1 1968, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Vers une fédération des régions (hiver 1967-1968)
1 libérateur, héros de l’Europe des régions ! L’ État-nation contre l’Europe Zurich, le 16 septembre 1946 : avec une poignante
2 faire en sorte qu’ils cessent d’être réels. L’ État-nation en crise Que les nations soient encore bien réelles, et très forte
3 souvent ne serait en fait qu’un rattachement à l’ État-nation voisin), viennent s’ajouter des crises plus amples et dramatiques, qu
4 symptômes révèlent une inadaptation morbide de l’ État-nation aux réalités politiques, économiques, techniques et démographiques de
5 lle n’est pas surmontée à temps. Origines de l’ État-nation La grande force de l’État-nation, c’est que les hommes et les femm
6 Origines de l’État-nation La grande force de l’ État-nation , c’est que les hommes et les femmes d’aujourd’hui qui ont passé par l
7 ur rappeler d’où viennent la nation, l’État, et l’ État-nation qui est né de leur collusion moderne. Il faudrait rappeler qu’après l
8 ébiscitaires et totalitaires du xxe siècle. L’ État-nation  : un empire manqué La confiscation de l’idéal national par l’appar
9 première décennie du xixe siècle le modèle de l’ État-nation , bientôt imité dans toute l’Europe monarchique autant que républicain
10 dans le reste du monde. Qu’est-ce en somme que l’ État-nation de modèle napoléonien ? C’est le résultat d’une volonté abstraite, pe
11 précisément ce que l’on ne fait pas, parce que l’ État-nation est devenu sacré, c’est-à-dire intangible en nos esprits, qui résiste
12 ne peuvent plus faire les Églises, Dieu merci. L’ État-nation centralisé et unifié s’arroge ainsi tous les pouvoirs des grands empi
13 ne partie qui se veut aussi grande que le tout. L’ État-nation moderne, unitaire et absolu n’est enfin qu’un empire manqué. Voilà la
14 ble dilemme Telle étant la crise présente de l’ État-nation , le régime à prescrire paraît facile à formuler : Parce qu’ils sont t
15 s défini l’ambition profonde et constitutive de l’ État-nation , sa volonté de souveraineté absolue, donc d’indépendance totale, donc
16 remettre en question radicalement le sacro-saint État-nation , accepter l’idée de renoncer éventuellement à cette formule périmée,
17 une personne, soit d’un groupe ou d’une région. L’ État-nation voulait tout faire coïncider dans les mêmes limites spatiales : cultu
18 b) l’absorption d’une communauté régionale par l’ État-nation centralisé conduit à cette forme de vide économique et culturel qui a
19 ion particulière jadis réduite ou supprimée par l’ État-nation conquérant ; b) trouve aux échelons supérieurs de la fédération les
20 d’un moins que les dimensions actuelles de notre État-nation , c’est-à-dire d’une Bretagne, d’une Catalogne, d’une Écosse — ou de l
21 euclidienne, celle des arpenteurs, suffisait à l’ État-nation (et même aux fédérations interétatiques) du xixe siècle. Les réalité
22 non des communautés qui revendiquent contre leur État-nation l’autonomie dont il les a frustrées. 73. Déjà, le député aux commune
2 1969, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). La région n’est pas un mini-État-nation (hiver 1969-1970)
23 es ensembles plus centralisés ou intégrés. » « L’ État-nation demeurera longtemps encore le principal foyer de fidélité, particuliè
24 2. Que la région ne doit pas être conçue comme un État-nation en réduction Presque toutes les difficultés, obscurités, incertitu
25 tre-vingt-onze départements. La région en tant qu’ État-nation réduit — c’est-à-dire gouvernée par un pouvoir unique et s’exerçant d
26 e mise au pas d’une nation. Et de Napoléon à tout État-nation contemporain, la continuité est indéniable… Ce n’est pas que je récus
27 ait ici de la réunion de régions libérées de leur État-nation , mais qui jugeraient souhaitable de renouer librement des liens de ty
28 ne, il est probable que le chemin conduisant de l’ État-nation à la région devra passer par la supranationalité et ses institutions
3 1971, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Dépolitiser la politique (printemps 1971)
29 s’y prêtera mieux qu’un discours ordonné.   1. L’ État-nation totalitaire du xxe siècle accomplit les vœux du fascisme, chacun sai
30 es phagocyte séance tenante, Lénine compris100. L’ État-nation — formule Napoléon, Bismarck, Lénine, Mussolini, Staline, Hitler, Bre
31 ormes institutionnelles, seules contraignantes. L’ État-nation s’est toujours révélé beaucoup plus fort que les mouvements qui s’en
32 politique sérieux d’aujourd’hui est de défaire l’ État-nation . Défaire l’État-nation (et je ne dis pas détruire l’État, j’y reviend
33 jourd’hui est de défaire l’État-nation. Défaire l’ État-nation (et je ne dis pas détruire l’État, j’y reviendrai), c’est la seule hé
34 eule hérésie créatrice au xxe siècle. Car avec l’ État-nation relâché ou totalitaire, « démocrate » ou « populaire », « purement fo
35 e, non la guerre ». Il faut défaire et dépasser l’ État-nation , fauteur de guerre, et seul obstacle à l’union de l’Europe comme à la
36 ici. Elle me paraît indépendante du problème de l’ État-nation , et c’est même tout ce qu’elle peut nous apprendre à son sujet. En ef
37 le libre développement des personnes. C’est que l’ État-nation ne s’est pas constitué en vue de certaines tâches sociales définies,
4 1972, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Aspects culturels de la coopération dans les régions frontalières (été 1972)
38 ridiculisant, interdisant la langue maternelle, l’ État-nation de style xixe siècle a prétendu imposer sa pensée, fût-elle précisém
39 litiques est celui du lit de Procuste qu’on nomme État-nation . Il procède de la volonté, en somme démente, d’imposer une même front
40 a frontière politique unique et omnivalente que l’ État-nation prétend imposer tant aux ethnies qu’à l’économie se trouve modifiée d
41 veraineté totale, universelle et indivisible de l’ État-nation de type moderne, dont la croyance aux « cultures nationales » est à l
42 Convention) et triomphe par les écoles servant l’ État-nation , dès la fin du xixe siècle. C’est ainsi qu’on nous a inculqué que le
43 on et l’idéal de l’Europe au lieu des mythes de l’ État-nation souverain et des mensonges qui seuls les ont accrédités dans les espr
5 1972, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Confrontation des régions transfrontalières [Nos conclusions] (été 1972)
44 les politiciens, la seule réalité est celle de l’ État-nation , tel qu’ils l’ont apprise à l’école — et ceux qui parlent d’autonomie
45 tiques au contraire, la souveraineté absolue de l’ État-nation n’est qu’un mythe, quand elle n’est pas simple prétexte à refuser de
6 1974, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Stratégie de l’Europe des régions (printemps 1974)
46 la conviction que cet obstacle n’est autre que l’ État-nation , la religion de l’État-nation et sa souveraineté absolue. L’État-nati
47 e n’est autre que l’État-nation, la religion de l’ État-nation et sa souveraineté absolue. L’État-nation, tel que le définissait dès
48 on de l’État-nation et sa souveraineté absolue. L’ État-nation , tel que le définissait dès 1932 le groupe personnaliste de L’Ordre n
49 t ordonne de faire, il faut défaire et dépasser l’ État-nation , dans nos mentalités et dans les faits. À partir de là, tout s’enchaî
50 bornées, celle de foyers librement rayonnants. L’ État-nation qui règne seul, depuis un siècle, sur la science de ses professeurs e
51 le thème central de la critique fédéraliste de l’ État-nation . L’État-nation qui se prétend souverain absolu est manifestement trop
52 al de la critique fédéraliste de l’État-nation. L’ État-nation qui se prétend souverain absolu est manifestement trop petit pour jou
53 our l’écologie du continent, etc. D’autre part, l’ État-nation de type centralisé, imposant les mêmes limites territoriales à des ré
54 digne du nom, une participation réelle. Ainsi : l’ État-nation trop petit appelle la fédération continentale ; trop grand, il appell
55 cette union, que constituent les prétentions de l’ État-nation à une souveraineté sans limites, amènent à constater que si l’on veut
56 s des liens plus particuliers, dans le cadre de l’ État-nation qui les avait jadis « réunies » de gré ou de force, rien ne les en em
7 1974, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Les grandes béances de l’histoire (printemps 1974)
57 e. Mais les ouvrages des seconds démontrant que l’ État-nation est une formule dépassée, se trouvent anticiper sur le xxie  : entre
58 qui n’appellent que très peu de commentaires. L’ État-nation est le bien suprême Discours de M. Georges Pompidou à Poitiers, le
59 tre démontré puisqu’en effet, selon le dogme de l’ État-nation , « le bien le plus précieux, c’est l’unité nationale ». Je m’étais ét
60 nce et de l’Europe, de l’Europe et du monde. L’ État-nation , une formule périmée Mais tandis que déclament les hommes de l’Éta
61 livre à une critique radicale de ce qu’il nomme l’ État-nation — résultat de la confiscation d’une nation par un appareil étatique —
62 ont le confirmer les événements de 1939-1945. À l’ État-nation napoléonien, L’Ordre nouveau oppose la fédération à base de communes
63 vers l’État ». Depuis quelques années, le terme d’ État-nation paraît entré dans l’usage commun des politologues anglo-saxons de tou
64 e à l’Europe tout entière. Le rôle essentiel d’un État-nation — la défense — s’est fortement amenuisé. Les exemples de la Finlande,
8 1974, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). C.J.B. l’Européen, 1891-1974 (printemps 1974)
65 lemagne ou l’Italie n’aient tenté de réunir en un État-nation à la française toutes leurs cités, tous leurs pays. Pourtant je vois
9 1975, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Pourquoi des régions ? (printemps-été 1975)
66 u problème général des régions dans le cadre de l’ État-nation (plus ou moins centralisé) se compliquent ici du fait de la frontière
67 es difficiles ou impossibles du simple fait que l’ État-nation se veut souverain unique, indivisible et absolu, dans tous les domain
68 Brillante gestion ! Mais qui était le gérant ? L’ État-nation . Ils sont 150 aujourd’hui, qui se partagent toute la terre sans reste
69 xemplaire par Napoléon, dans et pour la guerre, l’ État-nation et sa morale, qui est le nationalisme totalitaire, a provoqué les deu
70 m’apparaît clair : il faut défaire et dépasser l’ État-nation parce qu’il est la cause efficiente et immédiate de la crise mondiale
71 ion de cette crise. Il faut défaire et dépasser l’ État-nation si l’on ne veut pas aller irréversiblement vers une guerre atomique.
72 sponsable de la mauvaise gestion de la planète, l’ État-nation est aussi le fauteur de la crise, dans la mesure où l’obsession de la
10 1975, Bulletin du Centre européen de la culture, articles (1951–1977). Rôle de la modernité dans les relations Europe-Monde (hiver 1975-1976)
73 vérité reconnue dans la liberté ; sa formule de l’ État-nation , non ses principes du droit des gens, sa séparation des pouvoirs ou s
74 africains hâtivement bricolés sur le modèle de l’ État-nation européen. Les Nations unies comptent aujourd’hui 153 États-nations, d
75 d’abord par l’Europe (colonisation, formule de l’ État-nation , développement industriel non équilibré par un développement moral, t