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ntre de gravité de ma théorie est le mythe de l’«
État-nation
», tel que Napoléon en a posé le modèle, intégralement centralisé en
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ulte du sol sacré de la patrie qui a engendré cet
État-nation
où coïncident, à l’intérieur de frontières absolument factices, des r
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ute espèce d’union tant soit peu sérieuse que cet
État-nation
qui se révèle incapable de répondre aux exigences concrètes de notre
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ogiques et religieuses, contre la prétention de l’
État-nation
à leur monopole absolu. Il faut donc distribuer les pouvoirs étatique
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e ! Elle est encore attachée à la conception de l’
État-nation
. Tout à fait justifiée jusqu’à la Seconde Guerre mondiale, elle ne se
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La région ne doit pas être imaginée comme un mini
État-nation
, qui aurait tous les inconvénients des grands, plus ceux de la petite
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’union sur le principal ennemi de toute union : l’
État-nation
. Voilà l’obstacle sur lequel nous butons depuis vingt ans. Vous avez
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paraissent complètement. » Oui, l’ennemi, c’est l’
État-nation
, hérité de Napoléon. L’État-nation est la mainmise de l’appareil état
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nnemi, c’est l’État-nation, hérité de Napoléon. L’
État-nation
est la mainmise de l’appareil étatique, administratif et policier sur
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ique et affective qu’est une nation. Instituer un
État-nation
, c’est livrer sans recours toute l’existence humaine à la bureaucrati
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t fascistes ont toutes en commun la religion de l’
État-nation
centralisé. Il n’y a que des différences de degré. Après la guerre, t
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t qu’un appareil, au mieux utile ! » Tandis que l’
État-nation
? Le côté sacral qu’il s’est attribué est incroyable. Il a le droit d
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e des systèmes totalitaires de toutes couleurs. L’
État-nation
prétend faire coïncider dans ce qu’il nomme ses « frontières naturell
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es liens entre les régions et la capitale de leur
État-nation
. Et quand les ordinateurs mesureront que ce sont les régions qui joue
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il se comporte vis-à-vis de l’extérieur comme un
État-nation
de type xixe siècle. Le fédéralisme intégral va bien au-delà de cett
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mpte, à la seule alternative sérieuse du siècle :
État-nation
fermé ou société fédéraliste ouverte. v. « Fédération ou confédérat
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pié par plus de cent pays dans le monde entier, l’
État-nation
à souveraineté théoriquement illimitée, sacro-sainte mais en fait tou
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culture commune, bien antérieure à l’idée même d’
État-nation
. Mais, me direz-vous, le mot « nation » désignait, dès ce temps, ceux
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ngue allemande : si elle devait coïncider avec un
État-nation
, il faudrait annexer à la République fédérale outre l’Allemagne de l’
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contre toute évidence, mais au service dévot de l’
État-nation
. C’est ainsi qu’on nous a inculqué que le Rhin sépare les peuples de
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ul pays européen qui n’ait pas pris la forme d’un
État-nation
au siècle dernier. Le seul constitué par la libre adhésion, non par l
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erlandais : « À l’union fédérale des Européens, l’
État-nation
oppose le dogme sacro-saint de sa souveraineté illimitée, illusoire d
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L’école, aux trois degrés, nous fait croire que l’
État-nation
est le dernier mot de l’évolution, qu’il correspond à une langue et à
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’on ne pouvait pas non plus faire l’Europe avec l’
État-nation
. Il fallait donc unir l’Europe d’une manière fédéraliste, c’est-à-dir
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alysant ainsi complètement cette machine. Donc, l’
État-nation
gardait une très grande importance ? Exactement. Or, nous autres, féd
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l’obstacle par excellence à toute union qu’est l’
État-nation
? C’est une tâche absolument impossible que se sont assignée les État
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rentes. L’utopie, c’est ce qu’a fait Napoléon : l’
État-nation
. C’est de la démence, de la folie. Pendant tout le xixe et le xxe s
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ine que c’est de la folie pure. Ils croient que l’
État-nation
a été créé par Dieu le septième jour de la création, que c’est le som
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verie absurde de vouloir dépasser ce stade. Or, l’
État-nation
nous empêche de faire l’Europe. Et il nous faut faire l’Europe ; sino
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lleurs, nous sommes forcés de renoncer à la forme
État-nation
et aux soi-disant économies nationales qui posent des tas de problème
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1880, prépare des nationalistes. Elle présente l’
État-nation
de modèle napoléonien centralisé, uniformisé et territorialement born
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même coup, elle tend à nous faire croire que cet
État-nation
a toujours existé, telles une Idée platonicienne ou une Essence métap
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: — veut-on la Puissance à tout prix (celle de l’
État-nation
, s’entend), la Croissance à tout prix (du PNB, des salaires et des di
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épasser la formule jacobine et napoléonienne de l’
État-nation
, toute récente et criminelle — deux guerres mondiales, soixante milli
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e ne peut survivre au corps qu’elle tue. Ainsi, l’
État-nation
, paralysant ou mécanisant la vie civique, et par suite déprimant sa p
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ibilité de participation, celle précisément que l’
État-nation
excluait, et qui est à la fois régionale et continentale. L’État-nati
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et qui est à la fois régionale et continentale. L’
État-nation
était trop grand pour animer l’existence économique, sociale et cultu
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rritoire : les régions seules peuvent le faire. L’
État-nation
était trop petit pour jouer un rôle à l’échelle mondiale : la fédérat
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s ou moins arbitraire mais immuable (système de l’
État-nation
). 3. Les unités d’action civique Les unités d’action civique so
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tes politiques et de l’appareil tentaculaire de l’
État-nation
libère le processus de formation de groupes, communes, régions, assoc
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e groupes, communes, régions, associations, que l’
État-nation
prétendait interdire, ou, ce qui revient au même, unifier. Les unités
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té ou un groupe tiennent pour politiques. Dans un
État-nation
centralisé d’aujourd’hui, la participation libre et active se réduit
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essentiellement aux « affaires étrangères » de l’
État-nation
d’une part, et aux rivalités des partis d’autre part. Les objectifs
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ns le même sens : je veux parler de la crise de l’
État-nation
centralisé, de modèle jacobin et napoléonien, qui domine l’Europe dep
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utissement suprême de l’Histoire. Qu’est-ce que l’
État-nation
? C’est la mainmise d’un appareil étatique — réalité abstraite et bur
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onnaires et la rapidité des mobilisations. Or cet
État-nation
, sacro-saint pour nos pères et les manuels de notre enfance, se voit
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fédéralistes européens voient dans le culte de l’
État-nation
non seulement la cause de nos guerres, mais l’obstacle majeur à l’uni
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éalités du monde actuel. Un modèle périmé L’
État-nation
, qui se dit souverain absolu, est manifestement trop petit pour jouer
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Marché commun) indiquent la voie. D’autre part, l’
État-nation
de type centralisé, qui prétend follement imposer les mêmes limites t
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ce de responsabilités réelles par les citoyens. L’
État-nation
, trop petit, appelle la fédération ; trop grand, il appelle les régio
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cette union que constituent les prétentions de l’
État-nation
à une souveraineté sans limites (laquelle ne peut plus rien animer si
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le fédéralisme n’est pas l’autarcie cantonale, l’
État-nation
cantonal, la fermeture du canton sur soi-même ! Le fédéralisme est un
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ière et ne s’incline devant aucune majorité. L’
État-nation
contre l’Europe Ici, l’on bute sur l’obstacle majeur à toute union
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r plus de cent-vingt pays dans le monde entier, l’
État-nation
à souveraineté théoriquement illimitée, sacro-sainte mais en fait tou
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culture commune, bien antérieure à l’idée même d’
État-nation
. Mais, dira-t-on, le mot « nation » désignait, dès ce temps, ceux qui
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ngue allemande : si elle devait coïncider avec un
État-nation
, il faudrait annexer à la République fédérale outre l’Allemagne de l’
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contre toute évidence, mais au service dévot de l’
État-nation
. C’est ainsi qu’on nous a inculqué que le Rhin sépare les peuples de
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en absolument contraire au statut des sujets d’un
État-nation
, et que je nomme : pluralité des allégeances. Cela veut dire : releve
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se en tant qu’institution, au même titre que tout
État-nation
. La véritable orthodoxie, la « voie droite », ne saurait être que la
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ce que l’institution ecclésiastique, tout comme l’
État-nation
, nomme hérésie. La solution fédéraliste m’apparaît donc comme la tran
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la « taille européenne » le modèle obsédant de l’
État-nation
napoléonien, défini par ses seules frontières — ces « cicatrices de l
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rincipal d’une région, contrairement à celui d’un
État-nation
, n’est pas d’affirmer sa puissance mais d’exercer sa liberté ; n’est
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r » les impasses créées par l’administration de l’
État-nation
« un et indivisible ». Tous les anciens motifs d’hostilité, de jalous
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le voit que trop ces jours-ci… La formule de l’
État-nation
est à bout de course Faire l’Europe, pour vous, qu’est-ce que c’es
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ganisée à l’échelle continentale. La formule de l’
État-nation
est à bout de course. Nous devons viser à la dépasser à la fois par e
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ales est une démonstration de l’inadaptation de l’
État-nation
aux réalités économiques de l’ère actuelle. Comment peut-on croire en