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le Lake George (N. Y.), le 8 août 1945. Je vous
écris
des bords d’un lac où vit encore, au plus secret des bois, l’esprit d
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je vous envoie une petite parabole que je viens d’
écrire
pour un livre en préparation. « Tout cela est très joli ! disait le D
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s ? Voulez-vous que je prenne des airs ? Ou que j’
écrive
avec un style pesant de politicien et une logique de militaire des ar
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’en moque, que voulez-vous que je fasse ? Je vous
écris
pour m’amuser. Je pense que si vous êtes encore sérieuse et me reproc
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sions, avant la maison de mes hôtes, d’où je vous
écris
. En fait, nous sommes devant l’an mille. Tous les problèmes derniers
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eux. Voici notre conversation. Moi. — Contre qui
écrivez
-vous aujourd’hui ? Lui. — Je fais le plan d’une trilogie sur les tro
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Moi. — Je l’avoue. Je suis sorti de là pour vous
écrire
. La prochaine fois, j’aurai sans doute réfléchi sur la liberté. N’est
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emment lire ma lettre sur la mort de la guerre3 m’
écrit
que je suis un primaire. Il m’assure que « à chaque guerre nous, cava
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s l’aveu : « Que voulez-vous, j’aime l’armée ! »,
écrivez
-vous. Je m’en doutais un peu. Et que c’est plus fort que vous. Et que
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Si c’était vrai, il n’y aurait pas de guerres. J’
écrivais
là-dessus, il y a deux ans déjà, une page que je vais vous recopier p
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voir ce que cela donnerait, le même savant lui a
écrit
aussitôt que, d’après ses calculs, la réponse était simple : cela don
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té sous la main des nazis de l’époque. Saint Paul
écrit
aux croyants de Corinthe : « Voici, je vous dis un mystère : nous ne
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Mais admettons que j’ai exagéré : c’était fatal.
Écrire
, c’est mettre en forme, donc condenser, donc augmenter la réalité de
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uoi qu’il arrive. C’est ma santé. Dès mon premier
écrit
sur les choses politiques, j’ai posé le principe du pessimisme actif.