1 1942, Articles divers (1941-1946). La leçon de l’armée suisse (4 mars 1942)
1 7 est un soldat. La même proportion donnerait aux États-Unis une armée de 20 millions d’hommes. Mais nulle part les coutumes et le
2 1943, Articles divers (1941-1946). Rhétorique américaine (juin-juillet 1943)
2 Rhétorique américaine (juin-juillet 1943)f L’Amérique m’a fait prendre conscience de bie
3 Rhétorique américaine (juin-juillet 1943)f L’ Amérique m’a fait prendre conscience de bien des choses qui allaient de soi da
4 e arrière-pensée, sont étrangers à la littérature américaine , trop jeune pour craindre les atteintes du temps. On n’écrit pas un l
5 emps. On n’écrit pas un livre pour qu’il dure, en Amérique , mais d’abord pour qu’il frappe et qu’il agisse, au maximum, dans le
6 eler journalistes bon nombre d’excellents auteurs américains . Ils n’y verraient, à juste titre, aucun reproche. Car l’Amérique a f
7 y verraient, à juste titre, aucun reproche. Car l’ Amérique a fait du journalisme un art par une révolution trop ignorée de l’Eur
8 e atmosphère ou orientent l’esprit. La rhétorique américaine écarte ces prudences et ces cérémonies. Elle considère comme un poids
9 présentation ou de congé. Un article de magazine américain commence presque obligatoirement par une anecdote étonnante, une énum
10 gueur ou l’élégance de ses déductions, l’écrivain américain cherche à vous entraîner par la dramatisation (Dramatizing) de sa mat
11 triomphe dans la litote et le raccourci, le style américain dans l’effet de choc ou d’accumulation lyrique. L’un s’attache à la c
12 rit français tend à dégager l’essentiel, l’esprit américain à l’engager dans le concret, à le sensibiliser, à l’illustrer. L’anec
13 régulièrement préférés par un directeur de revue américaine à la « formule heureuse » condensant et généralisant des observations
14 toires brèves, nouvelles) d’une grande université américaine , on enseigne aux étudiants à éviter toute expression « intellectuelle
15 alent, un long roman. De cet ouvrage, la critique américaine ne dira pas souvent : c’est bien écrit, mais plutôt : c’est effective
16 je suis sûr que l’écrivain français et l’écrivain américain ont beaucoup à apprendre l’un de l’autre. Ils m’apparaissent compléme
17 leur alliance naît la Liberté. f. « Rhétorique américaine  », préface à Écrivains américains d’aujourd’hui, numéro thématique de
18 f. « Rhétorique américaine », préface à Écrivains américains d’aujourd’hui, numéro thématique de Fontaine, Alger et Paris, n° 27-2
3 1943, Articles divers (1941-1946). Mémoire de l’Europe : Fragments d’un Journal des Mauvais Temps (septembre 1943)
19 Europe. Dans quatre jours, nous embarquons pour l’ Amérique . Mais ici, je fais le serment d’opposer une stricte mémoire à la cand
20 ce ! VI. — Souvenir de la paix française En Amérique , novembre 1940 Périgny… C’était bien ce nom-là ? Un long village en b
4 1944, Articles divers (1941-1946). Un peuple se révèle dans le malheur (février 1944)
21 y en a tant. Je les ai vus avec des amis, tantôt américains , tantôt français. Les Français critiquaient beaucoup. Le décor était
22 rien de plus français que cette pudeur. Quant aux Américains , ils exultaient de confiance, en crescendo, jusqu’à la « Marseillaise
5 1944, Articles divers (1941-1946). Quelle guerre cruelle (octobre-novembre 1944)
23 t responsable des méfaits de l’alcool frelaté, en Amérique . ⁂ Je ne demande pas que des sorciers ni même des prêtres dirigent l’
6 1944, Articles divers (1941-1946). Ars prophetica, ou D’un langage qui ne veut pas être clair (hiver 1944)
24 expédition de Colomb partant pour reconnaître une Amérique de vision. Et cette fin, ce terme, ce télos, tous les hiatus, toutes
7 1945, Articles divers (1941-1946). Présentation du tarot (printemps 1945)
25 aris, le peintre Emlen Etting, attaché aux forces américaines , et son ami André Lhote, furent les premiers à pénétrer dans le Palai
8 1946, Articles divers (1941-1946). Les quatre libertés (30 mars 1946)
26 érils extérieurs. Ce sont les détenus des prisons américaines . (On leur donne même des séances de cinéma le samedi soir.) La libert
27 George Washington était plus libre qu’un citoyen américain qui tourne le bouton de sa radio. Ils combattaient. p. « Les quatre
9 1946, Articles divers (1941-1946). Dialogues sur la bombe atomique : La pensée planétaire (30 mars 1946)
28 pas la faute du député local ni de « l’hypocrisie américaine  ». Que faire ? Tout le monde ne peut pas tout savoir, encore moins to
10 1946, Articles divers (1941-1946). Dialogues sur la bombe atomique : La paix ou la bombe (20 avril 1946)
29 e j’ai exagéré. Vous pensez que j’ai cédé au goût américain de la sensation, du biggest in the world. Et de vrai, c’est dans ce p
11 1946, Articles divers (1941-1946). Faut-il rentrer ? (4 mai 1946)
30 it pour eux de partir. Je vois les avantages de l’ Amérique et ses défauts, mieux qu’ils ne sont en mesure de les imaginer. Cela
12 1946, Articles divers (1941-1946). « Selon Denis de Rougemont, le centre de gravité du monde s’est déplacé d’Europe en Amérique » (16 mai 1946)
31 tre de gravité du monde s’est déplacé d’Europe en Amérique  » (16 mai 1946)v M. de Rougemont est rentré d’Amérique. Il nous en
32  » (16 mai 1946)v M. de Rougemont est rentré d’ Amérique . Il nous en parle simplement, avec ce sens de l’équilibre et de la me
33 tent l’empreinte. Le prochain aussi, ce Vivre en Amérique que Stock publiera cet automne. Nous questionnons : Dites-nous quels
34 quels sentiments le contact avec la civilisation américaine éveille chez un Européen ? En arrivant là-bas, on a l’impression très
35 vu de tricher avec le fisc ; on s’en vantait. En Amérique , la chose est mal vue. Les gens trichent peut-être, mais je n’en suis
36 hent peut-être, mais je n’en suis pas persuadé. L’ Américain s’achète une bonne conscience en payant son dû à l’État. J’admire bea
37 été sensible à une sorte de loufoquerie de la vie américaine . Parfois, on a l’impression que les gens sont un peu fous… Ils chante
38 m et vous invitent pour le prochain week-end. Aux États-Unis , l’étranger est accueilli avec beaucoup de gentillesse. Les Américain
39 r est accueilli avec beaucoup de gentillesse. Les Américains lui font crédit. En Europe, par contre, les liaisons, si elles sont p
40 change, glisse… Et l’inverse ? Quels sont, chez l’ Américain , les sentiments éveillés par la civilisation européenne ? Il importe
41 l importe de distinguer entre plusieurs classes d’ Américains . Ceux qui ont connu l’Europe et qui y ont vécu, se distinguent par un
42 tionne particulièrement la France et la Suisse. L’ Américain moyen, qui connaît notre continent par les journaux, nous juge assez
43 cause de notre culture, l’inverse existe chez les Américains au point de vue du civisme et de la politique. Ils ont le sentiment d
44 de précision, j’ajouterai que je ne connais que l’ Amérique la moins éloignée de l’Europe. Si de New York vous passez dans le Mid
45 e tous les continents. New York résume un peu les États-Unis … Mais un jugement d’ensemble est impossible. On peut à peu près tout
46 st impossible. On peut à peu près tout dire sur l’ Amérique  : ça sera toujours juste quelque part. Je ne cesse personnellement de
47 ion européenne selon laquelle tout est pareil aux États-Unis . Au contraire, ce pays est celui des contrastes les plus violents. ⁂
48 ue le centre de gravité du monde s’est déplacé en Amérique  ? Très nettement. Vue de New York, l’Europe constitue une espèce de g
49 ion de l’existence de deux pôles d’attraction : l’ Amérique et la Russie. Cette impression est une réalité. Quant à notre contine
50 pas au problème Amérique-URSS. Et que pensent les Américains des Russes ? L’opinion est extrêmement mélangée. En général, les homm
51 n s’ouvre. Le président de la Chambre de commerce américaine est allé en Russie tenir des discours capitalistes… D’autres gens vou
52 la comprendre de l’autre côté de l’Océan. ⁂ Et l’ Amérique intellectuelle ? La vie scientifique est très remarquable ; l’énergie
53 nergie atomique en est la preuve. La civilisation américaine devient de plus en plus une civilisation scientifique, par opposition
54 ophique ou juridique de l’Europe. Dans les écoles américaines , on enseigne aux enfants combien de calories, de vitamines sont néces
55 pendant la guerre ou après. Entre 1918 et 1939, l’ Amérique a connu une grande période littéraire. Je ne distingue actuellement p
56 un lyrisme très violent et très coloré… Quant à l’ Amérique sociale… Socialement parlant, l’ouvrier américain est un bourgeois. I
57 ’Amérique sociale… Socialement parlant, l’ouvrier américain est un bourgeois. Il a sa voiture, sa maison ou un appartement avec s
58 n au nom du marxisme… En conclusion, une « cure d’ Amérique  » est profitable à l’Européen ? Absolument ! Ce que je souhaite, c’es
59 s ; mais elles sont tout à fait conciliables. À l’ Amérique , nous pouvons apporter beaucoup de raffinement et un sens des valeurs
60 finement et un sens des valeurs spirituelles. Les Américains nous apportent la franchise dans la vie, la liberté d’allure et beauc
61 t beaucoup de gentillesse. Telle est la « leçon d’ Amérique  » que nous a donnée M. Denis de Rougemont. En conclusion, disons que
62 rsque Talleyrand affirmait qu’il avait trouvé aux États-Unis « trente-deux religions et un seul plat », il n’avait tort qu’a cinqu
63 tre de gravité du monde s’est déplacé d’Europe en Amérique  », L’Illustré, Lausanne, n° 20, 16 mai 1946, p. 5 et 23. Propos recue
64 . Il nous est revenu de la lointaine et si proche Amérique , emportant avec lui, pour nous le communiquer avec la belle générosit
65 insoupçonnées. M. Denis de Rougemont est rentré d’ Amérique . Pas pour longtemps, puisqu’il se prépare déjà à repartir à la découv
66 de l’abstraction. M. de Rougemont, lui, a vécu l’ Amérique . Il ne s’est pas borné à la survoler : il l’a pénétrée, il s’est mêlé
13 1946, Articles divers (1941-1946). Histoire de singes ou deux secrets de l’Europe (16 mai 1946)
67 deux secrets de l’Europe (16 mai 1946)u Jeune Amérique , vieille Europe. Patrie de l’avenir et patrie de la mémoire. Dynamism
14 1946, Articles divers (1941-1946). La pensée planétaire (30 mai 1946)
68 est pas la faute des députés ni de l’« hypocrisie américaine  »… Que faire ? Tout le monde ne peut pas tout savoir, encore moins to
15 1946, Articles divers (1941-1946). L’Américain croit à la vie, le Français aux raisons de vivre (19 juillet 1946)
69 L’ Américain croit à la vie, le Français aux raisons de vivre (19 juillet 1946)z
70 t 1946)z Pendant que vous avez encore quelques Américains en France, et que l’Amérique encore me tient par tout ce que je viens
71 ez encore quelques Américains en France, et que l’ Amérique encore me tient par tout ce que je viens d’y vivre en six années, liv
72 naient de tirer une invisible fermeture éclair. L’ Américain s’ouvre, au contraire, comme sa bouche sur des dents éclatantes, et c
73 s À la deuxième rencontre, ou tout de suite, l’ Américain vous dit votre prénom, vous raconte sa vie sentimentale et l’état de
74 rançais, de Montaigne à Paul Valéry. Tandis qu’en Amérique , il vous arrive souvent de vous sentir seul au monde en connaissant t
75 vaises fortunes, par chance… Le sourire large des Américains dissimule leur vraie tragédie : la solitude. Comment ils s’unissen
76 sous-partis, tendances et nuances politiques. En Amérique , il y a les républicains et les démocrates, c’est simple ; mais il y
77 s ou naguère par des réfugiés religieux. Mais les Américains changent facilement d’église, selon leur domicile ou leur cercle d’am
78 se remonte même si rapidement qu’elle bat déjà l’ américaine sur le terrain le plus favorable à cette dernière. Mais tout compte f
79 l exemplaire. Et pendant qu’on le construisait, l’ Amérique a produit quelques milliers d’appareils plus lourds et plus lents, qu
80 ente sans relâche, et cent fois plus que le génie américain  ; mais aussitôt il généralise son invention, son prototype ; c’est à
81 d’avance, et passe à l’invention suivante. Vue d’ Amérique , l’Europe apparaît comme une petite région de la planète proprement s
82 te par la densité de ses inventions, tandis que l’ Amérique vue d’Europe stupéfie par sa production standardisée. C’est que l’Eur
83 vite et supporte moins de s’ennuyer. Tandis que l’ Américain se contente plus longtemps des mêmes idées, des mêmes types d’apparei
84 et les récits de la Résistance pour que certains Américains pressentent enfin que la France est le pays du sérieux sobre, de l’in
85 sur la laïcité ou les écoles confessionnelles. L’ Américain lui, passe encore en Europe pour un Anglo-Saxon puritain du type dyna
86 as la jalousie. Le « réalisme terre-à-terre » des Américains dans ce domaine, présente un tel contraste avec les mœurs des Europée
87 ue durée d’une liaison l’officialise presque ; en Amérique , c’est elle qui fait scandale. Se quitter bons amis après [illisible]
88 ou par les Suisses ou par les Hollandais. Mais en Amérique , on copie le gothique, tant pour les églises que pour les universités
89 hollandais ou espagnol… Par contre, les cottages américains ont infiniment plus d’originalité, de diversité et d’élégance, que le
90 ables. Comment ils sont scrupuleux ou non L’ Américain ne pardonne pas une erreur de 2 cents dans un compte, mais se trompe
91 entends vis-à-vis de l’État. Quand vous entrez en Amérique , on vous demande de remplir des questionnaires comportant des questio
92 octrines tendant au renversement des institutions américaines  ? » Vous pouvez répondre que vous êtes alcoolique et anarchiste, on v
93 le Japonais, ni par esprit quasi sportif comme l’ Américain , mais par une sorte de fatalisme inconscient. (Je ne parle pas du hér
94 s des siècles, et qu’on ne peut pas y échapper. L’ Américain , bien au contraire, considère la souffrance et la mort comme des acci
95 avancent sous le feu de l’ennemi, tandis que les Américains s’assurent d’abord — quitte à payer le prix qu’il faut en matériel —
96 se nourrit de sacrifices. Tandis que le bon sens américain trahit une certaine ignorance des conditions premières de la vie spir
97 lucide que l’être aimé ne le souhaite. z. « L’ Américain croit à la vie, le Français aux raisons de vivre », Temps présent, n°
98 par nous sur la base du texte paru dans Vivre en Amérique (chapitre 4), livre édité un an plus tard chez Stock. ab. Depuis « 
16 1946, Articles divers (1941-1946). Réponse à l’enquête « Les travaux des écrivains » (24 août 1946)
99 sence de six ans. D’abord, chez Stock : Vivre en Amérique . C’est un recueil de tous mes articles sur les États-Unis, parus dan
100 e . C’est un recueil de tous mes articles sur les États-Unis , parus dans Carrefour , Le Figaro , Le Littéraire et le Journal de
17 1946, Articles divers (1941-1946). Mémoire de l’Europe (écrit en Amérique, en 1943) (août-septembre 1946)
101 Mémoire de l’Europe (écrit en Amérique , en 1943) (août-septembre 1946)af Je ne savais pas que tout était
102 e d’avenir. af. « Mémoire de l’Europe (écrit en Amérique , en 1943) », Suisse contemporaine, n° 8-9, août-septembre 1946, p. 82
18 1946, Articles divers (1941-1946). En 1940, j’ai vu chanceler une civilisation : ce que l’on entendait sur le paquebot entre Lisbonne et New York (21 septembre 1946)
103 rope. Dans quelques heures nous embarquons pour l’ Amérique . Mais ici je fais le serment d’opposer une stricte mémoire à la cande
104 bateaux de la dernière ligne reliant l’Europe à l’ Amérique ont tous des noms en « Ex » : Exeter, Excalibur, Excambion. Et ils ne
105 ctoire anglaise. 19 septembre 1940 Un journaliste américain , qui revient de Paris, s’appuie au bastingage, près de moi, et me dit
106 euit les rives. Je ne m’attendais pas à la nature américaine , à la voir la première et de si près, avant les gratte-ciel, la statu
107 e longue façade claire et neuve : la première rue américaine  ! Nous approchons. Tournant la tête vers l’avant, un peu au-dessus de