1 1970, Articles divers (1970-1973). « S’unir, au-delà de nos fausses souverainetés, pour préserver nos vraies diversités » (mai-juin 1970)
1 ntre de gravité de ma théorie est le mythe de l’«  État-nation  », tel que Napoléon en a posé le modèle, intégralement centralisé en
2 ulte du sol sacré de la patrie qui a engendré cet État-nation où coïncident, à l’intérieur de frontières absolument factices, des r
3 ute espèce d’union tant soit peu sérieuse que cet État-nation qui se révèle incapable de répondre aux exigences concrètes de notre
4 ogiques et religieuses, contre la prétention de l’ État-nation à leur monopole absolu. Il faut donc distribuer les pouvoirs étatique
5 e ! Elle est encore attachée à la conception de l’ État-nation . Tout à fait justifiée jusqu’à la Seconde Guerre mondiale, elle ne se
2 1970, Articles divers (1970-1973). Message aux régionalistes (16 mars 1973)
6 La région ne doit pas être imaginée comme un mini État-nation , qui aurait tous les inconvénients des grands, plus ceux de la petite
3 1971, Articles divers (1970-1973). L’Amour et l’Europe : L’Express va plus loin… avec D. de Rougemont (12 avril 1971)
7 ’union sur le principal ennemi de toute union : l’ État-nation . Voilà l’obstacle sur lequel nous butons depuis vingt ans. Vous avez
8 paraissent complètement. » Oui, l’ennemi, c’est l’ État-nation , hérité de Napoléon. L’État-nation est la mainmise de l’appareil état
9 nnemi, c’est l’État-nation, hérité de Napoléon. L’ État-nation est la mainmise de l’appareil étatique, administratif et policier sur
10 ique et affective qu’est une nation. Instituer un État-nation , c’est livrer sans recours toute l’existence humaine à la bureaucrati
11 t fascistes ont toutes en commun la religion de l’ État-nation centralisé. Il n’y a que des différences de degré. Après la guerre, t
12 t qu’un appareil, au mieux utile ! » Tandis que l’ État-nation  ? Le côté sacral qu’il s’est attribué est incroyable. Il a le droit d
13 e des systèmes totalitaires de toutes couleurs. L’ État-nation prétend faire coïncider dans ce qu’il nomme ses « frontières naturell
14 es liens entre les régions et la capitale de leur État-nation . Et quand les ordinateurs mesureront que ce sont les régions qui joue
4 1971, Articles divers (1970-1973). Fédération ou confédération ? (juillet-août 1971)
15 il se comporte vis-à-vis de l’extérieur comme un État-nation de type xixe siècle. Le fédéralisme intégral va bien au-delà de cett
16 mpte, à la seule alternative sérieuse du siècle : État-nation fermé ou société fédéraliste ouverte. v. « Fédération ou confédérat
5 1971, Articles divers (1970-1973). L’Europe est d’abord une unité de culture (1971)
17 pié par plus de cent pays dans le monde entier, l’ État-nation à souveraineté théoriquement illimitée, sacro-sainte mais en fait tou
18 culture commune, bien antérieure à l’idée même d’ État-nation . Mais, me direz-vous, le mot « nation » désignait, dès ce temps, ceux
19 ngue allemande : si elle devait coïncider avec un État-nation , il faudrait annexer à la République fédérale outre l’Allemagne de l’
20 contre toute évidence, mais au service dévot de l’ État-nation . C’est ainsi qu’on nous a inculqué que le Rhin sépare les peuples de
21 ul pays européen qui n’ait pas pris la forme d’un État-nation au siècle dernier. Le seul constitué par la libre adhésion, non par l
22 erlandais : « À l’union fédérale des Européens, l’ État-nation oppose le dogme sacro-saint de sa souveraineté illimitée, illusoire d
23 L’école, aux trois degrés, nous fait croire que l’ État-nation est le dernier mot de l’évolution, qu’il correspond à une langue et à
6 1972, Articles divers (1970-1973). Autopsie d’un cas : Denis de Rougemont (15 mars 1972)
24 ’on ne pouvait pas non plus faire l’Europe avec l’ État-nation . Il fallait donc unir l’Europe d’une manière fédéraliste, c’est-à-dir
25 alysant ainsi complètement cette machine. Donc, l’ État-nation gardait une très grande importance ? Exactement. Or, nous autres, féd
26 l’obstacle par excellence à toute union qu’est l’ État-nation  ? C’est une tâche absolument impossible que se sont assignée les État
27 rentes. L’utopie, c’est ce qu’a fait Napoléon : l’ État-nation . C’est de la démence, de la folie. Pendant tout le xixe et le xxe s
28 ine que c’est de la folie pure. Ils croient que l’ État-nation a été créé par Dieu le septième jour de la création, que c’est le som
29 verie absurde de vouloir dépasser ce stade. Or, l’ État-nation nous empêche de faire l’Europe. Et il nous faut faire l’Europe ; sino
30 lleurs, nous sommes forcés de renoncer à la forme État-nation et aux soi-disant économies nationales qui posent des tas de problème
7 1972, Articles divers (1970-1973). Le sort de l’an 2000 se joue dans nos écoles (mars 1972)
31 1880, prépare des nationalistes. Elle présente l’ État-nation de modèle napoléonien centralisé, uniformisé et territorialement born
32 même coup, elle tend à nous faire croire que cet État-nation a toujours existé, telles une Idée platonicienne ou une Essence métap
33  : — veut-on la Puissance à tout prix (celle de l’ État-nation , s’entend), la Croissance à tout prix (du PNB, des salaires et des di
8 1972, Articles divers (1970-1973). Qu’est-ce que la culture ? : quatre thèses et une hypothèse (juin 1972)
34 épasser la formule jacobine et napoléonienne de l’ État-nation , toute récente et criminelle — deux guerres mondiales, soixante milli
9 1972, Articles divers (1970-1973). Europe divisée ou Europe fédérée ? (1972)
35 e ne peut survivre au corps qu’elle tue. Ainsi, l’ État-nation , paralysant ou mécanisant la vie civique, et par suite déprimant sa p
36 ibilité de participation, celle précisément que l’ État-nation excluait, et qui est à la fois régionale et continentale. L’État-nati
37 et qui est à la fois régionale et continentale. L’ État-nation était trop grand pour animer l’existence économique, sociale et cultu
38 rritoire : les régions seules peuvent le faire. L’ État-nation était trop petit pour jouer un rôle à l’échelle mondiale : la fédérat
39 s ou moins arbitraire mais immuable (système de l’ État-nation ). 3. Les unités d’action civique Les unités d’action civique so
40 tes politiques et de l’appareil tentaculaire de l’ État-nation libère le processus de formation de groupes, communes, régions, assoc
41 e groupes, communes, régions, associations, que l’ État-nation prétendait interdire, ou, ce qui revient au même, unifier. Les unités
42 té ou un groupe tiennent pour politiques. Dans un État-nation centralisé d’aujourd’hui, la participation libre et active se réduit
43 essentiellement aux « affaires étrangères » de l’ État-nation d’une part, et aux rivalités des partis d’autre part. Les objectifs
10 1973, Articles divers (1970-1973). De Genève à l’Europe par les régions (mars 1973)
44 ns le même sens : je veux parler de la crise de l’ État-nation centralisé, de modèle jacobin et napoléonien, qui domine l’Europe dep
45 utissement suprême de l’Histoire. Qu’est-ce que l’ État-nation  ? C’est la mainmise d’un appareil étatique — réalité abstraite et bur
46 onnaires et la rapidité des mobilisations. Or cet État-nation , sacro-saint pour nos pères et les manuels de notre enfance, se voit
47 fédéralistes européens voient dans le culte de l’ État-nation non seulement la cause de nos guerres, mais l’obstacle majeur à l’uni
48 éalités du monde actuel. Un modèle périmé L’ État-nation , qui se dit souverain absolu, est manifestement trop petit pour jouer
49 Marché commun) indiquent la voie. D’autre part, l’ État-nation de type centralisé, qui prétend follement imposer les mêmes limites t
50 ce de responsabilités réelles par les citoyens. L’ État-nation , trop petit, appelle la fédération ; trop grand, il appelle les régio
51 cette union que constituent les prétentions de l’ État-nation à une souveraineté sans limites (laquelle ne peut plus rien animer si
11 1973, Articles divers (1970-1973). Recréer la place publique (1er juillet 1973)
52 le fédéralisme n’est pas l’autarcie cantonale, l’ État-nation cantonal, la fermeture du canton sur soi-même ! Le fédéralisme est un
12 1973, Articles divers (1970-1973). L’Europe, c’est d’abord une culture (juillet-août 1973)
53 ière et ne s’incline devant aucune majorité. L’ État-nation contre l’Europe Ici, l’on bute sur l’obstacle majeur à toute union
54 r plus de cent-vingt pays dans le monde entier, l’ État-nation à souveraineté théoriquement illimitée, sacro-sainte mais en fait tou
55 culture commune, bien antérieure à l’idée même d’ État-nation . Mais, dira-t-on, le mot « nation » désignait, dès ce temps, ceux qui
56 ngue allemande : si elle devait coïncider avec un État-nation , il faudrait annexer à la République fédérale outre l’Allemagne de l’
57 contre toute évidence, mais au service dévot de l’ État-nation . C’est ainsi qu’on nous a inculqué que le Rhin sépare les peuples de
58 en absolument contraire au statut des sujets d’un État-nation , et que je nomme : pluralité des allégeances. Cela veut dire : releve
59 se en tant qu’institution, au même titre que tout État-nation . La véritable orthodoxie, la « voie droite », ne saurait être que la
60 ce que l’institution ecclésiastique, tout comme l’ État-nation , nomme hérésie. La solution fédéraliste m’apparaît donc comme la tran
13 1973, Articles divers (1970-1973). Sur la taille des régions (octobre 1973)
61 la « taille européenne » le modèle obsédant de l’ État-nation napoléonien, défini par ses seules frontières — ces « cicatrices de l
62 rincipal d’une région, contrairement à celui d’un État-nation , n’est pas d’affirmer sa puissance mais d’exercer sa liberté ; n’est
14 1973, Articles divers (1970-1973). Une possibilité européenne : la région genevoise (novembre 1973)
63 r » les impasses créées par l’administration de l’ État-nation « un et indivisible ». Tous les anciens motifs d’hostilité, de jalous
15 1973, Articles divers (1970-1973). Face à la crise de notre continent, l’utopie de Denis de Rougemont : l’Europe des régions (1er-2 décembre 1973)
64 le voit que trop ces jours-ci… La formule de l’ État-nation est à bout de course Faire l’Europe, pour vous, qu’est-ce que c’es
65 ganisée à l’échelle continentale. La formule de l’ État-nation est à bout de course. Nous devons viser à la dépasser à la fois par e
66 ales est une démonstration de l’inadaptation de l’ État-nation aux réalités économiques de l’ère actuelle. Comment peut-on croire en