1 1970, Lettre ouverte aux Européens. Lettre ouverte
1 invincible réalité d’un réflexe conditionné par l’ École , la Presse et l’Armée, constitue le dogme central d’une religion radi
2 1970, Lettre ouverte aux Européens. I. L’unité de culture
2 rs, n’a supprimé ces différences. (Encore que les écoles d’État, en France surtout, s’y soient efforcées depuis un siècle : or
3 teurs et transmises par la Tradition, l’Église, l’ École , déterminent les modes de vie auxquels tous participent dès leur nais
4 fisc. Cette erreur scandaleuse, entretenue par l’ école , sur la nature de nos diversités, peut être mortellement dangereuse p
5 acun sait que le nationalisme a été propagé par l’ école et ses manuels depuis le milieu du xixe siècle. Les manuels de mon e
6 illaume Dufay en est l’illustration. Une nouvelle école s’épanouit dans les Flandres avec Ockeghem et Josquin des Prés. Elle
7 issolution de la personne) au xxe siècle. d) Les écoles . — Le terme de nation (natio) désignait au Moyen Âge les étudiants d’
8 sité parlant même langue, puis à la Renaissance l’ école , l’atelier, le groupe local dont faisait partie un artiste dans telle
9 siècle, et elle n’existe plus au xxe siècle : l’ École de Paris, en peinture, n’est pas « française », et le style dodécapho
10 la grande presse, qui doit tous ses lecteurs à l’ école . Mais il suffit de situer ce phénomène dans une perspective mondiale
11 s diversités linguistiques. c) Les styles et les écoles sont des facteurs de ressemblance ou de dissemblance entre auteurs, n
12 qu’ici l’école primaire et secondaire, les hautes écoles et la télévision, dans la mesure où elles façonnent les caractères et
13 . L’éducation du citoyen qui se pratique dans les écoles de nos pays est, aux dires de ses responsables17 généralement insuffi
14 ation. L’avenir de l’Europe unie se joue dans les écoles normales. Aussi longtemps qu’un changement d’orientation antinational
15 ect, qu’aucune loi ni règlement n’effraie plus. L’ école est devenue leur jouet, et ils ne peuvent comprendre qu’un maître les
16 lle qu’elle offre est de plus en plus médiocre, l’ école américaine n’en prétend pas moins préparer des « personnalités complè
17 a réussi ses épreuves de sortie (après dix ans d’ école ) peut entrer dans un des huit-cents instituts techniques existant en
18 s ont appris leur métier de nos maîtres, dans nos écoles , aux terrasses des cafés de Paris ou dans nos livres. Je dirai plus.
19 , donnait des leçons de solfège aux enfants d’une école de Djakarta ; et quand ils eurent appris les notes de notre gamme, el
20 rs places et leur mairie, leurs hôpitaux et leurs écoles , et leurs hôtels et leurs journaux, et même leurs embarras de circula
21 sont tirées de l’oubli au xxe siècle, si tant d’ écoles antiques de sagesse et de mystiques voient leurs livres sacrés publié
22 et la technique, l’industrie, la grande presse, l’ école obligatoire, la conscription universelle et les nationalismes qui en
3 1970, Lettre ouverte aux Européens. II. L’union fédérale
23 Rousseau, Tocqueville et Proudhon, mais aussi aux écoles récentes de physiciens et de logiciens, pour lesquels la complémentar
24 u nom, qui ne soit pas une simple juxtaposition d’ écoles professionnelles, et qui ménage des possibilités de recherches très s
4 1970, Lettre ouverte aux Européens. III. La puissance ou la liberté
25 et préjugés hérités d’une Histoire faussée par l’ école , agressivité frustrée, et surtout angoisse de perdre son identité. El
26 ion État-nation-Patrie-Langue, entretenue par les écoles publiques obligatoires dès les années 1880, a inspiré les « traités d
27 fédéralisme en Europe : qu’on se le dise dans les écoles normales. Mais le stato-nationalisme a poussé plus loin dans l’absurd
5 1970, Lettre ouverte aux Européens. IV. Vers une fédération des régions
28 s et les femmes d’aujourd’hui qui ont passé par l’ école et croient savoir l’histoire s’imaginent qu’il y a toujours eu des Ét
29 er cette illusion, il faudrait enseigner dans nos écoles un minimum d’histoire générale de l’humanité et de ses formes politiq
30 comme telles. On enseigne son catéchisme dans ses écoles . On célèbre son culte, on vénère ses statues sur toutes les places. «
31 pendant plusieurs générations par les soins de l’ école , de la presse et de l’éloquence politique, le dogme de l’immortalité
32 rope des régions, proviennent du « modèle » que l’ école (aux trois degrés) a imposé depuis un siècle et demi. L’homme d’aujou
33 ’elles sont aujourd’hui. La vie communale — seule école efficace du civisme — ne serait pas nécessairement restaurée par la s
34 ux réflexes unitaires conditionnés par cent ans d’ école aux trois degrés, par tous les atlas, par toute la presse, par tous l
6 1970, Lettre ouverte aux Européens. Lettre ouverte, suite et fin
35 s, les nationalistes honnêtes (conditionnés par l’ école et maman) et tous les autres, les fascistes, les derniers communistes