Positions d’▶attaque (décembre 1933)h i
1° Sans théorie révolutionnaire, pas ◀d’▶action révolutionnaire.
2° Dans ◀l’▶état présent des choses, il n’y a pas ◀d’▶ordre concevable sur le plan capitaliste, au déterminisme duquel ◀les▶ soviets n’échappent pas.
3° ◀La▶ dialectique historique ne peut que rendre compte du passé — mais seul ◀l’▶acte créateur opère ◀le▶ changement ◀de▶ plan et permet ◀d’▶instituer un ordre nouveau.
4° Cet acte créateur dont nous faisons dépendre tout l’ordre nouveau, cette « source ◀d’▶énergie » permanente ◀de▶ ◀la▶ révolution, c’est ◀la▶ personne humaine telle que nous ◀l’▶avons définie.
5° Dans ◀l’▶« Ordre nouveau », ◀les▶ institutions reproduisent à tous ◀les▶ degrés ◀le▶ conflit et ◀la▶ tension qui définissent ◀la▶ personne en acte.
6° Ces institutions sont :
— dans ◀le▶ domaine politique : ◀la▶ petite patrie décentralisatrice et ◀le▶ centre ◀de▶ contrôle doctrinal et juridique ;
— dans ◀le▶ domaine économique : ◀les▶ syndicats libres ◀de▶ production et ◀d’▶instruction professionnelles, d’une part, et ◀de▶ l’autre, ◀le▶ service prolétarien collectif soumis directement à un centre ◀de▶ contrôle économique et statistique.
7° Ce régime doit entraîner par son jeu normal ◀la▶ disparition des cadres ◀de▶ ◀l’▶État et du statut des classes, c’est-à-dire : ◀l’▶élimination des facteurs décisifs ◀de▶ ◀l’▶inflation, du chômage et ◀de▶ ◀la▶ guerre moderne économique et militaire.
8° C’est au nom d’antagonismes naturels féconds et créateurs que nous voulons éliminer ◀les▶ antagonismes artificiels et destructeurs que fait naître ◀le▶ capitalisme matérialiste.
9° Nous sommes avec ◀le▶ prolétariat, par-dessus ◀la▶ tête ◀de▶ ses vieux meneurs, contre ◀la▶ condition prolétarienne.