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e Philosophe me prit encore à part : — Pourquoi n’
écririez
-vous pas un livre sur le diable ? J’y songeais depuis quelques instan
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amais lequel a choisi l’autre ? Parler du diable,
écrire
sur lui, n’était-ce pas une manière impudente de le provoquer publiqu
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tte avec une femme, qui finit au lit. » Mais on n’
écrit
jamais impunément, quel que soit le sujet en cause. Il est vrai que p
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. Il est vrai que pour certains auteurs, l’acte d’
écrire
résulte simplement d’une démangeaison de l’esprit que l’on calme en g
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r, sans nul souci des conséquences. Mais ceux qui
écrivent
pour mieux savoir endossent toujours un certain risque. Nulle vérité
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st de quoi l’on peut faire son ivresse. Je n’aime
écrire
que des livres dangereux. Cependant, publier pose un autre problème.
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ire que l’on peut lire la phrase la plus profonde
écrite
par un moderne sur Satan : La plus belle ruse du diable est de nous p
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ture. Et c’est à ce moment-là que Baudelaire peut
écrire
: L’homme et la femme savent de naissance que dans le mal se trouve
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d le Führer est entré dans Paris. Pour ma part, j’
écrivis
ce jour-là une page qui trouve ici son sens de parabole. À cette heu
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…) En vérité, la volonté de création, le besoin d’
écrire
, simplement, coïncide en sa profondeur avec la tentation luciférienne
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vidus particuliers se livrant au mal, je voudrais
écrire
un livre sur la possession diabolique dans les temps modernes, et mon
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etit Danemark bourgeois, pieux et confortable, il
écrivait
ces lignes prophétiques ? Il assistait aux troubles révolutionnaires
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l est donc aussi dans mon livre. Alors pourquoi l’
écrire
? Comment s’en délivrer ? Dira-t-on que je suis un fou qui croit voir
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nt parfois de ses propres armes. Et pendant que j’
écris
, la Russie oppose à Hitler masse pour masse, propagande pour propagan
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ètes mineurs de l’ère moderne, Joseph de Maistre,
écrivait
sous Napoléon : Lorsqu’une puissance trop prépondérante épouvante l’
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res tyrannies d’ahurir notre sens moral… J’allais
écrire
que le seul remède serait de lui opposer la sémantique, qui est la sc
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et gigantique où nous vivons. Et puis enfin, je n’
écris
pas ces pages pour proposer après mille autres mes réformes. Le mal e