1 1988, Inédits (extraits de cours). Communautés, communes
1 nt que c’est une utopie que de vouloir dépasser l’ État-nation , je réponds que c’est au contraire la grande tâche politique de notre
2 telle dépolitisation, au sens étymologique, que l’ État-nation a pu se développer. Une telle évolution ouvre la possibilité du total
2 1988, Inédits (extraits de cours). Culture
3 appui de la raison révolutionnaire, au culte de l’ État-nation absolutisé à partir de la Révolution française. La finalité de la rai
4 e ont un caractère réducteur et néfaste. Ainsi, l’ État-nation qui, au contraire du fédéralisme, dissocie le pôle individuel et le p
5 du se trouve détaché des communautés réelles et l’ État-nation agit à sa place dans la gestion des affaires publiques. Identifié à u
6 éducation a un rôle particulièrement important. L’ État-nation ne s’y est pas trompé, qui a cherché à unifier les langues parlées su
3 1988, Inédits (extraits de cours). État-nation
7 -nationd 1. Définitions 30 octobre 1970 L’ État-nation . Ce terme a été lancé par les groupes Esprit et l’Ordre nouveau penda
8 iographie et la sociologie de langue française. L’ État-nation , c’est la mainmise d’un appareil étatique sur des réalités dites nati
9 4 avril 1970 Qu’est-ce, en somme, qu’instituer un État-nation  ? C’est soumettre toute une nation aux pouvoirs absolus de l’État. C’
10 qu’il déclare naturelles contre toute évidence, l’ État-nation n’admet aucune autonomie, aucune diversité réelle. À l’extérieur, il
11 e — l’État —, confiscation dont le résultat est l’ État-nation moderne. 27 mai 1966 L’État des rois de France, d’une part, et d’autr
12 rois sera de plus en plus un but en soi, comme l’ État-nation moderne. Tandis que l’État composé librement par des cités ou de peti
13 at qui seul peut réaliser cette mission ; donc, l’ État-nation sera impérialiste par définition, et sera belliciste par la force des
14 Mais ce qu’il a effectivement créé en 1804 est un État-nation de type nouveau, réalisant les ambitions de la Révolution française.
15 ou de l’État qui prendra sa place plus tard, de l’ État-nation qui prendra exactement la place du roi absolu d’autrefois. 20 mai 197
16 y a aucune différence entre ces deux mots. Dans l’ État-nation , la nation c’est finalement l’État, le reste, c’est une mystique. 2 f
17 nacharsis Cloots, par exemple). 25 octobre 1968 L’ État-nation est une combinaison relativement moderne de deux réalités, sociale et
18 68 La volonté d’unification de Napoléon a fait un État-nation , certes, extrêmement solide. Mais, dès lors qu’elle s’est mise à débo
19 presque évanouie dans l’abstrait. 12 juin 1970 L’ État-nation a été une des créations de l’Europe et doit nécessairement, par sa lo
20 par sa logique interne, devenir totalitaire. Cet État-nation n’aboutira à sa forme idéale qu’au xxe siècle, quand il en trouvera
21 a été démontrée la nocivité de cette valeur de l’ État-nation . Mais cela ne l’empêche absolument pas de continuer à régner sur les
22 iter ce terme ultime du développement normal de l’ État-nation grâce à leur position économique et sociale favorable ? 4. La souv
23 nos pays peuvent encore refuser de s’unir. 5. État-nation et guerre 3 juin 1966 Les États sont nés de la guerre : voilà ce
24 que la paix est revenue. Ainsi, le mécanisme de l’ État-nation conduit non seulement à la guerre, mais trouve dans la guerre, dans l
25 , pour des raisons différentes —, la logique de l’ État-nation est portée à son comble de démence et cela donne l’État totalitaire.
26 reproduisant (sobor, césaropapisme en Russie). L’ État-nation aboutit logiquement à la guerre de 1914. L’État totalitaire aboutira
27 fallu tout un travail d’incubation pour imposer l’ État-nation à l’ensemble des peuples européens, pendant tout le cours du xixe si
28 ométrique de toutes les forces constitutives de l’ État-nation né de la Révolution et de l’Empire napoléonien, et comme la conclusio
29 donné lieu au massacre de 38 millions d’hommes, l’ État-nation garde encore assez de force pour pouvoir s’opposer à l’union des pays
30 l’économie, la culture, la vie de ses régions. L’ État-nation est donc, aujourd’hui, à la fois trop grand et trop petit. Ce qui con
31 onc, aujourd’hui, à concevoir que la formule de l’ État-nation — mise au point par Napoléon — a fait son temps, qu’elle n’est plus a
32 fédérale. 22 novembre 1968 Le premier vice de cet État-nation centralisé napoléonien, nous l’avons déjà décelé en parlant des jacob
33 e, c’est la particularité de l’État moderne, de l’ État-nation moderne, d’imposer la même frontière à toutes les choses qui sont, pa
34 nt, est caractéristique de tout ce qui touche à l’ État-nation  : néfaste dans la mesure où il est encore réel, inexistant quand on v
35 s des années 1930 ont baptisé ce système du nom d’ État-nation . Ses caractéristiques sont une uniformisation, une centralisation, un
36 ns aller au-delà. Également distincte de l’idée d’ État-nation (dont procède l’“Empire” napoléonien) est la notion d’empire (dont l’
37 se nourrit de l’individualisme des citoyens, et l’ État-nation s’est développé en pulvérisant les communautés existantes, dans lesqu
38 rouvaient leurs repères et leurs motifs d’agir. L’ État-nation est un produit de l’histoire européenne dont l’Europe a souvent pâti
39 ent indépendant, même s’il se refuse à le dire. L’ État-nation est à la fois trop petit et trop grand : trop petit à l’échelle inter
40 oussoir, à juste titre, car il se trouve qu’aucun État-nation ne voudrait que se produise, au niveau européen, ce qui s’est produit
4 1988, Inédits (extraits de cours). Europe
41 et pour assurer isolées leur survivance. 2. L’ État-nation contre l’Europe 25 octobre 1968 Le plus grand problème européen du
42 union, tant soit peu sérieuse ou sincère, que cet État-nation qui, par ailleurs, se révèle incapable de répondre aux exigences conc
43 chacune de ces régions et la capitale de l’ancien État-nation . Il y aura donc un dépérissement de l’État-nation progressif, et le r
44 État-nation. Il y aura donc un dépérissement de l’ État-nation progressif, et le remplacement de cette carcasse vide de son contenu
45 it que c’est une utopie que de vouloir dépasser l’ État-nation , je réponds que c’est au contraire la grande tâche politique de notre
46 cipal obstacle à la réalisation de l’Europe est l’ État-nation . L’échec de la construction européenne s’explique notamment par le fa
47 dont l’importance serait symbolique. L’étape de l’ État-nation est, pense Denis de Rougemont, en voie d’être peu à peu dépassée par
5 1988, Inédits (extraits de cours). Fédéralisme
48 tivité, puis personne-communauté, et puis ensuite État-nation , choc des nations, les nations voulant chacune prendre sur elle les c
49 de ces libertés), alors il faut reconnaître que l’ État-nation n’est pas seulement un modèle périmé, mais qu’il est en fait, aujourd
50 . Est-elle un pouvoir ? Oui : mais à la limite, l’ État-nation est le pouvoir sur autrui ; dans le fédéralisme, il s’agit de pouvoir
51 a neutralité, donc à la paix ou à l’éclatement. L’ État-nation , au contraire, du fait de la loi formulée par Hegel « L’État-nation c
52 ntraire, du fait de la loi formulée par Hegel « L’ État-nation cherche au-dehors par la guerre la tranquillité (stabilité) qui lui m
53 nt une espèce d’hégémonie (aujourd’hui, on dirait État-nation ) par rapport aux autres. 24 avril 1970 On me dira peut-être que je ra
54 peut-être que je radicalise indûment l’antithèse État-nation / fédération, ramenée au dilemme puissance ou liberté comme finalités
6 1988, Inédits (extraits de cours). Histoire
55 traditionnel que constitue, à l’heure actuelle, l’ État-nation et les visions qui en procèdent, qu’elles soient de “gauche” ou de “d
7 1988, Inédits (extraits de cours). Liberté
56 s à la vie. Ou encore : vouloir la puissance de l’ État-nation ou la fécondité des échanges. Réunir toutes les conditions d’hégémoni
57 Réunir toutes les conditions d’hégémonie pour un État-nation ou essayer de se rendre utile, voire indispensable aux voisins. Se pr
58 sance (c’est-à-dire l’organisation militaire de l’ État-nation , la compétition pour la croissance économique à la recherche du PNB l
59 és de chacun et fondé sur l’engagement de tous. L’ État-nation promet la Liberté, mais une Liberté abstraite qui lui permet d’élimin
60 ion française l’a fait des “privilèges”). Dans un État-nation , ce qui compte, en dernière instance, c’est l’autorité de l’État plut
8 1988, Inédits (extraits de cours). La personne
61 fédéralisme, des régions, de l’écologie, contre l’ État-nation , la destruction de l’environnement, la course aux armements, tout cel
9 1988, Inédits (extraits de cours). Politique
62 sement des personnes, non pas à la puissance de l’ État-nation . Voilà le principe fondamental de toute théorie du fédéralisme. Il s’
63 issance est un choix collectif : c’est celui de l’ État-nation . Le choix de la liberté est un choix individuel et communautaire : c’
10 1988, Inédits (extraits de cours). Région
64 s étaient liguées (la Suisse). Au xixe siècle, l’ État-nation seul est autonome. (Dans les nations centralisées, les autonomies loc
65 centralisation devenue intolérable. 2. Région, État-nation , fédération 30 octobre 1970 Dans le sujet général de l’Europe des
66 aité de la genèse, de l’essor et de la crise de l’ État-nation avant de traiter des régions, car les régions se définissent par rapp
67 tuer. 24 avril 1970 Il faut défaire et dépasser l’ État-nation . En instaurant les régions en deçà, et la fédération au-delà. Il faut
68 ontraire, elles contribueront au dépassement de l’ État-nation par le bas et favoriseront son dépassement par le haut en se fédérant
69 éalités concrètes va de pair avec le passage de l’ État-nation aux régions. Refusant en effet l’alignement artificiel de réalités hé
11 1988, Inédits (extraits de cours). Révolution
70 chie des valeurs conséquemment. 12 juin 1970 Si l’ État-nation se veut porteur et garant de toutes les valeurs, la révolution est au
71 ns populaire chez les jeunes. 2. Révolution et État-nation 12 juin 1970 Le concept de révolution, profondément important, typ
72 ensemble culturel européen, s’oppose au concept d’ État-nation . L’État-nation voulait être le porteur et le garant de toutes les val
73 el européen, s’oppose au concept d’État-nation. L’ État-nation voulait être le porteur et le garant de toutes les valeurs. Il y a do
74 révolution aujourd’hui, c’est le dépassement de l’ État-nation . Tant que l’État-nation persistera, toute une série de changements so
75 c’est le dépassement de l’État-nation. Tant que l’ État-nation persistera, toute une série de changements souhaitables ne pourra pas
76 États-nations, créer des régions en dessous de l’ État-nation et des fédérations continentales au-dessus. Sur un plan plus moral, u