1 1946, Journal des deux mondes. Avertissement
1 sième récit, qui se passe surtout en Suisse et en Amérique pendant la guerre, mais aussi dans d’autres pays, a pour véritable su
2 1946, Journal des deux mondes. Anecdotes et aphorismes
2 les magazines populaires, chez nous autant qu’en Amérique .) ⁂ Pourquoi les Suisses ne condamnent-ils que les excès, et jamais l
3 que part dans le Proche-Orient » et une autre des États-Unis . La première me dit : « Le petit nuage n’est pas passé. Il passera, e
3 1946, Journal des deux mondes. Intermède
4 suit, jusqu’au 20 août, date de mon départ pour l’ Amérique , je ne retrouve dans mes papiers que des notes décousues, des lettres
5 étranger, m’offrait une « mission culturelle » en Amérique . L’armée démobilisait les deux tiers de ses effectifs. La Ligue s’eng
6 nt décisif allait venir et ne pouvait venir que d’ Amérique . Peut-être bien était-ce là-bas qu’il me serait donné quoique « neutr
4 1946, Journal des deux mondes. La route de Lisbonne
7 ommes le billet du Clipper ou d’un petit paquebot américain n’est-il pas le dernier coupon de cette carte de bonheur que tous cro
8 e, oublie l’Europe. Demain nous embarquons pour l’ Amérique . Mais ici je fais le serment d’opposer une stricte mémoire à la cande
9 bateaux de la dernière ligne reliant l’Europe à l’ Amérique ont tous des noms en « Ex » : Exeter, Excalibur, Excambion. Et ils ne
10 anglaise. 19 septembre 1940 Un journaliste américain , qui revient de Paris, s’appuie au bastingage, près de moi, et me dit
11 euit les rives. Je ne m’attendais pas à la nature américaine , à la voir la première et de si près, avant les gratte-ciel, la statu
12 e longue façade claire et neuve : la première rue américaine  ! Nous approchons. Tournant la tête vers l’avant, un peu au-dessus de
5 1946, Journal des deux mondes. Premiers contacts avec le Nouveau Monde
13 s une atmosphère irrémédiablement désertique. Les Américains des plaines de l’Ouest, venant à New York, ont coutume de se plaindre
14 gare de Pennsylvanie, j’ai pris mon premier train américain . Comme tout le monde, j’ai glissé mon billet dans le ruban de mon cha
15 ture de mon journal. Il n’y a que deux classes en Amérique  : l’une où les fauteuils au dossier très haut sont fixes (deux de cha
16 mes en pleine campagne, et l’on cesse de sentir l’ Amérique . Forêts et plaines ondulées, quelques villages en bordure de la route
17 on intimité. Rien d’étonnant si l’idéal du paysan américain est de se retirer à la ville ! Washington, 30 octobre 1940 Depu
18 ourquoi n’a-t-on jamais parlé des superhighways d’ Amérique  ? Ici, l’on n’a pas eu besoin de changer de régime et de pendre les r
19 rk, nom indien (prononcez Taxido) qui désigne aux États-Unis le vêtement qu’en français l’on appelle un smoking, et en anglais din
20 res. On dirait que la religion va de soi pour les Américains . C’est le pire danger pour leur foi. 12 novembre 1940 Efficien
21 lendemain. Il est clair qu’on n’atteint le public américain que par la radio et le film, les magazines à grand tirage, ou le théâ
22 d’un jardin, à Forest Hills (Long Island). La vie américaine commence à m’amuser. Si l’on peut s’amuser en 1940. Forest Hills,
23 re réparer une porte : toutes ferment mal, et les Américains s’en tirent en ne les fermant jamais. Les ouvriers qui sont venus tou
24 41 « Highbrow ». — Les critiques des journaux américains ont répandu un terme dont il faut craindre qu’il finisse par tuer tou
25 tion, ni un salon — rien de tout cela n’existe en Amérique  — mais une party. Et cette party n’était pas animée par la vivacité d
26 les noms dans les petites revues de l’avant-garde américaine . Peu de gaieté bruyante mais un humour bonhomme, un peu loufoque, et
27 s portée politique, spectateurs irrités de la vie américaine , disciples réticents de nos écoles d’Europe, cherchant une méthode de
28 livre sur la Suisse que je projette à l’usage des Américains . J’ai cru bon de l’avertir qu’il n’y serait question ni d’edelweiss,
29 stique, il mène campagne pour l’intervention de l’ Amérique dans le conflit. Une petite revue virulente et dense, Christianity an
30 c’est aussi parce qu’on ne croit plus au mal, en Amérique . « C’est trop affreux pour être vrai », dit-on des récits de réfugiés
31 ens. On m’y a présenté trois génies. Un génie aux États-Unis , c’est une catégorie précise d’étudiants. « Génie » n’est pas un élog
32 Et je touche ici la limite des fameuses libertés américaines  ; non sans angoisse. Point de bohème en Amérique. C’est la misère tot
33 éricaines ; non sans angoisse. Point de bohème en Amérique . C’est la misère totale ou le niveau bourgeois, celui que revendiquen
34 ifiait rien, ne se rapportait à rien, violente, —  américaine . 15 mai 1941 Terminé mon petit livre sur la Suisse. Il ne paraî
35 raduit, truffé et adapté par les soins d’une amie américaine qui adore mon pays et qui connaît le sien7. 28 mai 1941 Prendre
6 1946, Journal des deux mondes. Voyage en Argentine
36 ains de soleil dans un parterre de jeunes déesses américaines , danse aux salons et farandoles sur les ponts, et tout le monde saute
37 st une ville d’un grand commerce et plus purement américaine que rien de ce que j’ai vu dans les États-Unis. Les maisons ont des n
38 nt américaine que rien de ce que j’ai vu dans les États-Unis . Les maisons ont des numéros qui indiquent à un mètre près la distanc
39 le faisiez exprès… » ⁂ Conférences. — Comme aux États-Unis , ne point dépasser l’heure. Mais ces Latins ne rient ni ne sourient à
40 aisanteries d’orateur qui amusent si facilement l’ Américain . Il faut être sérieux et éloquent, devant un premier rang de diplomat
41 ence sur le diable dans notre siècle, un reporter américain chez qui je dînais me proposa d’aller voir le directeur d’El Mundo, g
42 gnole d’origine que n’est anglo-saxonne celle des États-Unis , la société d’ici n’en compte pas moins bon nombre de noms italiens,
43 érique. — Ce terme pourrait désigner le continent américain du Sud, puisque sud se dit sur en espagnol. Mais il évoque aussi la q
44 Il semble qu’ici, plus encore qu’au Canada et aux États-Unis , la terre soit vierge, et qu’elle impose à l’homme tous les vertiges
45 fait exception, n’ayant de nègres que les boxeurs américains de passage, et deux petites tribus indiennes qui sont plutôt des Esqu
46 istes virulents. Un dernier trait : le gaspillage américain atteint ici son paroxysme. Mais c’est nous qui l’appelons gaspillage.
47 st un usage normal de l’abondance. Ici, comme aux États-Unis , mais plus encore, les bonnes manières veulent que bien loin de vider
48 e prolonge dans l’attente d’un visa de retour aux États-Unis . Téléphoné ce soir à Mme B. Je m’ennuie, je m’énerve, chère amie. Vou
49 faubourgs contre les libéraux. 7. La propagande américaine (du Nord) me paraît travailler à contre-fins. Sous le prétexte sacro-
50 Retiro va disparaître. Nous montons vers l’hiver américain . 7 novembre 1941, en mer Saudades do Brazil ! Mélancolie de Ri
7 1946, Journal des deux mondes. Solitudes et amitiés
51 tler gagnait la guerre, pensez-vous que notre vie américaine en serait vraiment fort changée ? — Madame, il faudrait tout un livr
52 onc la section de langue française d’un organisme américain qui tient le rang et joue le rôle de ministère de l’Information. Il p
53 à restaurer dans une atmosphère orageuse ! Mais l’ Amérique n’est pas son fort. Il y tient le succès à distance, laissant à Salva
54 oreilles clandestines entendront : « la Voix de l’ Amérique parle aux Français. » Il est temps que je recueille et dépouille les
55 Saint-John Perse 12. — Lorsqu’il est arrivé en Amérique , il n’a paru de lui qu’une seule photo, encore était-elle prise de do
56 rhume. La semaine dernière, il gelait presque. L’ Américain doit conserver sa garde-robe entière et tout son équipement d’apparei
57 s l’Europe. Leur dire que la production de guerre américaine peut leur sembler une tartarinade, mais que lorsqu’on la voit de ses
58 uvelle pour la France, à l’instant même où le GQG américain nous fait savoir qu’on peut y aller. Bevin House, fin octobre 1942
59 et l’automne atténue la sauvagerie de la verdure américaine . Que fais-je ici, que rejoindre ma vie, pas à pas dans les bois solit
8 1946, Journal des deux mondes. L’Amérique en guerre
60 L’ Amérique en guerre New York, 31 janvier 1943 Les deux décades. — La jo
61 s le plus détesté du monde, Roosevelt a fait de l’ Amérique l’espoir puissant des libertés du monde. L’un qui ne voulait que la g
62 alingrad, les Russes triomphent, avec du matériel américain . La grande décade d’Hitler est terminée, la décadence est commencée.
63 es châteaux au fond de nos mémoires. L’idéal de l’ Américain serait sans doute la maison d’une seule pièce, avec au centre un gran
64 ’OWI me permet d’observer de près le comportement américain , et de le comparer au nôtre : car il n’y a guère moins d’Européens qu
65 ôtre : car il n’y a guère moins d’Européens que d’ Américains dans nos bureaux. La correction soigneuse de l’exposé et le méthodism
66 ient les traits d’humour) caractérisent l’élément américain dans les séances du comité de direction. Les Français ont plus de mor
67 hes et d’enthousiasmes contagieux. Aux étages des Américains , tout est calme et bien ordonné, quitte à mettre la jambe sur le bras
68 tours de phrase qui leur paraissent fautifs. Les Américaines , au contraire, que je vois passer d’un pas lent mais dansant, chargée
69 dans les domaines les plus variés de l’existence américaine . Exemple inquiétant des singes. — Si l’on en croit le professeur Koe
70 sans relâche, il n’a pas l’expérience du monde. L’ Amérique , ennemie de la mémoire, et même dans ses écoles de la mémorisation, —
71 , et même dans ses écoles de la mémorisation, — l’ Amérique où les livres durent six mois ; où l’on néglige l’enseignement de l’H
72 agance enfantine, et qu’on prend pour moderne ; l’ Amérique sans passé vivant ni traditions instrumentales, s’imagine qu’elle inv
73 tiroir vide ! Irrésistiblement, je l’applique à l’ Amérique , habituée par cent ans de morale du succès à courir vers des frigidai
74 re allié, de tel leader d’un des grands syndicats américains , de tel chef militaire — des chefs d’État eux-mêmes. Peu ou point de
75 ce que l’on pouvait craindre, les réactions de l’ Amérique se révèlent souples et disciplinées. Il est vrai que nous manquons de
76 ri des pages illustrées qui déshonorent la presse américaine ). C’est ici que l’Amérique est à l’échelle du siècle, et des menaces
77 éshonorent la presse américaine). C’est ici que l’ Amérique est à l’échelle du siècle, et des menaces qui pèsent sur le siècle. I
78 une démesure, et celle-là vient du fond de l’âme américaine , puisque les mythes populaires l’annonçaient et l’avaient à l’avance
79 ux enfants, et ressortissant d’un pays neutre. (L’ Amérique est le seul pays qui mobilise les étrangers, si je ne me trompe.) Ce
80 oadcasts, qui font partie de la machine de guerre américaine , — comme on renvoie dans leur usine les ouvriers spécialisés. Mai
81 journal, et deux ou trois essais pour des revues américaines . Mais ces essais-là m’ont suffi pour déceler l’influence sur mon styl
82 de propagande. Ou bien serait-ce l’influence de l’ Amérique en général ? Mais elles convergent ou même s’identifient. Je constate
83 ulement, pour moi, d’écrire en vue de traductions américaines , mais également en vue d’une transmission directe à la radio. Dans le
84 r avance la nostalgie. Le soir vient dans un luxe américain d’ocres, de roses, d’argents et d’éclats d’or sur les fenêtres des us
85 eure du pardon délivrant — et je me donne au jour américain  ! Sur le grand fond sonore à bouche fermée des usines de l’autre rive
86 15. Terme difficile à traduire, qui signifie en Amérique le brillant ou l’éclat d’une femme, d’une robe ou d’une cérémonie, to
9 1946, Journal des deux mondes. Virginie
87 Virginie Septembre 1943 Un éditeur américain m’ayant demandé d’écrire une version élargie de mon diable, j’ai sais
88 rvice d’une si ferme vision ? Nous répétons que l’ Amérique est barbare. Mais qu’avons-nous fait de la force ? Nous la laissons à
89 eu que je ne fusse mobilisé dans quelque division américaine . Je me battais, je devenais un héros… J’ai eu de la chance, dit-on. «
90 les ai vus avec des amis tantôt français, tantôt américains . Les Français critiquaient beaucoup. Le décor était inexact, les situ
91 n critiquant, ils essuyaient une larme. Quant aux Américains , qui y allaient de confiance, ils exultaient en crescendo jusqu’à la
92 ord, par exemple, qui est l’homme le plus riche d’ Amérique , est loin d’être le plus puissant puisque toute sa fortune ne travail
10 1946, Journal des deux mondes. Le choc de la paix
93 ent depuis un certain temps déjà, du moins ici en Amérique . Jamais on n’avait vu un peuple aussi bien préparé à subir passivemen
94 rus d’écureuils et d’oiseaux-mouches. C’est ici l’ Amérique de mon enfance. Non point la vraie — il n’y en a point — mais l’une d
95 s séculaires. Il me semble avoir lu parfois que l’ Amérique est un pays sans traditions ni religion, où toutes les races se mêlen
96 quis l’âme des pionniers et gouverne par elle une Amérique secrète, qui sent mieux son histoire réelle que ses trop larges ouver
97 troduction est en passe de devenir proverbiale en Amérique , et c’est fort bien : on ne tue les préjugés que par le ridicule ; qu
98 rovoque pour peu qu’on l’énonce. Quelques-uns des Américains que j’estime le plus pensent qu’il existe encore de « bons Allemands 
99 Nation. Dans une ville allemande occupée par les Américains , un officier en charge du gouvernement civil réunit cent personnes, a
100 allemand — vite désigné — interrompt à ce point l’ Américain  : « Ce que vous dites là, crie-t-il, ce ne sont que des mensonges pro
101 agés à l’étranger par les Juifs, les ploutocrates américains , les démocrates et les bolchéviques ! » Qu’il y ait ou non de « bons
102 dans la même phrase « les Juifs, les ploutocrates américains , les démocrates et les bolchéviques ». Et cette définition vaut pour
103 de mon espèce aiment les maisons trop grandes, en Amérique ). L’un des maris se nomme Robert, son père était un Canadien français
104 rlande. « True average Americans all ! » de vrais Américains moyens, concluent-ils en souriant. Nous leur avons offert des boisson
105 a longueur des bâtiments ». (Il est peu de villes américaines qui ne réussissent à se vanter de quelque chose d’unique au monde, co
106 t autres pareilles, fait voir en coupe la société américaine . C’est une coupe mégaloscopique — le contraire de microscopique — per
107 e vers les magasins s’est déclenchée dans toute l’ Amérique , inaugurant officiellement le Yuletide, la saison de Noël. Nous somme
108 barras de trafic. Aux vitrines triomphait le rêve américain , le clinquant, l’irréel, le rose et le doré. Rêve d’enfance et d’inno
109 Prætorius, Une rose est née… Et je me dirai que l’ Amérique n’a pas encore très bien compris les traditions, parce qu’elle les re
110 la précision du détail », qualités préférées de l’ Américain . Déjà l’on nous annonce de Hollywood un superfilm sur la bombe atomiq
111 retenu, parce que frappant, de mes lectures sur l’ Amérique avant d’y venir, c’était justement inexact, et peut-être inventé de t
112 re inventé de toutes pièces. Les reportages sur l’ Amérique que publient en Europe nos journalistes me paraissent arbitraires et
113 res. Et moi qu’ai-je écrit dans ces pages dont un Américain ou un Européen qui aurait vécu longtemps ici ne puisse me dire avec q
114 mois —, ils me demandent : « Que pensez-vous de l’ Amérique  ? » On leur demande : « Que pensez-vous de l’Europe ? » Et ces questi
115 e l’on peut penser de l’Europe en général et de l’ Amérique en général est réfuté par la vision à bout portant d’un coin de pays
116 rien compris. Personne n’a jamais vu réellement l’ Amérique , sinon dans une inspiration lyrique aussitôt ridiculisée par vingt pe
117 blier à chaque instant. Je n’ai donc pas décrit l’ Amérique telle qu’elle est, puisque c’est impossible par définition. Plongé en
118 ur-là et publiées simultanément dans les journaux américains , français, hollandais, norvégiens, argentins, puis en volume en 1946.
11 1946, Journal des deux mondes. Journal d’un retour
119 it pour eux de partir. Je vois les avantages de l’ Amérique et ses défauts, mieux qu’ils ne sont en mesure de les imaginer. Cela
120 le et longue la préparation des voyages. Passer d’ Amérique en Europe ne demandait plus que quelques heures ? On y ajouta plusieu
121 etrouver là-bas, c’est celui de ma nostalgie de l’ Amérique . D’un présent vécu comme passé dans le futur que j’anticipe. Je me pr
122 puérilité ? Le doute n’est plus permis. J’aime l’ Amérique . Ils me demanderont pourquoi je l’aime, et je ne saurai comment répon
123 me diront encore : — Vous estimez vraiment que l’ Amérique est si bien ? Vous préférez y vivre ? Vous reniez l’Europe ? Mais je
124 eniez l’Europe ? Mais je ne sais pas du tout si l’ Amérique est bien ou mal, si elle vaut mieux que l’Europe, si j’y reviendrai j
125 dame qui vient de passer le temps de la guerre en Amérique frémit de toutes ses fourrures et se récrie : — Quel goût ! Voilà l’E
126 ut est beau !… — Mais tout ici a été fait par les Américains pendant la guerre… — Taisez-vous, me crie-t-elle, je retrouve l’Europ
127 ce grape-fruit. Ils la vengent, croit-elle, d’une Amérique « où tout est laid », mais d’où ils viennent. 2 avril 1946 Les
128 s chambres pour le reste de la nuit ? Deux jeunes Américains du convoi m’interrogent. Cet hôtel ne leur plaît qu’à moitié. Je les
129 des chambres libres, faites-moi signe. (Comme les Américains paraissent bizarres, ici. Comme ils se mettent immédiatement à ressem
130 quant l’entrée du règne de l’autre Grand. Entre l’ Amérique et la Suisse, il se peut que bientôt l’on ne survole plus qu’un no ma
131 tesque palais vide, pour nous ruer vers la grande Amérique où l’on ne trouve pas une chambre à louer pour plus d’une nuit. Parad