1 1941, Gazette de Lausanne, articles (1940–1984). New York alpestre (14 février 1941)
1 d’une atmosphère irrévocablement désertique. Les Américains des plaines de l’Ouest, venant à New York, ont coutume de se plaindre
2 1941, Gazette de Lausanne, articles (1940–1984). La route américaine (18 février 1941)
2 La route américaine (18 février 1941)d L’Européen parle parfois de sa conception de la
3 éen parle parfois de sa conception de la vie. Aux États-Unis , on parle tous les jours de l’american way of life, littéralement : d
4 american way of life, littéralement : de la route américaine de la vie. Ce qui est pour nous concept, forme arrêtée, devient chez
5 indéfini. C’est pourquoi je prendrai les routes d’ Amérique comme un symbole du rêve et de la volonté du Nouveau Monde. On croyai
6 à Wall Street. Un grand malaise étreignait l’âme américaine , prise de nausée dès qu’elle ressent l’approche d’une limite infranch
7 ruire des routes. Depuis dix ans, les autostrades américaines allongent sans répit leur ruban de béton, semblables à la trace d’un
8 anger de régime pour le réaliser. Les autostrades américaines ne sont pas une réclame politique, ni même un expédient pour lutter c
9 n de prison… ou les deux ensemble… Dieu bénisse l’ Amérique … » Je ferme les yeux et j’écoute le grondement sourd des pneus qui mo
10 aware en ferry-boat. La vitesse rétrécit l’espace américain  ; les routes de la vitesse lui créent enfin des cadres. Quand cette s
11 hways aboutiront enfin à l’Homme. d. « La route américaine  », Gazette de Lausanne, Lausanne, n° 48, 18 février 1941, p. 1.
3 1946, Gazette de Lausanne, articles (1940–1984). Monsieur Denis de Rougemont, de passage en Europe, nous dit… [Entretien] (4 mai 1946)
12 ait-ce pas le contraste avec ces grands diables d’ Américains  ? Non, car en Suisse je n’ai rien éprouvé de semblable. À Paris c’éta
13 uis-je vous demander où vous aviez vos assises en Amérique et quelles furent vos occupations durant le temps où la Suisse vous a
14 regagner la Suisse, quand l’entrée en guerre des États-Unis me bloqua sur place. J’avais constaté que les conférences n’étaient p
15 ’étaient pas un très bon moyen de propagande. Les Américains en écoutent énormément, et les oublient le lendemain. J’ai donc écrit
16 ut un grand succès. C’est le seul ouvrage que les Américains peuvent consulter, pour se renseigner sur notre pays, et il s’en vend
17 e. Cet institut est maintenant destiné aux jeunes Américains . Je crois qu’on en a peu parlé en Suisse ? En effet. Qu’y enseigniez-
18 evue, Renaissance. De là, j’ai passé au ministère américain de l’information de guerre, où j’étais chargé de l’émission « La voix
19 e, où j’étais chargé de l’émission « La voix de l’ Amérique parle aux Français », retransmise par Londres. Il me fallait faire ch
20 des directives des chefs locaux de Londres et des Américains . C’était extrêmement fatigant et j’ai abandonné au bout de deux ans.
21 use  ; un recueil d’articles intitulé Vues sur l’ Amérique  ; et 18 Lettres sur la bombe atomique (qui seront traduites en ang
22 niers ouvrages ont-ils été traduits à l’usage des Américains  ? J’ai un contrat avec une maison américaine qui a commencé par édite
23 des Américains ? J’ai un contrat avec une maison américaine qui a commencé par éditer en anglais La Part du diable et Les Pers
24 e atomique ? Non, et nul ne le sait, je crois, en Amérique . Mais une polémique ardente, sur l’opportunité de le livrer, alimente
25 la chronique, là-bas. Avez-vous été séduit par l’ Amérique  ? Je l’aime énormément ; c’est une autre civilisation que la nôtre, m
26 ntils. Y a-t-il bien, à votre avis, une puérilité américaine  ? Et quel jugement porter sur les histoires d’un pittoresque extravag
27 uoi qu’on dise, sont beaucoup plus « sérieux ». L’ Amérique est du reste un pays si vaste, si mélangé et si divers, que tout y es
28 ne, son admiration pour le progrès technique, les Américains n’ont en somme pas grand-chose à nous apprendre, et c’est là une de l
29 incroyable d’Hollywood, qui donne le ton, et où l’ Amérique semble copier l’image qu’elle s’y fait d’elle-même ; par la baisse du
30 . À part une ou deux exceptions, les bons auteurs américains sont beaucoup plus connus en Europe qu’en Amérique. Ce qui est tout à
31 ricains sont beaucoup plus connus en Europe qu’en Amérique . Ce qui est tout à notre honneur ! L’Europe reste le continent de la
32 r ! L’Europe reste le continent de la création. L’ Amérique ne crée pas. Elle est plutôt complémentaire de l’Europe. Cela permett
33 s, on a tort en Europe de craindre l’impérialisme américain . J’ai peur, quant à moi, qu’il ne soit beaucoup trop timide ! Car les
34 moi, qu’il ne soit beaucoup trop timide ! Car les Américains redoutent énormément d’avoir l’air impérialiste. Et cette politique p
35 provisoire, l’écrivain ayant laissé sa famille en Amérique où il la retrouvera cet automne. Il a bien voulu nous accorder la pri
4 1947, Gazette de Lausanne, articles (1940–1984). Consolation à Me Duperrier sur un procès perdu (5 décembre 1947)
36 sse. Il en résulte à l’évidence que je faisais en Amérique exactement le contraire d’Oltramare à Paris. Si Me Duperrier ne sent
37 posons que j’aie tant et si bien parlé à la radio américaine , qu’à la fin les nazis ont occupé la Suisse. Voilà ce que c’est ! On
38 Fin de la douleur de Duperrier. Mais voilà !… les Américains ont gagné la guerre. La Suisse subsiste, intacte et libre. On n’a pas
5 1949, Gazette de Lausanne, articles (1940–1984). L’Europe est encore un espoir (8 décembre 1949)
39 us. « L’Europe n’existe plus ». Les Russes et les Américains vont lui régler son compte, si ce n’est pas déjà fait. Et vous avez p
40 sommes 300 millions : c’est deux fois plus que l’ Amérique , autant que la Russie et tous ses satellites. Sur ces 300 millions, d
41 umaines, elle est une illusion. Il est vrai que l’ Amérique souhaite l’union de l’Europe. Ce n’est pas la même union que les Russ
42 a même union que les Russes nous imposeraient ! L’ Amérique veut l’Europe unie, parce qu’elle a besoin de nous en tant qu’Europée
43 s coûteux à entretenir. Et nous avons besoin de l’ Amérique , en retour ; nous n’avons pas besoin des Russes. Les Américains seron
44 retour ; nous n’avons pas besoin des Russes. Les Américains seront forcés de nous forcer à l’union ou de nous abandonner, si nous
6 1962, Gazette de Lausanne, articles (1940–1984). L’Europe est d’abord une culture (30 juin 1962)
45 britannique, et l’intérêt subitement anxieux des Américains . Ce début concret de la construction européenne étant ainsi replacé e
7 1963, Gazette de Lausanne, articles (1940–1984). Universités américaines (12-13 janvier 1963)
46 Universités américaines (12-13 janvier 1963)p Le grand poème de Saint-John Perse évoquant
47 Le grand poème de Saint-John Perse évoquant les États-Unis et les traversant d’est en ouest se nomme Vents, et nul n’a compris c
48 rs d’une euphorique nostalgie : j’ai retrouvé mon Amérique . Liberté Invité par la Fondation Ford pour me promener dans les
49 é par la Fondation Ford pour me promener dans les États-Unis sans l’ombre d’une obligation — je verrai qui je veux ou personne s’i
50 ’Organisation : ce Janus à deux fronts gouverne l’ Amérique , mais il faut faire son choix entre l’ennui qui paie et l’imprévu rév
51 devenu le penseur religieux le plus influent de l’ Amérique . C’est qu’il prône une théologie qu’on pourrait nommer culturelle, et
52 ms européens. Les Européens goguenards pour qui l’ Amérique signifie Coca-Cola, twist et voitures géantes, sont en retard d’une g
53 aduire en français ?) Mohawk trail La route américaine , de nouveau, une ancienne piste indienne devenue autoroute, à travers
54 ortion considérable des écrivains et des artistes américains , plus des deux tiers sans doute (de Faulkner aux plus jeunes composit
55 é par l’un des collèges les plus « avancés » de l’ Amérique . Pendant quatre ans, elles vivent ensemble dans ce luxueux campus per
56 an. Et ce seront elles qui domineront la société américaine de demain, avec une infaillible compétence. Berkeley À une heur
57 ècle au fonctionnel 1950 en passant par le rococo américain 1910. Des centaines d’étudiants déambulent, se groupent au soleil ou
58 sur l’union de l’Europe et le Marché commun que l’ Amérique découvre subitement, et déjà elle croit que c’est fait… À 3 heures, l
59 Soviétiques, à les en croire, est de rattraper l’ Amérique , qui est une invention de l’Europe. Croyons à nos valeurs et prouvons
60 caractéristique de l’opinion actuelle des jeunes Américains . J’en recopie quelques exemples : « Le plus grand homme de notre temp
61 votre sens, serait-ce une bonne idée que tous les Américains intelligents se mettent à aimer (pas Éros mais Agapè) tous les Russes
62 t de quelques centaines de responsables de la vie américaine , très connus, très riches, ou puissants dans l’administration ou les
63 administration ou les affaires. p. « Universités américaines  », Gazette de Lausanne (supplément littéraire), n° 9, 12-13 janvier 1
64 uit par le chapeau suivant : « “J’ai retrouvé mon Amérique ”, note Denis de Rougemont en automne 1961, dans le journal de voyage
65 oulu détacher quelques pages à notre intention. L’ Amérique , c’est le vent, la mer, c’est aussi la jeunesse curieuse, imprévue, q
8 1963, Gazette de Lausanne, articles (1940–1984). Les mythes sommeillent… ils vont se réveiller [Entretien] (9-10 février 1963)
66 vrier 1963)r Quand Denis de Rougemont était en Amérique , il lui arriva un jour de décrocher son téléphone, et d’entendre à l’
9 1964, Gazette de Lausanne, articles (1940–1984). Il nous faut des hommes de synthèses (19-20 septembre 1964)
67 chiffrer. Robert Oppenheimer et d’autres savants américains nous affirment que 85 % des scientifiques ayant vécu depuis l’aube de
68 ire ancienne, d’Israël sous la synagogue, ou de l’ Amérique précolombienne. Dans ces cultures tout est sacré. La distinction sacr
69 Suède, tandis que les plus grands pays comme les États-Unis et l’URSS viennent loin derrière, ou même en queue de liste. Je n’en
70 urs universitaires d’une année sabbatique de type américain , permettrait d’envoyer beaucoup de professeurs à cet institut de recy
71 n’ignore pas les tentatives qui se dessinent, aux États-Unis notamment, pour faire de la mathématique un substitut moderne au lati
10 1966, Gazette de Lausanne, articles (1940–1984). André Breton à New York (8-9 octobre 1966)
72 New York (8-9 octobre 1966)v La guerre, l’exil américain , ses violentes dérives intimes, cette longue aliénation parfois libér
73 ivais deux longs textes par jour : « La Voix de l’ Amérique parle aux Français », et j’avais deux équipes d’« announcers » qui le
11 1968, Gazette de Lausanne, articles (1940–1984). Vers l’Europe des régions [Entretien]
74 l’Europe des régions [Entretien]ac Rentrant d’ Amérique après la guerre, j’avais compris qu’il était indispensable d’unir les
75 les Européens. Non seulement nous-mêmes, mais les Américains aussi, avions besoin de cette union, c’est-à-dire du genre de valeurs
12 1970, Gazette de Lausanne, articles (1940–1984). La cité européenne (18-19 avril 1970)
76 slave au xixe  ; l’art africain et le jazz nègre américain au xxe siècle ? ⁂ Tout cela dure, agit et vit en nous de mille maniè
13 1970, Gazette de Lausanne, articles (1940–1984). Une réflexion sur le mode de vie plutôt que sur le niveau de vie (2 juin 1970)
77 ialistes que celles des marxistes redoutés ou des Américains enviés ? aj. « Une réflexion sur le mode de vie plutôt que sur le
14 1972, Gazette de Lausanne, articles (1940–1984). Il faut dénationaliser l’enseignement [Entretien] (8 décembre 1972)
78 gangs… J’en ai vu des exemples très proches : aux États-Unis . Plus d’autorité du maître Il se forme spontanément des groupes, auto