1 1965, La Suisse ou l’histoire d’un peuple heureux. Introduction
1 r. Voici donc le sage condamné à périr ou à faire école . En d’autres termes : si l’Europe continuait d’être folle à l’unanimi
2 1965, La Suisse ou l’histoire d’un peuple heureux. Le paysage historique, ou comment se forme une fédération — « L’histoire suisse commence avec Guillaume Tell »
2 an et les cathédrales, les croisades, les grandes écoles théologiques, le printemps de l’amour courtois, la chevalerie et les
3 1965, La Suisse ou l’histoire d’un peuple heureux. Le paysage historique, ou comment se forme une fédération — « Le pacte de 1291 a fondé la Suisse »
3 Grütli, pour l’édification future des enfants des écoles . On sait aujourd’hui que les chefs des communautés forestières recour
4 1965, La Suisse ou l’histoire d’un peuple heureux. Le paysage historique, ou comment se forme une fédération — Ce « petit peuple pacifique… »
4 ste radical avec tout cela, elle sera d’abord une école  : école de discipline, de service uniformisant, et de bonne tenue civ
5 cal avec tout cela, elle sera d’abord une école : école de discipline, de service uniformisant, et de bonne tenue civique, c’
5 1965, La Suisse ou l’histoire d’un peuple heureux. Le paysage historique, ou comment se forme une fédération — « Ce petit peuple égalitaire… »
6 nstances politiques et sociales, et bien plus des écoles , des artistes, qui viennent d’ailleurs et ne se soucient pas d’exprim
6 1965, La Suisse ou l’histoire d’un peuple heureux. L’union, sauvegarde de la diversité ou comment fonctionne une fédération — Les institutions et la vie politique
7 ui domine après quelques années de brassage par l’ école , mais aussi par la vie professionnelle, les soirées au café pour les
8 me d’éducation civique. Or nous n’avons, dans nos écoles , qu’une « instruction civique » mortelle d’ennui : énumération de Con
9 ême un civisme suisse indéniable, c’est moins à l’ école qu’à l’armée qu’il est dû. L’empreinte commune la plus profonde que r
10 gation pour tout citoyen valide de passer par une école de recrues, soit qu’il reste soldat, soit qu’il devienne officier, pr
11 e suisse considère son armée avant tout comme une école pour adultes : école de civisme, d’égalité, de virilité, et aussi de
12 n armée avant tout comme une école pour adultes : école de civisme, d’égalité, de virilité, et aussi de culture physique. Un
13 t déjà, dans cette même diversité, « la véritable école de l’amitié » : Qu’il est donc réjouissant que tous les Suisses ne s
14 veuille nous la conserver ! — voilà la véritable école de l’amitié ! Et quand une même appartenance politique vient à s’épan
7 1965, La Suisse ou l’histoire d’un peuple heureux. L’union, sauvegarde de la diversité ou comment fonctionne une fédération — Les paradoxes de la vie économique
15 stes et capitalistes, coopératistes de l’ancienne école , petits détaillants et grossistes. Quel est le secret du prodigieux s
8 1965, La Suisse ou l’histoire d’un peuple heureux. La morale quotidienne et le climat de culture ou comment on vit dans une fédération
16 at, et même des majuscules typographiques (voir l’ école graphique de Zurich), se sent complètement dépaysée dans ces sanctuai
17 t au piétisme, l’avènement de la bourgeoisie et l’ école ont changé tout cela. Comme partout en Europe, pendant le xixe siècl
18 lus remarquable que le Suisse moyen formé à cette école ne soit pas devenu le révolté qu’on serait tenté d’imaginer, et que l
19 t plu d’organiser devant le poste — souvenir de l’ école enfantine où il alignait des bâtonnets pendant des heures et il falla
20 un grand art s’épanouisse, il faut un milieu, une école , un public alerté, un snobisme, les libéralités d’un mécène ou d’une
21 plastiques ou codes, de méthodes, de doctrines, d’ écoles , etc. — et il faut quelque chose qui lie toutes ces œuvres et leur of
22 illaume Dufay en est l’illustration. Une nouvelle école s’épanouit dans les Flandres avec Ockeghem et Josquin des Prés. Elle
23 d’un musicien ou d’un peintre, c’est simplement l’ école locale ou régionale dans laquelle il s’est formé. D’où vient alors ce
24 il rappeler que ce grand écrivain s’est formé à l’ école de Paris, mais aussi à l’école de Cézanne, puis des romanciers russes
25 in s’est formé à l’école de Paris, mais aussi à l’ école de Cézanne, puis des romanciers russes, enfin de Goethe ? Il se voula
26 es foyers locaux et non par des nations ; par des écoles fermées puis internationales ; par des styles qui ne connaissaient ni
27 latter et Paracelse, Holbein et les peintres de l’ école rhénane, et les grands éditeurs humanistes, dont le premier est Frobe
28 une charge de scrutateur du Sénat. De Zurich, l’«  École suisse », initiée par J. J. Bodmer et J. J. Breitinger, étend rapidem
29 qui a vu revivre au milieu du xixe siècle une «  école suisse » de romanciers et de poètes avec Gottfried Keller et C. F. Me
30 prend en Suisse un beau départ avec Holbein et l’ école rhénane, centrée sur Bâle. Voici comment je l’ai découverte, au mois
31 J. H. Füssli, jeune disciple de Lavater et de l’ École suisse de Bodmer à Zurich, met en peinture le Serment du Grütli, puis
32 les mêmes à chaque visite guidée. Les enfants des écoles n’aiment pas ces bons élèves. Ils seraient sans doute fascinés par le
33 ailleurs, si l’on voit grand. Il y eut ensuite l’ école du Vorarlberg, illustrée par le frère lai Caspar Moosbrugger qui rebâ
34 belles perspectives ouvertes à l’imagination de l’ école nouvelle, celle qui prospère de nos jours sur les traces d’un grand a
35 xemple dans l’Europe du centre, délimitée par les écoles italiennes et flamandes, françaises et austro-allemandes, qui ont fai
36 sin provincial de celui de Berlin ou de Vienne. L’ école suisse de Bodmer et sa prédominance pendant une bonne partie du xviii
37 arre comme l’eût été dans le domaine français une école suisse centrée sur Genève ou Lausanne, dont le Coppet de Mme de Staël
38 de l’art est un phénomène d’incarnation (ce que l’ école ne comprend pas). » Loin de demander qu’un bon enseignement de la rhé
39 les langues et les esprits, loin de se mettre à l’ école de Paris — où il a si longtemps vécu et qu’il a aimé —, on dirait qu’
40 tessinois, comme Prague de maîtres bavarois, et l’ école d’Avignon de peintres italiens, l’opéra français de Lully, et ainsi d
41 erne, De Baudelaire au surréalisme, a fondé cette école qu’on nomme déjà « l’école de Genève », dont Jean Starobinski porte a
42 éalisme, a fondé cette école qu’on nomme déjà « l’ école de Genève », dont Jean Starobinski porte au loin le prestige. La Suis
43 rit. Le Vaudois Vinet illustre la première de ces écoles , le Genevois Flournoy la seconde. Le xixe siècle aurait pu voir (mai
44 ientôt s’exténue. Mais au xviiie siècle, c’est l’ école suisse de Bodmer qui révèle aux élites allemandes Dante et la latinit
45 e de sa carrière. À 24 ans, il est professeur à l’ École des hautes études à Paris. À 34 ans, il refuse une chaire au Collège
46 étudier aujourd’hui dans l’ensemble de nos hautes écoles . L’expansion des universités, telle qu’on la voit requise en cette se
47 cette ampleur ? Toutes nos universités et hautes écoles , sauf deux, relèvent d’un canton. La Constitution de 1848 autorisait
48 a Confédération à « établir une université et une école polytechnique ». II est remarquable que seule la seconde ait été cré
49 antons. Il est caractéristique que la seule haute école qui dépende de l’État fédéral, le Polytechnicum de Zurich, soit un in
50 lles. Mais ce n’est pas au seul niveau des hautes écoles qu’il faudrait essayer d’intervenir. C’est dans l’enseignement primai
51 hère suisse, famille, sociétés, syndicats, armée, écoles . « Tout Suisse est pédagogue », répètent les auteurs suisses. Et cela
52 ique est au collège. » Mais son collège était une école du chrétien, sa discipline celle de la Vérité, à la fois transcendant
53 tituteur un bon élève prolongé, jamais sorti de l’ école pour vivre un peu ; l’horaire des leçons ; la conception pénitentiair
54 tion pénitentiaire des disciplines imposées : « L’ École veut que partout la valeur cède le pas à la règle » ; les intentions
55 faisait point d’illusions : « On ne renversera l’ école qu’en soulevant et retournant le monde. » Ainsi posé, le problème dép
56 loppe parallèlement à la première, est celle de l’ école nouvelle. Elle se réclame de deux grands ancêtres suisses, Rousseau e
57 sociale. Quels qu’aient pu être les excès de l’«  école nouvelle » à ses débuts, ou les conséquences extrêmes qui en furent p
58 orientale, avec son hôtellerie et ses fermes, ses écoles , ses œuvres d’art et sa bibliothèque de volumes enluminés. Les couven
59 et essentiels quant à la doctrine de l’État, ni d’ écoles ou de fractions irréductibles, comme celles dont les luttes séculaire
60 e décisif pour tout ce qui parle français. 96. L’ école n’est pas seule responsable, bien sûr, mais c’est elle qui devrait ré
61 ière est le représentant le plus parfait de cette école genevoise du sentiment. Sa langue déliée doit plus au Paris de sa jeu
62 is universités alémaniques, quatre romandes, deux Écoles polytechniques et une École de Hautes Études commerciales. 116. Je p
63 uatre romandes, deux Écoles polytechniques et une École de Hautes Études commerciales. 116. Je parle du prix alors prévu pou
64 cé, il se développe trop… Il faudra le mettre à l’ école , dit le père. » 118. Mes Méfaits datent de 1929. C’est dans Polit
9 1965, La Suisse ou l’histoire d’un peuple heureux. Appendice. Bref historique de la légende de Tell
65 e. Ce n’est toutefois qu’au siècle suivant qu’une école d’historiens plus rigoureuse et mieux formée à la critique des source
66 lle n’a pas eu lieu. Les historiens de l’ancienne école , faute de pouvoir réfuter Kopp, l’accusent, comme on pouvait s’y atte