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suffisant de l’expliquer par des raisons purement
économiques
, ou par une singulière avidité des Suisses — encore qu’il ait rapport
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dès 1937, refusant d’appliquer même les sanctions
économiques
contre l’Italie fasciste, qui attaquait l’Éthiopie, la Suisse est rev
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litique douanière commune, se faisaient la guerre
économique
les uns aux autres. On comptait en Suisse plus de quatre-cents taxes
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souverains, maîtres incontestés de leur politique
économique
. On comptait alors en Suisse onze mesures de pied, soixante espèces d
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’édicter des « ordonnances fédérales » en matière
économique
. Fédération, pour eux, égale union supracantonale : Un pour Tous. Les
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vie commune. Alors que les intérêts politiques et
économiques
des cantons commandaient leur rapprochement sinon leur fusion, les pr
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e la centralisation, non seulement militaire mais
économique
et par suite sociale. De là, peut-être, le renversement de la tendanc
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es pluralismes imaginables, culturels et sociaux,
économiques
et politiques, administratifs et fiscaux, voire judiciaires. Bref, la
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t les inconvénients dans divers ordres — civique,
économique
et culturel ; de dire aussi ce qu’il en coûte et de quels sacrifices
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celles des cantons ne sont pas celles des régions
économiques
; et celles des cultures ne sont même pas celles de la Confédération,
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ue : fédérale. Nous avons vu pour quelles raisons
économiques
et militaires une ligue d’États s’est transformée en un État fédérati
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es, les unes politiques et juridiques, les autres
économiques
, en proportion à peu près égale. Mais il est probable que la tendance
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probable que la tendance à introduire des droits
économiques
dans la constitution finira par prévaloir. L’assurance-vieillesse a é
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de nouvelles possibilités de légiférer en matière
économique
et sociale. Le civisme suisse ou la Maison des hommes À premièr
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2.Les paradoxes de la vie
économique
Il est clair que l’économie est le facteur unifiant par excellence
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onnées régionales et cantonales, le développement
économique
de l’ensemble suisse paraît obéir à une certaine logique, en ce sens
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le-même. Là encore, les limites de l’indépendance
économique
d’un petit pays paraissaient atteintes. Un autre exemple, plus connu,
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le du pays, qui s’exprime d’autre part, en termes
économiques
, par cette forme d’inflation qu’on nomme surchauffe, et par un défici
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e adéquation, que j’ai relevée, entre l’évolution
économique
du pays jusqu’à nos jours, et la mentalité des Suisses, leurs attitud
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ntre les cantons. Fait remarquable, l’unification
économique
du pays n’a pas entraîné le nivellement que redoutaient il y a cent a
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ant tout des associations de défense des intérêts
économiques
et professionnels de leurs adhérents. Comme les coopératives, elles t
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e d’assurances, une fondation pour les recherches
économiques
et sociales, des coopératives en Turquie, une raffinerie en Allemagne
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s aux coûteux triomphes unilatéraux77. Le régime
économique
actuel reflète fidèlement cette attitude à peu près unanime. Mélange
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3.Interaction de l’
économique
et du politique « Notre régime économique a fait ses preuves. Il co
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de l’économique et du politique « Notre régime
économique
a fait ses preuves. Il convient à nos aspirations. Comment pourrait-i
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aît l’Europe du Marché commun. Et dans le domaine
économique
? Tout a changé, depuis 1848, sauf le nombre de nos cantons. Cette co
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lut que les groupements d’intérêts principalement
économiques
exercent une emprise croissante sur la vie politique fédérale, au dét
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une fédération comme la nôtre ? C’est notre essor
économique
, normal et réjouissant, approuvé par chacun, qui a provoqué le brassa
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’économie et des finances. Et c’est le même essor
économique
normal qui augmente sans cesse la dépendance de l’État fédéral et de
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rme indiscutablement la prédominance de fait de l’
économique
sur le politique. Faut-il penser que la revendication d’indépendance
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mythe romantique. Nous savons bien que l’autarcie
économique
n’existe pas ; que l’autarcie culturelle est une idée de fou ; que la
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erdépendance — qui sont le vrai nom des relations
économiques
entre nations. Le faux dilemme « indépendance ou dépendance » au nive
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on tantôt les « recettes éprouvées du libéralisme
économique
», tantôt « les vieux réflexes fédéralistes ». Or, il est clair que d
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risque d’enrayer tout le mécanisme de l’expansion
économique
, mais aussi de trahir l’esprit et la fonction du fédéralisme authenti
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s grands courants du romantisme et du libéralisme
économique
et politique : grâce à Schlegel, Sismondi et Constant. Cinquante ans
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ulement morales mais politiques, et non seulement
économiques
mais spirituelles. Fédéralisme, seul régime possible d’un avenir huma
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de pactes politiques et militaires, et de traités
économiques
entre pays prétendus souverains. C’est la formule d’une Sainte-Allian
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» Ein Volk, ein Reich, ein Führer. Des puissances
économiques
et des équipes de technocrates en lieu et place des anciens partis et
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ux dépens de l’union réelle. Toutefois, une unité
économique
massive de plusieurs centaines de millions des meilleurs travailleurs
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terme au nom du premier. Adhérer au Marché commun
économique
en refusant son « prolongement politique » — pour rester neutres à to
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ire »138. « La situation internationale actuelle,
économique
, politique et militaire a, en fait, complètement transformé le sens,
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nvoie au groupe d’arguments précédent. Arguments
économiques
: La Suisse a très bien réussi jusqu’ici, sans subordonner son économ
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ovembre 1962. 140. P. Guggenheim, Organisations
économiques
supranationales, Indépendance et Neutralité de la Suisse, Bâle, 1963.
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a défense suisse, ni comme ouverture aux échanges
économiques
, sociaux et culturels entre le nord et le sud de l’Europe, il n’a plu
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moment de la décrire comme une entité politique,
économique
et culturelle, comme une patrie bien définie par son histoire ? Et pe