Conférence de Conrad Meili sur « Les ismes dans▶ la peinture moderne » (30 octobre 1924)b
Lundi soir, ◀dans▶ la salle du Lyceum, M. Conrad Meili parla des écoles qui représentent la peinture française, des débuts du xixe siècle à nos jours.
Partis du classicisme de David et d’Ingres, les peintres français ont accompli, durant le xixe siècle, une exploration merveilleuse ◀dans▶ les domaines du romantisme, du naturalisme, de l’impressionnisme, pour aboutir enfin ◀dans ces impasses : cubisme et futurisme. Les voici revenus, après cent-vingt-cinq ans, à peu près à leur point de départ. Mais leurs recherches n’ont pas été vaines. Ils en reviennent chargés de chefs-d’œuvre, et plus conscients de leurs moyens d’expression. Très maîtres de leur technique (contrairement à ce que pense souvent le public), ils préparent l’avènement d’un classicisme nouveau.
M. Meili a mis en évidence cette courbe de la peinture moderne avec une netteté et un relief remarquable. Les œuvres de cet artiste, qu’on a pu voir à la Rose d’Or témoignaient de ces mêmes qualités : car la façon de peindre correspond à la façon de penser du peintre.
Souhaitons d’entendre encore M. Meili. Est-il besoin de souligner l’importance de telles prises de contact entre artiste et public ?