1
fendent en réalité le potentiel militaire de leur
État-nation
, c’est-à-dire le droit de tuer et de se faire tuer mais plus tard, un
2
e qu’elle est aussi contemporaine de l’essor de l’
État-nation
. On estime qu’aujourd’hui déjà, la moitié de l’humanité vit dans les
3
tement le rendement du barrage. Ainsi, partout, l’
État-nation
et les grandes industries qu’il laisse agir, parce qu’il y trouve int
4
té. Les jacobins, qui étaient en train de créer l’
État-nation
contre les petites patries réelles, se devaient aussi de remplacer la
5
de près la progression épidémique du modèle de l’
État-nation
dans le tiers-monde. Indicateur universel de la croissance et paramèt
6
forme aux ambitions de l’industrie d’hier et de l’
État-nation
napoléonien. B — Il n’est pas vrai que les besoins de l’Europe double
7
non nucléaires, mais simplement l’idolâtrie de l’
État-nation
. Il n’y a pas de lobby solaire, ni auprès du Pentagone, ni à Bruxelle
8
né avec la réalité toujours plus totalitaire de l’
État-nation
. Des objets toujours plus grands exigent, en effet, des moyens toujou
9
iformisation indispensable au fonctionnement de l’
État-nation
. Vous êtes amené à revendiquer l’autonomie que l’État menace, et que
10
3La clé du système ou l’
État-nation
La clé La crise de l’Occident mondial a pour caractère spécifi
11
qui avaient fabuleusement accru les pouvoirs de l’
État-nation
en Occident et porté d’emblée au degré totalitaire ceux d’une cinquan
12
nation et rien à l’homme. Le péché originel de l’
État-nation
a consisté à se rendre propriétaire de la Terre dont il n’était au mi
13
re, nous tenons donc un responsable incontesté, l’
État-nation
tel que nous l’avons fait, nous les mauvais Européens, puis répandu s
14
déchets nucléaires, il apparaît clairement que l’
État-nation
constitue l’obstacle principal à la solution de ces problèmes 62. Je
15
la question ne se pose pas : tant qu’il y aura l’
État-nation
, il n’y aura pas d’Europe ni de régions assez organisées et assez aut
16
ai trouvé partout, en revanche, l’opposition de l’
État-nation
à tout changement d’orientation, à toute conversion opérée avant qu’e
17
dilemme d’une simplicité redoutable : — ou bien l’
État-nation
maintient et même étend ses prétentions au pouvoir exclusif d’adminis
18
ques ont seuls chance de se vérifier, — ou bien l’
État-nation
se voit progressivement dessaisi. Des hommes et des groupes d’hommes
19
déprimer tous les courages ? Que peut-on contre l’
État-nation
, sauf attester qu’il a très mal géré la Terre ? Quel pouvoir existant
20
ontenir, mais incapable de faire mieux ? Contre l’
État-nation
, certes, je ne puis rien. Mais sans lui ? Presque tout ce que peut un
21
s chances de l’humanité. La force principale de l’
État-nation
vient sans nul doute possible de l’école aux trois degrés, et non seu
22
rain de s’achever parmi nous. Préhistoire de l’
État-nation
Ils ont moins de deux siècles d’âge, si l’on remonte à leur entrée
23
r petit domaine héréditaire. L’État royal — futur
État-nation
— se définit alors expressément par rapport au Saint-Empire romain de
24
e, et uniformisant66. » Date de naissance de l’
État-nation
Tel qu’on vient de le définir, l’État moderne est né entre deux da
25
r », la levée en masse, et la mise à mort du roi.
État-nation
et guerre moderne naissent d’un seul et même mouvement le 20 avril 17
26
péenne en désuétude. Sur la foncière parenté de l’
État-nation
et de la guerre — aujourd’hui de l’État totalitaire et de la guerre t
27
ce qu’il faut tenir pour la loi constitutive de l’
État-nation
, lorsqu’il écrit : « Les nations divisées en elles-mêmes cherchent pa
28
de leurs théoriciens politiques : la formule de l’
État-nation
a conquis le monde en moins de deux siècles. Ailleurs, on a d’autres
29
Guerre, mais un tiers médiateur : l’Industrie. L’
État-nation
crée l’espace juridique puis le « terrain » social (au sens physiolog
30
mpréhensive de notre société occidentale. Entre l’
État-nation
, la guerre et l’industrie (servies par la technique et par les scienc
31
eur enchaînement depuis un siècle et demi : a) L’
État-nation
est lié à la guerre dans sa genèse et en chacune de ses étapes en dir
32
guerre ; enfin, Napoléon l’achève en organisant l’
État-nation
, d’abord en vue de la guerre et bientôt grâce à elle. b) Les nécessi
33
nt. (Grandes manœuvres, tests du matériel.) h) L’
État-nation
, né de la guerre et progressant par elle, comme elle par lui, conduit
34
raction toujours plus extensive et intensive de l’
État-nation
et de la guerre moderne depuis l’introduction des « mécaniques » au d
35
inévitable, irréversible. Mais nous voyons que l’
État-nation
, qui en reste la condition autant que la résultante, dépend lui-même,
36
santes pour l’autogestion régionale en dépit de l’
État-nation
niveleur, fauteur de dépression civique, paraissait hier encore sans
37
qu’il s’agit de lutter et de créer en dépit de l’
État-nation
, non contre lui : car son effondrement ne pourrait aujourd’hui qu’écr
38
eurs experts tentent désespérément de reporter… L’
État-nation
se survit lourdement, par les effets de l’inertie bien plus que par l
39
te, l’Ordre nouveau 78, résumait sa critique de l’
État-nation
— terme d’ailleurs lancé par lui — dans la proposition aujourd’hui bi
40
borner son horizon spirituel aux frontières de l’
État-nation
; trop grands si l’on tente d’en faire le lieu de ce contact direct a
41
pont aux ânes de toute critique fédéraliste de l’
État-nation
. On le retrouve de nos jours dans les écrits de J. Buchmann, de Rober
42
nstitutives, à la fois théoriques et pratiques, l’
État-nation
ajoute de nos jours les preuves multipliées de son incompétence, ou p
43
le nucléaire qui leur rendront l’indépendance. L’
État-nation
ne peut plus et ne doit plus durer longtemps parce qu’il se révèle ch
44
voir. Que l’État n’est plus notre affaire L’
État-nation
ne peut plus et ne doit plus durer longtemps, parce que l’État est de
45
la France sans que les Français en souffrent. » L’
État-nation
« personnifié » par le nom de son sanctuaire ou de sa fonction princi
46
ses administrés et de leur environnement. Mais l’
État-nation
est aussi une très humaine réalité, un personnel : fonctionnaires de
47
Un pouvoir fait de nos démissions Pourtant, l’
État-nation
n’est pas tombé du ciel sur nos existences innocentes. C’est une réal
48
devient chaque année plus visible que le complexe
État-nation
– armée – économie industrielle ne sait plus, ou ne peut plus exercer
49
la n’est pas nécessairement une bonne nouvelle. L’
État-nation
ne peut durer sans la guerre, mais l’humanité ne peut durer au-delà d
50
e prochaine guerre générale. Ce sera l’homme ou l’
État-nation
, avant longtemps. Si l’État-nation s’écroulait, ce serait tant mieux
51
a l’homme ou l’État-nation, avant longtemps. Si l’
État-nation
s’écroulait, ce serait tant mieux pour la nature et nos descendants s
52
au-dedans de nous ». L’État totalitaire aussi. L’
État-nation
, bouc émissaire, ne doit pas devenir notre alibi, le « ils » que l’on
53
avec l’industrie, la finance internationale et l’
État-nation
, prend elle aussi l’année pour unité de base de ses prévisions : c’es
54
ments qui se prévalent bruyamment des vertus de l’
État-nation
. Gangsters, groupuscules ou partis, au nom des principes mêmes de la
55
uverner c’est contraindre » avoue la réalité de l’
État-nation
: car contraindre est le fait de la police à l’intérieur et de l’armé
56
al, voilà qui ne laisse plus le moindre doute : l’
État-nation
est là pour faire la guerre. Impôts et service militaire On peut et
57
ontre lui, c’était précisément ce qui nous tue, l’
État-nation
, l’État d’un seul mythe collectif — Classe, Race, Parti ou Dictateur
58
e face à la nécessité vitale de récuser le modèle
État-nation
, ils essaient eux aussi de s’en tirer par l’inflation des concepts et
59
voir surtout l’alternative à cette fatalité de l’
État-nation
, déjà le ciel s’allège, l’horizon s’agrandit et quelque nouveauté s’i
60
IV, devait se substituer dans le même mouvement l’
État-nation
; lequel serait, comme le pouvoir royal, sacralisé. Ainsi, s’explique
61
onquis et qu’il décrète national : on a reconnu l’
État-nation
, cette partie qui usurpe les attributs d’un tout. Limitation : le bon
62
ulaire fédéraliste est plus ancien que celui de l’
État-nation
des jacobins, et n’est pas composé de « néologismes », comme le laiss
63
qu’au prix d’un sacrifice symbolique : celui de l’
État-nation
bouc émissaire, mis à mort pour que vivent librement les personnes, e
64
sonnes, en volonté de responsabilité. Car c’est l’
État-nation
qui entretient « la violence de tous contre tous143 », cette pesanteu
65
ont demain les régions et l’Europe. Au-delà de l’
État-nation
et de l’ensemble des valeurs qu’il implique (croissance matérielle in
66
offert au lecteur « clé en main ». Montrer que l’
État-nation
est un modèle périmé certes, mais d’autant plus nocif dans sa surviva
67
que tout ce livre entend adresser au système de l’
État-nation
: j’encouragerais la fuite devant le choix responsable, cette fuite p
68
mal adaptée à la conjoncture mondiale. De même, l’
État-nation
tout uniformisant dans ses frontières et toujours prêt à se refermer
69
une amicale des misanthropes. Si l’obstacle est l’
État-nation
— comme il le démontre lui-même avec une belle constance depuis trois
70
pe a répandu dans le monde entier la formule de l’
État-nation
(imitée aujourd’hui à quelque cent-soixante-quinze exemplaires), la c
71
, de montrer par l’exemple vécu des régions que l’
État-nation
est une formule périmée, au surplus meurtrière et colonisatrice, impé
72
la liberté. Si l’on veut la puissance, on veut l’
État-nation
, c’est-à-dire la guerre. Si l’on veut la liberté, on veut les régions
73
etc. Jusqu’en 1976, il y avait lieu de dénoncer l’
État-nation
comme une usurpation de la souveraineté du peuple, comme une machine
74
’individu égoïste et qui se sent menacé appelle l’
État-nation
et sa puissance, subie en tant que sécurité. 2. — Les régions sont l
75
ons sont l’alternative nécessaire et possible à l’
État-nation
; ou encore : la crise actuelle appelle les régions, parce qu’elle ré
76
qu’elle résulte d’un système dont le moteur est l’
État-nation
. 3. — La région est à faire, elle n’est pas une donnée. Elle n’est p
77
a région vit et veut la vie, et c’est pourquoi, l’
État-nation
la hait, lui qui n’est fait que pour la guerre. 158. Cf. Henri Sch
78
s, car cette révolte ébranle les bases mêmes de l’
État-nation
, la croyance qu’entretiennent les capitales en la valeur sacrée, tabo
79
comme relevant encore du système de valeurs de l’
État-nation
, c’est-à-dire de l’antirégion, et non pas d’un projet communautaire.
80
. Si le petit État national se rapproche du grand
État-nation
quant à son inconvénient majeur : la fixité d’une frontière identique
81
éduite entraîne un avantage certain. Car un petit
État-nation
ne peut pas conduire une grande guerre, ce qui représente un progrès
82
pas encore les régions, mais ne sont déjà plus l’
État-nation
, « formé par la guerre et pour la guerre » (C. N. Parkinson). Leur an
83
e à l’Europe tout entière. Le rôle essentiel d’un
État-nation
— la défense — s’est fortement amenuisé. Les raisons essentielles de
84
Objectivement, la percée du régionalisme contre l’
État-nation
, dans tous les pays que j’ai cités, a été le fait de la révolte des e
85
es sont également servies par le passage du grand
État-nation
à l’ethnie révoltée qui en appelle à l’Europe, comme jadis les commun
86
e — soit mise à son service. Aujourd’hui, c’est l’
État-nation
qui prétend mettre au pas l’économie, mais celle-ci se joue de lui, e
87
ent pas davantage, et plutôt moins que ne le sont
État-nation
, progrès, socialisme et capitalisme, PNB et bonheur des masses. Je pr
88
ut humaniser la chaîne, on ne peut démocratiser l’
État-nation
. Reste à le désarticuler en tant qu’État, pour en répartir les foncti
89
es et fédérées sont donc la seule alternative à l’
État-nation
, autant dire à la destruction prochaine de l’homme, et tout d’abord d
90
orité du centre de décision. La région en tant qu’
État-nation
réduit, c’est-à-dire gouverné par un pouvoir unique et omnivalent s’e
91
la « taille européenne », le modèle obsédant de l’
État-nation
napoléonien défini par ses seules frontières — ces « cicatrices de l’
92
rincipal d’une région, contrairement à celui d’un
État-nation
, n’est pas d’affirmer sa puissance mais de servir les libertés ; n’es
93
e l’humanité, inverses de celles de la durée de l’
État-nation
.) Au plan de l’économie enfin : que Rhône-Alpes soit « compétitif » a
94
entendre répéter qu’il faut défaire et dépasser l’
État-nation
. — « Hé quoi ! Il n’y aurait plus de France ni d’Espagne, d’Autriche
95
égions, c’est qu’elles se forment aux dépens de l’
État-nation
; or, il est le vrai sujet des guerres qui se préparent et bien sûr,
96
doute, dans l’exacte mesure où le système dont l’
État-nation
figure le cœur (une pompe aspirante et foulante) fomente la malgéranc
97
os terres comme nuée de sauterelles robotisées. L’
État-nation
, modèle copié partout, sans tenir compte de rien qui vive, c’est l’ut
98
le pensent encore parmi nous les fanatiques de l’
État-nation
, tant communistes que nationalistes. Supposons maintenant que telle c
99
en mesure de dispenser. Ce plus grand qui était l’
État-nation
, s’est disqualifié pour le rôle : en bornant sa vision à ses seuls in
100
tonomie des groupes qui la composent (alors que l’
État-nation
était né de leur mise au pas, bientôt suivie de leur dissolution). In
101
1880, prépare des nationalistes. Elle présente l’
État-nation
de modèle napoléonien centralisé, uniformisé et territorialement born
102
même coup, elle tend à nous faire croire que cet
État-nation
a toujours existé, tel une idée platonicienne ou une essence métaphys
103
ion) de décider de former des citoyens non pour l’
État-nation
mais pour l’Europe et le Monde, et donc d’abord pour la région, l’ai-
104
région où l’on habite, et non plus à partir de l’
État-nation
auquel cette région s’est trouvée rattachée à la suite d’une conquête
105
aiment universelle de notre temps : le culte de l’
État-nation
. Quand, en décembre 1970, le pape demande au dictateur de l’hypercath
106
». Force est de constater alors que le culte de l’
État-nation
est la seule religion au xxe siècle, qui ait encore un bras séculier
107
t la même religion, mais de défaire et dépasser l’
État-nation
. Défaire l’État-nation (et je ne dis pas du tout détruire l’État) c’e
108
s de défaire et dépasser l’État-nation. Défaire l’
État-nation
(et je ne dis pas du tout détruire l’État) c’est la seule « hérésie »
109
« hérésie » créatrice du xxe siècle. Car avec l’
État-nation
, qu’il soit relâché ou totalitaire, qu’il se dise « démocrate » ou «
110
— et pas la guerre. Il faut défaire et dépasser l’
État-nation
, fauteur de guerre, et seul obstacle à l’union de l’Europe comme à la
111
ici. Elle me paraît indépendante du problème de l’
État-nation
, et c’est même tout ce qu’elle peut nous apprendre à son sujet. En ef
112
le libre développement des personnes. C’est que l’
État-nation
ne s’est pas constitué en vue de certaines tâches sociales définies,
113
w York et de Paris à Djakarta, Pékin peut-être. L’
État-nation
totalitaire du xxe siècle accomplit les vœux du fascisme, chacun sai
114
es phagocyte séance tenante. Lénine compris195. L’
État-nation
— formule Napoléon, Bismarck, Lénine, Staline, Mussolini, Hitler, Mao
115
vent réagir qu’à nos humeurs.) Depuis Napoléon, l’
État-nation
s’est toujours révélé beaucoup plus fort que les mouvements qui s’en
116
urope puis dans le Monde, et de la décadence de l’
État-nation
. Envisageons trois scénarios possibles en partant de l’émergence du p
117
rtant de l’émergence du problème régional : 1. L’
État-nation
déclare la guerre à la région et l’écrase. 2. Le durcissement de l’É
118
à la région et l’écrase. 2. Le durcissement de l’
État-nation
renforce le dynamisme régional et conduit à l’éclatement des quelques
119
s liens particuliers, dans le cadre assoupli de l’
État-nation
qui les avait jadis « réunies » de gré ou de force — et je pense à la
120
ns et des fins de la vie humaine d’où a résulté l’
État-nation
qui, à son tour, l’entretient. Du système, j’ai décrit les enchaîneme
121
x et premiers colonisateurs, pour la raison que l’
État-nation
en soi est une formule colonialiste : elle consiste à soumettre les p
122
s assimilable par ses traditions : le modèle de l’
État-nation
, le modèle des frontières tranchant dans le vif des communautés tradi
123
tranger à toutes leurs traditions, le modèle de l’
État-nation
napoléonien — et que ce soit en version capitaliste ou communiste ne
124
: dans les deux cas on échappe aux contrôles de l’
État-nation
, dont les monopoles classiques se trouvent débordés et vidés tant par
125
nq siècles exactement (1300-1800) pour préparer l’
État-nation
, moins d’un siècle pour en imposer le modèle à toute l’Europe, et soi