1 1942, La Part du diable. Introduction. Que la connaissance du vrai danger nous guérit des fausses peurs
1 eux. Cependant, publier pose un autre problème. L’ époque n’est-elle pas assez consternante et consternée, les esprits pas asse
2 sûr le plus grand nombre d’hommes dans les basses époques spirituelles. ⁂ Encore un mot. On se tromperait sur l’intention de ce
2 1942, La Part du diable. L’Incognito et la Révélation
3 ns que ce tour n’a jamais mieux réussi que dans l’ époque contemporaine. Même quand nous croyons « encore » en Dieu, nous croyo
4 ont le médecin pourra se rendre le maître. Chaque époque a son utopie. Le Moyen Âge cherchait la pierre philosophale dans les
3 1942, La Part du diable. Hitler ou l’alibi
5 tateur ne suffirait nullement à débarrasser notre époque des maux profonds qui la travaillent. Il me souvient d’avoir entendu
4 1942, La Part du diable. Le diable dans nos dieux et dans nos maladies
6 moins en moins de persuader l’individu, dans une époque où celui-ci n’existe guère. Son ambition se tourne vers les masses. I
7 n opposition aux distinctions du Moyen Âge et des époques qui discutaient sans fin les cas de possession, c’est-à-dire d’indivi
8 rudentes. L’adjectif vital, par exemple. Dans les époques classiques, on considère qu’une chose est vraie ou fausse, bonne ou m
9 érité et à un bien généralement admis. Mais notre époque a remplacé les critères de la vérité par des valeurs d’intensité, et
10 e d’acquitter les crimes passionnels. Aux grandes époques , on eût doublé la peine. Bornons-nous à le noter en passant : notre r
11 langues est pipé sur nos lèvres par Satan. Nulle époque n’a parlé davantage de l’amour, avec si peu d’exigence réelle. Le dia
12 à un lion — a déprimé progressivement dans notre époque le sens et le respect de la tenue morale, du sacrifice au bien commun
13 la publicité faite à l’amour vulgarisé. En toute époque , c’est à certaines nuances « modernes » des sentiments et de leurs mo
14 sédé. L’idéalisation romantique de l’amour dans l’ époque moderne, entraînant une pruderie morbide du langage et des bonnes mœu
15 n cauchemar qui ressemble à s’y méprendre à notre époque . Mais si vous ne croyez pas au diable, je me demande à quel Mal vous
16 ’est plus dangereux. N’auraient-ils pas regardé l’ époque  ? Or ce livre est l’époque, je le crains. Un peu plus clair seulement
17 ient-ils pas regardé l’époque ? Or ce livre est l’ époque , je le crains. Un peu plus clair seulement, un peu plus dépouillé, c’
18 ’illusion — c’est peut-être sa cruauté. Mais si l’ époque est sans issue, si le cauchemar est vrai cette fois, s’il n’est plus
5 1942, La Part du diable. Le Bleu du Ciel
19 même de toute victoire sur le Malin ! Aux grandes époques de notre évolution, c’est l’événement lui-même qui répercute le cri d
20 t pour le méchant ». Mais dans cette leçon, que l’ époque nous rappelle, je vois notre chance de grandeur : elle nous rend à la