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te frustration. (L’Europe sera plus touchée que l’
Amérique
.) On ne se guérit pas facilement de l’ablation à chaud d’une coutume
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, vous pourriez le prévoir, puisqu’il s’agit de l’
Amérique
: les uns ont adopté le point de vue de la morale, les autres celui d
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ur indignée, voire humiliée, qu’un grand nombre d’
Américains
ont accueilli la nouvelle de la Bombe. — Nous avons perdu la face, s’
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en tous cas terni notre victoire, et le prestige
américain
ne s’en relèvera pas. — Pas du tout, disent les autres, nous avons ab
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s sauvé un million de vies. Voilà du beau travail
américain
. — Êtes-vous sûrs, répliquent les premiers, que c’est la Bombe qui a
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rrait donc en porter une dizaine. Le gouvernement
américain
nous annonce comme « certaine » la fabrication d’appareils volant plu
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importe quel point de la planète » en partant des
États-Unis
. On annonce au surplus que ce mode de transport sera rapidement suppl
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stériles sont aujourd’hui enceintes. Les médecins
américains
estiment que le fait est dû à la fin des hostilités, plutôt qu’à la B
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omique réside dans la puissance industrielle de l’
Amérique
. C’est assez dire qu’il n’est que temporaire. Quant au secret techniq
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par surprise. Voici cependant l’état de l’opinion
américaine
en cette fin d’année 1945. M. Georges Gallup vient d’établir que 71 %
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tre gardé ». D’où je déduis que la proportion des
Américains
raisonnables (j’entends capables de rapprocher deux idées et d’en tir
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croit — les grosses dépenses ont été faites par l’
Amérique
, pendant les recherches — mais d’ingéniosité et d’équipement techniqu
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lle allusion à des circonstances trop réelles.) L’
Amérique
ne doute pas un instant que les projectiles ne viennent de Russie. Il
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ons humaines qu’elles affectent. Comme partout en
Amérique
— mais dans notre réserve d’intellectuels avec plus de compétence qu’
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oici d’abord l’opinion du chef suprême des forces
américaines
, le général Marshall. La bombe atomique, déclare-t-il, devant une com
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eul raid atomique contre les centres populeux des
États-Unis
puisse tuer quarante millions d’Américains ?”, le savant a répondu :
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ux des États-Unis puisse tuer quarante millions d’
Américains
?”, le savant a répondu : “Je crains que oui.” » Or ceci tue cela, me
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stupide. Supposez encore que la Russie attaque l’
Amérique
par la stratosphère. Que peut faite l’infanterie américaine ? Attaque
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par la stratosphère. Que peut faite l’infanterie
américaine
? Attaquer ? Où et quand ? Se défendre ? Contre qui ? On dit : « C’es
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actives. De même, si la Russie est attaquée par l’
Amérique
, ou encore si l’une des deux attaque l’Europe. Calculez les distances
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esquelles il s’ébranlera. Il a fallu deux ans aux
Américains
pour débarquer en Europe, et leur pays était resté à l’abri des bomba
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ue cependant le sous-comité judiciaire du Congrès
américain
discute encore la question de savoir si la guerre a pris fin légaleme
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taires, on discute la couleur des parements, et l’
Amérique
parle d’établir la conscription obligatoire. Politique. La victoire
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blis pour la prochaine. Progrès. Un hebdomadaire
américain
a posé récemment la question : « Quel est le but de la science ? Fair
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s blancs, laisserait environ 2 % de la population
américaine
, grattant la terre entre les ruines, pour y chercher sa subsistance.
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voudrait la paix, car le commerce et l’industrie
américains
y trouveraient leur espace vital, mais il ne renonce pas aux barrière
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a presse. Mais qui l’a dit au sujet de Truman ? L’
Amérique
est trop grande pour lui, et le voici chargé du monde en plus ! Ainsi
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arfois par les tribunaux ? Je demande à mes amis
américains
: imaginez-vous ce pays conduit non par un cabinet fédéral, mais par
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nnes ont disparu de la première page des journaux
américains
. Libéré de la pression d’une actualité haletante qui renouvelait chaq
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ienne méritent au mieux un sourire indulgent. « L’
Amérique
vous a contaminé », ajoutez-vous moins poliment. Et je relève dans vo
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donné des leçons de slang !) qui caractérisent l’
Amérique
aux yeux des réalistes de l’Europe. (Mais pour autant, ils ne se font
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s raconter une histoire. Elle vous prouvera qu’en
Amérique
, on trouve parfois des occasions de penser aussi complexes et irritan
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rit si rapide, si vite occupé d’autre chose. Et l’
Amérique
a la mémoire si courte : cela produit parfois les mêmes effets… Les Q
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érils extérieurs. Ce sont les détenus des prisons
américaines
. (On leur donne même des séances de cinéma.) La liberté ne peut être
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George Washington était plus libre qu’un citoyen
américain
qui tourne le bouton de sa radio. Ils combattaient. Et nous ? Nous ne
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pas la faute du député local ni de « l’hypocrisie
américaine
». Que faire ? Tout le monde ne peut pas tout savoir, encore moins to
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st « au moins prématuré ». Voilà. Le gouvernement
américain
, ayant fait annoncer par la presse que des essais de bombe atomique a
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n’aurait été qu’un bain de pied. Le gouvernement
américain
ayant également annoncé son intention de jeter une bombe sur la calot
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e j’ai exagéré. Vous pensez que j’ai cédé au goût
américain
de la sensation, du biggest in the world. Et de vrai, c’est dans ce p
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luge Pendant l’hiver 1945-1946, le gouvernement
américain
fit annoncer une expérience sensationnelle : au mois de mai ou de jui
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ce, j’en retiens trois. 1. Une mission de savants
américains
formée de quatorze biologistes, botanistes et océanographes, et de de
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uestion au temps de la Russie des tsars. Mais les
États-Unis
auront-ils le sang-froid d’utiliser leur avantage ? Je ne le pense pa