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lle. En Europe, dans un paysage où les clochers d’
églises
dominent encore généralement la silhouette des villages et des villes
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n Amérique : pas un seul lieu sacré en dehors des
églises
en faux gothique luxueux, dominées de très haut par les gratte-ciel ;
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es… Point de culte public en Inde, de liturgie, d’
église
organisée. L’Hindou grégaire n’est seul que devant le divin. L’Occide
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ental, jaloux de sa vie privée, s’assemble dans l’
église
où l’on chante des chœurs. Messes de Mozart, Passions de Bach : je ne
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re sphère. En revanche, l’Orient ne connaît pas d’
Églises
. La Bible et les Vedas n’ont vraiment rien de commun, et l’usage qu’o
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l’État, des Partis, des Affaires, et parfois des
Églises
— et non pas de leur complicité, mais plutôt de leurs dissensions. Qu
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, malgré l’opposition des partis, des nantis, des
Églises
et des cadres de l’État, pour une fois tous hostiles à la guerre. Ce
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pant du même Esprit — et des notions conjointes d’
Église
et de personne dériveront plus tard le droit des gens, les droits de
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au concile œcuménique, le problème de l’union des
Églises
chrétiennes concerne-t-il aussi les non-chrétiens, qui sont les deux
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lement universelle. Il se peut que l’union de nos
Églises
les renforce, devant le défi que porte à toute religion — autant qu’à
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mme qui se veut chrétien doit vouloir l’union des
Églises
, c’est pour des motifs spirituels commandés par la substance même du
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e respecte au monde autant que l’institution de l’
Église
: ecclesia, la communauté de ceux qu’assemble non la haine, la politi
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s de la puissance devaient faire prévaloir dans l’
Église
mère, puis dans les Églises séparées, la volonté de l’unité formelle,
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faire prévaloir dans l’Église mère, puis dans les
Églises
séparées, la volonté de l’unité formelle, qui n’est pas l’union libre
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nce humaine n’est juge en dernier ressort. Chaque
Église
a son Ange, selon l’Apocalypse, et c’est sa vocation distincte. « Il
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lque forme encore imprévisible d’unité future des
Églises
. L’ambition unitaire me paraît utopique, et sa poursuite n’évoque en
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mêmes demeurent, quant aux croyances de ceux de l’
Église
d’en face. Beaucoup de catholiques se figurent que les protestants ne
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Et beaucoup de protestants sont convaincus que l’
Église
catholique ignore la Bible, que sa piété se réduit au culte de la Vie
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ent-ils, de part et d’autre, que, dans toutes les
Églises
chrétiennes, la catholique et l’orthodoxe, l’anglicane et la luthérie
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d’expression : c’est que dans le sein d’une même
Église
coexistent deux attitudes que l’on peut qualifier selon les temps de
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ment que Calvin défendait cette doctrine contre l’
Église
romaine, où l’habitude était, au xvie siècle, de ne communier qu’une
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attitudes existentielles, les fidèles de diverses
Églises
communient dans la même Présence. Quant à ceux qui savent englober da
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à ceux qui savent englober dans une seule et même
Église
les deux tendances — anglicans, luthériens de Suède et d’Amérique — i
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ion. Le renouveau des études liturgiques dans les
Églises
issues de la Réforme, le renouveau des études bibliques dans le catho
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ée) dans l’orthodoxie gréco-russe, et l’union des
Églises
de l’Inde, sont autant de signes visibles d’une mystérieuse convergen
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seconder. L’union réelle Une fédération des
Églises
, plutôt qu’une Église unifiée : voilà qui m’apparaît l’objectif raiso
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elle Une fédération des Églises, plutôt qu’une
Église
unifiée : voilà qui m’apparaît l’objectif raisonnable du grand élan œ
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hésitant longuement sur le seuil fascinant d’une
église
— je pense au cas de Simone Weil — trouveraient-ils alors le courage
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omme général de la chrétienté, devant être pour l’
Église
entière ce qu’étaient les patrons pour les évêchés ou les couvents, —
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’est de l’Allemagne qu’est venue la division de l’
Église
, il est donc du devoir de ce pays, plus que de tout autre, de recréer
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nommément par le pape et les chefs de toutes les
églises
, condamnée d’autre part par les conditions mêmes de l’économie, de la
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’amour légalisé, socialisé, voire sacralisé par l’
Église
. C’est le mariage. Constater que Tristan est tout d’abord le mythe de
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up d’œil. Car autour de la place, vous trouvez, l’
église
et la mairie, souvent l’école, et les cafés, et le marché et la circu
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re et soleil changent avec les heures ; côté de l’
église
et côté de l’école, côté de la mairie et côté du café ; marché au cen
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le café et le marché. Face à l’hôtel de ville, l’
église
. Le temple grec sur l’agora, l’autel romain sur le forum, enfin l’égl
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sur l’agora, l’autel romain sur le forum, enfin l’
église
chrétienne ou ecclesia (qui veut dire assemblée et non plus temple),
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ève par Guillaume Farel et invité à y organiser l’
Église
. Chassé par les magistrats en 1538, Calvin s’en va à Strasbourg, où i
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ne charge de docteur, et commence à « dresser » l’
Église
dans ses formes. Bientôt, une sédition le chasse. Peut-il se croire «
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avant ». Calvin devient le pasteur de la première
Église
réformée, et il la dote d’une liturgie, qu’il met en vers pour être m
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agisse de Genève où l’on veille aux remparts de l’
Église
harassée par la persécution, ou du cœur si faible de l’homme en butte
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« son » peuple. Langage dénué de toute onction d’
église
, sous-tendu par la seule volonté d’éduquer le peuple et les princes.
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s ou ne valent guère mieux. Le régime synodal des
églises
calvinistes préfigure le gouvernement par les élus de la communauté.
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’ignorance commune, Calvin a créé le modèle d’une
église
dressée face à l’État et soigneuse à le maintenir dans les limites de