1 1942, La Part du diable. Introduction. Que la connaissance du vrai danger nous guérit des fausses peurs
1 e Philosophe me prit encore à part : — Pourquoi n’ écririez -vous pas un livre sur le diable ? J’y songeais depuis quelques instan
2 amais lequel a choisi l’autre ? Parler du diable, écrire sur lui, n’était-ce pas une manière impudente de le provoquer publiqu
3 tte avec une femme, qui finit au lit. » Mais on n’ écrit jamais impunément, quel que soit le sujet en cause. Il est vrai que p
4 . Il est vrai que pour certains auteurs, l’acte d’ écrire résulte simplement d’une démangeaison de l’esprit que l’on calme en g
5 r, sans nul souci des conséquences. Mais ceux qui écrivent pour mieux savoir endossent toujours un certain risque. Nulle vérité
6 st de quoi l’on peut faire son ivresse. Je n’aime écrire que des livres dangereux. Cependant, publier pose un autre problème.
2 1942, La Part du diable. L’Incognito et la Révélation
7 ire que l’on peut lire la phrase la plus profonde écrite par un moderne sur Satan : La plus belle ruse du diable est de nous p
8 ture. Et c’est à ce moment-là que Baudelaire peut écrire  : L’homme et la femme savent de naissance que dans le mal se trouve
3 1942, La Part du diable. Hitler ou l’alibi
9 d le Führer est entré dans Paris. Pour ma part, j’ écrivis ce jour-là une page qui trouve ici son sens de parabole. À cette heu
4 1942, La Part du diable. Le diable dans nos dieux et dans nos maladies
10 …) En vérité, la volonté de création, le besoin d’ écrire , simplement, coïncide en sa profondeur avec la tentation luciférienne
11 vidus particuliers se livrant au mal, je voudrais écrire un livre sur la possession diabolique dans les temps modernes, et mon
12 etit Danemark bourgeois, pieux et confortable, il écrivait ces lignes prophétiques ? Il assistait aux troubles révolutionnaires
13 l est donc aussi dans mon livre. Alors pourquoi l’ écrire  ? Comment s’en délivrer ? Dira-t-on que je suis un fou qui croit voir
5 1942, La Part du diable. Le Bleu du Ciel
14 nt parfois de ses propres armes. Et pendant que j’ écris , la Russie oppose à Hitler masse pour masse, propagande pour propagan
15 ètes mineurs de l’ère moderne, Joseph de Maistre, écrivait sous Napoléon : Lorsqu’une puissance trop prépondérante épouvante l’
16 res tyrannies d’ahurir notre sens moral… J’allais écrire que le seul remède serait de lui opposer la sémantique, qui est la sc
17 et gigantique où nous vivons. Et puis enfin, je n’ écris pas ces pages pour proposer après mille autres mes réformes. Le mal e