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d’une atmosphère irrévocablement désertique. Les
Américains
des plaines de l’Ouest, venant à New York, ont coutume de se plaindre
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éen parle parfois de sa conception de la vie. Aux
États-Unis
, on parle tous les jours de l’american way of life, littéralement : d
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american way of life, littéralement : de la route
américaine
de la vie. Ce qui est pour nous concept, forme arrêtée, devient chez
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indéfini. C’est pourquoi je prendrai les routes d’
Amérique
comme un symbole du rêve et de la volonté du Nouveau Monde. On croyai
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à Wall Street. Un grand malaise étreignait l’âme
américaine
, prise de nausée dès qu’elle ressent l’approche d’une limite infranch
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ruire des routes. Depuis dix ans, les autostrades
américaines
allongent sans répit leur ruban de béton, semblables à la trace d’un
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anger de régime pour le réaliser. Les autostrades
américaines
ne sont pas une réclame politique, ni même un expédient pour lutter c
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n de prison… ou les deux ensemble… Dieu bénisse l’
Amérique
… » Je ferme les yeux et j’écoute le grondement sourd des pneus qui mo
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aware en ferry-boat. La vitesse rétrécit l’espace
américain
; les routes de la vitesse lui créent enfin des cadres. Quand cette s
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hways aboutiront enfin à l’Homme. d. « La route
américaine
», Gazette de Lausanne, Lausanne, n° 48, 18 février 1941, p. 1.
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ait-ce pas le contraste avec ces grands diables d’
Américains
? Non, car en Suisse je n’ai rien éprouvé de semblable. À Paris c’éta
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uis-je vous demander où vous aviez vos assises en
Amérique
et quelles furent vos occupations durant le temps où la Suisse vous a
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regagner la Suisse, quand l’entrée en guerre des
États-Unis
me bloqua sur place. J’avais constaté que les conférences n’étaient p
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’étaient pas un très bon moyen de propagande. Les
Américains
en écoutent énormément, et les oublient le lendemain. J’ai donc écrit
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ut un grand succès. C’est le seul ouvrage que les
Américains
peuvent consulter, pour se renseigner sur notre pays, et il s’en vend
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e. Cet institut est maintenant destiné aux jeunes
Américains
. Je crois qu’on en a peu parlé en Suisse ? En effet. Qu’y enseigniez-
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evue, Renaissance. De là, j’ai passé au ministère
américain
de l’information de guerre, où j’étais chargé de l’émission « La voix
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e, où j’étais chargé de l’émission « La voix de l’
Amérique
parle aux Français », retransmise par Londres. Il me fallait faire ch
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des directives des chefs locaux de Londres et des
Américains
. C’était extrêmement fatigant et j’ai abandonné au bout de deux ans.
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use ; un recueil d’articles intitulé Vues sur l’
Amérique
; et 18 Lettres sur la bombe atomique (qui seront traduites en ang
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niers ouvrages ont-ils été traduits à l’usage des
Américains
? J’ai un contrat avec une maison américaine qui a commencé par édite
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des Américains ? J’ai un contrat avec une maison
américaine
qui a commencé par éditer en anglais La Part du diable et Les Pers
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e atomique ? Non, et nul ne le sait, je crois, en
Amérique
. Mais une polémique ardente, sur l’opportunité de le livrer, alimente
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la chronique, là-bas. Avez-vous été séduit par l’
Amérique
? Je l’aime énormément ; c’est une autre civilisation que la nôtre, m
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ntils. Y a-t-il bien, à votre avis, une puérilité
américaine
? Et quel jugement porter sur les histoires d’un pittoresque extravag
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uoi qu’on dise, sont beaucoup plus « sérieux ». L’
Amérique
est du reste un pays si vaste, si mélangé et si divers, que tout y es
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ne, son admiration pour le progrès technique, les
Américains
n’ont en somme pas grand-chose à nous apprendre, et c’est là une de l
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incroyable d’Hollywood, qui donne le ton, et où l’
Amérique
semble copier l’image qu’elle s’y fait d’elle-même ; par la baisse du
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. À part une ou deux exceptions, les bons auteurs
américains
sont beaucoup plus connus en Europe qu’en Amérique. Ce qui est tout à
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ricains sont beaucoup plus connus en Europe qu’en
Amérique
. Ce qui est tout à notre honneur ! L’Europe reste le continent de la
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r ! L’Europe reste le continent de la création. L’
Amérique
ne crée pas. Elle est plutôt complémentaire de l’Europe. Cela permett
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s, on a tort en Europe de craindre l’impérialisme
américain
. J’ai peur, quant à moi, qu’il ne soit beaucoup trop timide ! Car les
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moi, qu’il ne soit beaucoup trop timide ! Car les
Américains
redoutent énormément d’avoir l’air impérialiste. Et cette politique p
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provisoire, l’écrivain ayant laissé sa famille en
Amérique
où il la retrouvera cet automne. Il a bien voulu nous accorder la pri
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sse. Il en résulte à l’évidence que je faisais en
Amérique
exactement le contraire d’Oltramare à Paris. Si Me Duperrier ne sent
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posons que j’aie tant et si bien parlé à la radio
américaine
, qu’à la fin les nazis ont occupé la Suisse. Voilà ce que c’est ! On
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Fin de la douleur de Duperrier. Mais voilà !… les
Américains
ont gagné la guerre. La Suisse subsiste, intacte et libre. On n’a pas
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us. « L’Europe n’existe plus ». Les Russes et les
Américains
vont lui régler son compte, si ce n’est pas déjà fait. Et vous avez p
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sommes 300 millions : c’est deux fois plus que l’
Amérique
, autant que la Russie et tous ses satellites. Sur ces 300 millions, d
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umaines, elle est une illusion. Il est vrai que l’
Amérique
souhaite l’union de l’Europe. Ce n’est pas la même union que les Russ
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a même union que les Russes nous imposeraient ! L’
Amérique
veut l’Europe unie, parce qu’elle a besoin de nous en tant qu’Europée
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s coûteux à entretenir. Et nous avons besoin de l’
Amérique
, en retour ; nous n’avons pas besoin des Russes. Les Américains seron
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retour ; nous n’avons pas besoin des Russes. Les
Américains
seront forcés de nous forcer à l’union ou de nous abandonner, si nous
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britannique, et l’intérêt subitement anxieux des
Américains
. Ce début concret de la construction européenne étant ainsi replacé e
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Le grand poème de Saint-John Perse évoquant les
États-Unis
et les traversant d’est en ouest se nomme Vents, et nul n’a compris c
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rs d’une euphorique nostalgie : j’ai retrouvé mon
Amérique
. Liberté Invité par la Fondation Ford pour me promener dans les
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é par la Fondation Ford pour me promener dans les
États-Unis
sans l’ombre d’une obligation — je verrai qui je veux ou personne s’i
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’Organisation : ce Janus à deux fronts gouverne l’
Amérique
, mais il faut faire son choix entre l’ennui qui paie et l’imprévu rév
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devenu le penseur religieux le plus influent de l’
Amérique
. C’est qu’il prône une théologie qu’on pourrait nommer culturelle, et
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ms européens. Les Européens goguenards pour qui l’
Amérique
signifie Coca-Cola, twist et voitures géantes, sont en retard d’une g
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aduire en français ?) Mohawk trail La route
américaine
, de nouveau, une ancienne piste indienne devenue autoroute, à travers
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ortion considérable des écrivains et des artistes
américains
, plus des deux tiers sans doute (de Faulkner aux plus jeunes composit
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é par l’un des collèges les plus « avancés » de l’
Amérique
. Pendant quatre ans, elles vivent ensemble dans ce luxueux campus per
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an. Et ce seront elles qui domineront la société
américaine
de demain, avec une infaillible compétence. Berkeley À une heur
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ècle au fonctionnel 1950 en passant par le rococo
américain
1910. Des centaines d’étudiants déambulent, se groupent au soleil ou
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sur l’union de l’Europe et le Marché commun que l’
Amérique
découvre subitement, et déjà elle croit que c’est fait… À 3 heures, l
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Soviétiques, à les en croire, est de rattraper l’
Amérique
, qui est une invention de l’Europe. Croyons à nos valeurs et prouvons
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caractéristique de l’opinion actuelle des jeunes
Américains
. J’en recopie quelques exemples : « Le plus grand homme de notre temp
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votre sens, serait-ce une bonne idée que tous les
Américains
intelligents se mettent à aimer (pas Éros mais Agapè) tous les Russes
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t de quelques centaines de responsables de la vie
américaine
, très connus, très riches, ou puissants dans l’administration ou les
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administration ou les affaires. p. « Universités
américaines
», Gazette de Lausanne (supplément littéraire), n° 9, 12-13 janvier 1
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uit par le chapeau suivant : « “J’ai retrouvé mon
Amérique
”, note Denis de Rougemont en automne 1961, dans le journal de voyage
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oulu détacher quelques pages à notre intention. L’
Amérique
, c’est le vent, la mer, c’est aussi la jeunesse curieuse, imprévue, q
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vrier 1963)r Quand Denis de Rougemont était en
Amérique
, il lui arriva un jour de décrocher son téléphone, et d’entendre à l’
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chiffrer. Robert Oppenheimer et d’autres savants
américains
nous affirment que 85 % des scientifiques ayant vécu depuis l’aube de
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ire ancienne, d’Israël sous la synagogue, ou de l’
Amérique
précolombienne. Dans ces cultures tout est sacré. La distinction sacr
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Suède, tandis que les plus grands pays comme les
États-Unis
et l’URSS viennent loin derrière, ou même en queue de liste. Je n’en
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urs universitaires d’une année sabbatique de type
américain
, permettrait d’envoyer beaucoup de professeurs à cet institut de recy
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n’ignore pas les tentatives qui se dessinent, aux
États-Unis
notamment, pour faire de la mathématique un substitut moderne au lati
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New York (8-9 octobre 1966)v La guerre, l’exil
américain
, ses violentes dérives intimes, cette longue aliénation parfois libér
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ivais deux longs textes par jour : « La Voix de l’
Amérique
parle aux Français », et j’avais deux équipes d’« announcers » qui le
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l’Europe des régions [Entretien]ac Rentrant d’
Amérique
après la guerre, j’avais compris qu’il était indispensable d’unir les
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les Européens. Non seulement nous-mêmes, mais les
Américains
aussi, avions besoin de cette union, c’est-à-dire du genre de valeurs
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slave au xixe ; l’art africain et le jazz nègre
américain
au xxe siècle ? ⁂ Tout cela dure, agit et vit en nous de mille maniè
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ialistes que celles des marxistes redoutés ou des
Américains
enviés ? aj. « Une réflexion sur le mode de vie plutôt que sur le
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gangs… J’en ai vu des exemples très proches : aux
États-Unis
. Plus d’autorité du maître Il se forme spontanément des groupes, auto