1 1946, Gazette de Lausanne, articles (1940–1984). Monsieur Denis de Rougemont, de passage en Europe, nous dit… [Entretien] (4 mai 1946)
1 été professeur — et le suis encore en titre — à l’ École libre des hautes études, université française en exil dirigée à ses d
2 ’y sont fondées pendant la guerre. J’ajoute que l’ École des hautes études a lancé une revue, Renaissance. De là, j’ai passé a
2 1962, Gazette de Lausanne, articles (1940–1984). Fédéralisme et culture (3-4 mars 1962)
3 rop petites pour que s’y développent à foison des écoles de peintres, des galeries d’exposition, des troupes d’acteurs, des gr
4 un peu folle de jeunes gens qui se groupaient en écoles , autour d’un maître du métier ; secondement le sens de la dépense mag
3 1964, Gazette de Lausanne, articles (1940–1984). Il nous faut des hommes de synthèses (19-20 septembre 1964)
5 agglomérats ou juxtapositions souvent fortuites d’ écoles professionnelles et d’instituts de recherches n’ayant plus d’autres l
4 1966, Gazette de Lausanne, articles (1940–1984). Jacques Chenevière ou la précision des sentiments (22-23 octobre 1966)
6 ustique ; une rue de Paris où l’on se hâte vers l’ école  ; le travail, et au fil des années, sa longue amitié souvent difficil
5 1968, Gazette de Lausanne, articles (1940–1984). Il faut réinventer l’Université (29 juin 1968)
7 st que la juxtaposition d’une quantité variable d’ écoles professionnelles, dites facultés, destinées à former des avocats, des
8 financiers, des professeurs ou des pasteurs. Ces écoles n’ont plus en commun que leur location dans une même ville, leurs ser
9 ble. 3. L’Université au vrai sens du terme et les écoles professionnelles ou facultés ont des finalités différentes, presque c
10 nalités différentes, presque contradictoires. Les écoles préparent à des métiers : elles servent la Production. L’Université d
11 er les finalités productivistes de la plupart des écoles . 4. Les méthodes, elles aussi, sont différentes, voire opposées. Pour
12 aussi, sont différentes, voire opposées. Pour les écoles ou facultés : acquisition, apprentissage, initiation correcte aux sav
13 ns d’adapter la société à un certain Sens… 5. Une école doit normalement déboucher sur un job. Elle doit donc, comme le dit u
14 connaître par l’une au moins de ses activités. L’ école professionnelle ou faculté doit donc précéder l’Université, et l’une
15 ons aux étages communautaires correspondants. Une école de médecine peut être trop grande pour tel canton, une école polytech
16 decine peut être trop grande pour tel canton, une école polytechnique pour tel autre : elles exigent la coopération de plusie
17 mension continentale, etc. Tous les problèmes des écoles professionnelles ou facultés devraient être revus à l’aide de cette m
18 même la fonction spécifique de l’Université : une école , en effet, ne saurait se la poser. Il faut l’Université parce qu’un c
19 sa valeur comme praticien, s’il enseigne dans une école , et comme créateur intellectuel, s’il enseigne dans une Université. 1
20 faut pas redouter qu’une tension s’institue entre écoles professionnelles et Université. Ce qu’il faut redouter, c’est la subo
21 , bien évidemment, ces encombrants conglomérats d’ écoles professionnelles (ou facultés) que l’on s’obstine encore à nommer des
22 . 18. Il ne faut pas détruire ce qui existe — les écoles professionnelles (ou facultés) — mais éliminer ce qui empêche d’exist
23 r une Université digne du nom. Car sans elle, les écoles professionnelles, l’économie, et la société tout entière sont menacée
6 1968, Gazette de Lausanne, articles (1940–1984). Jean Paulhan (19-20 octobre 1968)
24 e littéraire comme nulle autre revue, nulle autre école . De 1925 à 1940, à je ne sais quelles exceptions près, ce qui a compt
7 1972, Gazette de Lausanne, articles (1940–1984). Il faut dénationaliser l’enseignement [Entretien] (8 décembre 1972)
25 it comme en Suisse. Et même pire. Vous donnez à l’ école un poids déterminant, presque totalitaire, dans la formation des homm
26 sque totalitaire, dans la formation des hommes… L’ école publique a été jusqu’à présent le moyen de formation le plus fort. El
27 oléon, qui a légué au monde entier, à peu près, l’ école militarisée au service de l’État-nation. Dans le système actuel, il s
28 les femmes qui travaillent à l’extérieur. Mais l’ école doit changer. Il faut dénationaliser l’enseignement. Quel sens peut a
29 t l’Europe comme allant de Gibraltar à l’Oural. L’ école a rendu les hommes qui sont actuellement au pouvoir en Europe, incapa
30 ans la Suite des Méfaits : « On ne changera pas l’ école sans changer l’État. » Est-ce à dire que l’État doit changer l’école,
31 l’État. » Est-ce à dire que l’État doit changer l’ école , ou que l’école doit former ceux qui changeront l’État ? L’un et l’au
32 à dire que l’État doit changer l’école, ou que l’ école doit former ceux qui changeront l’État ? L’un et l’autre, et les deux
33 eux à la fois. Il y a interaction : l’État crée l’ école qui lui convient, l’école produit des citoyens à la mesure de l’État.
34 raction : l’État crée l’école qui lui convient, l’ école produit des citoyens à la mesure de l’État. C’est un cercle vicieux :
35 le vicieux dont nous parlions tout à l’heure. Une école nouvelle pourrait exploiter des possibilités d’apprentissage totaleme
36 nos programmes. Moi, j’ai appris à lire hors de l’ école , avec ma sœur. En m’amusant, et en cachette. J’avais 5 ans. Je cite a
37 même chose ! » Ça, c’est la formule de base de l’ école napoléonienne, par quoi on a fabriqué des peuples militarisés, et qui
38 appeler « alignement ». On aligne les esprits à l’ école , comme on aligne les corps au service militaire. Or, le fédéralisme —
39 trop rousseauiste » Seriez-vous partisan d’une école comme celle des amish, dont vous parlez dans les Méfaits 10, et dont
40 s qu’elle ressemble à ce que demande Illich ? Une école comme celle des amish, oui. Quant à Illich, bien que je partage large
41 de s’entraider. Pour lui, l’homme naît bon, et l’ école le corrompt. Or je crains que, livrés à eux-mêmes, les enfants ne tom
42 , voire des sadiques. Revenons à l’évolution de l’ école , et aux deux pôles dont nous avons parlé : individualisation et trava
43 e à concevoir. Mais cela nous éloigne un peu de l’ école … Comment changer l’école ? Pour y revenir, et pour terminer : c
44 s éloigne un peu de l’école… Comment changer l’ école  ? Pour y revenir, et pour terminer : comment changer l’école ? Par
45 r y revenir, et pour terminer : comment changer l’ école  ? Par le biais de la Campagne d’éducation civique européenne que je p
46 o. » 11. « Le sort de l’an 2000 se joue dans nos écoles  », Civisme européen, Genève, mars 1972, publié par le Centre européen
47 ne ni la virulence de Denis de Rougemont contre l’ école . Preuve en soit la récente réédition des Méfaits, « aggravés » d’une
48 stater que mon texte n’a pas vieilli, parce que l’ école n’a pas changé.” Et l’auteur de retrouver dans une série d’écrits tou
49 Le principal grief de Denis de Rougemont contre l’ école reste le même : c’est un crime contre l’homme, estime-t-il, que d’ali