1 1979, Rapport au peuple européen sur l’état de l’union de l’Europe. Introduction
1 d dessein de Jean Monnet, inspirateur de l’Europe économique , son premier objectif pleinement atteint. Faut-il en conclure que « l
2 » ne serait-elle qu’un marché ? qu’une communauté économique  ? qu’une alliance d’États souverains ? Ne doit-elle pas être au contr
3 nt raison. Il faut donc s’attendre que le pouvoir économique et politique des USA devienne toujours plus dominant. En Europe aussi
4 e des Européens dans leurs conditions d’existence économique d’abord, puis d’indépendance politique, et finalement de survie pure
5 conduisant à des formes diverses d’asservissement économique , puis politique ; crise de civilisation laissant prévoir des désastre
6 siques, matérielles, alimentaires, climatiques ou économiques , pour urgentes, immédiatement sensibles et littéralement vitales qu’e
7 n de l’Europe, seul moyen de résister à l’emprise économique ou politique des Super-Grands. C.Évolution des motifs d’union Dépa
8 troite » de nos pays, en vue de la reconstruction économique du continent. Le plan Marshall, en 1947, leur apporte de puissants mo
9 ter des règles « communautaires » dans le secteur économique . Ses buts ? Appuyer la croissance de l’économie en général, et l’expa
10 stitution européenne », mais dans le seul domaine économique . D’où le retombement des enthousiasmes, la déception et la désaffecti
11 euvent en effet : — ni résister à la colonisation économique par les USA ; — ni repousser une intervention militaire venue de l’Es
12 pensable entre les États membres de la Communauté économique et les autres démocraties de l’Ouest du continent — de la péninsule I
13 t de savoir dans quels délais. Les Communautés économiques européennes Du côté du Conseil de l’Europe, on l’a vu, nombre d’id
14 rse que l’on va constater du côté des Communautés économiques européennes de Bruxelles ou CEE : peu d’idées neuves depuis celles, f
15 aliser les échanges internationaux. Son expansion économique confère à la Communauté des responsabilités particulières à l’égard d
16 et les « institutions communes » dans le domaine économique entraîneraient l’unité politique des Européens. « Le Marché commun ét
17 ns politiques pouvaient passer avant les réalités économiques , et le prestige national avant les intérêts matériels. En sorte que l
18 s intérêts matériels. En sorte que les mécanismes économiques prévus par l’équipe de Jean Monnet, et qui devaient conduire comme pa
19 uantifiables, affectives ou spirituelles, non pas économiques d’abord. Les activités culturelles et scientifiques Quant aux a
20 e l’immense majorité des Européens, l’intégration économique (partielle) déjà réalisée par les Neuf du Marché commun, d’une part,
21 commun, il est non moins clair que l’intégration économique du continent dépasse et démode l’illusion des « économies nationales 
22 des bureaux) comporte ses problèmes spécifiques : économiques , énergétiques, écologiques, éducatifs et militaires. Ce sont ceux que
23 947. Congrès de l’Europe à La Haye, 1948. Congrès économique de Westminster, 1948. Congrès politique de Bruxelles, 1949. Conférenc
2 1979, Rapport au peuple européen sur l’état de l’union de l’Europe. L’économie
24 il faut bien constater que les « lois du Progrès économique  » apportent aux hommes d’aujourd’hui autant de stress que de mieux-êt
25 ait la seule solution réaliste à notre crise dite économique . On voudra bien ne pas oublier ces remarques préalables en lisant ce
26 rques préalables en lisant ce qui suit. 1.État économique de l’Europe Croissance mais insatisfaction Les Communautés de
27 tteint en vingt-cinq ans la plupart de leurs buts économiques immédiats. La libération des échanges, achevée en 1977, a permis la c
28 itutions sont lentes à s’adapter : la législation économique n’arrive plus à protéger assez vite le consommateur et l’épargnant ;
29 tion. e) La vulnérabilité aberrante de l’ensemble économique occidental devient évidente dès l’automne 1973 : il suffirait d’un em
30 Causes multiples, effets semblables En tant qu’ économique au sens strict, la crise actuelle a des causes multiples telles que l
31 tels que la vulnérabilité aberrante des systèmes économiques , proportionnelle à leur centralisation et à leur gigantisme, l’inflat
32 qu’envie d’en hériter. « Au bout de la politique économique actuelle, il n’y a rien, sinon une aggravation de l’un ou de l’autre
33 les conditions nécessaires pour que la croissance économique produise du vrai « bien-être ». On a découvert la loi des rendements
34 llectifs. De ces pressions accrues sur le système économique ont résulté une forme nouvelle d’inflation généralisée, et une réduct
35 du chômage. Le pire danger est dans une politique économique qui cherche à sortir de ses impasses en exportant vers le tiers-monde
36 par une restructuration concomitante Le savoir économique doit s’établir non sur des prémisses de volonté de puissance et de re
37 Pauvreté, richesse des peuples.) La croissance économique à une dimension aboutit à un accroissement des désirs, non du bonheur
38 ce qui précède résulte à l’évidence qu’à la crise économique actuelle, il n’existe pas de solutions purement économiques. Les décl
39 e actuelle, il n’existe pas de solutions purement économiques . Les déclarations gouvernementales annoncent tous les six mois enviro
40 la perception par l’individu de l’état du système économique , social et politique dans lequel il vit. Or, cette perception porte d
41 s’inscrivaient dans cette prétendue « nécessité » économique . L’ère des ressources humaines, en revanche, parce qu’elle recherche
42 ssus de solidarité. — Cependant, toute l’activité économique ne peut pas être décentralisée. Des arbitrages restent souhaitables o
43 n énergie qui serait intégré aux autres activités économiques , sociales et culturelles de nos régions. Et ce projet, étendu sur le
44 ux autos privées partout où cela serait à la fois économique (temps, énergie, coûts, efficacité) et favorable au moral des usagers
45 mploi demain, sans nul pouvoir sur les politiques économiques et monétaires qui décident de son destin concret, il est livré sans d
46 qu’ils sont responsables. Les remèdes à la crise économique consistent dans une nouvelle méthode d’analyse des besoins humains, p
3 1979, Rapport au peuple européen sur l’état de l’union de l’Europe. L’énergie
47 le deviendrait pour les Européens une catastrophe économique absolue — si la « logique économique » devait rester ce qu’elle est a
48 catastrophe économique absolue — si la « logique économique  » devait rester ce qu’elle est aujourd’hui. Critique des données mê
49 es les prévisions citées, selon lequel croissance économique , croissance énergétique et mieux-être sont inséparables, ne peut-il ê
50 llélisme entre croissance énergétique, croissance économique et mieux-être, chaque jour à nouveau démenti et moins croyable, il se
4 1979, Rapport au peuple européen sur l’état de l’union de l’Europe. L’environnement
51 e d’eau potable. Selon une étude de la Commission économique pour l’Europe (Nations unies), l’eau des rivières et des nappes soute
52 ales nucléaires, d’où accroissement des activités économiques sur les zones côtières, d’où nouveau risque de déséquilibre écologiqu
53 ent donc tous d’une priorité accordée aux profits économiques d’une part, aux « nécessités de la défense nationale » d’autre part.
54 de vouloir poursuivre simultanément l’intégration économique dans le cadre des Neuf ou des Douze, et la désintégration des équilib
55 ales. Parmi les mesures à la fois écologiques et économiques qui s’imposent sans discussion à nos populations, nous dresserons tou
5 1979, Rapport au peuple européen sur l’état de l’union de l’Europe. Les régions
56 rché commun puis la réunion des trois Communautés économiques (CECA, Euratom et MC) sous le sigle de la CEE siégeant à Bruxelles (d
57 s leurs caractéristiques culturelles, juridiques, économiques et sociales, à mesure que la centralisation se fait plus impérieuse d
58 ), suppression des discriminations de tout ordre ( économiques autant que culturelles et sociales) dont ils se disent victimes et qu
59 nt définies en tant que problèmes essentiellement économiques — ceux dont s’occupe la Direction générale de la politique régionale
60 bsence de « problèmes » ethniques et de « défis » économiques , à susciter des projets régionaux sans précédents historiques (du moi
61 ul problème ethnique et linguistique, et nul défi économique ne suffiraient à les caractériser. On a vu le cas de la Regio basilie
62 ofonde que toutes les revendications ethniques ou économiques isolées ou combinées. On peut en voir une preuve dans le fait que plu
63 soient jamais apparus de problèmes politiques ou économiques sérieux résultant de cette pluralité : c’est que les communautés ling
64 onal nouveau : si les revendications ethniques et économiques ont paru décisives en l’occurrence, c’est précisément parce qu’à l’in
65 aliser et de localiser les pouvoirs politiques et économiques , si l’on veut sauver l’Europe du désastre des sociétés industrielles,
66 tion actuelle qui crée les crises de tous ordres, économiques , sociales, scolaires, politiques, et les violences qui en résultent.
67 éfendables à tout autre point de vue — qu’il soit économique , écologique, culturel ou de simple justice : centrales nucléaires (ru
68 raît la condition même d’une renaissance civique, économique et culturelle de leur pays. Progrès, parfois spectaculaires À p
69 ouvernementales (Conseil de l’Europe, Communautés économiques ) ; les régions transfrontalières déjà opérationnelles ou en voie de l
70 ités de base de toute fédération. Les Communautés économiques rendent concevables les notions d’entraide substituée à celle de conc
6 1979, Rapport au peuple européen sur l’état de l’union de l’Europe. L’Europe et le tiers-monde
71 de copier les modèles politiques et les objectifs économiques des États colonisateurs, tout en croyant de la sorte se libérer et af
72 t excessivement vulnérables aux effets des crises économiques et monétaires en Europe, outre qu’elles éliminent les cultures tradit
73 e est une contribution « sérieuse », c’est-à-dire économique , financière, technologique, chiffrable, nous rappellerons la démonstr
74 l’égard du tiers-monde non seulement matérielle, économique , mais surtout culturelle, car tout vient de là : la crise comme sa po
75 monde politico-affairiste, que d’un Nouvel ordre économique international. Cinq ou six modèles déjà nous en ont été proposés. Nou
76 ues. Ils veulent donc de petites unités sociales, économiques , civiques. Ils veulent des régions, non des Nations. Des communautés
77 ire global, qui est la seule solution au désastre économique et à la guerre nucléaire, se trouve lié à l’avenir d’une fédération r
7 1979, Rapport au peuple européen sur l’état de l’union de l’Europe. Programme pour les Européens
78 aintifs, le pire devient le plus probable : crise économique indéfiniment aggravée, inflation et chômage en croissance jumelée, fa
79 es problèmes de survie, qui ne sont pas seulement économiques mais moraux et même spirituels. Confédération ou fédération ? O
80 par l’URSS, d’une part, la mise en sous-traitance économique de vingt-deux États de l’Ouest européen par les USA, d’autre part. No
8 1979, Rapport au peuple européen sur l’état de l’union de l’Europe. Annexes
81 en bonne partie le « miracle » de la restauration économique , sociale et politique de la RFA. L’Italie s’est dotée, en 1948, après
82 é d’ordre historique ou culturel, géographique ou économique , ou tout à la fois, qui confère à la population une cohésion dans la