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est l’une des plus violentes qu’aient connue les
États-Unis
. D’autant plus violente, semble-t-il, que l’enjeu en est plus confus,
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de la fraction syndicaliste la plus « rouge » des
États-Unis
. Relativement à la politique extérieure, l’opposition des deux candid
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de quatre ans —, sape les bases de la démocratie
américaine
et crée le véritable danger dictatorial. Peut-on dire, pour simplifie
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plifier, qu’avec Roosevelt l’entrée en guerre des
États-Unis
serait un peu plus probable qu’avec Willkie ? Ce n’est pas certain. M
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choix qu’est en train de faire le corps électoral
américain
. Qu’on ne s’y trompe pas : le parti proallemand est extrêmement faibl
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: le parti proallemand est extrêmement faible aux
États-Unis
, mais le parti antiguerre reste fort. En sera-t-il de même lorsque ce
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une fanatique intolérance de part et d’autre. En
Amérique
, il s’agit de quelque chose qui rappelle beaucoup plus la violence d’
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personnels. C’est ainsi que, dans chaque journal
américain
, vous pourrez lire quelques articles sérieusement documentés sur les
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avoritisme a été exploité à fond pour persuader l’
Américain
moyen des intentions « dictatoriales » du président. Les partisans de
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e des boutons à slogans fait d’ailleurs fureur. L’
Américain
n’aime guère discuter, mais il aime faire connaître son opinion. Il d
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e — de la décision du 5 novembre. Ce jour-là, les
Américains
sauront ce qu’ils pensent en tant que nation. Ils auront cessé de par
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Quoi qu’il arrive le 5 novembre, l’unanimité des
Américains
se reformera toujours sur le mot d’ordre : démocratie. Car « démocrat
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Santé de la démocratie
américaine
(17 janvier 1941)i New York, décembre J’étais à Times Square, au
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rdue par la France. La seconde a été gagnée par l’
Amérique
. En attendant le résultat de la troisième et dernière manche, c’est-à
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oint de rancune et se résolvent si rapidement aux
États-Unis
, c’est en grande partie à cause de la constante circulation d’idées e
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qui se passe dans d’autres républiques, l’opinion
américaine
discute réellement les problèmes posés. Elle cherche réellement à les
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ue voici : en réalité, il n’y a pas de partis aux
États-Unis
. Il serait en effet absolument faux d’assimiler les républicains et l
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ux d’assimiler les républicains et les démocrates
américains
à nos radicaux, conservateurs, libéraux et socialistes. Ni les républ
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endances générales, signifie pratiquement que les
États-Unis
sont une démocratie sans partis. Entre le citoyen et les autorités, p
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s d’autre intermédiaire que l’opinion publique. L’
Américain
ne possède légalement ni le droit de référendum, ni le droit d’initia
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ndements et des manifestes. Sait-on assez que les
Américains
sont très conscients et très jaloux de la qualité de leur esprit publ
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oit que c’est vrai. i. « Santé de la démocratie
américaine
», Journal de Genève, Genève, n° 14, 17 janvier 1941, p. 1. Le journa
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Religion et vie publique aux
États-Unis
(18 février 1941)j New York, février J’ai fait une découverte sur
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ew York, février J’ai fait une découverte sur les
États-Unis
: c’est qu’il n’est pas de pays moderne où la religion tienne dans la
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en pour s’en étonner, me dit-on. De fait, pour un
Américain
qui connaît tant soit peu son histoire, rien n’apparaît plus naturel.
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u son histoire, rien n’apparaît plus naturel. Les
États-Unis
ont été fondés par des groupes successifs de colons, la plupart exilé
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s missionnaires. Mais s’ils trouvaient sur le sol
américain
la liberté de célébrer leur culte, ils y trouvaient aussi la possibil
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gieux de leur civisme. La structure politique des
États-Unis
traduit aujourd’hui encore le jeu complexe de ces apports religieux s
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t souvent d’ailleurs avec les apports raciaux. Un
Américain
qui appartient à l’Église réformée a bien des chances d’être Hollanda
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presque totalité des observateurs européens de l’
Amérique
. Ouvrez le New York Times : vous y trouverez, le samedi, deux grandes
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tre de prudences aussi, que l’on n’imagine pas en
Amérique
… Cherchant à louer une maison, je parcours les annonces. J’en trouve
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x de culte. En tête : « Préservez votre privilège
américain
: allez au culte de votre paroisse. » Certes, l’on peut sourire de la
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ns les paroisses. Devenir membre d’une Église, en
Amérique
, c’est aussi trouver un milieu social, des amis, des appuis matériels
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eur sens à certains incidents de la vie politique
américaine
. Imaginez, par exemple, le gouverneur d’un des grands États de l’Unio
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t. Le choix de lord Halifax comme ambassadeur aux
États-Unis
est particulièrement approuvé, parce que, dit-on, sa piété profonde l
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nt essentiels à la compréhension de la démocratie
américaine
. Il est important de savoir que les grandes cérémonies civiques et po
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s’y joindre. j. « Religion et vie publique aux
États-Unis
», Journal de Genève, Genève, n° 41, 18 février 1941, p. 1. Le journa
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le et longue la préparation des voyages. Passer d’
Amérique
en Europe ne demandait plus que quelques heures ? On y ajouta plusieu
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dame qui vient de passer le temps de la guerre en
Amérique
frémit de toutes ses fourrures et se récrie : « Quel goût ! Voilà l’E
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st beau !… » — « Mais tout ici a été fait par les
Américains
pendant la guerre… » — « Taisez-vous, me crie-t-elle, je retrouve l’E
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ce grapefruit. Ils la vengent, croit-elle, d’une
Amérique
« où tout est laid », mais d’où ils viennent. ⁂ Les oiseaux de Par
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s chambres pour le reste de la nuit ? Deux jeunes
Américains
du convoi m’interrogent. Cet hôtel ne leur plaît qu’à moitié. Je les
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des chambres libres, faites-moi signe. (Comme les
Américains
paraissent bizarres, ici ! Comme ils se mettent immédiatement à resse
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quant l’entrée du règne de l’Autre Grand. Entre l’
Amérique
et la Suisse — je simplifie à peine, et c’est déjà cruel — il semble
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tesque palais vide, pour nous ruer vers la grande
Amérique
où l’on ne trouve pas une chambre à louer pour plus d’une nuit. Parad
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éluge, ni même jusqu’aux Anciens qui manquent à l’
Amérique
, ou à la Renaissance qui manque aux Russes — sens de la mesure et sen
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x empires qui prétendent partager notre monde ? L’
Amérique
, la Russie moderne, sont des produits de notre culture, de Calvin et
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rt bien que leurs armées soient commandées par un
Américain
. On prétend même qu’ils auraient accepté que leur monnaie perde un ti
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se moque des principes vaut beaucoup moins qu’une
Amérique
qui les professe, et ne vaut rien en face des Russes qui les assènent
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ourse des valeurs de toute l’Europe (et déjà de l’
Amérique
) qui fait rumeur à Genève. Le tout survolé trente fois par jour par d
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e nos différentes nations indépendantes de l’aide
américaine
. J’écris ceci dans la pleine conviction qu’il n’est pas un des respon
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un des responsables de la politique mondiale des
États-Unis
qui souhaite nous réduire à l’état de satellites. Mais nos faiblesses
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notre manque d’union, appellent dangereusement l’
Amérique
à prendre en main le sort de débiteurs chroniques. Déjà, dans plusieu
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s au rôle de simples « instruments de la grandeur
américaine
». Mais quel remède nous offre-t-on à cette situation humiliante ? Le
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ils seront incapables de soutenir la concurrence
américaine
, incapables d’assurer leur défense, incapables enfin de retrouver, av
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cèrent une action décisive, ainsi que nul écolier
américain
ne peut aujourd’hui l’ignorer. S’il fallait résumer en deux phrases l
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avel. Depuis un siècle et demi, les hommes d’État
américains
ont coutume de se référer aux maximes du Federalist comme à une sorte
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hapitre de ce fameux texte de base de la grandeur
américaine
, je tombe sur un passage dont le lecteur va comprendre l’extrême impo
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r la force et par la fraude. L’Afrique, l’Asie, l’
Amérique
sont successivement tombées sous sa domination. La supériorité que l’
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imaux, ainsi que la race humaine, dégénéraient en
Amérique
; que les chiens même perdaient la faculté d’aboyer, après avoir resp
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ait une nouvelle victime à leur triomphe. Que les
Américains
méprisent enfin d’être les instruments de la grandeur européenne ! qu
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ion, concourent à la formation d’un grand système
américain
qui soit au-dessus du contrôle de toute force ou de toute influence e
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e à l’évidence, entre la situation de départ de l’
Amérique
et celle de notre Europe en formation. Regardons-nous dans ce miroir
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nion, dénoncée par les communistes comme une idée
américaine
. En affirmant le principe de la non-ingérence dans les affaires intér
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sans laquelle toute neutralité reste illusoire. L’
Amérique
n’aurait rien à y perdre, la Russie se verrait rassurée, l’Europe ser
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i littéraire, 22 juin 1968) que pendant six ans d’
Amérique
je n’ai fait que « papoter avec des milliardaires nyouorkaises » et m
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— ou mes émissions quotidiennes de « La Voix de l’
Amérique
parle aux Français ». Mais la caricature veut ces déformations, si la
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velles qui seraient à accomplir. Comme disent les
Américains
: « It doesn’t work », ça ne fonctionne pas, ça ne joue plus. Ne pens
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re tel que vous vouliez le faire à votre retour d’
Amérique
en Europe en 1946 ? Je suis un écrivain engagé au sens actif du mot q
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crivain en tant que tel. Quand je suis rentré des
États-Unis
, en 1946, j’ai vu que l’engagement était devenu une théorie à la mode