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tion de certains de nos modèles, comme celui de l’
État-nation
par le tiers-monde, doivent nous rendre méfiants sur ce chapitre. Il
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s humour, c’est-à-dire fanatiques, du modèle de l’
État-nation
posé par les jacobins et imposé d’abord par Napoléon. Ils voient dans
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nent même pas son importance fondamentale. Mais l’
État-nation
n’est pas seulement responsable de la décadence des liens communautai
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ler Prestige National Brutal) qui ramène tout à l’
État-nation
et rien à l’homme, — chef-d’œuvre inégalé de bêtise codée. Au princip
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re, nous tenons donc un responsable incontesté, l’
État-nation
souverain sur toutes choses et gens dans le cadre de ses frontières,
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choses et gens dans le cadre de ses frontières, l’
État-nation
tel que nous l’avons fait, nous les Européens — mauvais Européens ! —
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ire une communauté, des communautés, au-delà de l’
État-nation
, et en deçà. Comme il convient quand on présente une recherche, je ne
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le plan général de mon enquête. La critique de l’
État-nation
centralisé constitue le point de départ obligé de cette enquête. Elle
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y regarder de près14, nous nous apercevons que l’
État-nation
est bien malade. Et tout d’abord, sa souveraineté prétendue est de pl
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aladroit, et révèle bien la faiblesse réelle de l’
État-nation
; tant il est clair qu’aucun problème écologique ne se laisse définir
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es eaux. La faiblesse fondamentale, basique, de l’
État-nation
réside dans sa définition même, dans sa prétention intenable à impose
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guerre. Elle n’est plus tenable au xxe siècle. L’
État-nation
ne répond plus aux problèmes économiques du monde moderne et encore m
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moderne et encore moins aux réalités civiques. L’
État-nation
est à la fois trop petit et trop grand. Trop petit pour jouer un rôle
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de l’idée de région. Ce qui est en crise c’est l’
État-nation
napoléonien qui s’oppose aux régions et propose contre elles sa « rég
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pourrait pas y arriver à cause de la formule de l’
État-nation
, à souveraineté illimitée, qui s’opposerait toujours à la création d’
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alors on retombe dans toutes les équivoques de l’
État-nation
, qui consiste (pour le dire en termes rapides) à vouloir imposer une
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coïncider dans l’espace. Ça c’est la formule de l’
État-nation
napoléonien : imposer la même frontière à des phénomènes complètement
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nt plus clairs que jamais : c’est la formule de l’
État-nation
qui prétend à une souveraineté absolue, quoique perdue depuis longtem
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elle des sociétés multinationales. En effet, si l’
État-nation
n’était pas en crise, il n’y aurait pas de sociétés multinationales.
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as de sociétés multinationales. C’est parce que l’
État-nation
, comme le dit la critique fédéraliste, est à la fois trop petit et tr
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et non pour constituer une puissance telle que l’
État-nation
, une puissance qui sert à faire n’importe quoi, surtout la guerre. Qu
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ans le sentiment que la cité, démesurée, l’énorme
État-nation
centralisé où ils se voient perdus, n’est plus leur affaire, ne peut
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à l’État totalitaire, dans le système actuel de l’
État-nation
centralisé, déstructuré ; donc à la perte de nos libertés. En revanch
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r en haut mais par en bas, le cadre inadapté de l’
État-nation
imposé par Napoléon : par en bas, ce sont les régions, par en haut, l
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que gagner (si possible) en actualité. Contre l’
État-nation
. La critique de l’État centralisé, confondu avec la Société, le gouve
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onflits, refoulés mais non supprimés. (ON 38) L’
État-nation
, trop petit et trop grand. L’homme n’est pas fait à l’échelle de ces
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borner son horizon spirituel aux frontières de l’
État-nation
; trop grands si l’on tente d’en faire le lieu de ce contact direct a
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pont aux ânes de toute critique fédéraliste de l’
État-nation
. On le retrouve de nos jours dans les écrits de J. Buchmann, de Rober
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on Ordre nouveau). ( L’ON 12) Faire éclater l’
État-nation
. Enfin, voici en quelques lignes un condensé de ce qui sera, dans les
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hrase : « En vérité, à y regarder de plus près, l’
État-nation
est bien malade », sur le mot « près » les lumières revinrent. Cet in
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et fortement contaminé au xixe par le concept d’
État-nation
.) Pourtant, toute la complexité baroque de notre histoire fédérale se
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te à l’égard des pays voisins exactement comme un
État-nation
centralisé, et ne diffère des autres que par ses prétentions à représ
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faire de notre pays, à l’égard de ses voisins, un
État-nation
centralisé comme les autres ; simplement plus petit. Le fédéralisme s
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Il est certain que la formule napoléonienne de l’
État-nation
souverain, indivisible et centraliste, n’est plus adaptée au monde d’
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avait une influence ? C’est une évidence. Dans un
État-nation
comme ceux que nous connaissons, l’homme ne peut plus agir comme resp
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l’individu. Partout ailleurs où la dimension de l’
État-nation
est trop grande, où le pouvoir est concentré entre quelques mains — e
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« L’
État-nation
, voilà l’ennemi » (1er juillet 1975)q Le club de Rome a prévu le d
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ène à un dilemme d’une crudité gênante. Ou bien l’
État-nation
maintient ses prétentions au pouvoir exclusif de gestion de la terre
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liquent à temps des formules de remplacement de l’
État-nation
, ordonnées à des fins de liberté personnelle, non de puissance collec
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ompte militaire. Je ne propose pas de renverser l’
État-nation
: nous péririons tous dans ses ruines. Au niveau des pouvoirs concret
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force nous sera de le faire dans les cadres de l’
État-nation
périmés ; hors d’eux, il n’est plus d’espace libre, il n’y a plus que
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sponsable de la mauvaise gestion de la planète, l’
État-nation
est aussi le fauteur de la crise, dans la mesure où l’obsession de la
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tous ces pays neufs qui ont adopté le modèle de l’
État-nation
qui leur était livré dans le même paquet que la technique et le DDT,
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onses à cette objection : 1) L’Europe a inventé l’
État-nation
que tous imitent. C’est à celle-là de donner l’exemple d’une inventio
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r les anticorps des virus qu’elle a propagés. « L’
État-nation
peut seul les défendre », a-t-on dit. Mais les défendre contre quoi ?
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sortir. Il faut que ses auteurs commencent. 2) L’
État-nation
peut faire autant et plus de mal au tiers-monde qu’aux Européens. Ce
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e pollution et en obsolescence calculée. q. « L’
État-nation
, voilà l’ennemi », L’Express, Paris, décembre 1974, p. 57-58. Présent
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revivre, du même coup, les régions locales. Or l’
État-nation
ne veut ni des unes ni des autres. »
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endrait du même coup, aux yeux de ses voisins, un
État-nation
, comme les autres ; plus grave : elle se verrait bientôt contrainte d
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la création des grands États-nations. (J’appelle
État-nation
la mainmise d’un appareil étatique sur l’ensemble d’une nation.) Cepe
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né avec la réalité toujours plus totalitaire de l’
État-nation
: « Toujours plus d’objets, toujours plus grands, toujours plus chers
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iformisation indispensable au fonctionnement de l’
État-nation
. Vous êtes amené à revendiquer l’autonomie que l’État menace, que les
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est qu’elle s’opère aujourd’hui sous l’égide de l’
État-nation
, contre le vœu des citoyens. Qu’appelez-vous l’État-nation ? C’est la
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on, contre le vœu des citoyens. Qu’appelez-vous l’
État-nation
? C’est la mainmise d’un appareil étatique sur la vie d’une nation. C
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des siècles une langue et une culture commune ? L’
État-nation
que je dénonce a 180 ans d’âge. Il a détruit, lentement mais sûrement
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avez été l’un des premiers à formuler concerne l’
État-nation
. Avec sa volonté de puissance et son égoïsme sacré, il serait le gran
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xagone. Vous dites également que la finalité de l’
État-nation
, c’est la guerre et que la seule façon de prévenir celle-ci consiste
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is Hegel qui en fit la philosophie, on sait que l’
État-nation
est génétiquement lié à la guerre : « C’est par la guerre au-dehors q
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d, on peut dater avec précision la naissance de l’
État-nation
: c’est le 20 avril 1792, lorsque les girondins — et non les jacobins
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conséquent, on comprend pourquoi, tôt ou tard, l’
État-nation
aura besoin d’y recourir. La guerre, par essence, le fortifie puisqu’
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ne. Le dénoncer, comme ça, en se crispant sur son
État-nation
, ce n’est pas une façon de le conjurer, au contraire… C’est en refusa
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alogue du philtre, de la drogue. Comme Tristan, l’
État-nation
veut être seul au monde. Il ne reconnaît rien au-dessus de lui et cel
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ui-même et sa passion ? Tout cela pour dire que l’
État-nation
accomplit dans l’ordre de la politique des ravages comparables à ceux
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la culture. Depuis quarante ans, il répète que l’
État-nation
porte en lui la guerre et n’engendre que des monstres… Bref, depuis q
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rêmement puissant et nocif. Car qui ou quoi est l’
État-nation
? À voir les choses de près, c’est une chose sinistre, c’est la dicta
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ui, comment ? Je dirai qu’il faut en finir avec l’
État-nation
et qu’il faut, pour cela, changer de fins. La fin de l’État-nation ét
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’il faut, pour cela, changer de fins. La fin de l’
État-nation
étant sa propre puissance, c’est en mettant fin à ce mythe de la puis
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je ne mets bien entendu aucune différence entre l’
État-nation
socialiste et l’État-nation capitaliste. Mais que peut-on substituer
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ne différence entre l’État-nation socialiste et l’
État-nation
capitaliste. Mais que peut-on substituer à l’État ? Des communautés v
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abord, peut-être mondial plus tard. Le règne de l’
État-nation
dans ses dimensions européennes actuelles me paraît terminé ; ce n’es
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venue banale par la suite : pour qualifier déjà l’
État-nation
, nous disions qu’il est trop grand et trop petit à la fois. La région
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eint de l’ignorer. La révolution de 1789 a créé l’
État-nation
qui, ensuite, s’est répandu dans le monde. La révolution russe, elle,
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i conduit à l’absurde J’aimerais ajouter que l’
État-nation
, en invoquant les nécessités de la guerre, a permis l’essor d’industr
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ux du peuple Vous êtes un farouche ennemi de l’
État-nation
? J’ai toujours été antinationaliste et antiétatiste. Tout prouve auj
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d’une puissance de caractère mythique, celle de l’
État-nation
. Communistes et capitalistes ont les mêmes finalités et poursuivent l
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que le contrôle de tout. Et particulièrement de l’
État-nation
, celui qui dit : Le roi, c’est moi. Alors qu’en Suisse quand on dit l
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t obstacle majeur à toute union sérieuse qu’est l’
État-nation
, obsédé par ses droits souverains, d’ailleurs de plus en plus fictifs
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conséquences politiques de ces vues justes. À un
État-nation
centralisé, né de la guerre, préparant la guerre, et trouvant l’« ult
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abusif. Distribuer, par exemple, le pouvoir de l’
État-nation
vers le bas et vers le haut : vers le bas, aux communes, aux régions,