1 1951, Preuves, articles (1951–1968). Mesurons nos forces (avril 1951)
1 e bien plus que la Russie et deux fois plus que l’ Amérique . Tous ces droits bien vivants ne sont pas un passé, mais un présent ;
2 chacun de nous, — beaucoup plus que d’un général américain . Chaque personne fait obstacle à la fatalité. a. « Mesurons nos for
2 1951, Preuves, articles (1951–1968). Neutralité et neutralisme (mai 1951)
3 ens. …On a dit que nous sommes ici au service des Américains . Soyons bien clairs : nous ne serons jamais « pour l’Amérique » de la
4 yons bien clairs : nous ne serons jamais « pour l’ Amérique  » de la même manière que les staliniens sont « pour la Russie ». Pour
5 grande puissance bien définie. Mais pour nous l’ Amérique ne s’identifie pas avec le bien ni avec le vrai. Même si l’Amérique s
6 tifie pas avec le bien ni avec le vrai. Même si l’ Amérique se trouve être actuellement le défenseur le plus efficace de nos libe
7 condition, une fois pour toutes, à tout ce que l’ Amérique peut décider de faire un jour ou l’autre, ni à assimiler une fois pou
8 une fois pour toutes la liberté avec les intérêts américains . Nous sommes amis des Américains, mais plus encore amis de la vérité.
9 vec les intérêts américains. Nous sommes amis des Américains , mais plus encore amis de la vérité. …On a prétendu que nous étions r
3 1951, Preuves, articles (1951–1968). Culture et famine (novembre 1951)
10 blé de l’Inde centrale. Avec l’aide des tracteurs américains qui avaient construit pendant la guerre la route birmane, il vient de
4 1952, Preuves, articles (1951–1968). Le sens de nos vies, ou l’Europe (juin 1952)
11 nostalgies, l’Asie l’ignore en toute sérénité, l’ Amérique la déprime, la Russie la supprime. D’où cela vient-il ? Cela vient de
12 ent au contraire au dépassement du moi. Quant aux Américains , ils ont certes en commun avec nous l’héritage de la littérature, vul
13 t plus même un idéal européen, mais bien russe et américain , et tout cela semble en bonne partie vrai. Mais il n’est pas moins vr
14 ne du progrès ait vraiment émigré en Russie ou en Amérique . Ce qu’on appelle « progrès », dans ces empires de masses, diffère pr
15 e l’on chercherait un musée de l’Europe, même aux États-Unis … (Il y en avait un seul, à Leningrad : il est fermé depuis bien des a
16 s celle des actes. Sur le plan des faits bruts, l’ Amérique nous dépasse, l’armée russe peut encore nous écraser, et notre union
5 1952, Preuves, articles (1951–1968). Le dialogue Europe-Amérique (août-septembre 1952)
17 prit en Europe : c’est le problème de l’influence américaine . Lors de la séance de clôture de « L’Œuvre du xxe siècle », à Paris
18 iècle », à Paris, André Malraux s’est écrié : « L’ Amérique n’est qu’une partie de l’Europe ! » L’Amérique n’est-elle pas plutôt
19  L’Amérique n’est qu’une partie de l’Europe ! » L’ Amérique n’est-elle pas plutôt la fille de l’Europe ? Ou mieux encore : la fil
20 plus grande différence entre les deux étant que l’ Amérique tend consciemment vers les standards de culture, tandis que l’Europe
21 iation n’aurait rien d’irritant ni de grave, si l’ Amérique ne disposait — à l’appui de sa culture comme de sa politique — d’une
22 des classes ! On sait ce que pense de son côté l’ Américain , rentrant d’un voyage en Europe : des Balkaniques inefficaces, bons c
23 jugements grossiers, mais très courants2. Que les Américains deviennent impérialistes, ou deviennent isolationnistes, ce sera bien
24 blic européen, qui, librement, propage ces succès américains et leurs contrefaçons multipliées chez nous. Notre élite s’en plaint,
25 propose de faire appel, pour les finances, « à l’ Amérique  ». (On entend : des mécènes, une fondation, un comité, une organisati
26 fiance ou son hostilité à l’endroit de la culture américaine , à tel point que tout institut que l’on croit à tort ou à raison « so
27 e l’on croit à tort ou à raison « soutenu par les Américains  » en tire d’une part un prestige suspect, d’autre part se voit accusé
28 ». Devant l’ambiguïté d’une pareille situation, l’ Américain se met sur ses gardes et commet des fautes méthodiques. Il multiplie
29 x qui d’une part compromet l’efficacité de l’aide américaine , et d’autre part donne à certains Européens des habitudes de parasite
30 mais on refuse d’en payer les frais courants ; l’ Américain se demande si l’on y croit vraiment… (J’écris on à dessein : car ce n
31 ment, la situation se présente ainsi aux yeux des Américains .) J’ai vu des comités, placés devant le choix de plusieurs thèmes d’a
32 semblait avoir des chances d’intéresser l’argent américain , et renoncer à ceux qui intéresseraient l’Europe et les vrais moyens
33 l d’éclaircir les malentendus entre l’Europe et l’ Amérique . Pour qu’un dialogue de cette nature soit juste, et pour qu’il puisse
34 éminaire de recherches. b) Les représentants de l’ Amérique et ceux de l’Europe doivent être choisis au même niveau de culture et
35 uelles révolutions de la pensée, et les meilleurs Américains , techniciens idéalistes de l’évolution permanente, il y aura vraiment
36 er non pas le montant mais le rendement de l’aide américaine , réduire les préjugés, et sauvegarder l’autonomie européenne non seul
37 s concrets. Ils sont vitaux. Car si l’Europe et l’ Amérique n’arrivent pas à s’entendre effectivement, comment rêver une entente
38 nte mondiale, comment penser la paix ? 2. Peu d’ Américains « disent » vraiment cela, qu’ils pensent. Mais j’atténue plutôt la vi
39 isait courir à la santé de notre pays une culture américaine qui attaque à leurs racines l’originalité et la cohésion mentale et m
6 1953, Preuves, articles (1951–1968). À propos de la crise de l’Unesco (mars 1953)
40 e Yémen, le Liban, les Latins, les Hindous et les Américains , chacun dûment pourvu d’instructions de son État, donc de directives
7 1953, Preuves, articles (1951–1968). « Nous ne sommes pas des esclaves ! » (juillet 1953)
41 ment Grotewohl ? Pouvaient-ils être « en uniforme américain  » au milieu du secteur soviétique, comme l’ont écrit dans leur paniqu
8 1953, Preuves, articles (1951–1968). Les raisons d’être du Congrès (septembre 1953)
42 les conditions d’une campagne présidentielle aux États-Unis , avec tout ce que cela peut comporter de conséquences politiques à l’
43 libre examen qui fait partie du meilleur héritage américain et qui manquait, pour son malheur, à l’Allemagne, au temps où j’y fis
9 1954, Preuves, articles (1951–1968). La table ronde de l’Europe (janvier 1954)
44 rre, dans la peur des Russes et de la charité des Américains . » Je traduis maintenant les mots en chiffres, et cela donne le curie
45 itude et parfois massacré des peuples entiers, en Amérique , en Asie, en Afrique. Elle a produit Hitler, les chambres à gaz et le
46 plus de quelques heures contre les Russes ou les Américains  : bref, de se conduire en pirate ou de vivre en vase clos. Ces limite
47 r précisé, au mot fédéral, que « la Suisse et les États-Unis ont des gouvernements fédéraux ».) Le même Littré ajoute que le fédér
10 1954, Preuves, articles (1951–1968). Tragédie de l’Europe à Genève (juin 1954)
48 u contraire une Europe forte, restant alliée de l’ Amérique , pourrait seule arrêter l’expansion communiste.) Mais l’Europe ne pou
11 1954, Preuves, articles (1951–1968). Politique de la peur proclamée (novembre 1954)
49 sse d’affirmer que l’URSS ne craint personne. Les Américains n’ont pas du tout peur des Russes, mais leur gouvernement ne cherche
12 1955, Preuves, articles (1951–1968). De gauche à droite (mars 1955)
50 ression politique, morale, financière, venant des États-Unis […] la majorité de l’opinion française […] a préféré aux facilités de
51 donc faux : leur menace d’un retrait des crédits américains , leur fameux dilemme “CED ou Wehrmacht”, leur chantage au contrecoup
52 ité. Citons. Sur la menace du retrait des crédits américains  : « Les autorités américaines annulèrent leurs commandes off shore au
53 retrait des crédits américains : « Les autorités américaines annulèrent leurs commandes off shore au lendemain du vote du refus de
13 1955, Preuves, articles (1951–1968). Le Château aventureux : passion, révolution, nation (mai 1955)
54 ce de livrer la moitié du monde à l’hégémonie des États-Unis . Ceux-ci n’ont pas souhaité cette responsabilité, et ne sont pas équi
14 1955, Preuves, articles (1951–1968). L’aventure occidentale de l’homme : L’exploration de la matière (août 1955)
55 ts modernes, ou même des conventions de partis en Amérique . Convoqués par l’empereur de Byzance, les évêques se rassemblent de t
15 1955, Preuves, articles (1951–1968). L’aventure technique (octobre 1955)
56 iècle, la situation s’est retournée. Les ouvriers américains et scandinaves ont à domicile les produits de leur travail : autos, r
16 1956, Preuves, articles (1951–1968). Les joyeux butors du Kremlin (août 1956)
57 nnage pour le compte de l’impérialisme anglais ou américain , prodiguées par les procureurs de Staline. Mais il omet de rappeler q
58 alculées pour provoquer la guerre, payées par les Américains , etc. ; ni à l’écrire, s’ils ne le croyaient pas. Que se passe-t-il a
59 ons-nous sur les camps : nous ferions le jeu de l’ Amérique capitaliste. » C’était faire simplement le jeu des camps. C’était fai
60 liser, d’élever son niveau de vie, de rattraper l’ Amérique et de faire du commerce comme les autres. Un tel État tendrait à se d
61 prélogique. Le capitalisme au xxe siècle et les États-Unis , sont des amas de réalités, non des systèmes logiques ou organiques.
17 1956, Preuves, articles (1951–1968). Sur Suez et ses environs historiques (octobre 1956)
62 ar Colomb et Vasco de Gama. Le premier trouvera l’ Amérique . Le second, découvrant la nouvelle route des Indes par le cap de Bonn
63 ertes ? La réponse ne fait pas de doute : notre «  Amérique  » sera cette fois-ci le Nouveau Monde de l’énergie nucléaire et solai
18 1956, Preuves, articles (1951–1968). Sur l’Europe à faire (novembre 1956)
64 étudiants noirs conspués à l’entrée d’un collège américain suffisent à épuiser la capacité d’indignation des intellectuels qui s
65 ur la dignité de l’artiste Bartók est mort aux États-Unis dans une situation matérielle qu’on me dit voisine de la misère. Les
66 ue de Venise. Il a soixante-quinze ans. Il vit en Amérique . Il a demandé et obtenu un cachet « digne », pour une fois, de l’impo
19 1956, Preuves, articles (1951–1968). Sur le rêve des sciences (décembre 1956)
67 r Histoire. Christophe Colomb n’a pas découvert l’ Amérique , et lui-même n’était pas celui que l’on croit, mais un juif espagnol
68 de l’Histoire : il est question que l’URSS et les États-Unis lancent en commun des lunes artificielles. Un rocket nommé Coexistenc
69 1955, la presse mondiale annonça qu’un ingénieur américain croyait avoir trouvé le moyen de désintégrer un corps humain et de le
20 1957, Preuves, articles (1951–1968). Sur la neutralité européenne (mars 1957)
70 crainte de déplaire aux Soviets et de plaire aux Américains , voilà qui revient en fait à supprimer l’Europe en tant que facteur i
71 l’URSS. Celle-ci s’étant déshonorée, sans que les États-Unis s’honorent d’autant, une vraie neutralité devient concevable, aux yeu
21 1957, Preuves, articles (1951–1968). Sur la neutralité européenne (II) (avril 1957)
72 plaire aux Soviétiques et rassurer peut-être les Américains (tout en gagnant des voix aux élections anglaises) reviendrait en eff
73 et de la France isolées des pions sur l’échiquier américain , livrer les pays de l’Est aux entreprises des Russes (ces pays « pour
74 fendra l’Europe, réduite aux côtes de l’Ouest ? L’ Amérique , cela va de soi, elle est là pour payer — et l’on sait que les bombes
75 n Bevan, il n’y aurait plus d’armées (européenne, américaine ou nationales) pour s’opposer à ces remises au pas. Il n’y aurait que
76 es remises au pas. Il n’y aurait que les bombes H américaines . Or il est clair que ces bombes H ne seront jamais utilisées si les R
22 1957, Preuves, articles (1951–1968). Sur la neutralité européenne (fin) (mai 1957)
77 n attache aux figures de ses problèmes. 1. Si les États-Unis et l’URSS restent en position de double pat, mutuellement neutralisés
78 vant une Europe désunie et l’implicite neutralité américaine à l’égard de la « zone de Yalta », l’URSS peut accumuler des succès r
79 prévenir l’éventualité scandaleuse d’une défaite américaine facilitée par la neutralité de l’Europe, on décide que chacun des Tro
80 unie et par la prudence accrue des Russes et des Américains , liés par la garantie triangulaire. 7. La neutralité européenne, qui
81 isterait vraiment que par rapport à l’URSS et aux États-Unis . Elle signifierait un refus de se laisser manœuvrer par ces puissance
23 1957, Preuves, articles (1951–1968). Sur le pouvoir des intellectuels (juillet 1957)
82 par des entités collectives comme la France, les Américains , les trusts, les communistes, la gauche, le patronat, ou par des pers
24 1957, Preuves, articles (1951–1968). L’échéance de septembre (septembre 1957)
83 sans de la gauche et de la droite, les ignorances américaines et les astuces tactiques fascistes et communistes, ce petit ouvrage m
84 sent de fournir contre la France des arguments qu’ Américains et Russes vont emprunter aux polémiques françaises, mais qui ne touch
85 er dans toutes ses vraies complexités humaines. L’ Amérique saura-t-elle comprendre que le drame algérien l’intéresse vitalement,
25 1957, Preuves, articles (1951–1968). Sur le crépuscule d’un régime (octobre 1957)
86 pour les députés. A. — Vous oubliez le président américain . R. — Là, vous marquez un point. Ce mélange de plébiscite et de rugby
26 1957, Preuves, articles (1951–1968). Sur un certain cynisme (septembre 1957)
87 Sur un certain cynisme (septembre 1957)ah Un Américain . — Pourquoi la France est-elle tellement cynique ? Je viens de passer
88 lier à la France, ni même à Paris. Vos romanciers américains ne disent pas mieux, ni la nouvelle génération anglaise, voir « Look
89 ses. Nous la tenons pour typiquement française en Amérique … R. — J’en déduis que votre pays se franciserait plus facilement que
27 1957, Preuves, articles (1951–1968). Sur la pluralité des satellites (II) (décembre 1957)
90 égard. On a beau dire que le fait de devancer les États-Unis de quelques mois n’a d’importance qu’aux yeux des ignorants et des en
91 i mal, puisqu’ils ont lancé leur Spoutnik. Si les États-Unis l’avaient lancé d’abord, vous n’en auriez nullement conclu que le cap
92 celui des garçons jouant aux billes, justement. L’ Amérique peut lancer dans un an des spoutniks beaucoup plus sophistiqués et co
93 ts avant tout militaires des programmes de fusées américains et russes, qui peuvent permettre accessoirement de lancer quelques sa
94 e la Terre restent au premier plan. Au surplus, l’ Amérique eût été alertée en temps utile. Et l’Europe eût mieux vu que ses divi
95 it largement démontré l’égalité des Russes et des Américains . Depuis lors, l’Amérique a choisi d’élever le niveau de vie de ses ma
96 lité des Russes et des Américains. Depuis lors, l’ Amérique a choisi d’élever le niveau de vie de ses masses, l’URSS préférant fr
97 s en cause, mais on savait depuis longtemps que l’ Amérique « idéaliste » tient surtout au bien-être général, et que la Russie « 
28 1958, Preuves, articles (1951–1968). Sur la fabrication des nouvelles et des faits (février 1958)
98 obable et opportune, qui peut agir sur l’électeur américain ou réagir à la dernière déclaration des Joyeux Butors du Kremlin, les
99 r la paix — il est pour — par quelque journaliste américain . Cette interview datait de plusieurs jours en arrière. On la sort par
100 ace, qui pour une fois n’est pas volée. La presse américaine réplique sans hésiter : elle « construit » à l’avance un autre fait,
29 1958, Preuves, articles (1951–1968). Sur un patriotisme de la terre (mars 1958)
101 a science-fiction prospère surtout en URSS et aux États-Unis , et que ces deux pays nous précéderont sans doute dans la Lune, puis
30 1958, Preuves, articles (1951–1968). Sur la prétendue décadence de l’Occident (avril 1958)
102 le second tiers de ce siècle, en Europe, puis en Amérique . La renaissance religieuse est combien plus puissante dans nos divers
31 1958, Preuves, articles (1951–1968). Sur un centre qui doit être partout (mai 1958)
103 ailleurs qu’en France. On prend alors l’analogie américaine  : Washington n’est en somme qu’un complexe de bureaux, ville de nulle
32 1958, Preuves, articles (1951–1968). Sur le régime fédéraliste (I) (août 1958)
104 . Et il donne pour exemple « la confédération des États-Unis  ». Il définit ensuite la fédération comme « union politique d’États »
105 États », et il donne pour exemple « la fédération américaine  ». D’où l’on conclut qu’une seule et même réalité correspondant aux d
106 pour les sauvages, par exemple les Suisses et les Américains , quand ce n’est pas un complot contre la République une et indivisibl
33 1958, Preuves, articles (1951–1968). Sur le régime fédéraliste (II) (septembre 1958)
107 ologie, à la française, non des partis anglais ou américains , dont l’origine, les buts et la fonction n’ont rien en commun, sauf l
34 1958, Preuves, articles (1951–1968). Sur le vocabulaire politique des Français (novembre 1958)
108 que soit une forme de monarchie très voisine de l’ américaine . Comme cette dernière, elle demeure élective, mais elle est encore pl
35 1959, Preuves, articles (1951–1968). Nouvelles métamorphoses de Tristan (février 1959)
109 est-à-dire de l’Europe et de ses prolongements en Amérique et en Russie ; société travaillée et formée par une polémique milléna
110 données vers ce milieu du siècle par l’Europe, l’ Amérique et la Russie. De chacune d’elles on a pu dire, non sans raison, qu’el
111 rale ou politique de l’Autriche impériale, ou des États-Unis , ou de la Révolution et de ses suites en URSS. Mais chacune d’elles a
112 Européen » que je me trouve être de naissance, l’ Amérique est patrie d’accueil, plus que d’exil. Le lecteur devinera que je l’a
113 e, de motel en hôtel, à travers tout le continent américain qu’il découvre et décrit ainsi mieux que personne, dans le même temps
114 t, Européen, la quarantaine, vivant depuis peu en Amérique , la découvre dans une petite ville où il prend ses vacances. Coup de
115 une préface d’ailleurs attribuée à un psychiatre américain , soit, d’une manière plus convaincante, par la cynique désinvolture d
116 ut près de ce lieu où j’écris, — j’étais alors en Amérique — et son œuvre, en partie posthume, ne cessera de monter à l’horizon
117 te d’une enquête récente, conduite dans le public américain , que les préférences du grand nombre vont aux romans écrits à la prem
118 ivre », évitant l’exotisme, louant le way of life américain et confirmant sa morale optimiste. Tels étant les goûts du public, te
119 hommes et moins encore de femmes ont pu vivre aux États-Unis  ; l’un raillant cruellement le way of life américain, l’autre l’ignor
120 s-Unis ; l’un raillant cruellement le way of life américain , l’autre l’ignorant parfaitement ; tous les deux s’achevant sur un éc
121 nnage central. Or, dans la liste des best-sellers américains , ces deux romans se disputent depuis des mois la première place. Il p
122 ter, si l’on en croit l’enquête, vers une version américaine du « réalisme socialiste », d’où l’amour-passion est exclu. Or je voi
123 cine que mieux l’homme et la femme du xxe siècle américain , nonobstant les progrès de l’éducation sexuelle et la préparation rat
124 . La liberté sexuelle des très jeunes gens dans l’ Amérique contemporaine, certaines modes littéraires de l’époque 1900, permette
125 ullement intéressé par ce qu’on appelle “sex” (en Amérique ). N’importe qui peut imaginer ces éléments d’animalité. C’est une plu
36 1959, Preuves, articles (1951–1968). Sur une phrase du « Bloc-notes » (mars 1959)
126 e la Chine, l’impérialisme soviétique, la tutelle américaine  : tel est le cadre mondial dans lequel les « Européens » ont la naïve
127  ». — L’une des dernières révélations de l’humour américain est Jules Feiffer, jeune dessinateur irrité. Il nous montre un bourge
128 ras. — Avec des soins particuliers, les magazines américains ont « couvert » — comme ils disent curieusement, s’agissant au contra
129 ces divertissements et qui en redemandent. Ceux d’ Amérique comme naguère ceux d’Europe (souvenez-vous de certaines photos de Bud
37 1959, Preuves, articles (1951–1968). Sur un chassé-croisé d’idéaux et de faits (novembre 1959)
130 a décidé que la Russie devait « faire mieux que l’ Amérique  », mais comme il sait aussi mieux que l’Amérique elle-même comment on
131 ’Amérique », mais comme il sait aussi mieux que l’ Amérique elle-même comment on pourrait faire mieux qu’elle, ce n’est pas en ap
132 cet Occident condamné ? Vouloir faire mieux que l’ Amérique , c’est admettre que l’Amérique a bien fait quelque chose que les Russ
133 faire mieux que l’Amérique, c’est admettre que l’ Amérique a bien fait quelque chose que les Russes vont mieux faire, mais de qu
134 ? De la puissance politique planétaire ? Mais les États-Unis n’y ont accédé qu’à la faveur de la Seconde Guerre mondiale, c’est-à-
135 hnique ? Mais c’est une création européenne que l’ Amérique et la Russie développent sur table rase beaucoup plus vite que nous,
136 ratique, selon K ? Voyons ce que disent là-dessus Américains et Russes.   Deux articles. — Dans le numéro d’octobre de Foreign Af
137 eign Affairs, K. publiait un long article que les Américains jugèrent insolent, mais que je crois sincère jusque dans ses sophisme
138 l-démocratie européenne, voire du « capitalisme » américain . K. se contente d’affirmer que le communisme atteindra mieux que le c
139 les Russes atteindront ces buts plus vite que les Américains , puisque l’économie soviétique, qui n’a que 42 ans, est déjà capable
140 est déjà capable de défier l’économie capitaliste américaine , âgée selon lui de cent-cinquante ans. « N’importe qui, observant le
141 quait et méprisait le plus. Quant au point de vue américain — non pas celui du State Department, qui est politique, mais celui de
142 ais gagner quoi ? Qu’auriez-vous donc à redouter, Américains , de l’espèce de victoire que les Russes se promettent ? Puisque leur
143 de part et d’autre à la veille du voyage de K. en Amérique , on pouvait et l’on devait s’attendre à ce qui s’est passé en effet :
144 celles de la « lutte idéologique ». Aux yeux des Américains , Ike représentait l’allégeance aux valeurs idéales, à la spiritualité
145 provisoirement en concurrence. Il se peut que les Américains tiennent davantage à conformer leur politique à leurs principes, et q
146 construction économique ; il est probable que les Américains ne sont pas loin de réaliser les buts concrets du socialisme, sous l’
147 buts, dans la mesure donc où l’URSS rattrapera l’ Amérique . (J’entends bien sur cette Terre, non dans la Lune.)   Les grandes m
148 entier, les images concrètes de la Russie et de l’ Amérique se sont rapprochées, plus puissantes et plus efficaces que les opposi
38 1960, Preuves, articles (1951–1968). Sur la détente et les intellectuels (mars 1960)
149 . Il faut avouer que le voyage de Khrouchtchev en Amérique a provoqué des mouvements fort étranges chez les intellectuels de tou
150 es livres sous Vichy », et j’étais « payé par les Américains  », comme Sartre et Camus, d’ailleurs. Quelques années plus tard, la c
39 1963, Preuves, articles (1951–1968). Le mur de Berlin vu par Esprit (février 1963)
151 ontecorvo ? Combien Hitler eut-il pu demander aux Américains en dédommagement de la formation d’Einstein, qui ne leur avait rien c
40 1963, Preuves, articles (1951–1968). Une journée des dupes et un nouveau départ (mars 1963)
152 conde conduisait pratiquement à une « direction » américaine . L’opinion publique occidentale, s’imaginait que la première était ce
41 1964, Preuves, articles (1951–1968). Un district fédéral pour l’Europe (août 1964)
153 ’avenir appartiendra « soit à la Russie, soit à l’ Amérique  ». Germaine de Staël est Suisse dans la mesure où elle ouvre des pers
154 un timbre, cette gentillesse qui étonne même les Américains , et qui est la preuve exquise d’une civilisation. Et puis au-delà des
155 r l’avoir intimement aimé. L’Europe centrale, les États-Unis , la France surtout. J’ai dit un jour de la France : c’est le pays du
156 droit de participer à l’élection du président des États-Unis . Un amendement à la Constitution, du 3 avril 1961, a rapporté cette s
42 1966, Preuves, articles (1951–1968). André Breton (novembre 1966)
157 dré Breton, enterré ce matin.   La guerre, l’exil américain , ses violentes dérives intimes, cette longue aliénation parfois libér
158 ivais deux longs textes par jour : « La voix de l’ Amérique parle aux Français », et j’avais deux équipes d’« announcers » qui le
159 à restaurer dans une atmosphère orageuse ! Mais l’ Amérique n’est pas son fort. Il y tient le succès à distance, laissant à Salva
43 1968, Preuves, articles (1951–1968). Marcel Duchamp mine de rien (février 1968)
160 s et trop gentils, prônant l’éducation des masses américaines , déplorant les horreurs de la guerre et buvant beaucoup de cocktails.
161 t cela, au moment de ses plus grands triomphes en Amérique . — Pas du tout ! s’écrie-t-il avec une nuance d’indignation amusée. J
162 ce jour-là, et publiées en 1946 dans des journaux américains , français, hollandais, norvégiens, italiens, argentins. be. « Marcel
44 1968, Preuves, articles (1951–1968). Vingt ans après, ou la campagne des congrès (1947-1949) (octobre 1968)
163 ononcer un discours. Et certes, durant mes années américaines , je n’avais cessé d’imaginer une action pour unir l’Europe, si jamais
164 isation des pétroles ; fondation des syndicats en Amérique latine ; prisons aux USA ; puis, en Europe, Mouvement européen et gro