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ersaires — Freud en particulier, dans Christ et l’
âme
du monde — mais bien plutôt qu’à force d’approfondir leur domaine pro
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analogie universelle des réactions profondes de l’
âme
devant son destin m’autorise à cette confrontation et me persuade de
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uiétants qui gouvernent trop puissamment dans son
âme
» qu’il appelle les arts d’une magie maîtrisée, c’est-à-dire incarnée
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s tard chez Goethe l’allure d’une discipline de l’
âme
. Un exercice, une activité organique à objectifs limités et concrètem
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la renie même bruyamment. C’est là le fait d’une
âme
qui se refuse encore à la souffrance et la crie sur la place. Un peu
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mme libérée intérieurement au « jour nouveau ». L’
âme
parvient à cette « connaissance », à cet acte de fécondation spiritue
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session de ses forces et l’assurance du regard. L’
âme
, purifiée de sa « vieille dépouille » par l’effort aveuglant de la vi
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e forme dialectique, « agonique », de la vie de l’
âme
, une forme cruciale, c’est-à-dire une de ces contradictions essentiel
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fense et de lenteur. Il avance ainsi pas à pas, l’
âme
tendue dans une puissante circonspection, pendant soixante ans, sans
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ns ces façons que la distraction souveraine d’une
âme
tout occupée à dompter ses dieux. Une haute menace, invisible à tout
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tique, mais quel écho n’eût-il pas éveillé dans l’
âme
du jeune ministre de 32 ans, adonné vers ce temps au plus dur effort
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toujours s’est efforcé » a purifié le corps, et l’
âme
est prête à recevoir « l’amour d’en haut ». Car telle est le yoga occ
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tte pureté et cette grandeur ne tenteront pas nos
âmes
jusqu’à la mort ? L’homme ne peut juger que plus bas que lui. C’est-à
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ns, mais non pas le généreux avec le pleutre, une
âme
triste avec une âme joyeuse. » Voilà bien le leitmotiv de l’œuvre ent
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généreux avec le pleutre, une âme triste avec une
âme
joyeuse. » Voilà bien le leitmotiv de l’œuvre entière de Jouhandeau.
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i offre, il faudrait qu’elle le paie du prix de l’
âme
même. On nous donne à choisir entre un régime bourgeois odieux, raté,
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égnant, nous détestons de toute la force de notre
âme
: la primauté du matériel. Comment penser — si « penser » est insépar
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t d’avoir ressuscité ». Rajeunir son corps et son
âme
par l’ordure, c’est un des thèmes favoris de notre temps. Mais combie
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lle, que la « recherche des moyens par lesquels l’
âme
arrive à transgresser ses limites charnelles et temporelles, à s’oubl
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s lieux-sombres-et-populeux où il faut pénétrer l’
âme
basse et la petite enveloppe à la main. Tant d’autres disent : allons
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manière subtile et précise qui en dit long sur l’
âme
de ce peuple discret. C’est l’impression que je veux retenir pour le
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vaille sans fièvre et que je flâne sans vague à l’
âme
. C’est quelque chose. Je ne dis pas que c’est le bonheur, je n’ai jam
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ît la geste de cette communauté de sans-foyers, d’
âmes
sauvages et musiciennes, les douze « Cavaliers » d’Ekeby, qui régnère
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e victoire ? « La nouveauté est le tyran de notre
âme
», écrit le vieux Casanova. Mais déjà ce n’est plus l’homme du plaisi
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e Personne à personne entre Dieu qui appelle et l’
âme
qui répond libère celle-ci des décrets uniformes de la morale et de l
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et par des archétypes qui s’accordent à ceux de l’
âme
. Ainsi le rêve universel du temps cyclique et du retour sans fin de t
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coup tout l’édifice mythique des protections de l’
âme
contre le temps de l’Histoire. Il s’agit d’un vrai fait, non plus d’u
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s. Nul scrupule de conscience ou sursaut de belle
âme
ne saurait écarter cette conséquence, sans doute pénible, mais normal
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érateur. Engendrer l’utopie est un mouvement de l’
âme
, sans doute inséparable de l’historicité initiée par le christianisme
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du naturel. Pour Descartes, le vrai moi c’est « l’
âme
», mais il s’agit d’une âme tout intellectuelle, dont « la nature n’e
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le vrai moi c’est « l’âme », mais il s’agit d’une
âme
tout intellectuelle, dont « la nature n’est que de penser » et qui re
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dividu, la persona, la « forte individualité », l’
âme
sensitive, l’intellect, l’élémentaire et souvent si trompeuse conscie
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passé à l’islam, écrit en 1165 : « … pour chaque
âme
individuelle, ou peut-être pour plusieurs ayant même nature ou affini
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out au long de leur existence assume envers cette
âme
ou ce groupe d’âmes une sollicitude et tendresse spéciales ; c’est lu
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existence assume envers cette âme ou ce groupe d’
âmes
une sollicitude et tendresse spéciales ; c’est lui qui les initie à l
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suit la mort terrestre : c’est la rencontre de l’
âme
avec son moi céleste à l’entrée du pont Chinvat. Dans un paysage nimb
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mières infinies. À son entrée, se dresse devant l’
âme
sa Dâenâ, son moi céleste, jeune femme d’une beauté resplendissante e
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e » avec le moi céleste figure donc une pesée des
âmes
. Le mazdéisme, comme plus tard les soufis, et comme le christianisme
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oyance à la métempsycose, à la transmigration des
âmes
. Or elle nous semble à première vue impliquer comme allant de soi la
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re et « aveugle », enveloppe obscurcissante d’une
âme
divine. Ainsi parlent tous les upanishads, et les premiers écrits can
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de la mort, dissiper cet écran de matière entre l’
âme
et la Réalité. On peut penser qu’il s’agit bien ici de la même « mort
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vishnouites et shivaïtes, en Inde, admettent une
âme
individuelle mais « obscurcie » par son union avec le corps. Elle doi
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se libérer du phénomène individuel au lieu que l’
âme
chrétienne doit le transfigurer, — d’où la « résurrection de la chair
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s’opposent même à l’ego absolu, à la réalité de l’
âme
distincte. Le soi de chacun se confond avec le Soi de l’Immensité, ou
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Soi de l’Immensité, ou du Brahma. Qu’est-ce que l’
âme
? Une monade, disent les uns. Un reflet du Brahma, disent les autres.
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gasena, dis-moi s’il existe rien de semblable à l’
âme
? — Il n’y a rien de semblable à l’âme.70 » Un texte zen chinois sure
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blable à l’âme ? — Il n’y a rien de semblable à l’
âme
.70 » Un texte zen chinois surenchérit : « Y a-t-il un enseignement à
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mènes et le noumène, l’individu et la personne, l’
âme
et l’ange, l’ego et le Soi. Observons que les trois partent d’une dua
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chisme n’est-il pas le moment de retombement de l’
âme
frustrée, quand l’esprit qui l’appelait cesse de la diriger dans son
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ec elle vers son bien et l’animer de son amour, l’
âme
l’accuse de volonté mauvaise. Mais elle sait bien qu’ils ont partie l
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ns cette discorde permanente, dans ce refus que l’
âme
oppose au corps, vu comme signe et symbole de la « prison » du moi. E
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t symbole de la « prison » du moi. Et c’est que l’
âme
avait rêvé d’une métamorphose angélique, quand l’esprit lui demandait
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n lui que son semblable — un corps « vil » et une
âme
qui se veut ange —, non le vrai moi dans son autonomie. Si le corps l
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rotisme sensuel est l’autre extrême où se porte l’
âme
irritée mais non pas convertie par l’esprit — comme l’a si bien vu Ki
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ces désirs qu’une possession rapide anesthésie, l’
âme
retombe alors dans les liens de l’instinct, qui est la puissance impe
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insi la dualité ego-vrai moi y devient celle de l’
âme
et de son ange. Pour situer dans son vrai climat spirituel le personn
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antique !) il se situe au point où le regard de l’
âme
reconnaît soudain dans l’Aimé cette Forme sensible du divin, cette th
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e Forme sensible du divin, cette théophanie que l’
âme
peut aimer dans toutes les dimensions de l’amour unifié. L’Aimé n’est
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isme soufi et même la « rencontre aurorale » de l’
âme
et de sa Dâenâ au pont Chinvat ? Et n’est-ce pas pour avoir désiré l’
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source des pires conflits, une violence faite à l’
âme
de l’autre, à son corps ou à son esprit — ou encore à son moi total n
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ismarck écrit : « Faust se plaignait d’avoir deux
âmes
en lui. J’ai en moi une foule d’âmes turbulentes. Et tout se passe co
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d’avoir deux âmes en lui. J’ai en moi une foule d’
âmes
turbulentes. Et tout se passe comme dans une république. » À regarder
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, et qui n’est tel qu’aux yeux de celui qui nie l’
âme
; mais alors, d’où viendrait cet amour, à qui irait-il ? La passion d
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ait-il ? La passion de Tristan est la preuve de l’
âme
, s’il en fut jamais. 82. Katha upanishad. 83. Alexandra David-Neel,