Comment rompre ? (mars 1933)d
Le▶ faux rapport entre ◀le▶ christianisme et ◀le▶ christianisme de ◀la▶ chrétienté réside en ceci, que ◀le▶ christianisme parle sans cesse de ◀l’▶Éternité, pense continuellement à ◀l’▶Éternel, — et que ◀la▶ chrétienté ensuite parle de ◀la▶ même façon, mais pense à cette vie terrestre.
Kierkegaard (Journal).
◀La▶ volonté de rupture est ◀l’▶origine même du christianisme ; c’est pourquoi ◀l’▶apparition d’une volonté contraire définit exactement, pour ◀la▶ chrétienté, ◀le▶ début de ◀la▶ décadence. Il y a des siècles de lutte sourde entre ces deux vouloirs, et tant que dure ◀la▶ lutte ◀le▶ christianisme vainc : sa victoire est d’être éveillé. Tel est pour lui ◀l’▶ordre, ◀le▶ commandement. Mais que ◀les▶ chrétiens, fatigués de ◀la▶ lutte, viennent à croire qu’il est une autre façon de vaincre, et que c’est de réduire ◀l’▶adversaire à une paix avantageuse, à une paix dont ils s’imaginent pouvoir tirer bénéfice pour ◀la▶ foi, — bien plus, que ◀les▶ chrétiens considèrent cette paix comme un bien supérieur à ◀la▶ lutte, qu’ils ◀l’▶organisent, ◀la▶ sanctionnent d’une autorité que seule leur conférait ◀la▶ rupture initiale, — qu’enfin ils ◀la▶ bénissent, ◀la▶ sanctifient, et en son nom rendent grâces au ciel, alors éclate ◀le▶ scandale, car alors, de par ◀la▶ défection, mais aussi de par ◀la▶ souveraineté, désormais usurpée, de ◀l’▶Église, ◀le▶ désordre se trouve « établi ».
Notre jeunesse s’éveille au milieu des statuts de cette confusion. C’est contre eux dès ◀l’▶abord qu’elle vient lourdement buter. On a tout dit pour ◀la▶ rendormir, mais en vain : elle s’est fait mal, et ◀la▶ douleur tient réveillé. On a essayé de nous faire croire que cet « ordre » social qui nous blessait, c’était un aspect nécessaire de ◀l’▶« ordre chrétien » du monde. Nous ne ◀l’▶avons pas cru longtemps, — ◀le▶ temps de nous souvenir de ◀la▶ guerre. Aujourd’hui, des imprécations montent de toutes ◀les▶ parties de ◀la▶ terre contre une chrétienté qui, loin d’avoir maudit ◀la▶ guerre et surtout ce qui ◀l’▶a permise, prétend encore dominer sur ◀l’▶Europe, et ne peut maintenir cette apparence de règne qu’en confondant scandaleusement sa cause avec ◀la▶ cause de ceux qui réellement gouvernent. (On sait ce qu’ils sont.)
Il faut qu’un cri jaillisse : c’en est fait du christianisme de ◀la▶ chrétienté ! Car ce cri est ◀le▶ témoignage d’un réveil. Et quand bien même il ne serait poussé que par quelques-uns, rien ni personne ne pourra faire qu’il n’y ait eu cette preuve, aujourd’hui, d’une volonté de rupture, ce témoignage qui chaque fois qu’il est porté, rétablit ◀le▶ christianisme et sa nouveauté menaçante.
Que ◀la▶ passion qui nous arrache ce cri, nous rende aussi lucides et efficaces ! Nous voulons rompre, et nous savons qu’il y faudra de ◀la▶ violence. Mais où porter ◀le▶ coup ? qui dénoncer ? au nom de quoi ? ◀La▶ rupture ne pourra s’opérer qu’au lieu même où ◀la▶ collusion s’est faite. Or elle n’a pas pu se faire entre ◀le▶ christianisme et ◀l’▶injustice de ce monde, l’un n’existant que pour autant qu’il exclut l’autre. Ce n’est pas ◀le▶ christianisme qui a confondu sa cause avec celle de ◀la▶ bourgeoisie capitaliste. Mais c’est un parti de gens qui, ayant peut-être été chrétiens, veulent en tirer des intérêts, abusent de ce qu’ils considèrent comme un privilège, ◀le▶ perdent par là même, et dérogent, mais s’obstinent à porter un titre désormais irrecevable. Ce parti peut être aussi nombreux que ◀l’▶on voudra, il peut représenter ◀la▶ grande majorité des prétendus croyants, ◀l’▶élément ◀le▶ plus voyant, ◀le▶ plus officiel et ◀le▶ plus puissant de ◀la▶ chrétienté, — il n’est pas ◀le▶ christianisme, et ce n’est pas à lui de rompre avec ◀l’▶injustice dont il s’est fait ◀le▶ soutien, et qui, depuis, assure son succès relatif. Une église « établie » établissant à son tour un ordre injuste du monde et s’appuyant sur lui, en réalité n’est plus ◀l’▶Église et n’a plus ◀le▶ droit de parler ; elle n’est plus qu’une précieuse auxiliaire de ◀la▶ préfecture de police.
Qu’on n’attende donc pas de nous un appel aux églises en tant que corps constitués et officiels1. Non, en présence du scandale de ◀la▶ chrétienté embourgeoisée, patriotarde, riche et peureuse, ◀les▶ églises auraient beau multiplier ◀les▶ manifestations publiques, ◀les▶ assemblées pacifistes, ◀les▶ prières pour enrayer ◀le▶ chômage, ◀les▶ encycliques, ◀les▶ vœux, ◀les▶ résolutions, ◀les▶ protestations et ◀les▶ collectes, elles ne pourront qu’attester par là même qu’elles ne sont plus ◀le▶ christianisme, qu’elles sont incapables de rupture, qu’elles ont passé au camp de ◀l’▶ennemi, et depuis si longtemps qu’elles parlent maintenant sa langue, adoptent ses préjugés, singent ses pires faiblesses et bénissent ses canons.
Bien moins encore que tout cela, nous attendons de nos églises qu’elles énoncent une doctrine sociale nouvelle opposée aux doctrines régnantes. Nous n’attendons rien d’aucun acte délibéré, pesé et calculé, tendant à désolidariser ◀la▶ « chrétienté » du désordre établi. Et pourquoi ? Parce que c’est tout à fait impossible, parce que ◀la▶ « chrétienté » est sécularisée, et qu’on ne peut demander à ce siècle de rompre avec lui-même, de s’arracher ◀le▶ cœur.
Il n’y a de rupture possible qu’au nom de ◀l’▶Évangile2. Elle ne peut se produire qu’entre ◀le▶ christianisme véritable et cette « chrétienté » qui s’en réclame encore au moment où elle ◀le▶ trahit.
Telle sera donc ◀la▶ forme et tel sera le premier lieu de ◀la▶ rupture nécessaire : ◀la▶ dénonciation d’une imposture, partout où ◀la▶ chrétienté, ayant touché ses 30 deniers, voudra parler encore au nom du christianisme.
◀Le▶ christianisme n’est pas une puissance à notre disposition, puissance que ◀les▶ hommes auraient eu ◀le▶ tort, simplement, de mal utiliser, de négliger. Il n’y a pas, en vérité, de « forces chrétiennes » spécifiques constituées, existant en elles-mêmes, qui auraient été introduites dans ◀le▶ monde par Dieu, que nous aurions mal dirigées, compromises par maladresse, et que nous pourrions, par exemple, dégager de leurs complicités avec ◀les▶ « forces du monde ». ◀Le▶ chrétien ne connaît pas d’autre force réelle que celle de ◀la▶ foi. Or cette unique force ne lui appartient pas ; tout au plus ◀le▶ saisit-elle, d’une manière imprévisible. ◀La▶ seule liberté qui lui soit accordée vis-à-vis de ◀la▶ foi, c’est de ◀la▶ refuser. Comment dès lors ◀l’▶utiliserait-il à son gré ? Car d’une part il ne peut pas ◀la▶ compromettre, et ce qu’il compromet, c’est toujours autre chose. Mais d’autre part, et pour ◀la▶ même raison, il ne peut s’en targuer pour fonder un « ordre chrétien » ; et s’il ◀le▶ fonde, c’est en réalité sur une tout autre force que celle de ◀la▶ foi. Ce peut être sur une éthique de puissance et de service ; ou sur une éthique de bonheur ; ou sur un idéal humanitaire ; ou sur un idéal de sécurité ; ou sur des intérêts plus bassement optimistes encore. Toutes ces formules d’« ordre chrétien » ont été plus ou moins réalisées, et constituent dans leur ensemble, du Moyen Âge à ◀l’▶Amérique moderne, ◀la▶ grande Imposture dont nous avons à dénoncer ◀l’▶origine permanente et ◀les▶ manifestations actuelles.
Ne nous excusons pas d’avoir recours ici à des formules théologiques, puisque précisément, à ◀l’▶origine du désordre, et plus encore dans son établissement, nous trouvons ce désir trop humain de parler des choses de ◀la▶ foi dans ◀le▶ langage du bonheur terrestre. ◀La▶ rupture que nous voulons n’aura de conséquences politiques que si nous posons ◀le▶ problème sur son plan réel. Or, ◀le▶ lieu de sa décision n’est pas ◀le▶ lieu des décisions et des calculs humains ; il est à l’intérieur de ◀la▶ religion.
◀Les▶ églises qui se crurent en droit d’édicter un « ordre chrétien », se fondaient toutes, et se fondent encore, sur une conception antichrétienne de ◀la▶ foi. ◀La▶ foi, pour elles, est une « force » que ◀l’▶homme peut se procurer, apprivoiser, réglementer, administrer dans ◀la▶ durée. C’est une force que ◀l’▶Église aurait, une fois pour toutes. Et cette possession serait en quelque sorte garantie par des institutions de plus en plus humaines, de plus en plus semblables — oh ! tout extérieurement ! —à celles qu’inventent ◀les▶ hommes sans ◀la▶ foi. C’est ◀la▶ meilleure façon que ◀le▶ monde ait trouvée de rejeter ◀le▶ Christ : feindre d’accepter ◀la▶ doctrine de ses disciples, se faire un avoir de ◀la▶ Pauvreté évangélique, et bientôt ne plus vivre que sur ◀les▶ intérêts de cet avoir.
Mais si ◀la▶ foi, don de Dieu, et gratuit — « afin que nul ne se glorifie » — est une participation instantanée à ◀l’▶éternel, elle juge et condamne ceux-là d’abord qui s’en réclament. Et c’est pourquoi il y a un imposteur dans tout homme qui se dit chrétien. (Je ne dis pas cela d’un point de vue antichrétien.) Mais c’est aussi pourquoi il y a une suprême imposture dans tout programme prétendu chrétien, dans toute politique humaine organisée — fût-ce à ◀la▶ gloire de Dieu ! — qui poursuivrait son plan sans se soucier de ◀la▶ justice de Dieu. Et ◀la▶ voix du prophète s’élève contre ◀l’▶Église : « Tes amis t’ont jouée, t’ont dominée, ceux qui mangeaient ton pain t’ont dressé des pièges — et tu n’as pas su t’en apercevoir ! — Toi qui t’assieds sur ◀les▶ hauteurs et qui dis en toi-même : Qui me précipitera jusqu’à terre ? — Quand tu placerais ton nid aussi haut que celui de ◀l’▶aigle. Quand tu placerais ton nid parmi ◀les▶ étoiles, je t’en précipiterai, dit ◀l’▶Éternel… Car ◀le▶ jour de ◀l’▶Éternel est proche pour toutes ◀les▶ nations. » (Abdias II, 3-4 et 15).
Ils ont prétendu rendre à Dieu ce qu’en réalité ils rendaient à César. Entraînée dans cette politique, ◀la▶ théologie se fait servante de ◀la▶ chose publique. Et que voit-on dès lors ? Présentement ? — On voit des Georges Goyau et autres « croyants » décorés, s’indigner de ce que ◀les▶ sans-Dieu parlent de confisquer à leur profit « ◀la▶ primauté du Christ et celle de ◀l’▶Europe 3 ». ◀L’▶on voit des von Papen, délégués par ◀l’▶industrie lourde au gouvernement d’une nation « chrétienne » revendiquer dans leurs discours ◀la▶ défense des « valeurs » chrétiennes, pour appuyer des décrets-lois. ◀L’▶on voit des clergymen prier pour ◀le▶ dollar, des évêques asperger des croiseurs, un Te Deum à Londres et un autre à Berlin pour célébrer ◀le▶ même massacre. On voit une nuée de piétistes et de bigots, demeurer agressifs dans leur volonté de confondre ◀la▶ morale petite-bourgeoise avec ◀les▶ ordres de ◀la▶ foi. Et ◀l’▶on a vu Babitt. Mais n’allons pas chercher si loin. Ouvrons un journal de Paris. Un discours chaleureux du Père de la Brière4 voudrait nous enflammer contre une espèce de bolchévisme qu’il décrit ainsi : « Dans cette philosophie et cette morale est délibérément supprimée toute idée de liberté, toute idée de propriété, toute idée de patrie… [et ◀l’▶énumération se poursuit jusqu’à ceci ] : Chose plus atroce encore, [sic] ◀l’▶idée chrétienne, ◀l’▶idée religieuse, ◀l’▶idée même de Dieu est abolie… » Ne pouvant supporter ◀l’▶idée que cette « idée » soit abolie, ◀le▶ père de la Brière lance un vibrant appel aux écrivains : qu’ils nous écrivent des romans contre ◀le▶ bolchévisme, et ◀l’▶on donnera 50 000 fr. au mieux pensant. Et Figaro de conclure : « En terminant, ◀l’▶éminent religieux déclara que ce concours international avait pour but de contribuer à ◀la▶ sauvegarde des hautes valeurs spirituelles et des vérités saintes que ◀l’▶Académie d’éducation et d’entraide sociale a pour mission de servir et de faire rayonner. » — ◀L’▶idée de propriété, ◀l’▶idée chrétienne5, ◀les▶ hautes valeurs, ◀les▶ vérités saintes, — ◀l’▶Académie d’entraide sociale enfin ! Contribution à ◀la▶ « sauvegarde » : 50 000 francs.
Ah ! qu’un sans-Dieu vienne me dire : je ne crois pas à vos paroles, chrétiens menteurs ! — et je lui répondrai : Ta révolte est la mienne, mon humaine révolte. Mais j’en ai une autre plus profonde : celle de voir qualifier de « chrétienne » une « idée » qui sert ◀l’▶injustice établie. Tu ne crois pas à ces paroles et tu fais bien, même si tu en souffres ; mais j’ai encore plus à souffrir, car je suis encore plus sceptique que toi…
Tu ne crois pas, dis-tu à ces docteurs, mais pourquoi ◀les▶ crois-tu soudain, quand ils se donnent pour chrétiens ?
Quand, par ◀la▶ maladie du monde, ◀la▶ « chrétienté » se trouve menacée, c’est déjà qu’elle mérite ◀la▶ mort. ◀Les▶ uns alors défendent ses propriétés, je ne sais quelles régions spirituelles dont tout leur être — et cette maladie même ! — prouvent ◀l’▶inexistence ou ◀la▶ disparition. On leur répond qu’il y a prescription : ◀l’▶Esprit n’est plus avec ceux qui ont intérêt à ◀le▶ défendre. ◀L’▶Esprit n’est plus avec ceux qui ont cru pouvoir ◀l’▶utiliser. ◀L’▶esprit n’est jamais avec ceux qui ◀le▶ défendent6, mais peut-être avec ceux qu’il excite à ◀l’▶attaque du désordre. « On voit maintenant, dit Kierkegaard7, toute ◀l’▶extraordinaire sottise (s’il faut lui laisser toutefois de ◀l’▶extraordinaire) de défendre ◀le▶ christianisme, ◀la▶ piètre connaissance de ◀l’▶homme que ◀l’▶on trahit ainsi, et, comment cette tactique, encore qu’inconsciente, lie partie sous-main avec ◀le▶ scandale, en faisant du christianisme quelque chose de si lamentable, qu’il faille à ◀la▶ fin plaider pour ◀le▶ sauver. »
Rompre avec ◀le▶ désordre établi, c’est faire en sorte simplement, qu’il cesse d’être « établi ».
Qu’il ait pu ◀l’▶être, ◀la▶ faute n’en est pas à lui, mais à ◀la▶ défection du christianisme ; à cette défection élevée au rang d’Institution ecclésiastique, qui aujourd’hui prétend durer et se défendre contre ◀le▶ monde soulevé. Étrange illusion, certes, puisque en ◀le▶ sanctionnant naguère, elle a perdu ◀la▶ seule force qui ◀le▶ dominait. « Car ◀le▶ péché n’est pas ◀le▶ dérèglement de ◀la▶ chair et du sang, mais ◀le▶ consentement de ◀l’▶esprit à ce dérèglement8 ».
Et pourtant, nous n’avons jamais à dresser notre christianisme contre ◀le▶ monde, comme une force positive contre une force de même ordre. Assez de cette « politique chrétienne » où ◀l’▶on embarque une prétendue foi dans ◀les▶ plus discutables déterminations de ◀l’▶avenir. ◀L’▶office de ◀l’▶Église est en tout temps de dire au monde : Tu ne dois pas ! Mais c’est à ◀la▶ foi seule de me dire : Tu dois ! En son nom je ne puis engager que moi-même, hic et nunc. ◀La▶ politique est affaire de systèmes ; mais ◀l’▶ordre, pour ◀le▶ chrétien, sera toujours de vouloir sur ◀le▶ champ ◀le▶ plus juste. Car ce qui manifeste ◀la▶ foi, c’est ◀le▶ choix et non pas ◀le▶ système : il n’est de choix que personnel. Ainsi ◀le▶ rôle de ◀l’▶Église doit-il rester de porter sur ◀le▶ monde un jugement permanent et destructeur ; tandis que ◀la▶ révolution dans ce qu’elle a de nécessairement constructif, reste ◀le▶ lieu d’obéissance privilégié pour ◀le▶ chrétien, mais ne se confond pas avec ◀l’▶enjeu de son salut.
Tel est ◀le▶ paradoxe, qui remonte au cœur même du christianisme, si ◀le▶ christianisme est ◀la▶ foi au Christ « éternellement actuel ».
Cette foi est inaliénable. Elle ne constitue pas un ordre : elle donne des ordres, simplement. Elle n’est jamais entrée en collusion avec aucune durée, étant ◀la▶ rupture de toute durée. Mais dès lors nous savons ◀le▶ véritable nom de ◀la▶ rupture, son lieu, son mode et son enjeu total : rétablir à chaque instant ◀le▶ christianisme, dans sa nouveauté prophétique, tel est ◀l’▶Acte — ◀le▶ seul ! — et tel est aussi ◀le▶ mystère ; car cette seule Rupture effective surpasse absolument nos forces, en même temps qu’elle en exige tout : c’est ◀la▶ conversion.