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l’Amérique Cinq ans déjà, et chaque matin je m’
étonne
encore de me réveiller en Amérique. J’ai vécu en Suisse, en Autriche,
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elle ne sert à rien. Mais personne ne paraît s’en
étonner
, tant est puissant le sens des conventions publiques dans ce peuple q
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ut avouer que l’Américain ne s’en prive pas, et s’
étonne
fort de voir certains esprits tirer de cet état d’impuissance de la p
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plus visible. Il faut être un Européen pour s’en
étonner
, me dit-on. De fait, pour un Américain qui connaît tant soit peu son
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Ce qui est étonnant, c’est précisément que cela n’
étonne
personne ici. Je songe à la France laïque de naguère ! Je songe même
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noms des conjoints suivis de cette mention qui n’
étonne
plus : « Lui, pour la troisième fois, elle pour la quatrième. » Motif
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ence des mœurs chez les jeunes gens, l’Européen s’
étonne
de ne point trouver trace de ce qu’il nommait libertinage. L’Américai
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pas ce qu’on est devenu, on rit, on boit, on ne s’
étonne
de rien, tout glisse et passe, il y a tant d’êtres sur la terre, tant