André Rolland de Renéville, Rimbaud le▶ voyant (août 1929)ba
À lire ce petit livre et ◀le▶ parallèle qu’il établit entre ◀le▶ yogabb telle que ◀l’▶enseignaient ◀les▶ upanishads et ◀la▶ tentative poétique ◀de▶ Rimbaud, ◀l’▶on s’étonne qu’il ait fallu plus ◀d’▶un demi-siècle pour qu’une telle interprétation voie ◀le▶ jour. Cela pourrait donner lieu à ◀de▶ mélancoliques réflexions sur ◀le▶ génie « poétique » français… Mais non, nous préférons voir ici l’un ◀de▶ ces signes qui de toutes parts annoncent une rentrée ◀de▶ ◀l’▶âme dans ◀la▶ littérature ◀la▶ plus spirituelle du monde.
◀La▶ thèse que défend ◀l’▶auteur ◀de▶ cet essai — ◀la▶ voyance ◀de▶ Rimbaud — ◀est▶ une ◀de▶ ces évidences qu’il ◀est▶ bon ◀de▶ proposer à ◀la▶ réflexion ◀de▶ notre temps, ne ◀fût▶-ce que pour faite honte à ceux qui ◀sont▶ encore capables ◀d’▶une telle honte, ◀de▶ leur indifférence à l’endroit de ◀l’▶◀être▶ ◀le▶ plus monstrueusement pur qui se ◀soit▶ révélé par ◀le▶ truchement ◀de▶ ◀la▶ poésie française. — Livre un peu didactique, trop attentif à sa propre démarche, mais inspiré par cet enthousiasme sacré que requiert ◀l’▶œuvre ◀de▶ Rimbaud. Regrettons seulement qu’il n’élargisse pas plus une question aussi centrale — qui ◀est▶, si ◀l’▶on veut, ◀la▶ question ◀d’▶Orient-Occident. Et pourquoi cette hostilité ◀de▶ sectaire contre ◀l’▶interprétation proposée par Claudel et Isabelle Rimbaud ? Si Claudel s’◀est▶ montré partial en faisant ◀de▶ Rimbaud, « mystique à ◀l’▶état sauvage », un catholique qui s’ignore, il n’◀est▶ pas plus admissible ◀d’▶inférer du mépris ◀de▶ Rimbaud pour ◀le▶ catholicisme à son mépris pour ◀la▶ révélation évangélique. Je ne vois là que ◀l’▶indice ◀d’▶une confusion bien française, hélas.