1
e bien plus que la Russie et deux fois plus que l’
Amérique
. Tous ces droits bien vivants ne sont pas un passé, mais un présent ;
2
chacun de nous, — beaucoup plus que d’un général
américain
. Chaque personne fait obstacle à la fatalité. a. « Mesurons nos for
3
ens. …On a dit que nous sommes ici au service des
Américains
. Soyons bien clairs : nous ne serons jamais « pour l’Amérique » de la
4
yons bien clairs : nous ne serons jamais « pour l’
Amérique
» de la même manière que les staliniens sont « pour la Russie ». Pour
5
grande puissance bien définie. Mais pour nous l’
Amérique
ne s’identifie pas avec le bien ni avec le vrai. Même si l’Amérique s
6
tifie pas avec le bien ni avec le vrai. Même si l’
Amérique
se trouve être actuellement le défenseur le plus efficace de nos libe
7
condition, une fois pour toutes, à tout ce que l’
Amérique
peut décider de faire un jour ou l’autre, ni à assimiler une fois pou
8
une fois pour toutes la liberté avec les intérêts
américains
. Nous sommes amis des Américains, mais plus encore amis de la vérité.
9
vec les intérêts américains. Nous sommes amis des
Américains
, mais plus encore amis de la vérité. …On a prétendu que nous étions r
10
blé de l’Inde centrale. Avec l’aide des tracteurs
américains
qui avaient construit pendant la guerre la route birmane, il vient de
11
nostalgies, l’Asie l’ignore en toute sérénité, l’
Amérique
la déprime, la Russie la supprime. D’où cela vient-il ? Cela vient de
12
ent au contraire au dépassement du moi. Quant aux
Américains
, ils ont certes en commun avec nous l’héritage de la littérature, vul
13
t plus même un idéal européen, mais bien russe et
américain
, et tout cela semble en bonne partie vrai. Mais il n’est pas moins vr
14
ne du progrès ait vraiment émigré en Russie ou en
Amérique
. Ce qu’on appelle « progrès », dans ces empires de masses, diffère pr
15
e l’on chercherait un musée de l’Europe, même aux
États-Unis
… (Il y en avait un seul, à Leningrad : il est fermé depuis bien des a
16
s celle des actes. Sur le plan des faits bruts, l’
Amérique
nous dépasse, l’armée russe peut encore nous écraser, et notre union
17
prit en Europe : c’est le problème de l’influence
américaine
. Lors de la séance de clôture de « L’Œuvre du xxe siècle », à Paris
18
iècle », à Paris, André Malraux s’est écrié : « L’
Amérique
n’est qu’une partie de l’Europe ! » L’Amérique n’est-elle pas plutôt
19
L’Amérique n’est qu’une partie de l’Europe ! » L’
Amérique
n’est-elle pas plutôt la fille de l’Europe ? Ou mieux encore : la fil
20
plus grande différence entre les deux étant que l’
Amérique
tend consciemment vers les standards de culture, tandis que l’Europe
21
iation n’aurait rien d’irritant ni de grave, si l’
Amérique
ne disposait — à l’appui de sa culture comme de sa politique — d’une
22
des classes ! On sait ce que pense de son côté l’
Américain
, rentrant d’un voyage en Europe : des Balkaniques inefficaces, bons c
23
jugements grossiers, mais très courants2. Que les
Américains
deviennent impérialistes, ou deviennent isolationnistes, ce sera bien
24
blic européen, qui, librement, propage ces succès
américains
et leurs contrefaçons multipliées chez nous. Notre élite s’en plaint,
25
propose de faire appel, pour les finances, « à l’
Amérique
». (On entend : des mécènes, une fondation, un comité, une organisati
26
fiance ou son hostilité à l’endroit de la culture
américaine
, à tel point que tout institut que l’on croit à tort ou à raison « so
27
e l’on croit à tort ou à raison « soutenu par les
Américains
» en tire d’une part un prestige suspect, d’autre part se voit accusé
28
». Devant l’ambiguïté d’une pareille situation, l’
Américain
se met sur ses gardes et commet des fautes méthodiques. Il multiplie
29
x qui d’une part compromet l’efficacité de l’aide
américaine
, et d’autre part donne à certains Européens des habitudes de parasite
30
mais on refuse d’en payer les frais courants ; l’
Américain
se demande si l’on y croit vraiment… (J’écris on à dessein : car ce n
31
ment, la situation se présente ainsi aux yeux des
Américains
.) J’ai vu des comités, placés devant le choix de plusieurs thèmes d’a
32
semblait avoir des chances d’intéresser l’argent
américain
, et renoncer à ceux qui intéresseraient l’Europe et les vrais moyens
33
l d’éclaircir les malentendus entre l’Europe et l’
Amérique
. Pour qu’un dialogue de cette nature soit juste, et pour qu’il puisse
34
éminaire de recherches. b) Les représentants de l’
Amérique
et ceux de l’Europe doivent être choisis au même niveau de culture et
35
uelles révolutions de la pensée, et les meilleurs
Américains
, techniciens idéalistes de l’évolution permanente, il y aura vraiment
36
er non pas le montant mais le rendement de l’aide
américaine
, réduire les préjugés, et sauvegarder l’autonomie européenne non seul
37
s concrets. Ils sont vitaux. Car si l’Europe et l’
Amérique
n’arrivent pas à s’entendre effectivement, comment rêver une entente
38
nte mondiale, comment penser la paix ? 2. Peu d’
Américains
« disent » vraiment cela, qu’ils pensent. Mais j’atténue plutôt la vi
39
isait courir à la santé de notre pays une culture
américaine
qui attaque à leurs racines l’originalité et la cohésion mentale et m
40
e Yémen, le Liban, les Latins, les Hindous et les
Américains
, chacun dûment pourvu d’instructions de son État, donc de directives
41
ment Grotewohl ? Pouvaient-ils être « en uniforme
américain
» au milieu du secteur soviétique, comme l’ont écrit dans leur paniqu
42
les conditions d’une campagne présidentielle aux
États-Unis
, avec tout ce que cela peut comporter de conséquences politiques à l’
43
libre examen qui fait partie du meilleur héritage
américain
et qui manquait, pour son malheur, à l’Allemagne, au temps où j’y fis
44
rre, dans la peur des Russes et de la charité des
Américains
. » Je traduis maintenant les mots en chiffres, et cela donne le curie
45
itude et parfois massacré des peuples entiers, en
Amérique
, en Asie, en Afrique. Elle a produit Hitler, les chambres à gaz et le
46
plus de quelques heures contre les Russes ou les
Américains
: bref, de se conduire en pirate ou de vivre en vase clos. Ces limite
47
r précisé, au mot fédéral, que « la Suisse et les
États-Unis
ont des gouvernements fédéraux ».) Le même Littré ajoute que le fédér
48
u contraire une Europe forte, restant alliée de l’
Amérique
, pourrait seule arrêter l’expansion communiste.) Mais l’Europe ne pou
49
sse d’affirmer que l’URSS ne craint personne. Les
Américains
n’ont pas du tout peur des Russes, mais leur gouvernement ne cherche
50
ression politique, morale, financière, venant des
États-Unis
[…] la majorité de l’opinion française […] a préféré aux facilités de
51
donc faux : leur menace d’un retrait des crédits
américains
, leur fameux dilemme “CED ou Wehrmacht”, leur chantage au contrecoup
52
ité. Citons. Sur la menace du retrait des crédits
américains
: « Les autorités américaines annulèrent leurs commandes off shore au
53
retrait des crédits américains : « Les autorités
américaines
annulèrent leurs commandes off shore au lendemain du vote du refus de
54
ce de livrer la moitié du monde à l’hégémonie des
États-Unis
. Ceux-ci n’ont pas souhaité cette responsabilité, et ne sont pas équi
55
ts modernes, ou même des conventions de partis en
Amérique
. Convoqués par l’empereur de Byzance, les évêques se rassemblent de t
56
iècle, la situation s’est retournée. Les ouvriers
américains
et scandinaves ont à domicile les produits de leur travail : autos, r
57
nnage pour le compte de l’impérialisme anglais ou
américain
, prodiguées par les procureurs de Staline. Mais il omet de rappeler q
58
alculées pour provoquer la guerre, payées par les
Américains
, etc. ; ni à l’écrire, s’ils ne le croyaient pas. Que se passe-t-il a
59
ons-nous sur les camps : nous ferions le jeu de l’
Amérique
capitaliste. » C’était faire simplement le jeu des camps. C’était fai
60
liser, d’élever son niveau de vie, de rattraper l’
Amérique
et de faire du commerce comme les autres. Un tel État tendrait à se d
61
prélogique. Le capitalisme au xxe siècle et les
États-Unis
, sont des amas de réalités, non des systèmes logiques ou organiques.
62
ar Colomb et Vasco de Gama. Le premier trouvera l’
Amérique
. Le second, découvrant la nouvelle route des Indes par le cap de Bonn
63
ertes ? La réponse ne fait pas de doute : notre «
Amérique
» sera cette fois-ci le Nouveau Monde de l’énergie nucléaire et solai
64
étudiants noirs conspués à l’entrée d’un collège
américain
suffisent à épuiser la capacité d’indignation des intellectuels qui s
65
ur la dignité de l’artiste Bartók est mort aux
États-Unis
dans une situation matérielle qu’on me dit voisine de la misère. Les
66
ue de Venise. Il a soixante-quinze ans. Il vit en
Amérique
. Il a demandé et obtenu un cachet « digne », pour une fois, de l’impo
67
r Histoire. Christophe Colomb n’a pas découvert l’
Amérique
, et lui-même n’était pas celui que l’on croit, mais un juif espagnol
68
de l’Histoire : il est question que l’URSS et les
États-Unis
lancent en commun des lunes artificielles. Un rocket nommé Coexistenc
69
1955, la presse mondiale annonça qu’un ingénieur
américain
croyait avoir trouvé le moyen de désintégrer un corps humain et de le
70
crainte de déplaire aux Soviets et de plaire aux
Américains
, voilà qui revient en fait à supprimer l’Europe en tant que facteur i
71
l’URSS. Celle-ci s’étant déshonorée, sans que les
États-Unis
s’honorent d’autant, une vraie neutralité devient concevable, aux yeu
72
plaire aux Soviétiques et rassurer peut-être les
Américains
(tout en gagnant des voix aux élections anglaises) reviendrait en eff
73
et de la France isolées des pions sur l’échiquier
américain
, livrer les pays de l’Est aux entreprises des Russes (ces pays « pour
74
fendra l’Europe, réduite aux côtes de l’Ouest ? L’
Amérique
, cela va de soi, elle est là pour payer — et l’on sait que les bombes
75
n Bevan, il n’y aurait plus d’armées (européenne,
américaine
ou nationales) pour s’opposer à ces remises au pas. Il n’y aurait que
76
es remises au pas. Il n’y aurait que les bombes H
américaines
. Or il est clair que ces bombes H ne seront jamais utilisées si les R
77
n attache aux figures de ses problèmes. 1. Si les
États-Unis
et l’URSS restent en position de double pat, mutuellement neutralisés
78
vant une Europe désunie et l’implicite neutralité
américaine
à l’égard de la « zone de Yalta », l’URSS peut accumuler des succès r
79
prévenir l’éventualité scandaleuse d’une défaite
américaine
facilitée par la neutralité de l’Europe, on décide que chacun des Tro
80
unie et par la prudence accrue des Russes et des
Américains
, liés par la garantie triangulaire. 7. La neutralité européenne, qui
81
isterait vraiment que par rapport à l’URSS et aux
États-Unis
. Elle signifierait un refus de se laisser manœuvrer par ces puissance
82
par des entités collectives comme la France, les
Américains
, les trusts, les communistes, la gauche, le patronat, ou par des pers
83
sans de la gauche et de la droite, les ignorances
américaines
et les astuces tactiques fascistes et communistes, ce petit ouvrage m
84
sent de fournir contre la France des arguments qu’
Américains
et Russes vont emprunter aux polémiques françaises, mais qui ne touch
85
er dans toutes ses vraies complexités humaines. L’
Amérique
saura-t-elle comprendre que le drame algérien l’intéresse vitalement,
86
pour les députés. A. — Vous oubliez le président
américain
. R. — Là, vous marquez un point. Ce mélange de plébiscite et de rugby
87
Sur un certain cynisme (septembre 1957)ah Un
Américain
. — Pourquoi la France est-elle tellement cynique ? Je viens de passer
88
lier à la France, ni même à Paris. Vos romanciers
américains
ne disent pas mieux, ni la nouvelle génération anglaise, voir « Look
89
ses. Nous la tenons pour typiquement française en
Amérique
… R. — J’en déduis que votre pays se franciserait plus facilement que
90
égard. On a beau dire que le fait de devancer les
États-Unis
de quelques mois n’a d’importance qu’aux yeux des ignorants et des en
91
i mal, puisqu’ils ont lancé leur Spoutnik. Si les
États-Unis
l’avaient lancé d’abord, vous n’en auriez nullement conclu que le cap
92
celui des garçons jouant aux billes, justement. L’
Amérique
peut lancer dans un an des spoutniks beaucoup plus sophistiqués et co
93
ts avant tout militaires des programmes de fusées
américains
et russes, qui peuvent permettre accessoirement de lancer quelques sa
94
e la Terre restent au premier plan. Au surplus, l’
Amérique
eût été alertée en temps utile. Et l’Europe eût mieux vu que ses divi
95
it largement démontré l’égalité des Russes et des
Américains
. Depuis lors, l’Amérique a choisi d’élever le niveau de vie de ses ma
96
lité des Russes et des Américains. Depuis lors, l’
Amérique
a choisi d’élever le niveau de vie de ses masses, l’URSS préférant fr
97
s en cause, mais on savait depuis longtemps que l’
Amérique
« idéaliste » tient surtout au bien-être général, et que la Russie «
98
obable et opportune, qui peut agir sur l’électeur
américain
ou réagir à la dernière déclaration des Joyeux Butors du Kremlin, les
99
r la paix — il est pour — par quelque journaliste
américain
. Cette interview datait de plusieurs jours en arrière. On la sort par
100
ace, qui pour une fois n’est pas volée. La presse
américaine
réplique sans hésiter : elle « construit » à l’avance un autre fait,
101
a science-fiction prospère surtout en URSS et aux
États-Unis
, et que ces deux pays nous précéderont sans doute dans la Lune, puis
102
le second tiers de ce siècle, en Europe, puis en
Amérique
. La renaissance religieuse est combien plus puissante dans nos divers
103
ailleurs qu’en France. On prend alors l’analogie
américaine
: Washington n’est en somme qu’un complexe de bureaux, ville de nulle
104
. Et il donne pour exemple « la confédération des
États-Unis
». Il définit ensuite la fédération comme « union politique d’États »
105
États », et il donne pour exemple « la fédération
américaine
». D’où l’on conclut qu’une seule et même réalité correspondant aux d
106
pour les sauvages, par exemple les Suisses et les
Américains
, quand ce n’est pas un complot contre la République une et indivisibl
107
ologie, à la française, non des partis anglais ou
américains
, dont l’origine, les buts et la fonction n’ont rien en commun, sauf l
108
que soit une forme de monarchie très voisine de l’
américaine
. Comme cette dernière, elle demeure élective, mais elle est encore pl
109
est-à-dire de l’Europe et de ses prolongements en
Amérique
et en Russie ; société travaillée et formée par une polémique milléna
110
données vers ce milieu du siècle par l’Europe, l’
Amérique
et la Russie. De chacune d’elles on a pu dire, non sans raison, qu’el
111
rale ou politique de l’Autriche impériale, ou des
États-Unis
, ou de la Révolution et de ses suites en URSS. Mais chacune d’elles a
112
Européen » que je me trouve être de naissance, l’
Amérique
est patrie d’accueil, plus que d’exil. Le lecteur devinera que je l’a
113
e, de motel en hôtel, à travers tout le continent
américain
qu’il découvre et décrit ainsi mieux que personne, dans le même temps
114
t, Européen, la quarantaine, vivant depuis peu en
Amérique
, la découvre dans une petite ville où il prend ses vacances. Coup de
115
une préface d’ailleurs attribuée à un psychiatre
américain
, soit, d’une manière plus convaincante, par la cynique désinvolture d
116
ut près de ce lieu où j’écris, — j’étais alors en
Amérique
— et son œuvre, en partie posthume, ne cessera de monter à l’horizon
117
te d’une enquête récente, conduite dans le public
américain
, que les préférences du grand nombre vont aux romans écrits à la prem
118
ivre », évitant l’exotisme, louant le way of life
américain
et confirmant sa morale optimiste. Tels étant les goûts du public, te
119
hommes et moins encore de femmes ont pu vivre aux
États-Unis
; l’un raillant cruellement le way of life américain, l’autre l’ignor
120
s-Unis ; l’un raillant cruellement le way of life
américain
, l’autre l’ignorant parfaitement ; tous les deux s’achevant sur un éc
121
nnage central. Or, dans la liste des best-sellers
américains
, ces deux romans se disputent depuis des mois la première place. Il p
122
ter, si l’on en croit l’enquête, vers une version
américaine
du « réalisme socialiste », d’où l’amour-passion est exclu. Or je voi
123
cine que mieux l’homme et la femme du xxe siècle
américain
, nonobstant les progrès de l’éducation sexuelle et la préparation rat
124
. La liberté sexuelle des très jeunes gens dans l’
Amérique
contemporaine, certaines modes littéraires de l’époque 1900, permette
125
ullement intéressé par ce qu’on appelle “sex” (en
Amérique
). N’importe qui peut imaginer ces éléments d’animalité. C’est une plu
126
e la Chine, l’impérialisme soviétique, la tutelle
américaine
: tel est le cadre mondial dans lequel les « Européens » ont la naïve
127
». — L’une des dernières révélations de l’humour
américain
est Jules Feiffer, jeune dessinateur irrité. Il nous montre un bourge
128
ras. — Avec des soins particuliers, les magazines
américains
ont « couvert » — comme ils disent curieusement, s’agissant au contra
129
ces divertissements et qui en redemandent. Ceux d’
Amérique
comme naguère ceux d’Europe (souvenez-vous de certaines photos de Bud
130
a décidé que la Russie devait « faire mieux que l’
Amérique
», mais comme il sait aussi mieux que l’Amérique elle-même comment on
131
’Amérique », mais comme il sait aussi mieux que l’
Amérique
elle-même comment on pourrait faire mieux qu’elle, ce n’est pas en ap
132
cet Occident condamné ? Vouloir faire mieux que l’
Amérique
, c’est admettre que l’Amérique a bien fait quelque chose que les Russ
133
faire mieux que l’Amérique, c’est admettre que l’
Amérique
a bien fait quelque chose que les Russes vont mieux faire, mais de qu
134
? De la puissance politique planétaire ? Mais les
États-Unis
n’y ont accédé qu’à la faveur de la Seconde Guerre mondiale, c’est-à-
135
hnique ? Mais c’est une création européenne que l’
Amérique
et la Russie développent sur table rase beaucoup plus vite que nous,
136
ratique, selon K ? Voyons ce que disent là-dessus
Américains
et Russes. Deux articles. — Dans le numéro d’octobre de Foreign Af
137
eign Affairs, K. publiait un long article que les
Américains
jugèrent insolent, mais que je crois sincère jusque dans ses sophisme
138
l-démocratie européenne, voire du « capitalisme »
américain
. K. se contente d’affirmer que le communisme atteindra mieux que le c
139
les Russes atteindront ces buts plus vite que les
Américains
, puisque l’économie soviétique, qui n’a que 42 ans, est déjà capable
140
est déjà capable de défier l’économie capitaliste
américaine
, âgée selon lui de cent-cinquante ans. « N’importe qui, observant le
141
quait et méprisait le plus. Quant au point de vue
américain
— non pas celui du State Department, qui est politique, mais celui de
142
ais gagner quoi ? Qu’auriez-vous donc à redouter,
Américains
, de l’espèce de victoire que les Russes se promettent ? Puisque leur
143
de part et d’autre à la veille du voyage de K. en
Amérique
, on pouvait et l’on devait s’attendre à ce qui s’est passé en effet :
144
celles de la « lutte idéologique ». Aux yeux des
Américains
, Ike représentait l’allégeance aux valeurs idéales, à la spiritualité
145
provisoirement en concurrence. Il se peut que les
Américains
tiennent davantage à conformer leur politique à leurs principes, et q
146
construction économique ; il est probable que les
Américains
ne sont pas loin de réaliser les buts concrets du socialisme, sous l’
147
buts, dans la mesure donc où l’URSS rattrapera l’
Amérique
. (J’entends bien sur cette Terre, non dans la Lune.) Les grandes m
148
entier, les images concrètes de la Russie et de l’
Amérique
se sont rapprochées, plus puissantes et plus efficaces que les opposi
149
. Il faut avouer que le voyage de Khrouchtchev en
Amérique
a provoqué des mouvements fort étranges chez les intellectuels de tou
150
es livres sous Vichy », et j’étais « payé par les
Américains
», comme Sartre et Camus, d’ailleurs. Quelques années plus tard, la c
151
ontecorvo ? Combien Hitler eut-il pu demander aux
Américains
en dédommagement de la formation d’Einstein, qui ne leur avait rien c
152
conde conduisait pratiquement à une « direction »
américaine
. L’opinion publique occidentale, s’imaginait que la première était ce
153
’avenir appartiendra « soit à la Russie, soit à l’
Amérique
». Germaine de Staël est Suisse dans la mesure où elle ouvre des pers
154
un timbre, cette gentillesse qui étonne même les
Américains
, et qui est la preuve exquise d’une civilisation. Et puis au-delà des
155
r l’avoir intimement aimé. L’Europe centrale, les
États-Unis
, la France surtout. J’ai dit un jour de la France : c’est le pays du
156
droit de participer à l’élection du président des
États-Unis
. Un amendement à la Constitution, du 3 avril 1961, a rapporté cette s
157
dré Breton, enterré ce matin. La guerre, l’exil
américain
, ses violentes dérives intimes, cette longue aliénation parfois libér
158
ivais deux longs textes par jour : « La voix de l’
Amérique
parle aux Français », et j’avais deux équipes d’« announcers » qui le
159
à restaurer dans une atmosphère orageuse ! Mais l’
Amérique
n’est pas son fort. Il y tient le succès à distance, laissant à Salva
160
s et trop gentils, prônant l’éducation des masses
américaines
, déplorant les horreurs de la guerre et buvant beaucoup de cocktails.
161
t cela, au moment de ses plus grands triomphes en
Amérique
. — Pas du tout ! s’écrie-t-il avec une nuance d’indignation amusée. J
162
ce jour-là, et publiées en 1946 dans des journaux
américains
, français, hollandais, norvégiens, italiens, argentins. be. « Marcel
163
ononcer un discours. Et certes, durant mes années
américaines
, je n’avais cessé d’imaginer une action pour unir l’Europe, si jamais
164
isation des pétroles ; fondation des syndicats en
Amérique
latine ; prisons aux USA ; puis, en Europe, Mouvement européen et gro