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ie soit confuse ne saurait signifier qu’une œuvre
écrite
doit l’imiter. Si j’ai parfois dogmatisé, je n’en demanderai pardon q
2
et ma jeunesse ; je l’ai conçu sous forme d’œuvre
écrite
, et nourri de quelques lectures, depuis deux ans ; enfin je l’ai rédi
3
atent en fait de leur épiphanie dans l’expression
écrite
, plastique ou picturale — comme un amour de son premier aveu. D. de R
4
magiciens, médecins, prêtres, confesseurs. Ils n’
écrivaient
pas de livres, mais donnaient un enseignement oral, en vers gnomiques
5
ne préoccupation tragique de la mort. Les Celtes,
écrit
Hubert, « ont cultivé certainement la métaphysique de la mort… Ils on
6
nace sociale. Ses fidèles furent massacrés, leurs
écrits
dispersés et brûlés. Si bien que les témoignages sur lesquels elle a
7
lure. (« Il vaut mieux se marier que de brûler »,
écrit
saint Paul aux Corinthiens.) De plus, c’est un amour heureux — malgré
8
que poétique. « Création extrêmement originale »,
écrit
M. Jeanroy (quitte à reprocher à chacun de ces poètes pris à part de
9
tend l’expliquer. « Il est également impossible —
écrit
un de nos professeurs — de voir dans ces chansons d’amour, qui formen
10
on V, comte de Toulouse et suzerain du Languedoc,
écrit
en 1177 : « L’hérésie a pénétré partout. Elle a jeté la discorde dans
11
e favorise, de Dieu et de la Dame des pensées, il
écrit
: « Il n’y a là, dira-t-on, que figures de rhétorique sans conséquenc
12
rares, sombres et colorés, pensivement pensif… »,
écrit
Raimbaut d’Orange. Et Marcabru : « Pour sage je tiens sans nul doute
13
s-nous des métaphores que nous utilisons dans nos
écrits
?52 Il ne faudrait pas oublier ce que l’on vient de dire sur la menta
14
on de sentiments religieux de l’époque53, Jeanroy
écrit
: « Dans ces affirmations hardies, il y a du reste une erreur de fait
15
l’appui de la thèse symboliste. Raimbaut d’Orange
écrit
un poème sur les femmes. Si vous voulez faire leur conquête, dit-il,
16
ent des rêves ? Peut-être même sont-ils des rêves
écrits
? Les spécialistes demeurent sceptiques. Un littérateur « peu sérieux
17
arabe a réellement influencé la cortezia ? Renan
écrit
en 1863 : « Un abîme sépare la forme et l’esprit de la poésie romane
18
à deviner de quel côté des Pyrénées elles furent
écrites
. La cause est entendue. Mais voici ce qui m’importe. L’on assiste au
19
ur qui le réel n’est défini que par des documents
écrits
. J’irai maintenant un peu plus loin, mais dans mon sens, non dans le
20
breux commentaires du Cantique des Cantiques sont
écrits
pour les nonnes des premiers couvents de femmes, de l’abbaye de Fonte
21
». Et saint Thomas eut beau, cent ans plus tard,
écrire
de la manière la plus précise : « Si Marie eût été conçue sans péché,
22
ais la plupart des textes qui la décrivent « sont
écrits
dans un langage intentionnel, secret, obscur, à double sens, dans leq
23
rialise ou si la Dame se rend comme récompense »,
écrit
Daude de Prades, qui cependant ne craint pas de donner des précisions
24
rvice » d’amour courtois, Cercamon n’hésite pas à
écrire
en mettant les points sur les i : « Ces troubadours, en mêlant la vér
25
ourtoises que naquit le premier roman courtois »,
écrit
M. E. Vinaver. Ces légendes « exotiques », c’étaient les vieux mystèr
26
’amour où le mariage fut condamné. Chrétien avait
écrit
un Roman de Tristan dont les manuscrits sont perdus. Béroul était Nor
27
mort des amants, quoique annoncée, ne fut jamais
écrite
— est à la fois plus religieux et plus sensuel que ceux de Béroul et
28
ent dirigée contre Bernard de Clairvaux, dont les
écrits
étaient si familiers au poète qu’il imite bien souvent leur dialectiq
29
que celle que pourraient proposer des « preuves »
écrites
. 37. On la trouvera formulée page 108, et discutée plus amplement au
30
ui s’est produit. 52. Un amoureux peu lettré qui
écrit
à sa fiancée des épîtres copiées dans un manuel : croit-on que ces fo
31
rès légères. Mais en 1510, Jean Lemaire de Belges
écrit
dans son Illustrations de Gaule : « Les nobles poètes disent que cinq
32
t le milieu créateur de la matière de Bretagne »,
écrit
Anitchkof (Joachim de Flore, p. 291) après avoir insisté sur les infl
33
aît ici. « On est seul avec tout ce qu’on aime »,
écrira
plus tard Novalis, ce mystique de la Nuit et de la Lumière secrète. C
34
st facile d’imaginer le processus. Saint Augustin
écrit
cette prière : « Je te cherchais hors de moi, et je ne te trouvais pa
35
de changer le sens de la relation constatée, et d’
écrire
que « l’instinct » en question résulte d’une profanation de la mystiq
36
e Sankara. « Mystique de l’ivresse sentimentale —
écrit
Otto — à la faveur de laquelle le Je et le Tu des êtres unis par une
37
sommet d’un élan d’amour : L’amour n’unit point,
écrit
-il. Il unit bien à une œuvre, non à une essence.102 « L’union lui ap
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d’une communion que d’une union, puisque, comme l’
écrit
ailleurs Eckhart, l’âme reste l’âme, et Dieu reste Dieu103. L’acte d’
39
oire démontre. « Chez les mystiques eckhartiens —
écrit
l’abbé Paquier106 —, je ne sais si l’on rencontre jamais le langage d
40
fonde de l’expérience qu’ils ont vécue. J. Baruzi
écrit
de sainte Thérèse : « On a démêlé les sources de nombre de ses images
41
aisions au précédent chapitre ? « Comment savoir,
écrit
J. Baruzi, si certaines images que Jean de la Croix emprunte au Canti
42
e refoulement, où est la censure, lorsque Thérèse
écrit
à un religieux qui se plaint de ressentir une émotion des sens chaque
43
et non du névrosé. « Il vous semblera peut-être,
écrit
sainte Thérèse, que certaines choses qui se rencontrent dans le Canti
44
’ils mangent… » ⁂ De la comparaison formelle des
écrits
d’un Eckhart avec ceux d’un Ruysbroek, d’une Thérèse et d’un Jean de
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faut bien dire que l’on se heurte, dans tous les
écrits
d’Eckhart, à une équivoque sur le sens qu’il attribue à l’union (Einu
46
de départ nous est donné par le Roman de la Rose,
écrit
entre les années 1237 et 1280 environ. Il y a cent ans, ou presque, q
47
ser que Dante n’est qu’un blasphémateur lorsqu’il
écrit
au seuil de la Vita Nuova, cette strophe au sublime départ : Un ange
48
’un pétrarquisme à rebours. « On aime à opposer —
écrit
J. Huizinga136 — l’esprit gaulois aux conventions de l’amour courtois
49
é comme Robert Kirk, théologien et humaniste, ait
écrit
un traité sur les fées, sans trace de scepticisme ou d’ironie. Nous n
50
alité et le clergé ? Deux poèmes de Milton, qu’il
écrivit
dans sa jeunesse, l’Allegro et le Penseroso expriment l’opposition du
51
ravaillait fort bien le fer. « Cette bonne femme,
écrit
-il tristement, a dû me prendre pour un apprenti serrurier. » ⁂ En vér
52
nt harmonisées. L’on n’imagine pas de roman mieux
écrit
; plus strictement réglé, dans son progrès, sur les lois d’une plus s
53
ciprocité de la part d’Hippolyte. Or Phèdre était
écrite
pour Champmeslé, qui y tint le rôle de la reine. Et Hippolyte, c’est
54
til. « Pour ce qui est du personnage d’Hippolyte,
écrit
-il dans la Préface, j’avais remarqué dans les anciens qu’on reprochai
55
roire qu’il est sincère dans sa Préface lorsqu’il
écrit
: « Ce que je puis assurer, c’est que je n’ai point fait de tragédie
56
gieuse portugaise, Mariana Alcoforado, comme elle
écrit
à l’homme qui l’a séduite : « Je vous rends grâce du fond de mon cœur
57
âme, suprême volupté d’amour ! » L’homme qui a
écrit
cela (dans Tristan et Isolde) savait que la passion est quelque chose
58
.) 142. Charles Sorel, auteur de Francion, avait
écrit
l’Anti-Roman ou le Berger extravagant, reprenant dans le registre bur
59
les aspects. On doit souhaiter que ce livre soit
écrit
, mais sans se dissimuler l’extrême difficulté de la tâche. Car en eff
60
orique inépuisable. « Ô ! trop heureux capitaine,
écrit
Brantôme170, qui avez combattu et tué tant d’hommes ennemis de Dieu d
61
e Thérèse les plus imbus de rhétorique courtoise)
écrit
dans son Ley de Amor : « Ne pense pas que le combat de l’amour soit c
62
es combattants, animés et pensants malgré tout »,
écrira
Foch à propos de la guerre au xviiie siècle.180 Mot étonnant, d’aill
63
l’art savant qui est à l’honneur. Maurice de Saxe
écrit
: « Je ne suis point pour les batailles, surtout au début d’une guerr
64
era le facteur dominant de la guerre. « Celui qui
écrit
sur la stratégie et sur la tactique devrait s’astreindre à n’enseigne
65
s d’être profitables à la nation pour laquelle il
écrit
. » Ainsi s’exprime le général von der Goltz, disciple de Clausewitz,
66
ce pays, réagit aux sollicitations de l’homme. J’
écrivais
en 1938 : « Le Français s’étonne des succès d’Hitler auprès de la mas
67
être un peu trop bien : Dans sa grande majorité,
écrit
-il, le peuple se trouve dans une disposition et un état d’esprit à te
68
n… ou bien… (« Les Étapes érotiques spontanées »,
écrit
en 1841). 195. En réalité, des phénomènes analogues affectèrent cer
69
952), ouvrage dans lequel l’auteur n’hésite pas à
écrire
que la proclamation en 1950 du dogme de l’Assomption de la Vierge mar
70
et le reste est indiscrétion. Mais je ne pouvais
écrire
un livre entier sur la passion sans achever ma description par ce tra
71
otre engagement n’était pas pris pour ce monde »,
écrivait
Novalis songeant à sa fiancée perdue. C’est l’émouvante formule de la
72
e l’homme libre se retrouve dans la chevalerie »,
écrit
Henri Pirenne, Histoire de l’Europe, p. 113. 208. Il y a l’Apocalyps
73
ciserai ici que mon analyse se borne à la légende
écrite
de Tristan. C’est d’elle seule que je parle quand je parle du mythe «
74
es est oublié, à l’époque et dans les pays où ils
écrivent
. Tout cela n’est plus qu’ornements d’art, pittoresque, anecdotes inte
75
r) contient un épisode d’amour courtois. Elle est
écrite
dans un dialecte intermédiaire entre le français et le provençal. À t
76
rtune dans notre débat. a) « On ne peut hésiter —
écrit
notre auteur — sur l’objet et la nature de l’amour mystique tel que l
77
938, qui relate la visite de Salvador Dali, Freud
écrit
: Jusqu’alors, j’étais tenté de tenir les surréalistes, qui apparemme
78
non définitif et scientifico-polémique Ce livre
écrit
en peu de mois à 32 ans n’a pas fini de me poser des questions. Trent
79
de « livre le plus important de tous ceux qu’on a
écrits
et publiés sur l’amour », de « fragile autorité » et de « bible du ge
80
rois les confidences de quelques écrivains et les
écrits
de leurs commentateurs, mais plus encore les textes mêmes, c’est surt
81
ême si l’on se borne à l’examen des seules œuvres
écrites
ou plastiques. Ainsi, de jeunes romanciers m’ont fait savoir qu’ils r
82
e, horizon spirituel de tout l’amour courtois — j’
écris
pour une revue de jeunes une esquisse de l’opposition passion-mariage
83
ise du manuscrit, dont pas une ligne n’est encore
écrite
, Rops me supplie de céder mon tour dans la série à un jeune lieutenan
84
a série à un jeune lieutenant-colonel qui vient d’
écrire
la France et son armée, livre très urgent, semble-t-il211. Soulagé, j
85
mets au travail, et puisque j’ai tout le temps, j’
écris
très vite. Après trois mois vécus dans un état de transe et d’allégre
86
ud. Sans doute l’avais-je consulté, pendant que j’
écrivais
mon livre. Dans une lettre sans date de 1938, il m’écrit en effet : «
87
on livre. Dans une lettre sans date de 1938, il m’
écrit
en effet : « Je suis trop près de la question qui vous occupe pour la
88
peu, m’attaquant à beaucoup, quand j’entrepris d’
écrire
L’Amour et l’Occident. Si j’avais pu mesurer vraiment l’étendue de mo
89
nt, on ne peut nier que Raimond V de Toulouse ait
écrit
en 1177 au chapitre général de Cîteaux, pour lui demander son aide co
90
rs à cette fin. Même René Nelli se laisse aller à
écrire
que les troubadours « attendaient que l’Amour leur donnât une valeur
91
du dogme, que l’intrépide chanoine n’hésite pas à
écrire
: « Il n’y a jamais eu de bûcher à Montségur » ? Voilà une bonne nouv
92
incre d’abord que Suso n’a jamais existé, n’a pas
écrit
, n’a pas eu lieu. Mais d’autre part, on nous assure que Suso demeura
93
e de L’Amour et l’Occident , Albert Béguin avait
écrit
de son auteur : « Ce qui est remarquable, c’est que ce virtuose soit
94
uête du Graal, « d’inspiration cistercienne », il
écrit
: « La conception orthodoxe de l’histoire et d’autre part la hiérarch
95
précisément du début de ce chant que Simone Weil
écrit
merveilleusement : « Quelques vers des troubadours ont su exprimer la
96
e. C’est une question d’oreille et non de preuves
écrites
ou de sources à vérifier, une question d’intuition et d’accueil, et n
97
iiie siècles. Alors que Davenson ne craint pas d’
écrire
qu’« aucun document ne permet de saisir la moindre collusion entre tr
98
pport à ses premiers textes sur le catharisme. Il
écrit
en 1963 : « Nous ne prétendrons pas, ce qui serait absurde, que ce ro
99
hisme, dirait-on) quand il redevient l’érudit qui
écrit
sa thèse et qui s’est mis en tête de rivaliser avec les plus tatillon
100
éalable excités — devenait une force bénéfique »,
écrit
René Nelli, qui ajoute en note, avec un point d’interrogation qui est
101
en réserve du principe vital sexuel », René Nelli
écrit
: « La déposition de Guillaume Roux dans le Liber sententiarum inquis
102
qu’une aimable et hypocrite dépravation. Ainsi
écrit
René Nelli (E. T., p. 100). À ces lignes, dont on peut retenir que Ro
103
ctor est, Dieu regarde au cœur plus qu’aux actes,
écrit
-elle. Bernard de Clairvaux développe de son côté la première mystique
104
les époques, surtout pour les poètes lyriques »,
écrit
Belperron. Or, pas une seule des grandes tragédies grecques — je veux
105
contretemps. Quand ils disent : tel troubadour a
écrit
exactement le contraire de ce qu’un Parfait devait professer, tel gno
106
. Les mal mariés y ont vu leur bréviaire, comme l’
écrivait
un philosophe allemand ; les bien mariés, leurs abîmes survolés ; les
107
« légende de l’irresponsabilité du poète », et il
écrit
: En premier lieu, nous n’acceptons pas à priori l’idée que l’amour-
108
elles structures du mythe vous serez engagé. Je n’
écris
pas pour feindre de légiférer, ni même pour conseiller, mais bien pou