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Nécessité et urgence de l’union Quand un
Américain
déclare que votre idée est généreuse, c’est qu’il est ému : il va vou
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surgissement au plan mondial de la Russie et de l’
Amérique
. Ces deux colosses sont en train de s’observer par-dessus nos têtes.
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millions d’habitants : c’est deux fois plus que l’
Amérique
, autant que la Russie et tous ses satellites. Si ces 320 millions d’h
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a Russie fait donner ses cinquièmes colonnes et l’
Amérique
numérote ses bombes. Ainsi l’urgence s’ajoute à la nécessité. J’essai
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nd », « offensive de paix russe », « impérialisme
américain
». Le temps que l’on perd ainsi pour le salut de l’Europe, d’autres l
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rouvées ailleurs. Chacun s’épuise à découvrir son
Amérique
— quitte à se faire financer par elle, sous prétexte de sauvegarder s
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première Bombe, parce qu’ils étaient ensemble… en
Amérique
. Mais ici, chacun se plaint de manquer de fonds, parce que chacun s’e
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fre plus à l’expansion naturelle des deux empires
américain
et russe qu’un de ces vides dont l’Histoire n’a pas moins horreur que
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i tend d’ailleurs de plus en plus à s’étendre aux
États-Unis
). Qu’il suffise de mentionner : le marxisme et la psychanalyse ; l’ex
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ythmes de leurs danses. (Demain pourtant, c’est l’
Amérique
ou la Russie qu’ils imiteront…) Car si l’on peut dire que l’Amérique
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Unité d’avenir ». Ce que cela signifie pour l’
Amérique
Lecteur américain, vous l’aurez senti : tout ce qui précède vous c
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Ce que cela signifie pour l’Amérique Lecteur
américain
, vous l’aurez senti : tout ce qui précède vous concerne aussi bien qu
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ns, pour l’essentiel. Car si l’on a pu dire que l’
Amérique
est un « miroir grossissant de l’Europe » (Léo Ferrero), il est vrai
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vrai aussi que l’Europe est l’étymologie des maux
américains
. Nos maladies sont, ou seront un jour les vôtres, non point dans leur
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ion de la commune mesure. Qui pourrait dire que l’
Amérique
n’en souffre pas ? Celui-là seul qui s’en tiendrait aux symptômes ext
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ymptômes européens du mal commun se retrouvent en
Amérique
: l’isolement croissant de l’élite créatrice, la contradiction des mo
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rre, dans la peur des Russes et de la charité des
Américains
. » Je traduis cette phrase en chiffres, et cela donne le curieux résu
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velles qu’il faudrait accomplir. Comme disent les
Américains
: It doesn’t work, ça ne fonctionne pas, ça ne joue plus. Ne pensez-v
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obable et opportune, qui peut agir sur l’électeur
américain
ou réagir à la dernière déclaration des Joyeux Butors du Kremlin, les
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r la paix — il est pour — par quelque journaliste
américain
. Cette interview datait de plusieurs jours en arrière. On la sort par
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ace, qui pour une fois n’est pas volée. La presse
américaine
réplique sans hésiter : elle « construit » à l’avance un autre fait,
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oire ancienne, d’Israël sous la synagogue ou de l’
Amérique
précolombienne. Dans ces cultures, tout est sacré. La distinction « s
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Suède, tandis que les plus grands pays comme les
États-Unis
et l’URSS viennent loin derrière, ou même en queue de liste. Je n’en
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rs universitaires, d’une année sabbatique de type
américain
, permettrait d’envoyer beaucoup de professeurs à cet institut de recy
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n’ignore pas les tentatives qui se dessinent, aux
États-Unis
notamment, pour faire de la mathématique un substitut moderne au lati
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traire, en Occident, et en Europe bien plus qu’en
Amérique
, nous souffrons d’une espèce d’inquiétude générale. Nous ne cessons d
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tion technique. Née de l’Europe, développée par l’
Amérique
, adoptée par l’URSS et de là, transplantée en Chine, elle est devenue
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nées, les plus grands penseurs de l’Europe et des
États-Unis
, suivis par les chroniqueurs des journaux et par l’élite de la bourge
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l’Europe seule, et par la suite, de ses filiales
américaine
et russe — alors que ni l’Afrique des tribus et des sorciers, ni l’In
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pas pour chercher des esclaves et des dollars en
Amérique
, mais bien pour découvrir les Indes de son rêve, ces Indes aux cités
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iècle, est d’environ deux-mille heures par an aux
États-Unis
, et sera fatalement augmentée à mesure que se développera l’automatio
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sait le succès stupéfiant des livres de poche aux
États-Unis
d’abord, puis en Europe. Ce succès a été rendu possible par les perfe
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d’un supplément posthume de 200 000 lecteurs aux
États-Unis
! 2. Gardons-nous d’opposer technique et culture générale dans nos pr
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le que jouent en fait les plus grandes Fondations
américaines
, intermédiaires indispensables désormais entre le mécène et les bénéf
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t que les départements spécialisés des Fondations
américaines
peuvent donner une première idée — à repenser dans le contexte europé
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facteurs : l’art des esclaves noirs importés aux
États-Unis
; la musique européenne ; et le piétisme des mineurs du pays de Galle
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eorges Duhamel et de Mme Simone de Beauvoir sur l’
Amérique
en fournissent des exemples mémorables. Quant aux influences matériel
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cret de leur unité réelle. Pour ma part, c’est en
Amérique
, où j’ai vécu pendant six ans, que j’ai découvert l’Europe comme enti
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ald Tribune, organe par excellence du capitalisme
américain
. Une bonne partie de ces articles forment des chapitres de la bible m
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mbles distincts : l’Europe, l’Amérique du Nord, l’
Amérique
latine et la Russie. Éléments communs : la race blanche dominante, le
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ion, l’impérialisme sans mauvaise conscience… Les
États-Unis
sont à la fois plus matérialistes et plus idéalistes-moralistes que l
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plus idéalistes-moralistes que l’Europe et que l’
Amérique
latine. Cette dernière ne connaît pas de problèmes de races, mais des
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aine de régions culturelles assez bien définies :
Amérique
latine (espagnole et portugaise) ; Amérique du Nord (États-Unis et Ca
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ine (espagnole et portugaise) ; Amérique du Nord (
États-Unis
et Canada) ; Europe ; Iran-Pakistan-Afghanistan ; Inde ; Sud-Est de l