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que la puissance, et les personnes plutôt que les
États
, tel est sans aucun doute le thème commun à tous les textes ici réuni
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ns continentales et de les faire admettre par les
États
, nous n’étions qu’une poignée d’hommes de bonne volonté, remarquablem
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nte de l’Europe, qui pourra seule contraindre les
États
à s’incliner devant un pouvoir fédéral, mettant un terme au règne féo
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e restera malheureusement inopérante tant que les
États
resteront souverains. Car c’est la protection des droits de la person
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la personne et des droits des minorités contre l’
État
qu’il s’agit de sauvegarder aujourd’hui. Et cela suppose l’institutio
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prême, c’est-à-dire d’une instance supérieure aux
États
, dotée des pouvoirs nécessaires pour enquêter sur leur territoire et
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commandé que soit créée, par convention entre les
États
membres de l’union européenne, une Cour des droits de l’homme et une
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t lequel puisse être déféré, le cas échéant, tout
État
qui céderait au totalitarisme ? Mesures économiques. — Le contradict
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tés fondamentales, antérieures et supérieures à l’
État
; un certain refus de l’uniformité, un certain sens du dialogue perma
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un degré croissant d’autarcie, régime onéreux. L’
État
ne parvient pas à remplacer le mécène privé. Bien qu’il soit parfois
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I est curieux de constater que dans les pays où l’
État
semble accorder des subsides comparativement importants aux théâtres
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talie), on se plaint plus qu’ailleurs des taxes d’
État
qui frappent lourdement l’exploitation. (Exemple : au Danemark, l’Éta
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rdement l’exploitation. (Exemple : au Danemark, l’
État
accorde aux théâtres et à l’industrie du film des subsides se montant
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tionales » du film. Les subsides accordés par les
États
ne parviendront sans doute qu’à retarder cette décadence fatale. Part
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et militaire. Là où l’on déclare « ruineux pour l’
État
» un subside culturel d’un million, on trouvera cent-millions pour un
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s de défense professionnelle ou de pression sur l’
État
. Ces faits bien connus semblent indiquer un étrange renversement des
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s reste négligeable dans l’ensemble d’un budget d’
État
, mais peut jouer un rôle décisif dans la vie intellectuelle. La circu
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térielles plus difficiles à résoudre. Partout les
États
invoquent la « protection de la monnaie nationale » pour prendre des
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ravement du régime des contingents, fixés par les
États
pour des raisons monétaires. Les variations qui interviennent fréquem
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es, et sont devenues par là même dépendantes de l’
État
. Pour s’être voulues nationalistes, elles sont en voie de « nationali
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es, voire militaires, en fait aux mécanismes de l’
État
. À quel stade en sommes-nous, dans cette évolution qui affecte plus o
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t incontestable que la volonté commune à tous nos
États
souverains de « développer la conscience nationale » par le moyen de
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, comme une trahison envers le Parti étatisé ou l’
État
partisan. Le régime des universités, en Europe occidentale, est très
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us nos pays, l’on trouve à côté des universités d’
État
, des universités libres, souvent confessionnelles, vivant de donation
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les nominations de professeurs sont faites par l’
État
ou par les pouvoirs politiques locaux, en sorte que les influences pa
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fournies par le nationalisme et par le dogme de l’
État
souverain. Nos garanties de liberté sont donc dans une large mesure,
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ou non de professeurs et d’administrateurs par l’
État
ou par un conseil local, selon les opinions politiques du candidat ;
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; licences de publication octroyées ou non par l’
État
, pour les journaux, les livres, les revues ; quota de papier alloué o
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tre peut être attaqué par les fonctionnaires de l’
État
, qualifié de sabotage et châtié (sans jeu de mots). La censure politi
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s amis bulgares en exil peut affirmer que dans un
État
communiste, la censure au sens courant du mot, n’existe pas ; car tou
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me dans les périodiques à diffusion mondiale… » L’
État
fait peser sur les recherches de la physique nucléaire un lourd contr
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nt le problème, M. Thibaud constate que « dans un
État
moderne, non anarchique, où existe une ligne de conduite officielle d
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onalismes et de la souveraineté sans limites de l’
État
. Créatrice des richesses, de la puissance et du prestige mondial de l
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iérarchie ? Rendue matériellement dépendante de l’
État
, plus qu’elle ne le fut jamais du mécénat privé (et avec moins d’avan
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es échanges », c’est d’une part reconnaître que l’
État
reste le maître d’élever ou d’abaisser des obstacles arbitraires à la
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réatrice des Européens ne sont pas réveillés, les
États
et l’économie privée courent à leur perte inéluctable. Nous devons me
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oire qui la met sous la dépendance partielle de l’
État
et du Parlement ; ce statut est en voie de révision, dans le sens d’u
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ue ceux qui entendent l’organiser au service de l’
État
ou d’un parti. Et ceux qui demandent qu’on organise d’en haut — si l’
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eux qui demandent qu’on organise d’en haut — si l’
État
est en haut ! — les échanges culturels, ceux-là se font les complices
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rie nouvelle. Nous ne pouvons pas reconnaître à l’
État
le droit d’intervenir dans ce domaine, ni pour interdire, ni même pou
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de tous partis, intérêts nationaux, groupements d’
États
ou même super-États. Nous entretenons avec eux tous des contacts souv
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— se dit-elle — à ses dépens. Poussière de petits
États
dont les plus populeux ne sauraient prétendre un seul instant être à
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tué au patriotisme local. Première tentative de l’
État
moderne (appuyé par l’école et l’armée) pour créer un ersatz idéologi
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d’accords commerciaux longuement marchandés entre
États
« souverains ». Ce sera aussi la meilleure occasion de leur faire sen
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es informations que se décide la politique de nos
États
; que votent les parlements et même parfois les peuples ; et que l’Hi
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e de travailleurs et de curieux. L’industrie et l’
État
, plus que jamais, ont besoin d’elle. Si elle est devenue trop petite
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liards de dollars — que dépensent nos plus grands
États
, sont affectées à la recherche des moyens d’explorer le cosmos. Perso
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nouvelles qui procurent à nos industries ou à nos
États
de nouveaux moyens d’enrichissement ou de puissance, nos descendants
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gues, deux confessions religieuses, et vingt-cinq
États
« souverains » mais très étroitement fédérés. Votre situation de Liba
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is est peut-être encore plus complexe : car votre
État
, beaucoup plus jeune, s’est édifié sur trois à quatre millénaires de
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est clair — il devrait être clair — qu’en tant qu’
États
souverains les nations ne seront jamais prêtes à s’unir ! Europa : I
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s propositions des fédéralistes ? En réalité, les
États
ne les ont jamais prises le moins du monde au sérieux. — À quoi attri
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interdictions et de ces abandons, le pouvoir des
États
s’avère désormais extrêmement limité. Si l’État-nation reste une réal
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naturellement, d’instituer l’Europe à partir des
États
, de même qu’on a fait la Suisse, en 1848, à partir de 25 États-canton
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prend aujourd’hui combien il est insuffisant. — L’
État
national, qui n’est d’ailleurs que la concrétisation d’un concept rel
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ctériseriez-vous cette « difficulté d’être » de l’
État
? R. — Tout d’abord, nous devons constater que la formule de l’État,
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’abord, nous devons constater que la formule de l’
État
, qui bloque la construction de l’Europe, est elle-même en crise. Les
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, par rapport aux tâches de dimension mondiale, l’
État
est trop petit. Aucun des pays européens ne peut assumer sa défense à
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er, déjà mentionné, provient de l’incapacité de l’
État
centralisateur à animer ses régions : en fait, il les exploite sans l
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e fédère ou s’unit en dehors des initiatives de l’
État
, par-dessus, par-dessous et à travers les frontières nationales, chaq
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même temps le rôle que continueront de jouer les
États
dans l’harmonisation indispensable de quantité de secteurs de la vie
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ngue étape de transition au cours de laquelle les
États
assumeront toujours leur utile tâche de simplification et d’harmonisa
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qu’où l’on peut aller sans se heurter au veto des
États
. Peu à peu, la force réelle de production, donc de décision, passera
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uffira d’une secousse peu importante pour que les
États
desserrent leur prise sur les régions et les laissent se doter d’inst
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ra pas une autorité fédérale pour les imposer aux
États
; mais l’autorité fédérale ne se formera pas tant que les États-natio
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us de régionalisation. Il tombera en désuétude. L’
État
n’a rien d’éternel. Il n’est pas « conforme à la nature des choses »,
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hoses », comme le veulent encore trop de chefs… d’
État
. La Suisse Nous n’en sommes encore qu’à l’aube de la formation
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fait endosser aux cantons le même uniforme qu’aux
États
. Le micronationalisme s’y est installé : fermeture sur soi, méfiance
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ersitaire. Il ne s’agit aucunement de recréer des
États
factices. Le régionalisme suppose une renaissance du civisme dans le
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e certaine unité s’est déjà créée avec l’aide des
États
. Alors : quelle Europe se fera le plus vite, celle des États ou celle
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s : quelle Europe se fera le plus vite, celle des
États
ou celle des régions ? R. — Nous avons déjà constaté qu’au point de v