1 1974, Journal d’un Européen (fragments 1974). I. Alpbach : le trentième anniversaire du Forum européen
1 n’a pas été transformée. Le concept napoléonien d’ État-nation , souverain comme un monarque de droit divin dans ses frontières, rest
2 une culture vivante ne s’est formée à partir de l’ État-nation . Toute culture typiquement européenne résulte du jeu dialectique du l
3 continentaux : dans les deux cas, la formule de l’ État-nation est dépassée. Grâce à la crise de l’environnement et à la prise de co
4 n train de découvrir le vice le plus profond de l’ État-nation centralisé : il a tué les communautés locales, seules capables de se
5 ublique obligatoire dans nos pays) est basé sur l’ État-nation  : histoire, géographie, économie sont enseignées à partir de l’État o
6 science politique se consacre à la critique de l’ État-nation , origine des pires maux du monde moderne et qu’au-delà de cette formu
7 voulons n’est pas une superpuissance ni un super État-nation , et n’a pas pour fin l’instauration d’un nouvel empire. Mais qu’elle
2 1974, Journal d’un Européen (fragments 1974). II. Strasbourg : la deuxième table ronde du Conseil de l’Europe (« Promesses du xxe siècle »)
8 à l’État totalitaire, dans le système actuel de l’ État-nation centralisé, déstructuré ; donc à la perte de nos libertés. En revanch
9 r en haut mais par en bas, le cadre inadapté de l’ État-nation imposé par Napoléon : par en bas, ce sont les régions, par en haut, l
10 ses formes les plus radicales : dénonciation de l’ État-nation comme principal fauteur de notre crise, appel à la formation de régio
11 plexes de préjugés murés dans les fondations de l’ État-nation souverain ne sont pas dénoués, aucune planification rationnelle à l’é
12 par Georg Picht, qui réitère sa condamnation de l’ État-nation incompatible avec l’ordre global. Je n’hésite plus : j’annonce le tit
3 1974, Journal d’un Européen (fragments 1974). III. Venise : colloque sur le fédéralisme, modèle de l’Europe
13 ’impose comme seule alternative à la formule de l’ État-nation . ⁂ Le 12 octobre 1974 Quitté le Piazzale Roma vers 17 h. Arrivés à Be
4 1974, Journal d’un Européen (fragments 1974). IV. Berlin : le second Rapport au club de Rome
14 issement d’un système global est l’existence de l’ État-nation Le principe de la crise mondiale réside dans une mauvaise gestion
15 mportance décisive qui lui revient à ce fait de l’ État-nation comme obstacle principal au fonctionnement de tout système global. La
16 ionnement de tout système global. La formule de l’ État-nation à souveraineté illimitée dans ses frontières, et qui place au princip
17 C’est dire qu’il faudra dépasser la formule de l’ État-nation centralisé à souveraineté illimitée, telle que Napoléon l’avait conçu
18 tes pas le fait incontestable que la formule de l’ État-nation est imitée par tous les peuples de la Terre qui peut la rendre moins
19 peut la rendre moins absurde en soi. Au-delà de l’ État-nation , il faut inventer autre chose, et il faut l’inventer de toute urgence
20 aux : toute remise en question de la formule de l’ État-nation , par exemple, est aussitôt stigmatisée comme non sérieuse ou utopique
21 dre établi »), selon les principes et tabous de l’ État-nation centralisé à souveraineté illimitée. Contre cette écrasante coalition
22 nsible des exigences infra- et supranationales. L’ État-nation , né de la guerre et maintenu en vue de guerres futures — qu’elles soi
23 d’absurdités flagrantes. La force principale de l’ État-nation vient sans nul doute de l’École, et non seulement de ce qu’elle nous
24 e gestion de la Terre depuis un siècle et demi, l’ État-nation souverain ne peut plus se dérober. Quand nous lui demandons aujourd’h
25 te et de gauche avec l’appoint d’André Malraux, l’ État-nation nous apparaît comme la forme de société la moins adaptable aux nécess
26 hème central de l’analyse critique du modèle de l’ État-nation , qui conduit nombre de penseurs contemporains à le rejeter sans appel
27 ans appel, s’énonce comme une simple évidence : l’ État-nation est aujourd’hui à la fois trop petit et trop grand. À la seule except
28 lemme d’une crudité presque gênante : — ou bien l’ État-nation maintient et même étend ses prétentions au pouvoir exclusif de gestio
29 es ont seuls chance d’être vérifiés ; — ou bien l’ État-nation se voit progressivement dessaisi de ses prétentions totalitaires et a
30 queront à temps des formules de remplacement de l’ État-nation , ordonnées à des fins de liberté personnelle, non de richesse matérie
31 oute urgence, à ces formules de remplacement de l’ État-nation . Nous avons vu que les dangers majeurs qu’entretient cette institutio
32 es barrières entre États-nations de l’Europe. À l’ État-nation trop petit répondent les tentatives d’organisation fédérale (ou au mo
33 e domaine. 1. Tout d’abord, écartons l’idée que l’ État-nation puisse être « renversé » par la violence, la terreur, l’anarchie syst
34 s sera de le faire dans les cadres existants de l’ État-nation  : ils sont mauvais et nous gêneront beaucoup, mais hors d’eux, il n’e
35 es priorités non pas alléguées mais réelles. 3. L’ État-nation , grand responsable de la mauvaise gestion de la Planète, est aussi le
36 ons énormes, l’homme meurt de froid, dans un mini État-nation , ce serait plutôt d’asphyxie… Ni purement économique, ni purement eth
37 t de développement, et qui ont adopté le modèle d’ État-nation qui leur était livré dans le même paquet que la technologie et le DDT
38 tte objection : 1° C’est l’Europe qui a inventé l’ État-nation que tous imitent. C’est à elle de donner l’exemple d’une invention me
39 les anticorps des virus qu’elle a propagés. 2° L’ État-nation peut faire autant et plus de mal au tiers-monde qu’aux Européens. Il
40 s. Le professeur polonais Pajestka soutient que l’ État-nation est la sauvegarde des libertés des petits États neufs, contre le néo-
41 é de New Delhi ironisant sur ma condamnation de l’ État-nation , la compare à la pilule contre les tremblements de terre qu’un charla