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sorte » — c’est-à-dire s’il rejette sa mission d’
écrivain
religieux pour se faire pasteur de campagne, par exemple. C’est, dit-
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ne saurait en dire autant du langage de nos bons
écrivains
. Car non seulement il est mal entendu par la grande masse des lecteur
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e foule de dialectes ésotériques. Non seulement l’
écrivain
moderne use d’une langue dont le lecteur moyen trouve parfaitement no
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, ou politique que nous sommes en train de jouer,
écrivains
ou lecteurs, citoyens ou hommes d’État. Les uns tiennent le parti de
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aires à grand tirage, voilà tout un domaine que l’
écrivain
digne du nom ne contrôle pas, ne forme pas, n’atteint même pas. On a
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ur force et leur délicatesse d’appel. Et les bons
écrivains
, qui n’ont pas d’autres armes, se voient privés de tous moyens d’agir
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des instruments de la culture : — d’une part les
écrivains
se mettent à raffiner l’expression propre de chaque chose séparée, au
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ne soumet plus à un but unanime. Si bien que les
écrivains
ne sont plus compris du peuple, et que la langue vulgaire s’encombre
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langue. Si les mots « portaient » réellement, les
écrivains
seraient moins excités, moins excessifs. La Terreur qui règne en perm
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ir contagieux est, bien sûr, tout à l’honneur des
écrivains
qui savent le communiquer à leur œuvre, et des lecteurs assez ardents
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Rien n’est plus dangereusement tendancieux qu’un
écrivain
qui n’ose pas affirmer sa tendance. La contagion du roman réaliste ou
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e-t-il, la solution qu’adoptent naturellement les
écrivains
lassés de l’improvisation et du bâclé. Au lieu de chercher la densité
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, il reprochait tout récemment à l’un de nos bons
écrivains
, M. Arnoux, de n’avoir pas su s’imposer « avec assez de force au publ
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croire qu’on a quelque chose à dire ; le but de l’
écrivain
, c’est de s’imposer avec force au Public. Et cela demande de la tacti
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tout temps la traduction du langage surveillé des
écrivains
dans le langage parlé du peuple fut affectée de malentendus de ce gen
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ce qui est dit. (C’est seulement de la langue des
écrivains
français qu’il est exact de dire, avec tous les manuels, qu’elle est
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tanée, qui est « péguyste » et non « classique ».
Écrivains
inutilisables dans la mesure où ils veulent être de bons écrivains fr
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sables dans la mesure où ils veulent être de bons
écrivains
français.) — Que de bonne volonté chez les hommes de ce Cercle ! comm
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as. (D’où sans doute l’angoisse qui pousse tant d’
écrivains
à gagner de l’argent, à entrer à l’Académie, voire à jouer un rôle po
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ciste ou communiste. Et pourtant, la mission de l’
écrivain
n’est-elle pas justement d’éduquer le lecteur, j’entends de l’amener
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ment un ouvrage de notre compatriote, l’excellent
écrivain
neuchâtelois Denis de Rougement : Journal d’un intellectuel en chôma
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ont n’en parlent pas, dit-on. Et je ne suis qu’un
écrivain
. Ceci me rappelle un bout de conversation que j’aurais dû noter plus
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que je n’en avais aucun, et que je n’étais qu’un
écrivain
, et chômeur par-dessus le marché, il s’écria : « Ah ! cher monsieur,
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curés ? » — Comptez, monsieur, lui dis-je, qu’un
écrivain
a bien deux fois plus de peine à vivre qu’un homme normal, mettons qu
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actionnels. Je dis les antres. De toute façon, un
écrivain
est par nature un empêtré. Et voilà le paradoxe et l’injustice : c’es
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iment, feraient de leurs détenteurs non point des
écrivains
mais des Don Juan, des dictateurs, des milliardaires ou des saints. C
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SDN), l’oppression (déportation des paysans, des
écrivains
), la haine de classe (prêchée par Marx) et la guerre (pour peu qu’ell
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ement totalitaire, disait récemment Victor Serge,
écrivain
communiste d’opposition, au retour de sa déportation en Sibérie. q.
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savait aussi que cet original était le plus grand
écrivain
de son pays. Sa première œuvre eut un immense succès : c’était l’Alte
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utes ses forces spirituelles et toute son œuvre d’
écrivain
… S’il reste en vie, dit-il, il poursuivra sa lutte religieuse, mais i
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d peut enfin parler avec un sérieux total, dont l’
écrivain
d’aujourd’hui n’a même plus l’idée. Un de nos meilleurs auteurs décla