1
e de cette nation, et de chacun de ses vingt-cinq
États
, mais sur les arts et les institutions, la nature et l’économie. Et n
2
en quelques mois au milieu du xixe siècle, d’un
État
suisse très composite mais fortement noué, et stable depuis lors. Te
3
isse » À strictement parler, la Suisse n’est un
État
que depuis 1848 (si l’on néglige l’éphémère République helvétique que
4
e laissèrent imposer par le Directoire). Mais cet
État
a englobé des territoires progressivement liés pendant des siècles pa
5
à vingt-deux cantons, finalement englobée dans l’
État
fédéral, elle ne lie plus par une alliance particulière les trois val
6
confédération, une « Suisse des patries » ou des
États
, jusqu’au jour où les vices d’un tel système provoqueront une crise m
7
tel système provoqueront une crise mortelle, et l’
État
fédéral en naîtra. Pour l’heure, les Waldstätten n’ont pas d’autre un
8
ce pays, et plus tard cette nation, et enfin cet
État
qu’on appelle aujourd’hui la Suisse, à l’acte liant les trois vallées
9
les ont battus, les Ligues se présentent comme un
État
, bien qu’elles n’aient d’autre organe commun qu’une diète sans nul po
10
ation renouvelée. Encore, le dernier de ces trois
États
, principauté dont le souverain est le roi de Prusse, ne deviendra-t-i
11
8, année qui vit la grande mutation des Ligues en
État
fédéral. Ce processus d’agrégation, assez bizarre et sans analogie da
12
aux et spécifiques du mode suisse d’exister comme
État
et d’agir sur le plan politique. L’inégalité des alliances, par exem
13
choquante tant que l’on s’imagine que les petits
États
entraient en confédération pour créer une nation, voire un marché com
14
t évidents dès que l’on admet qu’au contraire ces
États
ne se liguaient que pour mieux assurer leurs libertés particulières.
15
t que fédérale. Quelles que soient l’étendue d’un
État
, sa richesse, sa population et sa puissance militaire, il est tenu po
16
il est tenu pour l’égal en qualité de tout autre
État
dans l’alliance. Il en résulte deux séries de conséquences, qu’illust
17
ment toute tentative d’hégémonie. Qu’un « grand »
État
tel que Zurich entre en conflit avec l’un de ses petits voisins tel q
18
ns que dans l’évolution des Ligues suisses vers l’
État
que nous connaissons, tout ne s’est pas opéré en vertu d’une impeccab
19
dois. Finalement, la libre adhésion de vingt-cinq
États
à la Constitution de 1848 fut préparée par une série de petites révol
20
rait se former que par l’action d’un chef ou d’un
État
fédérateur, — ou bien pour résister à un ennemi commun. Mais l’histoi
21
ces thèses, ou ces clichés. Aucun homme ni aucun
État
n’a provoqué l’union de nos premières Ligues puis la fédération propr
22
voilà qui est vrai, mais au départ on a pris les
États
tels qu’ils étaient. Point d’autres préalables à l’union que le respe
23
ée par un plus grand, que ce soit un monarque, un
État
, ou même un frère confédéré. On cherche alors l’appui des voisins aut
24
se demande si la « louable Confédération » est un
État
, et il répond oui, en ce sens que ses parties sont unies par un senti
25
éraire : constituer au cœur du continent un grand
État
qui engloberait Lotharingie et Lombardie. Les gardiens du Gothard en
26
ambitions. La puissance militaire est là, mais l’
État
fédéral n’existe pas. Les Suisses n’ont pas la politique de leurs moy
27
s par les cantons protestants. Un an plus tard, l’
État
fédératif est proclamé. La Constitution de 1848, dans ses articles mi
28
urnis par les cantons (respect de l’autonomie des
États
membres). Elle ne sera pas permanente, car on se méfie d’une caste mi
29
ne caste militaire et l’on ne veut pas donner à l’
État
fédéral un pouvoir dont il puisse abuser. Elle sera donc une armée de
30
e nécessité imposée par l’absence de cohésion des
États
membres. Pourtant, l’état d’esprit des Suisses, le tonus général de l
31
que la Suisse a une armée unique au service d’un
État
solidement fédéré, que les Suisses sont devenus ce que l’on croit à t
32
tout, c’est le pouvoir excessif d’un des membres,
État
, corporation, famille ou individu. On veut bien que les barons d’Atti
33
ité de conseils exerçant le pouvoir réel dans des
États
de dimensions réduites. Rien de comparable chez nous pour le prestige
34
iqué de ce minuscule pays souverain, le Conseil d’
État
formait l’exécutif. Ses membres étaient choisis dans une vingtaine de
35
accroissement de l’entropie sociale. Au sein de l’
État
fédéral constitué en 1848, le vieux réflexe antihégémonique devait l’
36
vernement. 29. Lettres de M. William Coxe sur l’
État
politique, civil et naturel de la Suisse, traduites de l’anglais (par
37
limitait quelque peu l’absolue souveraineté de l’
État
dont elle garantissait l’indépendance : la Suisse se voyait interdire
38
de leur poids, s’agissant de sanctions contre un
État
agresseur (à l’époque de la SDN) ou de l’opposition entre l’Est total
39
tait mieux que celle de la SDN à l’admission d’un
État
neutre, la Suisse a fait un acte dont je doute parfois qu’elle ait me
40
ilitaire pouvait seule empêcher l’éclatement d’un
État
dont la partie alémanique souhaitait généralement la victoire de l’Al
41
ité ne les a pas protégés premièrement contre des
États
qui ne la mettaient pas en question en 1914, et deuxièmement contre u
42
a fallu plus de six siècles aux vingt-cinq petits
États
suisses pour y arriver. Mais l’histoire nous montre au contraire : 1°
43
mplexe système d’alliances « confédérales » entre
États
souverains, sans pouvoir supérieur ; 2° Qu’il a fallu exactement neuf
44
n d’une crise décisive, pour passer de la Ligue d’
États
de l’ancienne Suisse à un État fédératif ; 3° Que la notion de fédéra
45
ser de la Ligue d’États de l’ancienne Suisse à un
État
fédératif ; 3° Que la notion de fédéralisme, loin de remonter à Guill
46
mée suisse à l’agresseur. L’un après l’autre, les
États
souverains furent soumis et pillés, deux d’entre eux annexés par la F
47
flottement dans son idée de la Suisse en tant qu’
État
distinct : on ne savait trop, à l’époque si l’on avait affaire à un É
48
avait trop, à l’époque si l’on avait affaire à un
État
bien cohérent ou seulement à une constellation de souverainetés et d’
49
m d’Acte de Médiation) : « La nature a fait votre
État
fédératif’, vouloir la vaincre n’est pas d’un homme sage. » Et il ajo
50
éloignant l’idée de ressemblance avec les autres
États
, écartent celle de vous confondre avec eux et de vous y incorporer. »
51
mouvement de retour à la souveraineté absolue des
États
membres allait s’exagérer pendant toute la période de Restauration qu
52
nsuffisances du lien « confédéral » (alliance des
États
souverains) se révélèrent en premier lieu et sous les formes les plus
53
Tous. Les partisans de la souveraineté totale des
États
membres invoquent inversement les « maximes fédéralistes » contre tou
54
e. Elle compte vingt-trois membres, conseillers d’
État
cantonaux, bourgmestres, députés, ou officiers supérieurs. Elle siège
55
ée par la Diète, soumise au vote du peuple et des
États
, solennellement proclamée, et elle est entrée en vigueur sans nulle m
56
sue de cette lutte, c’est-à-dire le triomphe de l’
État
fédératif sur les ruines du système des alliances, « seul lien depuis
57
nts ne cessaient de réclamer leur indépendance. L’
État
fédératif apparaît comme un compromis entre ces intérêts et ces préfé
58
utes, le stade de la simple « confédération »54 d’
États
souverains. La « transaction » intervenue est en réalité un optimum d
59
par la présente alliance [suit l’énumération des
États
], forment dans leur ensemble la Confédération suisse. Article 3. — L
60
de conclure la paix, ainsi que de faire avec les
États
étrangers des alliances et des traités, notamment des traités de péag
61
énumérées55. Non seulement on n’a pas demandé aux
États
membres de renoncer à leur souveraineté, mais encore, cette dernière
62
paix qu’elle a values à deux douzaines de petits
États
dès le jour où ils l’ont acceptée, pourraient donner à réfléchir aux
63
rait voir, qu’en réalité les souverainetés de nos
États
européens ont cessé depuis longtemps d’être absolues, et ne sont plus
64
chez nous depuis 1848 et comment les cantons et l’
État
ont-ils trouvé en elle leur modus vivendi ? Nous avons vu que les deu
65
est de rêver une uniformité obtenue par décrets d’
État
aux dépens de la réalité diverse des cantons. Ce complexe de tensions
66
tiative, le référendum et l’élection du Conseil d’
État
par le peuple. Ces deux courants aboutissent à une révision générale
67
le pouvoir central et le peuple, l’autonomie des
États
membres s’amenuise. Le droit et l’armée sont largement unifiés ; la l
68
plus en plus fréquent des mesures proposées par l’
État
fédéral. L’hostilité instinctive du citoyen aux pouvoirs centraux se
69
voir, en combinaisons d’ailleurs variables avec l’
État
central, les cantons et le peuple. ⁂ Les conflits plus ou moins viole
70
fédéralistes, les cantons s’envisagent comme des
États
isolés, dont chacun soigne son économie particulière sans égard à la
71
ue communautaire, indispensable à la sauvegarde d’
États
trop petits pour se défendre seuls, mais on redoutait qu’en devenant
72
i oppose le principe fédéraliste à toute idée d’«
État
européen unique », qu’il tient d’ailleurs pour irréalisable. Le mot e
73
e des cantons catholiques, — analogue à celle des
États
sudistes qui provoqua la guerre de Sécession. 52. Au Parlement genev
74
une république fédérative au lieu d’une réunion d’
États
souverains… Avec une position géographique, des mœurs, des antécédent
76
transformer la France en une fédération de petits
États
. « Aux jacobins, on agita gravement la question du fédéralisme, et on
77
omposition ethnique. Or, dans le petit groupe des
États
les plus stables, la Suisse occupe une position très singulière. Tous
78
t autant de causes de divisions : l’autonomie des
États
membres, l’absolue liberté confessionnelle, les privilèges des groupe
79
de naître sous nos yeux. La commune : un petit
État
La fédération des États-Unis d’Amérique est née de l’union des Éta
80
des États-Unis d’Amérique est née de l’union des
États
, comme celle de la Suisse de l’union des cantons, mais ceux-ci ne son
81
ernier lieu. « En Suisse, la commune est un petit
État
», déclarait récemment le conseiller fédéral Roger Bonvin, réinventan
82
nos cantons doivent de n’être jamais devenus des
États
bureaucratiques et centralisés, mais d’être restés jusqu’à nos jours
83
ralisés, mais d’être restés jusqu’à nos jours des
États
populaires, fondés sur le droit et dont la première mission est l’adm
84
. Fleiner, a démontré que la caractéristique de l’
État
populaire suisse « réside dans la dépendance de l’administration vis-
85
un rôle comparable à celui des préfets dans maint
État
moderne. Là où le préfet donne les ordres du pouvoir central, la comm
86
et devinrent de la sorte les capitales de petits
États
complets, agricoles et urbains, mais toujours gouvernés par les autor
87
t Neuchâtel enfin, principauté souveraine, fut un
État
dès le haut Moyen Âge, lentement élargi aux frontières actuelles par
88
et facilitèrent le passage d’une confédération d’
États
égaux à l’État fédéral actuel. Mais que sont aujourd’hui les cantons,
89
le passage d’une confédération d’États égaux à l’
État
fédéral actuel. Mais que sont aujourd’hui les cantons, en droit publi
90
rd’hui les cantons, en droit public ? Ce sont les
États
souverains « dans la mesure où leur souveraineté n’est pas limitée pa
91
abituels. L’exécutif généralement nommé Conseil d’
État
, est un collège de cinq à onze membres, élu par le peuple. Chacun des
92
e et imposée, dans les limites territoriales de l’
État
, des réalités les plus hétérogènes de l’existence : langue, culture,
93
oncret ? La répartition des compétences entre les
États
membres et le pouvoir central est le problème spécifique de la vie d’
94
utre. Il est frappant de constater que ces petits
États
, qu’aucune frontière visible ne sépare plus, s’occupent en somme très
95
les raisons économiques et militaires une ligue d’
États
s’est transformée en un État fédératif. Acte essentiellement politiqu
96
itaires une ligue d’États s’est transformée en un
État
fédératif. Acte essentiellement politique, mais au meilleur sens de c
97
tional, représentant le peuple, et le Conseil des
États
, représentant les cantons. Ces deux conseils ont des pouvoirs égaux.
98
r Chambre des Députés. En réalité, le Conseil des
États
n’est pas du tout l’équivalent de la Chambre Haute en France et en It
99
es de la fédération, à raison de deux députés par
État
, grand ou petit64. Et l’on retrouve ici l’un des principes essentiels
100
comportement et leur composition. Le Conseil des
États
est beaucoup plus « à droite » que le national quant à la distributio
101
onal). Il est extrêmement rare que l’on élise aux
États
un candidat qui n’a pas occupé auparavant de charge politique ou publ
102
ent inférieure à celle des membres du Conseil des
États
, ce qui a valu à ce dernier le surnom familier de Stœckli : car le St
103
. Le mandat impératif est interdit au Conseil des
États
tout aussi bien qu’au national65. « L’autorité directoriale et exécut
104
illes qui caractérisent la vie politique d’autres
États
européens. Elle ne connaît pas non plus, comme les États-Unis, le vet
105
aux, dont les ancêtres furent les fondateurs de l’
État
fédéral, ont gardé très longtemps quatre représentants au Conseil féd
106
le Tribunal fédéral n’ont pas, comme le Conseil d’
État
français ou la Cour suprême des États-Unis, le droit d’examiner la co
107
urrait aussi bien désigner la volonté d’union des
États
, et la désigne en effet sur le plan européen, depuis une vingtaine d’
108
i ne se retrouve à quelques nuances près dans les
États
environnants, n’était ce fait déterminant que l’idéologie politique d
109
nue et de fines retouches. Or les rouages de leur
État
, bizarrement ajustés et engrenés selon les règles de l’efficacité et
110
non à des lois préparées par les Chambres, par l’
État
fédéral, ou par le Conseil d’État d’un canton. Trois autres droits ex
111
Chambres, par l’État fédéral, ou par le Conseil d’
État
d’un canton. Trois autres droits existent. Toute modification constit
112
xemple dans d’autres pays — montre à quel point l’
État
fait confiance au citoyen et redoute peu l’éventualité de menées subv
113
emple et durable, c’est bien cela : cette forme d’
État
non nationale, et cette communauté de peuples différents, inébranlabl
114
cette diversité, précisément, que tous les grands
États
voisins ont de tout temps considérée comme cause de faiblesse matérie
115
rmina par la transformation d’une confédération d’
États
vieille de cinq-cents ans en un État fédératif ; développement d’un o
116
édération d’États vieille de cinq-cents ans en un
État
fédératif ; développement d’un organisme vivant qui, par son énergie
117
ture d’ailleurs soutenue à coups de subventions d’
État
; un commerce qui s’étend au monde entier, et met la Suisse, en 1960,
118
finiment complexes de la fédération de vingt-deux
États
parmi les plus petits du monde. Mais la qualité du travail, si elle p
119
nt pas les derniers à revendiquer la « manne de l’
État
». Les coopératives agricoles méritent une mention particulière : ell
120
0 % aux mains des corporations de droit public. L’
État
fédéral contrôle également le régime des assurances, l’organisation i
121
is que l’administration relève des PTT, donc de l’
État
. Ce régime mixte s’est développé en Suisse sous la pression des néces
122
t déjà jouée à ce stade. En effet, le Conseil des
États
reflète fidèlement les réactions des cantons, déjà connues. Et plus d
123
on de leur fédération, accru les compétences de l’
État
, dévalorisé les partis, évacué les idéologies et rendu l’exercice des
124
normal qui augmente sans cesse la dépendance de l’
État
fédéral et de chaque Suisse à l’égard du monde extérieur. Or, il sera
125
re part l’accroissement continu des pouvoirs de l’
État
fédéral. Ce processus n’est pas seulement inévitable : il est conform
126
us difficile, s’agissant de relier tant de petits
États
. Bien peu de communes seraient en mesure de se charger de la section
127
nds pour la construction routière, c’est-à-dire l’
État
fédéral, finance les travaux à raison de 85 % à 95 %. Aucun canton, q
128
ouvent le recours à des fournitures étrangères. L’
État
fédéral est donc intervenu à titre de coordinateur d’abord, puis de b
129
vrait jouer ici en faveur d’une intervention de l’
État
, voire d’ententes internationales : les dimensions de la tâche l’indi
130
indiquent. Elles débordent évidemment celles d’un
État
de la taille du nôtre, de même que les dimensions des autoroutes débo
131
puis l’association des cantons qui a constitué l’
État
fédéral, n’est pas né d’autre chose que de l’expansion des besoins et
132
inal et pour motivation première la création d’un
État
en soi et pour soi, mais l’utilité de chacun et le bien commun des me
133
décidait de bloquer le processus au niveau de cet
État
pris pour terme absolu de l’évolution historique, on courrait le risq
134
nte autonomie : elles devraient tout demander à l’
État
, et cet État deviendrait unitaire, contrairement à sa vocation. Il se
135
: elles devraient tout demander à l’État, et cet
État
deviendrait unitaire, contrairement à sa vocation. Il semble donc que
136
, c’est-à-dire dans l’agrégation progressive de l’
État
suisse à un plus vaste corps fédératif. Refuser cela au nom d’une con
137
iques contraints par les dimensions mêmes de leur
État
au classicisme véritable, celui qui exprime le plus en disant le moin
138
monde ont une fin — la fatale faiblesse de notre
État
: cette habitude de nous sentir « en règle », et donc de nous croire
139
un pays exceptionnellement composite : vingt-cinq
États
distincts (quoique sans frontières sensibles), quatre langues, deux c
140
te, vers 1800. Un Collège peu voyant administre l’
État
, on ne saurait dire qu’il gouverne les Suisses, et c’est très bien. M
141
que lui imposent les petites dimensions de notre
État
et les conditions de sa paix. Se rendre invisible, passer inaperçu.
142
nelle de populations qui vivent dans sept ou huit
États
différents. Il faut donc commencer par faire violence aux réalités li
143
seul fait de la composition linguistique de leur
État
. Ils sont en mesure de savoir mieux que d’autres que la vie culturell
144
La culture, dans nos cantons, n’est pas liée à l’
État
, et n’a jamais été un moyen de puissance de l’État87 ; 2° La culture
145
On ne saurait être moins conforme aux devises des
États
totalitaires. On ne saurait être plus libre de se choisir, j’entends
146
ire homme à sa manière, et non point à celle de l’
État
. D’où la densité culturelle de ce petit coin de pays, — éducation au
147
ut la réformer. Après quoi l’on pourra rebâtir un
État
… La sagesse des manuels a le don de stériliser d’un seul mot l’exempl
148
une langue centralisée et réglée par décrets de l’
État
, comme en France95 : chaque province du domaine germanique parle un a
149
ible. Elles ne sont pas soumises à une doctrine d’
État
, mais reflètent le genius loci et les diversités linguistiques et rel
150
istique que la seule haute école qui dépende de l’
État
fédéral, le Polytechnicum de Zurich, soit un institut de recherches e
151
). Tandis qu’il me souvient d’une subvention de l’
État
dont le montant proposé s’élevait environ à un cinquante-millième du
152
e sur la structure fédéraliste du pays. Liées à l’
État
, ou libres et vivant des dons des fidèles ou d’un impôt ecclésiastiqu
153
ne doctrine catholique spécifiquement suisse de l’
État
et du fédéralisme, illustrée dès le Moyen Âge par les grands ordres r
154
isciplines totalitaires, et sur une doctrine de l’
État
qui prévient l’extension illimitée de ses pouvoirs et sauvegarde la p
155
s profonds et essentiels quant à la doctrine de l’
État
, ni d’écoles ou de fractions irréductibles, comme celles dont les lut
156
quasi-unanimité des penseurs chrétiens du pays, l’
État
et la vie politique depuis un siècle n’ont cessé de se séculariser. A
157
ons politiques ou sociales. Cependant, bien que l’
État
demeure officiellement laïque, ce n’est jamais d’une manière agressiv
158
nos libertés, et la Suisse elle-même, en tant qu’
État
, gardent encore un sens et pourront subsister ? Inquiétude spirituell
159
éclatement de la Suisse en 1914, enfin doctrine d’
État
ces derniers temps, et là-dessus l’on peut et l’on doit discuter —, m
160
nt supérieur, du vieux duel de la commune et de l’
État
, de la montée d’un « matérialisme jouisseur, calculateur, éludant le
161
aient moins difficiles chez vous, dans vos petits
États
fédérés. — Oui, disent les Suisses d’un air soucieux, mais rien ne pr
162
t au xvie siècle et Genève n’était pas suisse. L’
État
n’intervient aujourd’hui que par l’octroi de subventions et par des a
163
; à Jérôme enfin, qui fut président du Conseil d’
État
, d’importantes collections d’histoire naturelle. 114. Cf. Léo Moulin
164
ique : celle du propriétaire terrien, gérant d’un
État
national. Or, nous avons vu que la Suisse n’est pas d’abord un territ
165
et sont en principe concevables. a) L’Europe des
États
(faussement dite des patries, expression d’ailleurs corrigée par de G
166
te-Alliance des monarques, transposée au niveau d’
États
laïques et en majorité républicains. C’est dérisoire face aux empires
167
l’intention avouée des partisans de l’Europe des
États
ou des patries, j’entends la volonté de sauvegarder les diversités de
168
f à cet égard. b) L’Europe unifiée à l’image de l’
État
français, c’est-à-dire culturellement uniformisée et administrativeme
169
cet ouvrage, à cette différence près que les six
États
conservent des pouvoirs que nos cantons ont abandonnés depuis longtem
170
reste ainsi la seule solution praticable. Unir 19
États
à l’ouest (plus 6 à l’est un jour ou l’autre) en un corps politique a
171
ssible ou non l’avenir de ce pays. Une Europe des
États
conviendrait à ravir à la majorité de nos dirigeants politiques et in
172
être une Europe des cités, formée de très petits
États
« où tous les citoyens se connaissent mutuellement », mais qu’unissen
173
digeant son Projet d’Organisation d’une société d’
États
européens (1879). Auteur du Code civil de son canton natal, Bluntschl
174
’autre (ou bien la Chine), c’est opérer un coup d’
État
contre notre présent statut de neutralité, et c’est absurde : car la
175
bilités européennes en tant que Suisses, et comme
État
qui entend garder une raison d’être. Il s’agit de savoir et de dire c
176
la neutralité, il tient à l’essence même de notre
État
. C’est notre création majeure. Il nous oblige. Et en son nom, nous no
177
er dominantes dans l’ordonnance des choses et des
États
, céderont le pas aux notions d’interaction et de simultanéité. Distan
178
’après nature. Ainsi Jacob Burckhardt : Le petit
État
existe pour qu’il y ait dans le monde un coin de terre où le plus gra
179
ualité de citoyens, au vrai sens du mot… Le petit
État
ne possède rien d’autre que la véritable et réelle liberté par laquel
180
énormes avantages et même la puissance des grands
États
. Alexandre Vinet constate que l’histoire des petites sociétés politi
181
révèle. Le sort nous a confié une conception de l’
État
dont la portée historique n’éclate aux yeux qu’aujourd’hui, un idéal
182
ilisations opposées s’entredéchirent, notre petit
État
revendique l’honneur d’un idéal national dominant les nationalités et
183
âce au besoin qu’il a du reste du monde, le petit
État
échappe — ou devrait échapper — à l’exclusivisme, au fanatisme borné,
184
on de la vie publique, les avantages du « petit »
État
, unité de base de toute fédération, ont de grandes chances d’être con
185
se sentir tels. Seule l’idéologie et la police d’
État
les encadrent alors, sans les unir ni vraiment les organiser. 3. La p
186
tible par définition avec les raisons d’être de l’
État
suisse (quitte à prévoir certains aménagements internes) serait ensui
187
de demain, jamais encore abordé de front par les
États
, ni même par l’opinion publique mal éclairée. (Qui sait vraiment ce q
188
. Enfin, il doit accepter de demeurer, en tant qu’
État
, à l’écart des luttes politiques qui se jouent à l’échelle du contine
189
moment. On pourrait aussi commencer par les seize
États
membres du Conseil de l’Europe, et par l’intermédiaire de cette organ
190
inalité à tout prix, et d’ébranler les bases de l’
État
suisse pour satisfaire sa vanité. Leur pieuse indignation patriotique
191
ans l’évolution des esprits qui aboutit à créer l’
État
suisse au milieu du xixe siècle. On ne peut donc comprendre l’histoi
192
lte pas de l’action d’un héros fédérateur ou d’un
État
hégémonique mais, au contraire, de l’association progressive de petit
193
ssons ici la formule suisse. 3. Si les jours de l’
État
national sont comptés, la Suisse est le seul pays d’Europe qui ait li
194
as née d’une volonté de puissance, comme tous les
États
unifiés par une dynastie conquérante, Francie, Castille, Prusse ou Pi