1 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. Les Origines d’Hésiode à Charlemagne, (du ixe siècle av. J.-C. au xie siècle de notre ère)
1 1 ou de la Malaisie, ni le Japon, l’Occident de l’ Amérique  ! Elle révèle donc une forme de l’âme, une pente de l’âme, voire une
2 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. Prises de conscience européennes. De Pierre Dubois à l’abbé de Saint-Pierre, (xive au xixe siècle) — Le problème de la guerre et l’essor des États (xvie siècle)
2 que la chrétienté devra se transporter dans cette Amérique du salut découverte grâce au « roi universel », Ferdinand le Catholiq
3 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. Prises de conscience européennes. De Pierre Dubois à l’abbé de Saint-Pierre, (xive au xixe siècle) — Les grands desseins du xviie siècle
3 n père sur le roi Charles II, le vaste territoire américain qui allait prendre le nom de sa famille. Cela se passait en 1681, Lou
4 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. L’ère des philosophes. De Leibniz à Condorcet — Perspectives élargies
4 le Nouveau-Monde ; nous pouvons être sûrs que ces Américains auraient connu la même évolution que nous venons de retracer, si les
5 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. L’ère des philosophes. De Leibniz à Condorcet — L’Europe des lumières
5 pe dans le Monde : L’effet de la découverte de l’ Amérique fut de lier à l’Europe l’Asie et l’Afrique. L’Amérique fournit à l’Eu
6 que fut de lier à l’Europe l’Asie et l’Afrique. L’ Amérique fournit à l’Europe la matière de son commerce avec cette vaste partie
7 mmes pour le travail des mines et des terres de l’ Amérique . L’Europe est parvenue à un si haut degré de puissance, que l’histoir
8 et en Afrique, et si d’Europe elle n’eût passé en Amérique , d’où elle a fait le tour du globe, l’homme ne serait encore que le p
9 e, la renaissance des lettres, la découverte de l’ Amérique & du passage aux Indes, l’invention de la poudre & de l’Impri
10 avec les sujets de l’Afrique que nous cultivons l’ Amérique & c’est avec les richesses de l’Amérique que nous trafiquons en A
11 ns l’Amérique & c’est avec les richesses de l’ Amérique que nous trafiquons en Asie. L’Univers n’offrit jamais un tel spectac
6 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. L’ère des philosophes. De Leibniz à Condorcet — Évolution : vers le progrès ou vers la décadence ?
12 Les « 10 000 vaisseaux » prêts à porter vers les États-Unis les trésors de l’Europe ont déjà plus d’une fois traversé l’Atlantiqu
13 ursuites, et l’Europe renaîtrait et fleurirait en Amérique , où elle a déjà fait passer ses institutions avec ses nombreuses colo
14 7, voyageur en Turquie, en Syrie, en Égypte et en Amérique , orientaliste, philosophe et écrivain, député à l’Assemblée nationale
7 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. L’ère des philosophes. De Leibniz à Condorcet — Pendant ce temps, l’Amérique du Nord…
15 llectuelle s’interrogeait ainsi sur son destin, l’ Amérique décidait du sien. Elle devenait l’avenir de l’Europe, ou du moins l’a
16 se (la création de l’Union des États indépendants américains ), elle applaudit à nos efforts et nous accompagne de ses vœux. Les ho
17 mbrables personnes qui envisagent de se rendre en Amérique avec leurs familles et leurs fortunes, dès que la paix et l’indépenda
18 it les plans d’union mais n’en réalisait aucun, l’ Amérique , elle, se fédérait. Ses hommes étaient Européens, sans exception. Et
19 ce mais conflit. Certes, les pionniers de l’Union américaine n’opposaient à l’Europe que les principes formulés par nos propres él
20 s’il n’a pu faire l’Europe, a contribué à faire l’ Amérique . Or il faut voir que si cette colonie a trouvé bon de mettre un terme
21 considérable jusqu’à nos jours. Les publicistes d’ Amérique , les professeurs et les étudiants, les juges de la Cour suprême, y vo
22 r la force et par la fraude. L’Afrique, l’Asie, l’ Amérique sont successivement tombées sous sa domination. La supériorité que l’
23 imaux, ainsi que la race humaine, dégénéraient en Amérique  ; que les chiens même perdaient la faculté d’aboyer, après avoir resp
24 rait une nouvelle victime à son triomphe. Que les Américains se lassent enfin d’être les instruments de la grandeur européenne ! Q
25 ion, concourent à la formation d’un grand système américain qui soit au-dessus du contrôle de toute force ou de toute influence e
8 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. L’Ère de la Révolution de Kant à Hegel — La Révolution française et l’Europe
26 volution. Fédéralisme signifiait liberté pour les Américains , les Hollandais, les Suisses ; mais signifiait pour un Conventionnel
27 mmunes employées par les sauvages, Chateaubriand, Amérique , Gouvernement. Pendant la révolution, projet attribué aux girondins d
9 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. L’Ère de la Révolution de Kant à Hegel — Plans d’union européenne contemporains de la Révolution
28 r exemple : la neutralité armée, la Confédération américaine , la Diète germanique, la Ligue helvétique. Pourquoi la fraternité eur
29 pas. Toute la différence entre les sauvages de l’ Amérique et ceux de l’Europe, consiste en ce que les premiers ont déjà mangé m
30 miner le monde. Cette hégémonie durera-t-elle ? L’ Amérique ne va-t-elle pas la lui disputer ? Faut-il mêler toutes nos diversité
31 es, fut à la fois le premier défenseur des droits américains et le premier adversaire de l’idéologie jacobine. Héritier de Montesq
32 e de nouveau au xxe siècle, en Angleterre et aux États-Unis , où le « néo-conservatisme » s’autorise de la pondération et du sens
10 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. L’Ère de la Révolution de Kant à Hegel — Synthèses historico-philosophiques (I)
33 ainsi, le troisième courant ne viendra-t-il pas d’ Amérique et le dernier peut-être du cap de Bonne-Espérance ou des régions situ
34 avenir appartiendrait « soit à la Russie soit à l’ Amérique  ». Voici le tableau qu’il donne de l’état des puissances européennes,
11 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. L’Ère de la Révolution de Kant à Hegel — Napoléon et l’Europe
35 ande famille européenne, l’application du Congrès américain , ou celle des amphictions de la Grèce ; et quelle perspective alors d
12 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. L’Ère de la Révolution de Kant à Hegel — Goethe
36 nt dans le Divan occidental-oriental, ou la jeune Amérique dans Les Années de voyage de Wilhelm Meister, ses prises de position
37 vive encore cinquante ans sur cette terre.179 L’ Amérique , aux yeux du vieux Goethe, devient le symbole du monde technique, lib
38 elaté.180 Et l’on connaît ses vers fameux sur l’ Amérique  : Amerika, du hast es besser als unser Kontinent, der alte, hast ke
39 é de revenir à l’Europe, après avoir été élevé en Amérique par ses parents, émigrés de la première génération. Au commencement
40 iècle, les esprits étaient vivement portés vers l’ Amérique , parce que tout homme qui se sentait mal à l’aise en Europe espérait
41 180. Ibid. (supplément), 12 mars 1828. 181. «  Amérique , à toi le meilleur Sur notre continent, l’ancien. Tu n’as pas de chât
13 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. L’Ère de la Révolution de Kant à Hegel — Synthèses historico-philosophiques (II)
42 librement à notre culture, mais bien l’Asie et l’ Amérique … Franz von Baader (1765-1841), philosophe bavarois, théosophe et myst
14 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. L’Ère des nations, (de 1848 à 1914) — De l’harmonie entre les nations libérées à l’anarchie des États souverains
43 à n’être plus qu’une nation depuis qu’il y a une Amérique , une Asie, une Afrique. C’est de l’unité de l’Europe contre ces masse
44 r l’avenir prochain du monde, qui sera République américaine ou Monarchie universelle russe, — la décourageante prophétie !… Ce rê
45 ester ce qu’elle fut, même diminuée de son empire américain , n’espérant rien du Progrès, ni de la Science, ni de la Démocratie so
15 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. L’Ère des nations, (de 1848 à 1914) — Un idéal de compensation : les États-Unis d’Europe
46 es quelles jusqu’à nos jours. L’Européen trouva l’ Amérique et l’Australie dans le même état que celui dans lequel, semble-t-il,
16 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. L’Ère des nations, (de 1848 à 1914) — Un problème séculaire : la Russie et l’Europe
47 l’industrie : la Russie du côté de l’orient, et l’ Amérique , devenue libre de nos jours, du côté de l’occident, et nous autres, p
48 adition, ce que nous avons été. Dès ce moment, l’ Amérique et la Russie vont obséder l’imagination historique des « peuples du n
49 magination historique des « peuples du noyau ». L’ Amérique et la Russie sont les « pays d’avenir » destinés à succéder à l’Europ
50  l’avenir appartiendra soit à la Russie, soit à l’ Amérique  » : Napoléon, dans le Mémorial de Sainte-Hélène, prévoit que le mond
51 , prévoit que le monde sera sous peu « République américaine ou Monarchie universelle russe », et que l’Europe ne peut pas s’oppos
52 e relativement à l’Europe », où il démontre que l’ Amérique (« cette seconde Angleterre ») et la Russie sont destinées, l’une à r
53 er avec cette jeunesse. L’autre jeunesse, c’est l’ Amérique … L’avenir du monde est là, entre ces deux grands mondes. Ils se heurt
54 totale, ou le Despotisme absolu. Enfin, une voix américaine  : Henry Adams, en 1900221 : Mes certitudes se résument en ceci : l’A
55 1900221 : Mes certitudes se résument en ceci : l’ Amérique a un bon siècle d’avance sur la Russie, et l’Europe de l’Ouest devra
56 ux grands, nous la trouvons dans La Démocratie en Amérique publiée en 1856 par le comte Alexis Clérel de Tocqueville (1805-1859)
57 nt l’œil ne saurait encore apercevoir la borne. L’ Américain lutte contre les obstacles que lui oppose la nature ; le Russe est au
58 ue de toutes ses armes ; aussi les conquêtes de l’ Américain se font-elles avec le soc du laboureur, celles du Russe avec l’épée d
59 se fait pas faute de marquer sa préférence pour l’ Amérique . Comme s’il s’agissait moins, en réalité, dans l’évolution qu’il anno
60 cet, puis Goethe, puis Schlegel et Hegel saluer l’ Amérique comme le puissant refuge des trésors et des libertés de l’Europe. En
61 ut se garder de mettre en contraste l’Europe et l’ Amérique  : ce que l’on trouve là-bas n’est qu’un développement de nos races et
62 l’Européen cherchera son salut dans la fuite aux États-Unis . À droite : le marquis de Custine, dans son fameux récit d’un séjour
63 lutionnaire ». Au reste, Marx considérait que les États-Unis devaient former part intégrante de l’Occident et intervenir en Europe
64 ement du jour, c’est l’apparition de la politique américaine à l’horizon européen. Salué par les uns, rejeté par les autres, le fa
65 le fait doit être admis par tous. À Beirouth, les Américains viennent d’arracher un fugitif hongrois de plus aux serres de l’aigle
66 est réconfortant de constater que l’intervention américaine en Europe se produit d’abord à propos de la question d’Orient… Dans l
67 lente et permanente qui oppose l’Est à l’Ouest, l’ Amérique est le plus jeune et le plus puissant représentant de l’Ouest.227
68 ment cette hégémonie. Mais elles sont épuisées. L’ Amérique n’est que leur projection. Seule la Russie reste capable — bien que n
69 e prolétariser, à l’imitation de l’Europe et de l’ Amérique , mais au contraire, il doit résoudre chez lui le problème agraire en
70 n de J.-P. Mayer, tome I, i : De la Démocratie en Amérique , pages 430-431. Éd. Gallimard, Paris. 224. L. v. Ranke : Geschichte
17 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. L’Ère des nations, (de 1848 à 1914) — De l’historisme au pessimisme
71 ons accomplir des progrès énormes. Il a conquis l’ Amérique , l’enlevant aux forces brutes de la nature et aux peuplades indomptab
72 ngue invite à se réunir ; elle n’y force pas. Les États-Unis et l’Angleterre, l’Amérique espagnole et l’Espagne parlent la même la
73 n’y force pas. Les États-Unis et l’Angleterre, l’ Amérique espagnole et l’Espagne parlent la même langue et ne forment pas une s
74 uerre viendra de la Russie. 12 octobre 1908. — En Amérique on a fédéré des gens tous pareils les uns aux autres, vivant dans des
18 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. L’Europe en question : de Spengler à Ortega — « Tout s’est senti périr »
75 ne fut éteint, provisoirement, qu’avec l’aide des Américains et de forts contingents recrutés en Asie, en Australie et en Afrique.
19 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. L’Ère des fédérations. De l’Unité de culture à l’union politique
76 e soit le pays des dures réalités. Située entre l’ Amérique , où la volonté l’emporte sur l’esprit, et l’Inde, où l’esprit a la pr
77 ie, l’individu commence tout juste à compter ; en Amérique , il commence à ne plus compter. Le conformisme, les slogans, les homm
78 a nature ; attitude qui s’insère entre celle de l’ Américain pour qui le savoir est un outil pour l’action, et celle de l’Hindou,
79 a philosophie, — aujourd’hui de la Russie et de l’ Amérique . L’Europe lie ce qu’en même temps elle oppose à l’extrême : monde et
80 petit cap de l’Asie ». Aujourd’hui l’Europe vue d’ Amérique , et j’imagine aussi vue de Russie, paraît plus petite que nature : ph
81 semble avoir évacué l’Europe pour émigrer vers l’ Amérique et la Russie… L’Europe a dominé le monde pendant des siècles par sa c
82 es machines et par ses capitaux. Mais voici que l’ Amérique et la Russie viennent de lui ravir coup sur coup les machines et les
83 aint, le mystique, le martyr. Tandis que le héros américain ou russe sera l’homme le plus conforme au standard du bonheur, celui
84 gonismes, de l’opposition créatrice, tandis que l’ Américain et le Russe soviétique considère l’existence de l’opposition comme l’
85 timisme, la foi dans le progrès, sont des valeurs américaines et russes plus qu’européennes. La première valeur européenne, c’est l
86 es du globe qui restaient encore disponibles : en Amérique , en Australie, en Nouvelle-Zélande, dans le sud et l’est de l’Afrique
87 s du monde, Russie comprise. Pour ce qui est de l’ Amérique , l’évolution va déjà dans ce sens. Car l’Amérique se souvient de faço
88 Amérique, l’évolution va déjà dans ce sens. Car l’ Amérique se souvient de façon beaucoup plus vivante de ses origines européenne
89 sible de considérer plus longtemps la Russie et l’ Amérique comme des colonies de culture européenne, puisqu’elles commencent à r
90 leur. Exiger de l’Europe qu’elle s’unifie comme l’ Amérique ou la Russie, c’est la méconnaître à fond du point de vue théorique e
91 ractérise les nations de pionniers des continents américain et australien. Mais les humanistes révolutionnaires de la Renaissance
20 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. Appendice. Manifestes pour l’union européenne, (de 1922 à 1960)
92 diale à droit égal, elle pourra constituer avec l’ Amérique , la Grande-Bretagne, la Russie et l’Extrême-Orient une nouvelle Socié
93 e silence du désespoir. N’était la générosité des États-Unis , qui ont compris désormais que la ruine et la mise en esclavage de l’