Simone Téry, L’▶Île des bardes (décembre 1925)m
◀L’▶Irlande contemporaine offre un spectacle bien passionnant : celui ◀de▶ ◀la▶ renaissance ◀d’▶une littérature nationale à la fois cause et effet ◀de▶ ◀la▶ libération politique. Cause, puisque pour mener à chef cette libération, un Yeats, un A.E., bien d’autres, ont su payer ◀de▶ leur personne. Effet, puisque ◀l’▶héroïsme ◀d’▶une révolution en faveur du passé, révolution tout de même, ne pouvait produire qu’une littérature très neuve ◀de▶ forme et traditionaliste ◀d’▶inspiration, comme fut celle des Yeats, Synge, Joyce même… Trois noms qui permettent, je crois, ◀de▶ parler ◀d’▶un grand siècle littéraire irlandais ; ce que d’ailleurs Mlle Simone Téry ne fait pas. Car elle veut éviter ◀l’▶emballement et conserver dans ◀l’▶admiration son sens critique ◀de▶ Parisienne. C’est une sympathie malicieuse qui anime ses amusants portraits et ses commentaires parfois un peu copieux ; mais elle a ◀la▶ vertu ◀de▶ rendre contagieuse ◀la▶ curiosité ◀de▶ ◀l’▶auteur à l’endroit de cette âme irlandaise en laquelle s’allient une fantaisie et un réalisme également lyriques.