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été professeur — et le suis encore en titre — à l’
École
libre des hautes études, université française en exil dirigée à ses d
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’y sont fondées pendant la guerre. J’ajoute que l’
École
des hautes études a lancé une revue, Renaissance. De là, j’ai passé a
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rop petites pour que s’y développent à foison des
écoles
de peintres, des galeries d’exposition, des troupes d’acteurs, des gr
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un peu folle de jeunes gens qui se groupaient en
écoles
, autour d’un maître du métier ; secondement le sens de la dépense mag
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agglomérats ou juxtapositions souvent fortuites d’
écoles
professionnelles et d’instituts de recherches n’ayant plus d’autres l
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ustique ; une rue de Paris où l’on se hâte vers l’
école
; le travail, et au fil des années, sa longue amitié souvent difficil
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st que la juxtaposition d’une quantité variable d’
écoles
professionnelles, dites facultés, destinées à former des avocats, des
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financiers, des professeurs ou des pasteurs. Ces
écoles
n’ont plus en commun que leur location dans une même ville, leurs ser
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ble. 3. L’Université au vrai sens du terme et les
écoles
professionnelles ou facultés ont des finalités différentes, presque c
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nalités différentes, presque contradictoires. Les
écoles
préparent à des métiers : elles servent la Production. L’Université d
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er les finalités productivistes de la plupart des
écoles
. 4. Les méthodes, elles aussi, sont différentes, voire opposées. Pour
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aussi, sont différentes, voire opposées. Pour les
écoles
ou facultés : acquisition, apprentissage, initiation correcte aux sav
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ns d’adapter la société à un certain Sens… 5. Une
école
doit normalement déboucher sur un job. Elle doit donc, comme le dit u
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connaître par l’une au moins de ses activités. L’
école
professionnelle ou faculté doit donc précéder l’Université, et l’une
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ons aux étages communautaires correspondants. Une
école
de médecine peut être trop grande pour tel canton, une école polytech
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decine peut être trop grande pour tel canton, une
école
polytechnique pour tel autre : elles exigent la coopération de plusie
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mension continentale, etc. Tous les problèmes des
écoles
professionnelles ou facultés devraient être revus à l’aide de cette m
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même la fonction spécifique de l’Université : une
école
, en effet, ne saurait se la poser. Il faut l’Université parce qu’un c
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sa valeur comme praticien, s’il enseigne dans une
école
, et comme créateur intellectuel, s’il enseigne dans une Université. 1
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faut pas redouter qu’une tension s’institue entre
écoles
professionnelles et Université. Ce qu’il faut redouter, c’est la subo
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, bien évidemment, ces encombrants conglomérats d’
écoles
professionnelles (ou facultés) que l’on s’obstine encore à nommer des
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. 18. Il ne faut pas détruire ce qui existe — les
écoles
professionnelles (ou facultés) — mais éliminer ce qui empêche d’exist
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r une Université digne du nom. Car sans elle, les
écoles
professionnelles, l’économie, et la société tout entière sont menacée
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e littéraire comme nulle autre revue, nulle autre
école
. De 1925 à 1940, à je ne sais quelles exceptions près, ce qui a compt
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it comme en Suisse. Et même pire. Vous donnez à l’
école
un poids déterminant, presque totalitaire, dans la formation des homm
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sque totalitaire, dans la formation des hommes… L’
école
publique a été jusqu’à présent le moyen de formation le plus fort. El
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oléon, qui a légué au monde entier, à peu près, l’
école
militarisée au service de l’État-nation. Dans le système actuel, il s
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les femmes qui travaillent à l’extérieur. Mais l’
école
doit changer. Il faut dénationaliser l’enseignement. Quel sens peut a
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t l’Europe comme allant de Gibraltar à l’Oural. L’
école
a rendu les hommes qui sont actuellement au pouvoir en Europe, incapa
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ans la Suite des Méfaits : « On ne changera pas l’
école
sans changer l’État. » Est-ce à dire que l’État doit changer l’école,
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l’État. » Est-ce à dire que l’État doit changer l’
école
, ou que l’école doit former ceux qui changeront l’État ? L’un et l’au
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à dire que l’État doit changer l’école, ou que l’
école
doit former ceux qui changeront l’État ? L’un et l’autre, et les deux
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eux à la fois. Il y a interaction : l’État crée l’
école
qui lui convient, l’école produit des citoyens à la mesure de l’État.
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raction : l’État crée l’école qui lui convient, l’
école
produit des citoyens à la mesure de l’État. C’est un cercle vicieux :
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le vicieux dont nous parlions tout à l’heure. Une
école
nouvelle pourrait exploiter des possibilités d’apprentissage totaleme
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nos programmes. Moi, j’ai appris à lire hors de l’
école
, avec ma sœur. En m’amusant, et en cachette. J’avais 5 ans. Je cite a
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même chose ! » Ça, c’est la formule de base de l’
école
napoléonienne, par quoi on a fabriqué des peuples militarisés, et qui
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appeler « alignement ». On aligne les esprits à l’
école
, comme on aligne les corps au service militaire. Or, le fédéralisme —
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trop rousseauiste » Seriez-vous partisan d’une
école
comme celle des amish, dont vous parlez dans les Méfaits 10, et dont
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s qu’elle ressemble à ce que demande Illich ? Une
école
comme celle des amish, oui. Quant à Illich, bien que je partage large
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de s’entraider. Pour lui, l’homme naît bon, et l’
école
le corrompt. Or je crains que, livrés à eux-mêmes, les enfants ne tom
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, voire des sadiques. Revenons à l’évolution de l’
école
, et aux deux pôles dont nous avons parlé : individualisation et trava
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e à concevoir. Mais cela nous éloigne un peu de l’
école
… Comment changer l’école ? Pour y revenir, et pour terminer : c
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s éloigne un peu de l’école… Comment changer l’
école
? Pour y revenir, et pour terminer : comment changer l’école ? Par
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r y revenir, et pour terminer : comment changer l’
école
? Par le biais de la Campagne d’éducation civique européenne que je p
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o. » 11. « Le sort de l’an 2000 se joue dans nos
écoles
», Civisme européen, Genève, mars 1972, publié par le Centre européen
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ne ni la virulence de Denis de Rougemont contre l’
école
. Preuve en soit la récente réédition des Méfaits, « aggravés » d’une
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stater que mon texte n’a pas vieilli, parce que l’
école
n’a pas changé.” Et l’auteur de retrouver dans une série d’écrits tou
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Le principal grief de Denis de Rougemont contre l’
école
reste le même : c’est un crime contre l’homme, estime-t-il, que d’ali