Alfred Colling, L’▶Iroquois (décembre 1926)z
Ce roman a ◀le▶ charme d’un automne, une amertume enveloppée, une atmosphère trop claire où ◀les▶ cris se font un peu aigres et ◀les▶ couleurs fluides. Toute ◀la▶ tendresse que ranime un soleil lointain va tourner en cruelle mélancolie.
Pourquoi, Henri de Closain, quitter ◀le▶ domaine enchanté où des amis très fins, précieux poètes, dissertent sur leurs fantaisies ? Ç’aurait été si délicieusement invraisemblable… Mais ce cœur fatigué se reprend à souffrir, il ne sait plus de quels souvenirs ; jusqu’au soir où ◀la▶ douleur nette d’un amour réveillé ◀l’▶envahit. Et Closain rencontre, dans ◀l’▶inévitable bar, ◀le▶ couple de juifs espagnols qui va ◀l’▶entraîner avec son mauvais cœur, dans une aventure incertaine et douloureuse ; enfin Orpha, sa maîtresse, ◀le▶ fuit, parce que son silence devient insupportable : « Orpha ne comprenait pas comment on pouvait tant souffrir et ne plus aimer ». Closain se tue pour finir ◀le▶ livre. Livre charmant et bizarre, où ◀la▶ sentimentalité moderne trouve ◀l’▶expression ironique qui lui convient, mais ici mêlée à une émotion plus grave, qui transparaît parfois et nous fait regretter que ◀l’▶auteur ne se soit pas mieux abandonné à son sujet, d’un pathétique assez neuf.