1 1974, Articles divers (1974-1977). Recherche pour un modèle de société européenne (février 1974)
1 tion de certains de nos modèles, comme celui de l’ État-nation par le tiers-monde, doivent nous rendre méfiants sur ce chapitre. Il
2 s humour, c’est-à-dire fanatiques, du modèle de l’ État-nation posé par les jacobins et imposé d’abord par Napoléon. Ils voient dans
3 nent même pas son importance fondamentale. Mais l’ État-nation n’est pas seulement responsable de la décadence des liens communautai
4 ler Prestige National Brutal) qui ramène tout à l’ État-nation et rien à l’homme, — chef-d’œuvre inégalé de bêtise codée. Au princip
5 re, nous tenons donc un responsable incontesté, l’ État-nation souverain sur toutes choses et gens dans le cadre de ses frontières,
6 choses et gens dans le cadre de ses frontières, l’ État-nation tel que nous l’avons fait, nous les Européens — mauvais Européens ! —
7 ire une communauté, des communautés, au-delà de l’ État-nation , et en deçà. Comme il convient quand on présente une recherche, je ne
8 le plan général de mon enquête. La critique de l’ État-nation centralisé constitue le point de départ obligé de cette enquête. Elle
9 y regarder de près14, nous nous apercevons que l’ État-nation est bien malade. Et tout d’abord, sa souveraineté prétendue est de pl
10 aladroit, et révèle bien la faiblesse réelle de l’ État-nation  ; tant il est clair qu’aucun problème écologique ne se laisse définir
11 es eaux. La faiblesse fondamentale, basique, de l’ État-nation réside dans sa définition même, dans sa prétention intenable à impose
12 guerre. Elle n’est plus tenable au xxe siècle. L’ État-nation ne répond plus aux problèmes économiques du monde moderne et encore m
13 moderne et encore moins aux réalités civiques. L’ État-nation est à la fois trop petit et trop grand. Trop petit pour jouer un rôle
2 1974, Articles divers (1974-1977). L’Europe des régions (juin-juillet 1974)
14 de l’idée de région. Ce qui est en crise c’est l’ État-nation napoléonien qui s’oppose aux régions et propose contre elles sa « rég
15 pourrait pas y arriver à cause de la formule de l’ État-nation , à souveraineté illimitée, qui s’opposerait toujours à la création d’
16 alors on retombe dans toutes les équivoques de l’ État-nation , qui consiste (pour le dire en termes rapides) à vouloir imposer une
17 coïncider dans l’espace. Ça c’est la formule de l’ État-nation napoléonien : imposer la même frontière à des phénomènes complètement
18 nt plus clairs que jamais : c’est la formule de l’ État-nation qui prétend à une souveraineté absolue, quoique perdue depuis longtem
19 elle des sociétés multinationales. En effet, si l’ État-nation n’était pas en crise, il n’y aurait pas de sociétés multinationales.
20 as de sociétés multinationales. C’est parce que l’ État-nation , comme le dit la critique fédéraliste, est à la fois trop petit et tr
21 et non pour constituer une puissance telle que l’ État-nation , une puissance qui sert à faire n’importe quoi, surtout la guerre. Qu
3 1974, Articles divers (1974-1977). La personne comme fondement des valeurs européennes (19 septembre 1974)
22 ans le sentiment que la cité, démesurée, l’énorme État-nation centralisé où ils se voient perdus, n’est plus leur affaire, ne peut
23 à l’État totalitaire, dans le système actuel de l’ État-nation centralisé, déstructuré ; donc à la perte de nos libertés. En revanch
24 r en haut mais par en bas, le cadre inadapté de l’ État-nation imposé par Napoléon : par en bas, ce sont les régions, par en haut, l
4 1974, Articles divers (1974-1977). Alexandre Marc et l’invention du personnalisme (1974)
25 que gagner (si possible) en actualité. Contre l’ État-nation . La critique de l’État centralisé, confondu avec la Société, le gouve
26 onflits, refoulés mais non supprimés. (ON 38) L’ État-nation , trop petit et trop grand. L’homme n’est pas fait à l’échelle de ces
27 borner son horizon spirituel aux frontières de l’ État-nation  ; trop grands si l’on tente d’en faire le lieu de ce contact direct a
28 pont aux ânes de toute critique fédéraliste de l’ État-nation . On le retrouve de nos jours dans les écrits de J. Buchmann, de Rober
29 on Ordre nouveau). ( L’ON 12) Faire éclater l’ État-nation . Enfin, voici en quelques lignes un condensé de ce qui sera, dans les
5 1974, Articles divers (1974-1977). Quelques-unes des choses curieuses qui me sont arrivées (1974)
30 hrase : « En vérité, à y regarder de plus près, l’ État-nation est bien malade », sur le mot « près » les lumières revinrent. Cet in
6 1974, Articles divers (1974-1977). Un modèle pour l’Europe ? (1974)
31 et fortement contaminé au xixe par le concept d’ État-nation .) Pourtant, toute la complexité baroque de notre histoire fédérale se
32 te à l’égard des pays voisins exactement comme un État-nation centralisé, et ne diffère des autres que par ses prétentions à représ
33 faire de notre pays, à l’égard de ses voisins, un État-nation centralisé comme les autres ; simplement plus petit. Le fédéralisme s
34 Il est certain que la formule napoléonienne de l’ État-nation souverain, indivisible et centraliste, n’est plus adaptée au monde d’
7 1975, Articles divers (1974-1977). « Le sort des écrivains emprisonnés constitue un drame et un avertissement » (juin 1975)
35 avait une influence ? C’est une évidence. Dans un État-nation comme ceux que nous connaissons, l’homme ne peut plus agir comme resp
36 l’individu. Partout ailleurs où la dimension de l’ État-nation est trop grande, où le pouvoir est concentré entre quelques mains — e
8 1975, Articles divers (1974-1977). « L’État-nation, voilà l’ennemi » (1er juillet 1975)
37 « L’ État-nation , voilà l’ennemi » (1er juillet 1975)q Le club de Rome a prévu le d
38 ène à un dilemme d’une crudité gênante. Ou bien l’ État-nation maintient ses prétentions au pouvoir exclusif de gestion de la terre
39 liquent à temps des formules de remplacement de l’ État-nation , ordonnées à des fins de liberté personnelle, non de puissance collec
40 ompte militaire. Je ne propose pas de renverser l’ État-nation  : nous péririons tous dans ses ruines. Au niveau des pouvoirs concret
41 force nous sera de le faire dans les cadres de l’ État-nation périmés ; hors d’eux, il n’est plus d’espace libre, il n’y a plus que
42 sponsable de la mauvaise gestion de la planète, l’ État-nation est aussi le fauteur de la crise, dans la mesure où l’obsession de la
43 tous ces pays neufs qui ont adopté le modèle de l’ État-nation qui leur était livré dans le même paquet que la technique et le DDT,
44 onses à cette objection : 1) L’Europe a inventé l’ État-nation que tous imitent. C’est à celle-là de donner l’exemple d’une inventio
45 r les anticorps des virus qu’elle a propagés. « L’ État-nation peut seul les défendre », a-t-on dit. Mais les défendre contre quoi ?
46 sortir. Il faut que ses auteurs commencent. 2) L’ État-nation peut faire autant et plus de mal au tiers-monde qu’aux Européens. Ce
47 e pollution et en obsolescence calculée. q. « L’ État-nation , voilà l’ennemi », L’Express, Paris, décembre 1974, p. 57-58. Présent
48 revivre, du même coup, les régions locales. Or l’ État-nation ne veut ni des unes ni des autres. »
9 1975, Articles divers (1974-1977). Suisse 1975 (1975)
49 endrait du même coup, aux yeux de ses voisins, un État-nation , comme les autres ; plus grave : elle se verrait bientôt contrainte d
10 1975, Articles divers (1974-1977). Le Morgarten du xxe siècle (1975)
50 la création des grands États-nations. (J’appelle État-nation la mainmise d’un appareil étatique sur l’ensemble d’une nation.) Cepe
11 1976, Articles divers (1974-1977). Changer de cap (novembre 1976)
51 né avec la réalité toujours plus totalitaire de l’ État-nation  : « Toujours plus d’objets, toujours plus grands, toujours plus chers
52 iformisation indispensable au fonctionnement de l’ État-nation . Vous êtes amené à revendiquer l’autonomie que l’État menace, que les
12 1977, Articles divers (1974-1977). « Il faut changer de cap » (27 septembre 1977)
53 est qu’elle s’opère aujourd’hui sous l’égide de l’ État-nation , contre le vœu des citoyens. Qu’appelez-vous l’État-nation ? C’est la
54 on, contre le vœu des citoyens. Qu’appelez-vous l’ État-nation  ? C’est la mainmise d’un appareil étatique sur la vie d’une nation. C
55 des siècles une langue et une culture commune ? L’ État-nation que je dénonce a 180 ans d’âge. Il a détruit, lentement mais sûrement
13 1977, Articles divers (1974-1977). Denis de Rougemont : le retour d’un hérétique (3 octobre 1977)
56 avez été l’un des premiers à formuler concerne l’ État-nation . Avec sa volonté de puissance et son égoïsme sacré, il serait le gran
57 xagone. Vous dites également que la finalité de l’ État-nation , c’est la guerre et que la seule façon de prévenir celle-ci consiste
58 is Hegel qui en fit la philosophie, on sait que l’ État-nation est génétiquement lié à la guerre : « C’est par la guerre au-dehors q
59 d, on peut dater avec précision la naissance de l’ État-nation  : c’est le 20 avril 1792, lorsque les girondins — et non les jacobins
60 conséquent, on comprend pourquoi, tôt ou tard, l’ État-nation aura besoin d’y recourir. La guerre, par essence, le fortifie puisqu’
61 ne. Le dénoncer, comme ça, en se crispant sur son État-nation , ce n’est pas une façon de le conjurer, au contraire… C’est en refusa
62 alogue du philtre, de la drogue. Comme Tristan, l’ État-nation veut être seul au monde. Il ne reconnaît rien au-dessus de lui et cel
63 ui-même et sa passion ? Tout cela pour dire que l’ État-nation accomplit dans l’ordre de la politique des ravages comparables à ceux
64 la culture. Depuis quarante ans, il répète que l’ État-nation porte en lui la guerre et n’engendre que des monstres… Bref, depuis q
14 1977, Articles divers (1974-1977). Pierre Desgraupes fait le point avec Denis de Rougemont (10 octobre 1977)
65 rêmement puissant et nocif. Car qui ou quoi est l’ État-nation  ? À voir les choses de près, c’est une chose sinistre, c’est la dicta
66 ui, comment ? Je dirai qu’il faut en finir avec l’ État-nation et qu’il faut, pour cela, changer de fins. La fin de l’État-nation ét
67 ’il faut, pour cela, changer de fins. La fin de l’ État-nation étant sa propre puissance, c’est en mettant fin à ce mythe de la puis
68 je ne mets bien entendu aucune différence entre l’ État-nation socialiste et l’État-nation capitaliste. Mais que peut-on substituer
69 ne différence entre l’État-nation socialiste et l’ État-nation capitaliste. Mais que peut-on substituer à l’État ? Des communautés v
70 abord, peut-être mondial plus tard. Le règne de l’ État-nation dans ses dimensions européennes actuelles me paraît terminé ; ce n’es
71 venue banale par la suite : pour qualifier déjà l’ État-nation , nous disions qu’il est trop grand et trop petit à la fois. La région
15 1977, Articles divers (1974-1977). « L’avenir, c’est notre affaire ! » (18 octobre 1977)
72 eint de l’ignorer. La révolution de 1789 a créé l’ État-nation qui, ensuite, s’est répandu dans le monde. La révolution russe, elle,
73 i conduit à l’absurde J’aimerais ajouter que l’ État-nation , en invoquant les nécessités de la guerre, a permis l’essor d’industr
16 1977, Articles divers (1974-1977). Au tableau d’honneur de Parents : L’Avenir est notre affaire (octobre 1977)
74 ux du peuple Vous êtes un farouche ennemi de l’ État-nation  ? J’ai toujours été antinationaliste et antiétatiste. Tout prouve auj
17 1977, Articles divers (1974-1977). Demain le soleil (20 décembre 1977)
75 d’une puissance de caractère mythique, celle de l’ État-nation . Communistes et capitalistes ont les mêmes finalités et poursuivent l
18 1977, Articles divers (1974-1977). Écologie, régionalisme, fédéralisme : l’avenir selon Denis de Rougemont (30 décembre 1977)
76 que le contrôle de tout. Et particulièrement de l’ État-nation , celui qui dit : Le roi, c’est moi. Alors qu’en Suisse quand on dit l
19 1977, Articles divers (1974-1977). Les débuts de la construction européenne (1977)
77 t obstacle majeur à toute union sérieuse qu’est l’ État-nation , obsédé par ses droits souverains, d’ailleurs de plus en plus fictifs
20 1977, Articles divers (1974-1977). La nature du pouvoir (9 octobre 1977)
78 conséquences politiques de ces vues justes. À un État-nation centralisé, né de la guerre, préparant la guerre, et trouvant l’« ult
79 abusif. Distribuer, par exemple, le pouvoir de l’ État-nation vers le bas et vers le haut : vers le bas, aux communes, aux régions,