophe français spiritualiste et libér
245 ffroy (1798-1842), écrivait dans un ouvrage sur L’ État actuel de l’Humanité les phrases suivantes, qu’on croirait d’aujourd’
246 l’esprit ne pouvait contrôler, mais que seuls les États surent exploiter et bientôt nationaliser au sens actuel de l’expressi
247 is acquise, ne sera rien que la souveraineté de l’ État qui s’en prévaudra. Et l’anarchie des souverainetés divinisées, refus
248 du canal de Suez, dont aussitôt la politique des États , après s’y être opposée, s’empare sans vergogne. Le grand élan libert
249 t s’y dénature en nationalisme, culte laïque de l’ État . Le mouvement Jeune Europe, qui voulait utiliser les passions nationa
250 s humanitaire et moins unie. Tout se fait par les États et dans leur cadre au profit de leurs intérêts immédiats, mal calculé
251 s égards, y compris la paralysie politique de nos États , demeurés pratiquement insensibles au soulèvement de l’opinion unanim
252 evient à dire qu’elle est un composé de plusieurs États qui ont besoin d’une union réciproque (sans perdre pour autant leur i
253 nce et de l’Espagne, ces aînées, ces modèles de l’ État national fortement constitué et qui ne veut rien devoir à personne ?
254 de l’Angleterre. 191. Théodore Jouffroy : De l’ État actuel de l’Humanité, mélanges philosophiques, Bruxelles, 1834. 192.
18 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. L’Ère des nations, (de 1848 à 1914) — Un idéal de compensation : les États-Unis d’Europe
255 ause de style dès qu’au nom de leurs intérêts les États refuseraient de jouer le beau jeu de la dialectique idéaliste. D’où l
256 veraineté nouvelle, d’une instance supérieure aux États , d’une Europe fédérale plus efficace et franche que « l’Europe des na
257 , ce n’est pas un plan d’union des princes ou des États qu’il propose, mais il rédige la première charte d’un mouvement de mi
258 oient rien qu’à travers cette myopie, la raison d’ État  ; le genre humain regarde avec un autre œil, la conscience. Nous allo
259 dans l’association, 1° ait autant à recevoir de l’ État qu’il lui sacrifie ; 2° qu’il conserve toute sa liberté, sa souverain
260 trat est formé et dont on demande la garantie à l’ État . Ainsi réglé et compris, le contrat politique est ce que j’appelle un
261 commîmes, un ou plusieurs groupes de communes ou États , s’obligent réciproquement et également les uns envers les autres pou
262 dération se développe par l’accession de nouveaux États . Dans les gouvernements centralisés, au contraire, les attributs du p
263 démocraties impériales, est chose impossible. Des États comme la France, l’Autriche, l’Angleterre, la Russie, la Prusse, peuv
264 bienne, prélude de la décentralisation des grands États , et par suite, du désarmement général. Alors toute nationalité revien
265 lateur, la Puissance, la Domination, la Patrie, l’ État , il a ses Convocations, ses Scrutins, ses Assises, ses Manifestations
266 e permet au contraire d’imaginer ce que serait un État fédéral européen : La Suisse, pays de montagnes en Europe centrale,
267 rtance non seulement locale, mais européenne. Ces États populaires, petits, mais pleins de force, jouissant pleinement d’une
268 nformément aux circonstances du moment. Ainsi ces États peuvent servir d’exemples, sous ce rapport, aux autres peuples et jou
269 pe vital, lui conférant au sein de la famille des États européens une importance à laquelle une population de trois millions
270 s idées et principes qui sont pour l’ensemble des États européens une source de prospérité et de développement et qui seront
271 James Lorimer, qui venait de publier un projet d’ État fédéral européen, Bluntschli oppose un plan beaucoup plus prudemment
272 problème de la constitution de la communauté des États européens doit trouver sa solution, la condition principale qu’il fau
273 scrupuleux de l’indépendance et de la liberté des États associés. Les États européens se considèrent comme des personnes souv
274 pendance et de la liberté des États associés. Les États européens se considèrent comme des personnes souveraines et sont tous
275 à toute influence due à la suprématie d’un autre État . Ils peuvent bien coopérer entre eux pour l’accomplissement de tâches
276 oute constitution européenne instaurant un nouvel État européen unique, auquel les États jusqu’alors souverains devraient s’
277 aurant un nouvel État européen unique, auquel les États jusqu’alors souverains devraient s’incorporer, est irréalisable. Blu
278 réalisable. Bluntschli propose alors une Union d’ États souverains (Staatenbund) dirigée par un Conseil Fédéral représentant
279 ) dirigée par un Conseil Fédéral représentant les États et un Sénat représentant les peuples : Le maintien de la paix des pe
280 ant l’existence, l’indépendance et la liberté des États , dont dépendent les conditions de vie, la sécurité et le développemen
281 seule autorité compétente sera la communauté des États européens, à laquelle s’adjoindra une représentation populaire europé
282 litée à collaborer qu’à certaines conditions. Les États en litige auront à se soumettre aux décisions de cette autorité. Cell
283 osophe politique, diplomate et fonctionnaire de l’ État prussien (dont il ne cessa de condamner les prétentions hégémoniques)
284 e l’Allemagne ne convient pas à la formation d’un État unitaire centralisé, ni même, d’une façon générale, à celle d’une sim
285 re allemand ne se prête guère à la formation d’un État unitaire, la nation allemande s’y prête encore moins, parce qu’elle n
286 de peuples ».218 Frantz a bien vu et dit que l’ État unitaire ne saurait en aucun cas servir de base à une union fédérativ
287 es choses actuellement, que la formation d’un pur État unitaire est proche. Il n’est pas impossible que nous soyons les témo
288 émoins de cette transformation ; mais supposons l’ État unitaire constitué, développant jusqu’à ses dernières conséquences, l
289 d’une telle masse de forces défensives que chaque État membre n’aurait à maintenir sur pied qu’une armée restreinte, ce qui
290 s qui ont prévalu jusqu’à présent. Ainsi l’idée d’ État , avec laquelle de toute façon on ne peut rien construire… Il rend ju
291 li que le but final de l’organisation n’est pas l’ État universel, mais bien la fédération des peuples, qui ne pourra naturel
292 it à la caserne ou à la Bourse… … Tous les petits États sont ainsi menacés de décadence, à moins qu’ils ne soient déjà réelle
293 … En revanche, l’histoire témoigne que les petits États ont fait beaucoup plus, en moyenne et proportionnellement, pour assur
294 dé sur la réalité, réglant les rapports entre les États européens, réinstallant le droit des gens sur les assises positives q
295 allemande, qui exclut toute hégémonie d’un de ses États . Ainsi le nationalisme condamné par Frantz sous sa forme étatique et
19 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. L’Ère des nations, (de 1848 à 1914) — Un problème séculaire : la Russie et l’Europe
296 répondu depuis longtemps. Depuis que le Quatrième État — c’est-à-dire : tous les hommes — est apparu, il est devenu impossib
20 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. L’Ère des nations, (de 1848 à 1914) — De l’historisme au pessimisme
297 èle aux faits de constater … que le complexe des États chrétiens d’Europe doit être considéré comme un ensemble, en quelque
298 déré comme un ensemble, en quelque sorte comme un État . Certes, Ranke a vu le danger beaucoup plus grave que représentent p
299 rant les conséquences tragiques du nationalisme d’ État , qui l’oblige, toutes affaires cessantes, à faire face aux problèmes
300 est inviolable. L’Europe est une confédération d’ États réunis par l’idée commune de la civilisation. L’individualité de chaq
301 la volonté qu’ont les différentes provinces d’un État de vivre ensemble.246 Douze ans plus tard, dans une conférence à l
302 is toutes les montagnes ne sauraient découper des États . Quelles sont celles qui séparent et celles qui ne séparent pas ? De
303 ’est à elle que nous devons notre conception de l’ État  ; elle vit naître nos religions et est encore aujourd’hui l’élément l
304 permanente contre toute hégémonie d’un des grands États  : Un seul danger mortel a paru constamment menacer l’Europe : l’écra
305 accumulation des moyens de guerre au service d’un État ou d’une tendance, ou peut-être même des masses actuelles. Ce ne sont
306 ts par toutes les nationalités ayant pris forme d’ État souverain est aussi contraire à l’Histoire et étrangère à la réalité,
307 ire à l’Histoire et étrangère à la réalité, que l’ État mondial vers quoi certains tendent […]. La haine de tout ce qui est é
308 États de l’Europe — j’entends tous nos empires et États actuels — deviendront économiquement intenables, à bref délai, du fai
21 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. L’Europe en question : de Spengler à Ortega — « Tout s’est senti périr »
309 , de langues, de doctrines religieuses, d’arts, d’ États , de sciences, et retourne ainsi à l’état psychique primaire. Mais son
310 à faire, lui. Le reste viendra par surcroît. Les États totalitaires n’ignorent pas l’importance de l’unanimité morale ; ils
22 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. L’Europe en question : de Spengler à Ortega — Crépuscule ou nouvelle aurore ?
311 elle ne peut, ni ne doit disparaître. Alors que l’ État antique annulait la différence entre les peuples, ou la laissait inac
312 usqu’à l’Atlantique s’établit un régime où chaque État s’enferme dans une religion de lui-même, dans un mépris des autres — 
23 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. L’Ère des fédérations. De l’Unité de culture à l’union politique
313 les deux extrêmes du jus romanum : l’individu, l’ État , est venu insérer les intermédiaires et les amortisseurs qui empêchen
314 nt l’individu, terme faible, d’être absorbé par l’ État , terme fort. Le principe du droit germanique est, en effet, l’idée d’
315 e dans l’organisation de beaucoup des plus grands États , dans les institutions et dans les usages, mais encore sa vertu opère
316 mes — si elle a aigri certains rapports entre les États à cause de l’inique et sot traité de paix qui l’a close, a du moins é
317 ssi, les oppositions fécondes de l’Église et de l’ État , des nations et de l’Empire, des nations romanes et germaniques, du c
318 social, et c’est ici qu’à chaque époque, le tiers État de l’époque a élevé les barricades de la liberté, de l’égalité et de
319 phes, qui tenaient l’idéalisation hégélienne de l’ État pour la suprême expression de l’idée universelle, que chez des écriva
320 vrais fondements de notre culture sont non pas l’ État national, mais l’unité européenne.310 C’est à démontrer cette thèse
321 se, française, sont les frontières politiques des États respectifs. La véritable difficulté ne se trouve donc dans aucun des
322 soit pas près de créer l’appareil politique d’un État , pour donner une forme à l’exercice du pouvoir public européen déjà e
323 neté. Et lorsqu’on a vu cela, la probabilité d’un État général européen s’impose mécaniquement. Quant à l’occasion qui subit
324 gnifié pour le développement et l’unification des États nationaux, l’électrotechnique, le moteur, l’avion, la radio et l’éner
325 artagent la démocratie de notre temps, celle de l’ État libéral et celle de l’État autoritaire. Les deux sont valables et mot
326 otre temps, celle de l’État libéral et celle de l’ État autoritaire. Les deux sont valables et motivées, et pourtant la vie n
327 e de la technique et celui de la vie organique. L’ État symbole suprême de la technique, jette son filet sur les peuples, mai
328 la politique et de la culture, c’est l’idéal d’un État mondial dans lequel, pour finir, il n’y aurait plus qu’une seule cult
329 l devoir de l’individu serait son devoir envers l’ État  ; et il est exorbitant de considérer comme le devoir suprême de l’ind
330 existence d’histoires sans liens, de peuples et d’ États … « L’européanisation du tableau historique », qu’il nous faut entrepr
331 nta ses symboles et les titres de ses fonctions d’ État aux institutions républicaines de Rome, et les enseignements de Marx
332 les désarmerait en harmonisant non plus de petits États que divisent quelques collines, mais des continents que les océans sé
24 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. Appendice. Manifestes pour l’union européenne, (de 1922 à 1960)
333 s la Paneurope, dans le rassemblement de tous les États démocratiques du continent en un groupement politique et économique i
334 enne reste impossible. Aussi longtemps que chaque État vit dans la peur continuelle de ses voisins, il doit s’assurer de sa
335 sible que sur la petite presqu’île européenne, 25 États vivent côte à côte dans l’anarchie internationale, sans qu’un pareil
336 nc entre les mains des Européens. Vivant dans des États démocratiques, nous sommes co-responsables de la politique de nos gou
337 ’une part, tout en préconisant une conférence des États , un comité politique, un secrétariat et un tribunal européen, elle en
338 ptembre 1930. La dernière tentative pour unir des États souverains considérés comme raisonnables, échouait devant le déchaîne
339 dépasser le dogme de la souveraineté absolue des États en s’intégrant dans une unique organisation fédérale. La paix europée
340 ur origine l’existence sur ce continent de trente États souverains. Il importe de remédier à cette anarchie par la création d
341 rationnelle des fleuves qui traversent plusieurs États , du contrôle des détroits et, d’une manière générale, de la plupart d
342 sable non pas envers les gouvernements des divers États membres, mais envers leurs peuples, par lesquels il devra pouvoir exe
343 e et tranchera les différends éventuels entre les États membres ou entre les États et la fédération. … Les mouvements de rési
344 ds éventuels entre les États membres ou entre les États et la fédération. … Les mouvements de résistance soussignés s’engagen
345 ’Europe se voit réduite ? Quelques-uns des petits États ont certes réussi à se relever, mais sur de vastes territoires des ma
346 ion existante réalisée par la CECA. Les chefs des États membres se déclarent dans le préambule : Décidés à assurer par une a
347 suivie soit celle d’une coopération organisée des États , en attendant d’en venir, peut-être, à une imposante Confédération.