1 1946, Journal des deux mondes. Avertissement
1 ge.) Dans toutes les notes et réflexions que j’ai écrites pendant sept ans — et dont un certain nombre ont paru à leur date, ré
2 1946, Journal des deux mondes. Journal d’attente
2 seuil de ce printemps qu’elle dénature. Envies d’ écrire , sans contenus. Envies de noter des idées détachées, des petits faits
3 sorganisent la méditation. Et me contraignent à n’ écrire que des fragments. Le « journaliste » est l’homme sans lendemain.
3 1946, Journal des deux mondes. Puisque je suis un militaire…
4 cision quasi absurde. Cette chambre paysanne où j’ écris maintenant, sur un bon papier quadrillé, tandis qu’Albert Mermoud, en
5 me le demande encore devant ce papier blanc, où j’ écris à la lueur d’une lampe à pétrole. Pourquoi sommes-nous là, quelque p
6 e me suis enfermé dans ma chambre d’hôtel et j’ai écrit pendant deux jours ces conférences que j’allais faire, absurdement, d
7 eu et son rôle historique. (J’en ai même beaucoup écrit .) Je sais que ce nœud de fleuves et de montagnes percé par le seul co
8 Esprit de conquête, dont chaque mot pourrait être écrit d’Hitler avec plus de pertinence encore que de Napoléon, et les Lettr
9 , et les Lettres de Jacob Burckhardt. En 1871, il écrit à l’un de ses amis : « Le sort des ouvriers sera le plus étrange… L’É
10 s’en revient à Berne pour y faire la Réforme. Il écrira d’abord des jeux de carnaval qui sont en vérité bien plus que des sat
11 onsume d’autant plus vite qu’il a mieux éclairé —  écrit un chroniqueur du temps — notre banneret Manuel apparut parmi nous co
12 t-elle à Mandres, c’est donc jour de marché. Il a écrit ces mots. Elle saura bien. Il a rejoint l’usage du pays, l’intimité d
4 1946, Journal des deux mondes. Anecdotes et aphorismes
13 en que je fasse la guerre à la Pologne, puisqu’on écrit des choses pareilles sur moi ! » C. B. lui ayant demandé pourquoi il
14 sombre avenir de son pays. « Dans mon désespoir, écrit -il, j’eus recours à l’Évangile qu’on trouve sur toutes les tables de
15 s grand-chose d’urgent à faire jusqu’à midi. J’ai écrit deux pages sur l’entrée d’Hitler à Paris, les ai recopiées, et envoyé
16 r de l’E.-M. du Général. C’est bien vous qui avez écrit l’article paru ce matin dans la Gazette ? Oui, mon colonel. — Avez-vo
17 d’arrêts de rigueur, dans un fort. Point d’ordre écrit ni de motifs allégués. J’ai toujours été partisan des vacances payées
18 Repris mon service à la section Armée et Foyer. Écrit le manifeste de la Ligue du Gothard. Il paraît sur une page entière d
5 1946, Journal des deux mondes. La route de Lisbonne
19 telligence ? Et pourtant, c’est encore Valéry qui écrivait prophétiquement, au lendemain de la victoire (celle de 1918) : « Nous
20 requetes de droite et des démocrates de gauche… J’ écris ceci à la frontière espagnole, sous le regard peu rassurant de jeunes
6 1946, Journal des deux mondes. Premiers contacts avec le Nouveau Monde
21 ma mission, je ne vois donc que deux solutions : écrire un livre dont les fabricants de magazines puissent à loisir piller le
22 ez angoissé et honteux à la pensée d’avoir jamais écrit , de vous être jamais livré à ces extravagances naïves qu’on nomme ins
23 ition, de pas sérieux vraiment, qui vous a fait «  écrire  »… Petits bureaux miteux et encombrés des plus grands éditeurs de Par
24 leuses, c’était là que l’esprit s’alertait, et qu’ écrire comme personne ne l’avait encore fait paraissait l’acte le plus série
25 parlent. À lire les revues ou little mags où ils écrivent , à les voir chez eux ou ensemble, j’éprouve une sorte de tristesse. I
26 aire, de rechercher surtout la « vie » dans leurs écrits , avec une sorte de nostalgie à la Lawrence. Ils jugent en général tro
27 ancière me disait : « Vous autres Européens, vous écrivez comme si vous étiez déjà morts. Oh ! ce n’est pas un reproche aussi v
28 mundane ou irresponsible celui qui évite dans ses écrits les mots en isme et le langage technique des ismes réputés d’avant-ga
29 ier 1941 Faisons le point. — Essayer encore d’ écrire pour eux et de m’adapter, malgré tout ? Si seulement j’étais romancie
30 angue, à moins qu’on ne les illustre abondamment… Écrire ce livre sur la Suisse, ma première tentative de vulgarisation ? Mais
31 ne peut être joué avant avril ou mai. Et l’on m’ écrit de Suisse pour me presser de rentrer. Mais là-bas, que pourrai-je bie
32 pendant les premiers mois d’un séjour à New York. Écrit une cinquantaine de pages, sans ratures, sur les sujets les plus vari
33 c’est vrai. S’il est vrai que j’ai vécu ce que j’ écris . C’est la question que je préfère. Leur familiarité réchauffe. Chaque
34 ecours, les liens secrets entre le style que l’on écrit et celui que l’on imprime à sa vie ! Dans ces pages et dans mes circo
7 1946, Journal des deux mondes. Voyage en Argentine
35 enfermé dans ma cabine. Je constate que j’y puis écrire sans malaise. Mais je n’ai guère à écrire : je suis trop seul. Et je
36 ’y puis écrire sans malaise. Mais je n’ai guère à écrire  : je suis trop seul. Et je pense rester seul pendant les dix-sept jou
37 stuaire de la Plata, et Buenos Aires. Je n’ai pas écrit une seule de mes douze conférences. L’hiver ramène ses soucis. Mais i
38 diable. — Qu’en savez-vous ? Je n’ai pas encore écrit ma conférence ? — Nous savons tout, prenez ce fauteuil. — Vous en s
39 e ! — Que faites-vous ? — Je suis écrivain. — Qu’ écrivez -vous ? — Oh !… de la philosophie… — What kind of philosophy ? (Quelle
8 1946, Journal des deux mondes. Solitudes et amitiés
40 es notes éparses. À sept heures, je me suis mis à écrire . Il est dix heures et j’ai devant moi les trois premiers chapitres te
41 nts à la cafétéria du coin. 2 mars 1942 Ou écrire , ou sortir. — Après trois jours et nuits de travail acharné, j’ai ten
42 vaille de toute la nuit. Voilà qui est clair : ou écrire , ou sortir. 4 mars 1942 À Town Hall, Wanda Landowska jouait cet
43 ivre. Je ne puis entendre Bach sans avoir honte d’ écrire . Comment frapper les mots d’une touche aussi allègre ? Comment les fa
44 te le pied cassé de mon petit fauteuil. Bonheur d’ écrire et de me sentir libre nuit et jour. Fin mars 1942 Écrit finis à
45 me sentir libre nuit et jour. Fin mars 1942 Écrit finis à six heures du matin. Église Saint-Marc à l’aube froide, quelq
46 d, je me mettais à ce travail, nouveau pour moi : écrire des textes d’information et des commentaires politiques, diffusés par
47 nous sommes en train de causer. Trente machines à écrire dans cette salle, en contrepoint avec deux télétypes, visières vertes
48 soit-il, qui ne serve Hitler en fin de compte. J’ écris vingt à trente pages par jour après des heures de recherches préparat
49 le faire sortir de Bevin House. Il s’est remis à écrire un conte d’enfants qu’il illustre lui-même à l’aquarelle. Géant chauv
9 1946, Journal des deux mondes. L’Amérique en guerre
50 s vingt-cinq pages quotidiennes, je n’ai pu guère écrire que ces notes de journal, et deux ou trois essais pour des revues amé
51 Je constate que j’hésite ou répugne aujourd’hui à écrire certaines phrases, à user de certains tours que je pressens intraduis
52 erme. Car il ne s’agit pas seulement, pour moi, d’ écrire en vue de traductions américaines, mais également en vue d’une transm
53 dans ce cas. ⁂ On ne savait plus juger du « bien écrire  » sinon par référence à des modèles anciens. (Que de pastiches dans n
54 ue de pastiches dans nos lettres modernes !) Bien écrire , c’est régler ses moyens sur la fin que vise un écrit. Cette fin peut
55 e, c’est régler ses moyens sur la fin que vise un écrit . Cette fin peut condamner la phrase trop « écrite » ; ou l’exiger, se
56 écrit. Cette fin peut condamner la phrase trop «  écrite  » ; ou l’exiger, selon les cas. ⁂ Défaut commun à presque tous nos bo
57 nçais contemporains : n’importe qui dira qu’ils «  écrivent bien », parce que leurs élégances restent cousues de fil blanc. On y
10 1946, Journal des deux mondes. Virginie
58 re 1943 Un éditeur américain m’ayant demandé d’ écrire une version élargie de mon diable, j’ai saisi l’occasion pour obéir a
59 ur la première fois de ma vie, je me sens tenté d’ écrire la suite du roman. New York, fin d’année 1943 Note sur l’aton
60 oyant nos émigrés et lisant quelques-uns de leurs écrits . Quant à l’Europe, si elle se tait ce n’est peut-être pas seulement à
11 1946, Journal des deux mondes. Le choc de la paix
61 glissement d’un canoë vers le pied du rocher où j’ écris . Deux voiles inclinées se croisent lentement entre les troncs des pin
62 rivait de Chicago. C’est très long, je résume. Il écrit un roman inspiré de votre livre sur le diable — est-ce bien cela ? — 
63 ’ils sont scrupuleux et sincères. Et moi qu’ai-je écrit dans ces pages dont un Américain ou un Européen qui aurait vécu longt
12 1946, Journal des deux mondes. Journal d’un retour
64 6 Faut-il rentrer ? — On me dit que Mauriac a écrit  : Faut-il partir ? (pensant aux jeunes Français, répondant non). Que
65 iotique, ou anticommuniste, je ne sais plus. On m’ écrit cela de Paris et l’on ajoute que je ferais bien de rentrer, sous pein
66 res, au-dessus d’une mer morte de glace. J’allais écrire  : « L’avion s’élance pour franchir l’Océan d’un seul bond. Nous volon
67 et sans nul signe apparent de mouvement. Les uns écrivent , d’autres déjeunent. Je regarde par mon hublot. La mer est blanche, u