1
nt que c’est une utopie que de vouloir dépasser l’
État-nation
, je réponds que c’est au contraire la grande tâche politique de notre
2
telle dépolitisation, au sens étymologique, que l’
État-nation
a pu se développer. Une telle évolution ouvre la possibilité du total
3
appui de la raison révolutionnaire, au culte de l’
État-nation
absolutisé à partir de la Révolution française. La finalité de la rai
4
e ont un caractère réducteur et néfaste. Ainsi, l’
État-nation
qui, au contraire du fédéralisme, dissocie le pôle individuel et le p
5
du se trouve détaché des communautés réelles et l’
État-nation
agit à sa place dans la gestion des affaires publiques. Identifié à u
6
éducation a un rôle particulièrement important. L’
État-nation
ne s’y est pas trompé, qui a cherché à unifier les langues parlées su
7
-nationd 1. Définitions 30 octobre 1970 L’
État-nation
. Ce terme a été lancé par les groupes Esprit et l’Ordre nouveau penda
8
iographie et la sociologie de langue française. L’
État-nation
, c’est la mainmise d’un appareil étatique sur des réalités dites nati
9
4 avril 1970 Qu’est-ce, en somme, qu’instituer un
État-nation
? C’est soumettre toute une nation aux pouvoirs absolus de l’État. C’
10
qu’il déclare naturelles contre toute évidence, l’
État-nation
n’admet aucune autonomie, aucune diversité réelle. À l’extérieur, il
11
e — l’État —, confiscation dont le résultat est l’
État-nation
moderne. 27 mai 1966 L’État des rois de France, d’une part, et d’autr
12
rois sera de plus en plus un but en soi, comme l’
État-nation
moderne. Tandis que l’État composé librement par des cités ou de peti
13
at qui seul peut réaliser cette mission ; donc, l’
État-nation
sera impérialiste par définition, et sera belliciste par la force des
14
Mais ce qu’il a effectivement créé en 1804 est un
État-nation
de type nouveau, réalisant les ambitions de la Révolution française.
15
ou de l’État qui prendra sa place plus tard, de l’
État-nation
qui prendra exactement la place du roi absolu d’autrefois. 20 mai 197
16
y a aucune différence entre ces deux mots. Dans l’
État-nation
, la nation c’est finalement l’État, le reste, c’est une mystique. 2 f
17
nacharsis Cloots, par exemple). 25 octobre 1968 L’
État-nation
est une combinaison relativement moderne de deux réalités, sociale et
18
68 La volonté d’unification de Napoléon a fait un
État-nation
, certes, extrêmement solide. Mais, dès lors qu’elle s’est mise à débo
19
presque évanouie dans l’abstrait. 12 juin 1970 L’
État-nation
a été une des créations de l’Europe et doit nécessairement, par sa lo
20
par sa logique interne, devenir totalitaire. Cet
État-nation
n’aboutira à sa forme idéale qu’au xxe siècle, quand il en trouvera
21
a été démontrée la nocivité de cette valeur de l’
État-nation
. Mais cela ne l’empêche absolument pas de continuer à régner sur les
22
iter ce terme ultime du développement normal de l’
État-nation
grâce à leur position économique et sociale favorable ? 4. La souv
23
nos pays peuvent encore refuser de s’unir. 5.
État-nation
et guerre 3 juin 1966 Les États sont nés de la guerre : voilà ce
24
que la paix est revenue. Ainsi, le mécanisme de l’
État-nation
conduit non seulement à la guerre, mais trouve dans la guerre, dans l
25
, pour des raisons différentes —, la logique de l’
État-nation
est portée à son comble de démence et cela donne l’État totalitaire.
26
reproduisant (sobor, césaropapisme en Russie). L’
État-nation
aboutit logiquement à la guerre de 1914. L’État totalitaire aboutira
27
fallu tout un travail d’incubation pour imposer l’
État-nation
à l’ensemble des peuples européens, pendant tout le cours du xixe si
28
ométrique de toutes les forces constitutives de l’
État-nation
né de la Révolution et de l’Empire napoléonien, et comme la conclusio
29
donné lieu au massacre de 38 millions d’hommes, l’
État-nation
garde encore assez de force pour pouvoir s’opposer à l’union des pays
30
l’économie, la culture, la vie de ses régions. L’
État-nation
est donc, aujourd’hui, à la fois trop grand et trop petit. Ce qui con
31
onc, aujourd’hui, à concevoir que la formule de l’
État-nation
— mise au point par Napoléon — a fait son temps, qu’elle n’est plus a
32
fédérale. 22 novembre 1968 Le premier vice de cet
État-nation
centralisé napoléonien, nous l’avons déjà décelé en parlant des jacob
33
e, c’est la particularité de l’État moderne, de l’
État-nation
moderne, d’imposer la même frontière à toutes les choses qui sont, pa
34
nt, est caractéristique de tout ce qui touche à l’
État-nation
: néfaste dans la mesure où il est encore réel, inexistant quand on v
35
s des années 1930 ont baptisé ce système du nom d’
État-nation
. Ses caractéristiques sont une uniformisation, une centralisation, un
36
ns aller au-delà. Également distincte de l’idée d’
État-nation
(dont procède l’“Empire” napoléonien) est la notion d’empire (dont l’
37
se nourrit de l’individualisme des citoyens, et l’
État-nation
s’est développé en pulvérisant les communautés existantes, dans lesqu
38
rouvaient leurs repères et leurs motifs d’agir. L’
État-nation
est un produit de l’histoire européenne dont l’Europe a souvent pâti
39
ent indépendant, même s’il se refuse à le dire. L’
État-nation
est à la fois trop petit et trop grand : trop petit à l’échelle inter
40
oussoir, à juste titre, car il se trouve qu’aucun
État-nation
ne voudrait que se produise, au niveau européen, ce qui s’est produit
41
et pour assurer isolées leur survivance. 2. L’
État-nation
contre l’Europe 25 octobre 1968 Le plus grand problème européen du
42
union, tant soit peu sérieuse ou sincère, que cet
État-nation
qui, par ailleurs, se révèle incapable de répondre aux exigences conc
43
chacune de ces régions et la capitale de l’ancien
État-nation
. Il y aura donc un dépérissement de l’État-nation progressif, et le r
44
État-nation. Il y aura donc un dépérissement de l’
État-nation
progressif, et le remplacement de cette carcasse vide de son contenu
45
it que c’est une utopie que de vouloir dépasser l’
État-nation
, je réponds que c’est au contraire la grande tâche politique de notre
46
cipal obstacle à la réalisation de l’Europe est l’
État-nation
. L’échec de la construction européenne s’explique notamment par le fa
47
dont l’importance serait symbolique. L’étape de l’
État-nation
est, pense Denis de Rougemont, en voie d’être peu à peu dépassée par
48
tivité, puis personne-communauté, et puis ensuite
État-nation
, choc des nations, les nations voulant chacune prendre sur elle les c
49
de ces libertés), alors il faut reconnaître que l’
État-nation
n’est pas seulement un modèle périmé, mais qu’il est en fait, aujourd
50
. Est-elle un pouvoir ? Oui : mais à la limite, l’
État-nation
est le pouvoir sur autrui ; dans le fédéralisme, il s’agit de pouvoir
51
a neutralité, donc à la paix ou à l’éclatement. L’
État-nation
, au contraire, du fait de la loi formulée par Hegel « L’État-nation c
52
ntraire, du fait de la loi formulée par Hegel « L’
État-nation
cherche au-dehors par la guerre la tranquillité (stabilité) qui lui m
53
nt une espèce d’hégémonie (aujourd’hui, on dirait
État-nation
) par rapport aux autres. 24 avril 1970 On me dira peut-être que je ra
54
peut-être que je radicalise indûment l’antithèse
État-nation
/ fédération, ramenée au dilemme puissance ou liberté comme finalités
55
traditionnel que constitue, à l’heure actuelle, l’
État-nation
et les visions qui en procèdent, qu’elles soient de “gauche” ou de “d
56
s à la vie. Ou encore : vouloir la puissance de l’
État-nation
ou la fécondité des échanges. Réunir toutes les conditions d’hégémoni
57
Réunir toutes les conditions d’hégémonie pour un
État-nation
ou essayer de se rendre utile, voire indispensable aux voisins. Se pr
58
sance (c’est-à-dire l’organisation militaire de l’
État-nation
, la compétition pour la croissance économique à la recherche du PNB l
59
és de chacun et fondé sur l’engagement de tous. L’
État-nation
promet la Liberté, mais une Liberté abstraite qui lui permet d’élimin
60
ion française l’a fait des “privilèges”). Dans un
État-nation
, ce qui compte, en dernière instance, c’est l’autorité de l’État plut
61
fédéralisme, des régions, de l’écologie, contre l’
État-nation
, la destruction de l’environnement, la course aux armements, tout cel
62
sement des personnes, non pas à la puissance de l’
État-nation
. Voilà le principe fondamental de toute théorie du fédéralisme. Il s’
63
issance est un choix collectif : c’est celui de l’
État-nation
. Le choix de la liberté est un choix individuel et communautaire : c’
64
s étaient liguées (la Suisse). Au xixe siècle, l’
État-nation
seul est autonome. (Dans les nations centralisées, les autonomies loc
65
centralisation devenue intolérable. 2. Région,
État-nation
, fédération 30 octobre 1970 Dans le sujet général de l’Europe des
66
aité de la genèse, de l’essor et de la crise de l’
État-nation
avant de traiter des régions, car les régions se définissent par rapp
67
tuer. 24 avril 1970 Il faut défaire et dépasser l’
État-nation
. En instaurant les régions en deçà, et la fédération au-delà. Il faut
68
ontraire, elles contribueront au dépassement de l’
État-nation
par le bas et favoriseront son dépassement par le haut en se fédérant
69
éalités concrètes va de pair avec le passage de l’
État-nation
aux régions. Refusant en effet l’alignement artificiel de réalités hé
70
chie des valeurs conséquemment. 12 juin 1970 Si l’
État-nation
se veut porteur et garant de toutes les valeurs, la révolution est au
71
ns populaire chez les jeunes. 2. Révolution et
État-nation
12 juin 1970 Le concept de révolution, profondément important, typ
72
ensemble culturel européen, s’oppose au concept d’
État-nation
. L’État-nation voulait être le porteur et le garant de toutes les val
73
el européen, s’oppose au concept d’État-nation. L’
État-nation
voulait être le porteur et le garant de toutes les valeurs. Il y a do
74
révolution aujourd’hui, c’est le dépassement de l’
État-nation
. Tant que l’État-nation persistera, toute une série de changements so
75
c’est le dépassement de l’État-nation. Tant que l’
État-nation
persistera, toute une série de changements souhaitables ne pourra pas
76
États-nations, créer des régions en dessous de l’
État-nation
et des fédérations continentales au-dessus. Sur un plan plus moral, u