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traire, en Occident, et en Europe bien plus qu’en
Amérique
, nous souffrons d’une espèce d’inquiétude essentielle. Nous ne cesson
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ope d’aujourd’hui s’effraye de constater ce que l’
Amérique
a fait de certaines techniques (taylorisme ou psychanalyse), ce que l
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anvier 1962)f Je viens de passer deux mois aux
États-Unis
. On n’y parle que du miracle européen. Journaux, hebdos, revues, gros
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50 % pour l’ensemble atlantique d’ici dix ans… L’
Amérique
avait donc raison ? Mais voici un ouvrage, un seul, qui contredit bru
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êts mieux compris — un peu poussées aussi par les
États-Unis
, qui les sauvent alors de la faillite — elles ont, l’une après l’autr
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Christophe Colomb n’est pas parti pour trouver l’
Amérique
, car il n’y croyait pas et ne pouvait donc la chercher. Il est parti
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ord la première, dès la fin du xviiie siècle ; l’
Amérique
latine pendant la première moitié du xixe siècle ; l’Inde, l’Indonés
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t, jusqu’en Islande et aux côtes atlantiques de l’
Amérique
. La victoire militaire des Grecs sur les Troyens préfigure les expédi
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iété des formes, de complexité des structures. En
Amérique
, les villages naissent comme au hasard, le long des routes frayées pa
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itionnelles et statiques de l’Asie, et aussi de l’
Amérique
précolombienne, et comme veulent l’être les régimes totalitaires de n
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le au portrait-robot du producteur moyen russe ou
américain
? Les éléments d’une réponse motivée à cette question — trop souvent
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ourtant qu’une seule le plus souvent, alors qu’en
Amérique
elles sont pleines chaque dimanche, et on en trouve en général quatre
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le moyenne de 2000 à 3000 habitants. L’église, en
Amérique
, est restée mieux que chez nous le centre de la vie sociale d’un vill
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enir face à l’État et face aux modes du jour. Les
Américains
le sentent bien, et c’est pourquoi leurs pasteurs et leurs prêtres s’
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te critique demeure en partie justifiée. Mais, en
Amérique
, on redécouvre les vertus de la culture générale et des humanités, et
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peu mieux que d’autres la technique. Ailleurs, en
Amérique
et en Russie, sur des grandes plaines, peu peuplées, voire des désert
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rêt mieux compris — un peu poussées aussi par les
États-Unis
, qui les sauvaient alors de la faillite —, elles ont l’une après l’au
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sion originale. D’où l’avantage incontestable des
Américains
, et surtout des Soviétiques, lorsqu’il s’agit de moderniser — c’est-à
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(le monde) : la Russie du côté de l’Orient, et l’
Amérique
, devenue libre de nos jours, du côté de l’Occident ; et nous autres,
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er avec cette jeunesse. L’autre jeunesse, c’est l’
Amérique
… L’avenir du monde est là, entre ces deux grands mondes. Et vingt au
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n ce sens que, par tête d’habitant, la production
américaine
dépasse encore celle de l’Europe. Mais le rythme d’accroissement est
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ssement est beaucoup plus rapide en Europe qu’aux
États-Unis
. Et quant aux chiffres absolus, l’Europe occupe le premier rang pour
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nt, du beurre et du lait — produits de base — les
États-Unis
tenant le deuxième rang et l’URSS le troisième. Voilà pour la quantit
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1 : Russie et démocratie populaire : 10 lauréats.
États-Unis
: 61. Europe de l’Ouest : 142. Mais vous me direz encore : « Ces chif
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e représentent l’Europe en train de s’unir et les
États-Unis
. Il est courant d’entendre que l’Occident est en pleine décadence mor
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oclame depuis trente ans qu’elle fera mieux que l’
Amérique
— laquelle est, après tout, une création de l’Europe ! Le cycle se re
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représente en valeur plus du double de celui des
États-Unis
, et près de dix fois celui de l’URSS. La vocation mondiale de l’Europ
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ations atteignent le même taux, cependant que les
États-Unis
ne dépendent du reste du monde que pour 5 % au maximum de leur produi
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t vital pour l’Europe, il ne l’est guère pour les
États-Unis
, bien moins encore pour la Russie actuelle. Et quant aux échanges cul
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n ne trouve pas une trace avant elle sur Terre. L’
Amérique
, en tout cela, apporte une aide puissante, mais les initiatives sont
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tisser, puis contre les chaînes de production en
Amérique
et, récemment, contre l’automation à Coventry : tout cela représente
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eut-être d’abord, pour l’ensemble de l’Occident —
Amérique
et Russie comprises — pour l’ensemble d’un Occident, s’il veut enfin
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ie de Fanny Hill et Justine en livre de poche aux
États-Unis
. Il ne faudrait tout de même pas oublier que ces ouvrages datent du x
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spontanée d’une espèce, que certains biologistes
américains
étudient notamment sur les rats, si proches de l’homme à tant d’égard
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d’un vaste programme de recherches, dans lequel l’
Amérique
nous précède depuis une trentaine d’années. Les aspects littéraires d
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re, comme le demandait l’autre jour un psychiatre
américain
, une « théologie de l’érotisme ». Car l’érotisme dépend, en fin de co