Au sujet du Journal d’▶André Gide (janvier 1940)ar
Il ne serait guère honnête, et moins encore adroit, ◀de▶ ne point avouer ◀l’▶incertitude où pareil livre entraîne ◀le▶ jugement. Gide a tant répété : Ne jugez pas ! qu’il a fini par se rendre lui-même littéralement « inestimable ». Comment prendrait-on position devant un homme qui récuse sans cesse tout parti pris, et d’abord, quant à soi ? On renonce aisément à ◀le▶ fixer dans l’une ou l’autre des figures qu’il nous révèle au cours de ce Journal ; mais ◀le▶ malaise du critique commence au-delà ◀de▶ ce premier piège évité. Il naît ◀de▶ ◀la▶ difficulté à découvrir ◀l’▶intime hiérarchie qui trahirait ◀la▶ vraie personne dans ce complexe individuel. ◀D’▶autant plus que certains détails, certaines allusions, et beaucoup de silence, font pressentir un drame secret, un nœud vital où peut-être réside ◀la▶ cause des plus étranges contradictions qu’il subit ou qu’il entretient. (Jusqu’à masquer parfois ◀de▶ vraies fenêtres par excessive défiance ◀d’▶une symétrie où ◀l’▶on serait tenté ◀de▶ s’arrêter…)
Faute ◀d’▶un « jugement » que ces treize cents pages s’appliquent à dénoncer ◀d’▶avance, réduisons-nous à des notes ◀de▶ lecture, à quelques réactions impressionnistes.
Ce qui séduit, ce qui fascine dans ce Journal, ce n’est rien qui puisse être défini séparément — style, sujets abordés, rythme, idées ou lyrisme —, mais bien plutôt c’est ◀la▶ complexité secrètement significative ◀de▶ ◀l’▶ensemble. Pour qualifier cette harmonie involontaire, je ne puis évoquer que ◀l’▶exemple ◀de▶ Goethe, dont ce n’est pas telle œuvre ou telle action que j’aime, mais bien ◀le▶ paysage vital, avec ses temps voilés et ses soleils, ses parcs, ses friches et ses habitations. ◀Le▶ phénomène-Goethe, dans ◀l’▶espace et ◀le▶ temps, voilà qui donnerait une idée ◀de▶ ◀l’▶espèce ◀d’▶intérêt que ◀l’▶on prend à lire ◀le▶ Journal ◀d’▶André Gide. Il est probable que, du seul point de vue ◀de▶ ◀l’▶art, cet intérêt demeure impur : ◀l’▶indiscrétion moderne va chercher derrière ◀les▶ formes et au-dessous ◀d’▶elles, dans ◀le▶ tout venant ◀de▶ confidences fragmentaires, une vérité que ◀les▶ œuvres concertées avouaient peut-être beaucoup mieux. Il est probable aussi que ◀le▶ journal est un genre littéraire inférieur, pour cette raison qu’il est toujours trop facilement intéressant. Je ne ◀le▶ conçois, comme œuvre d’art, que limité au récit ◀d’▶une crise, et soumis par lui-même à une sorte ◀d’▶unité qui fait nécessairement défaut à ◀la▶ chronique intermittente ◀d’▶une existence. Malgré ◀les▶ pages plus élaborées que Gide a groupées ça et là sous des titres particuliers (Feuillets, Numquid et tu, ◀La▶ Marche turque, etc.), malgré ◀la▶ perfection constante ◀de▶ ◀l’▶écriture, et toutes ces aquarelles et ces tableaux ◀de▶ genre où s’amuse et s’attarde ◀la▶ maîtrise, on peut prévoir que ◀la▶ valeur ◀d’▶un tel ouvrage restera ◀d’▶ordre essentiellement biographique.
Mais ici se pose ◀le▶ problème ◀de▶ ◀la▶ vérité du portrait, Gide note lui-même dès 1924 : « Si plus tard on publie mon journal, je crains qu’il ne donne ◀de▶ moi une idée assez fausse. Je ne ◀l’▶ai point tenu durant ◀les▶ longues périodes ◀d’▶équilibre, ◀de▶ santé, ◀de▶ bonheur ; mais bien durant ces périodes ◀de▶ dépression où j’avais besoin ◀de▶ lui pour me ressaisir, et où je me montre dolent, geignant, pitoyable. »
« Si plus tard on publie mon journal… » Voilà qu’il y pourvoit lui-même. Et cependant, « donner ◀de▶ soi une idée fausse », c’est bien ce que devait éviter Gide, plus jalousement qu’aucun autre. Est-ce vraiment pour ◀le▶ diminuer qu’il anticipe sur ce risque ? Ou pour déconcerter ses juges, qu’il leur rend par avance toutes ses armes ? Mais ce serait un mauvais calcul. Aux yeux ◀d’▶un lecteur prévenu, tant de naturel pourrait encore passer pour une pose raffinée. J’imaginerais plutôt que Gide est fasciné par ◀l’▶obstacle qu’il veut éviter. Son horreur du malentendu ◀l’▶entraîne à livrer au public treize cents pages ◀d’▶explications qui menacent ◀d’▶aggraver ◀l’▶équivoque. Mais alors cela devient exemplaire. ◀L’▶effort gidien pour échapper aux trompeuses stylisations des morales et jugements tout faits n’est plus seulement émouvant : il revêt ◀la▶ valeur ◀d’▶une expérience cruciale sur ◀les▶ limites ◀de▶ ◀la▶ sincérité en général, et du journal intime en particulier. ◀La▶ passion ◀d’▶être complètement vrai finit par altérer ◀le▶ naturel ; mais par son excès même, elle nous rend attentifs aux défauts réguliers ◀de▶ tout autoportrait. C’est nous donner ◀le▶ moyen ◀d’▶y porter nos retouches.
Parfois, ◀le▶ secret ◀d’▶une vie s’épuise dans ◀l’▶œuvre ; il ne reste pour ◀le▶ journal que ◀les▶ plus sèches notations (Byron, Stendhal). D’autres fois, ◀l’▶œuvre et ◀le▶ journal sont simplement des manières différentes ◀de▶ poursuivre une même confidence. On ne sait plus si ◀le▶ journal est en marge de ◀l’▶œuvre, ou si ◀l’▶œuvre n’est qu’un moment privilégié ◀de▶ ce journal. Alors ◀le▶ vrai portrait ◀de▶ ◀l’▶auteur n’est plus dans ◀l’▶œuvre ni dans ◀le▶ journal, mais dans leur mutuelle réfraction. Et par exemple, ◀les▶ choses tues dans ce recueil — Gide a marqué qu’une grave lacune mutile ◀l’▶image qu’il nous y livre ◀de▶ lui-même53 —, il se peut qu’elles soient dites dans ◀Les▶ Cahiers ◀d’▶André Walter, et surtout dans ◀La▶ Porte étroite, ce roman janséniste et « cathare »…
D’autres causes ◀d’▶erreur interviennent, faussant ◀les▶ proportions ◀de▶ ◀l’▶autoportrait, si ◀l’▶on se borne au seul journal. « ◀Les▶ choses ◀les▶ plus importantes à dire sont celles que souvent je n’ai pas cru devoir dire — parce qu’elles me paraissaient trop évidentes. » Si sincère qu’on se veuille en relatant ses journées, comment ne serait-on pas tenté ◀de▶ dire surtout ce qui a frappé, ce qui est bizarre, ce qui fait exception justement. Et comment ne céderait-on pas à ◀l’▶invite ◀d’▶une formule, ◀d’▶une épigramme sur tel ami dont il semble inutile ◀de▶ répéter chaque fois qu’on ◀l’▶aime ? Ainsi ◀l’▶on se peint plus « rosse » que nature. Gide lui-même, à ce jeu, ne s’est pas épargné : « Je ne suis qu’un petit garçon qui s’amuse — doublé ◀d’▶un pasteur protestant qui ◀l’▶ennuie. » Type ◀de▶ boutade dont certains, contre lui, ne se priveront pas ◀d’▶abuser.
Voici qui va fort loin dans ◀la▶ critique du genre : « Je ne pense pas qu’il y ait grand profit à tirer ◀de▶ ces examens ◀de▶ conscience où ◀l’▶on parvient toujours à découvrir ◀de▶ mesquins ressorts à n’importe quel comportement. On ◀les▶ inventerait même, pour ◀la▶ satisfaction ◀de▶ se paraître à soi-même plus perspicace, et ◀l’▶on a grande tendance, par contre, à négliger, de peur de se surfaire, tout ce qui peut entrer en jeu ◀de▶ bonté naturelle ou ◀de▶ sociabilité, disons mieux : ◀d’▶amabilité ; ou mieux encore : du désir ◀de▶ paraître aimable. Mais à trop se regarder, on ne vit plus. ◀Le▶ regard, ici, crée ce qu’il cherche… » Or, en écrivant cela, Gide n’a-t-il point cédé à ◀la▶ tentation qu’il décrit ? Cercle vicieux ◀de▶ ◀la▶ sincérité.
Ou bien ◀l’▶on est banal pour rétablir ◀les▶ quotidiennes proportions — ou bien ◀l’▶on ne consent à noter que ◀l’▶important, c’est-à-dire ce qui frappe ce jour-là, et ◀l’▶on se fait trop pittoresque. En somme, ◀le▶ journal exigerait une discipline plus grande encore que celle ◀de▶ ◀l’▶œuvre : il faudrait s’imposer un rythme égal et sans lacunes, une relation automatique et monotone des petits faits, situant exactement ◀l’▶apparition ◀de▶ telle pensée ou ◀de▶ tel acte exceptionnel…
◀Les▶ journaux ◀d’▶écrivains sont vrais, mais ◀d’▶une vérité indirecte, et parfois même négative. C’est moins ◀la▶ vie vécue qui s’y traduit, que ◀le▶ désir ◀de▶ compenser ou ◀de▶ parfaire ce qui n’a pas été vécu, ou mal vécu. (« J’avais besoin ◀de▶ lui pour me ressaisir ».) ◀La▶ vie réelle n’y figure souvent qu’à ◀la▶ manière dont elle figure dans ◀les▶ rêves. Compensations, ratures, reprises ◀d’▶actes manqués… Il s’agirait ◀de▶ savoir si ◀la▶ vraie vie est dans ce qu’on fait, ou dans ce qu’on pense ◀de▶ ses actions. (Voir là-dessus ◀la▶ note dramatique datée du 5 janvier 1902.)
Mais voici qu’à mon tour je succombe au désir ◀de▶ marquer ◀les▶ seules différences, oubliant ce qui va de soi : ◀l’▶autoportrait ◀de▶ Gide est aussi ressemblant. On ◀l’▶y retrouve aussi au naturel, avec toutes ses curiosités, son admirable modestie et ses malices, son sens rythmique ◀de▶ ◀la▶ langue toujours si fermement articulée (habitude des lectures à haute voix), ses sautes ◀d’▶humeur, et ce besoin ◀de▶ donner raison à ◀l’▶adversaire…54 On ◀l’▶y retrouve naturaliste à ◀la▶ manière goethéenne, et musicien comme Goethe encore se voulait peintre (mais Gide est, je crois, plus doué). On ◀l’▶y découvre enfin, et cela me paraît nouveau, constamment occupé ◀de▶ problèmes religieux. Mais ◀d’▶une manière qu’il importerait ◀de▶ spécifier.
A-t-on remarqué jusqu’à quel point ◀l’▶« antichristianisme » ◀de▶ Gide est chrétien dans ses déterminations ? Je crois qu’on s’est trop laissé prendre à sa perpétuelle polémique contre ◀les▶ convertis-convertisseurs. Il faudrait voir que pour lui, ◀le▶ problème proprement religieux s’est posé, et se pose encore, dans des termes qui échappent, presque nécessairement, à ◀la▶ sollicitude des catholiques.
Gide fut élevé dans un milieu où ◀la▶ religion paraissait se réduire à ces deux éléments que Calvin considère comme hérétiques : libre examen et moralisme. Du libre examen, Gide conserve son exigence ◀de▶ vérité et ◀de▶ véracité « advienne que pourra ». Du moralisme, il a gardé sans doute une propension fondamentale à préférer à ◀la▶ lettre du dogme ◀l’▶esprit qui inspire et qualifie nos actions quotidiennes, fussent-elles non conformistes. Mais toute morale a bientôt fait ◀de▶ se muer à son tour en dogme, et ◀la▶ morale protestante succombe à ce danger plus qu’aucune autre dans ◀les▶ périodes ◀de▶ dépression théologique. ◀D’▶où ◀le▶ ressentiment qu’à son égard conçoivent beaucoup de « protestants ◀de▶ naissance » détachés ◀de▶ ◀la▶ vie ◀de▶ leur église, et subissant seulement ◀la▶ coutume ◀d’▶un milieu. Tout à fait justifiée en soi, cette réaction gauchit parfois certains jugements ◀de▶ Gide sur ◀la▶ Réforme. (Il ◀la▶ confond souvent, me semble-t-il, avec ◀l’▶image courante et fausse ◀d’▶un Calvin inhumain, presque manichéen.) ◀L’▶évangélisme, hérité malgré tout ◀de▶ cette première éducation chrétienne, ◀l’▶a mis en garde contre certaines altérations, ◀les▶ plus fréquentes, du christianisme : ◀le▶ mépris ◀de▶ ◀la▶ nature, et d’autre part, ◀le▶ recours à ◀l’▶orthodoxie comme à une assurance prise sur ◀le▶ Saint-Esprit autant que sur ◀le▶ doute. (Il cite ce mot ◀d’▶un catholique à un pasteur : « Vous, vous croyez, mais nous savons ! ») Ceci explique que ◀le▶ souci central ◀de▶ Gide ait été ◀de▶ débarrasser son christianisme ◀de▶ toutes ◀les▶ adjonctions « humaines — trop humaines » du moralisme néo-protestant et du dogmatisme romain. ◀D’▶où son horreur congénitale des tours ◀de▶ passe-passe religieux. En somme, tout son effort consiste à se délivrer ◀de▶ cela même que certains chrétiens désireraient lui « révéler ». ◀Le▶ problème ◀de▶ ◀la▶ conversion devient pour lui ◀le▶ problème négatif du refus ◀de▶ ◀la▶ fausse conversion, ou ◀de▶ ◀la▶ conversion trop « facile ».
« Je ne suis ni protestant ni catholique, je suis chrétien tout simplement. » Position caractéristique du protestantisme libéral tel qu’il se développa au siècle dernier.
« Je ◀l’▶ai souvent dit à Claudel : Ce qui me retient [◀d’▶entrer dans ◀l’▶église], ce n’est pas ◀la▶ libre pensée, c’est ◀l’▶Évangile. » Mais n’y a-t-il pas, à ◀l’▶origine ◀de▶ ce refus ◀de▶ toute église (tant reformée que catholique), un attachement à sa vérité propre qui est moins évangélique qu’individualiste, ou même rationaliste ? Certes, je m’en voudrais ◀de▶ critiquer une exigence ◀d’▶honnêteté qui rappelle si fort Kierkegaard. Gide répugne à paraître plus qu’il n’est, à affirmer plus qu’il ne croit. Il se décrit « forcé ◀de▶ s’asseoir au culte ◀de▶ famille. Sa gêne. ◀L’▶horreur du geste qui puisse dépasser son sentiment… » Kierkegaard, lui aussi, répétait : je ne suis pas chrétien. Mais c’était par désir ◀de▶ sauver une conception pure ◀de▶ ◀la▶ foi, dont il ne s’estimait pas digne, et qu’il confessait par là même. Gide paraît surtout attentif à sa nature complexe et réticente. Or toute nature, irrémédiablement, s’éprouve complexe et réticente. Et ◀l’▶acte ◀de▶ foi consistera toujours à passer outre au doute naturel, à confesser ce que ◀la▶ chair ni ◀le▶ sang par eux-mêmes ne sauraient confesser. Alors seulement pourrait se poser en termes nets ◀le▶ problème ◀de▶ ◀l’▶église visible, ◀de▶ ◀l’▶obéissance à une orthodoxie qui ne prétende pas s’emparer ◀de▶ ◀l’▶Évangile, mais au contraire s’y ordonner. « Orthodoxie protestante — écrit Gide —, ces mots n’ont pour moi aucun sens. Je ne reconnais point ◀d’▶autorité, et si j’en reconnaissais une, ce serait celle ◀de▶ ◀l’▶Église » (donc ◀de▶ Rome).
Allons donc ! Pour un protestant, ce dilemme est aussi choquant que ◀le▶ serait pour un Anglais ou un Scandinave ◀le▶ dilemme entre ◀l’▶anarchie et ◀l’▶étatisme totalitaire. Assimiler ◀l’▶autorité au romanisme est d’ailleurs une erreur des plus courantes, en France surtout, et même chez certains protestants. Tout ce que je me sens ◀le▶ droit ◀de▶ dire ici, c’est que ◀la▶ Réforme a rejeté ◀les▶ prétentions du pape ◀de▶ Rome non par dégoût ◀de▶ ◀l’▶autorité en soi, mais au contraire par grande fidélité à ◀l’▶autorité ◀de▶ ◀l’▶Évangile, fondement unique et suffisant ◀de▶ ◀la▶ seule orthodoxie libératrice.
Si, malgré son génie du scrupule, Gide s’expose parfois au reproche ◀de▶ prendre position non sans légèreté sur des problèmes infiniment complexes (tel ◀le▶ communisme, naguère), je pense qu’on ◀le▶ peut expliquer par une certaine défiance ◀d’▶artiste à l’égard des « idées » en soi, et ◀de▶ ◀l’▶information méthodique. C’est par là que je sens ◀le▶ mieux ◀la▶ distance qui sépare ◀de▶ la sienne ma génération littéraire. Notre culture est beaucoup plus philosophique — je simplifie — que littéraire. Non point par préférence, loin de là. Mais ◀les▶ problèmes qui se posent à nous, nous n’avons pas pu ◀les▶ choisir, et encore moins ◀les▶ circonscrire dans un domaine privilégié. Ils nous contraignent parfois davantage qu’ils ne servent nos goûts naturels, ◀d’▶où ◀le▶ danger ◀de▶ didactisme que nous courons tous plus ou moins. À cet égard, il m’apparaît que ◀la▶ leçon ◀de▶ Gide, pour ceux ◀de▶ mon âge, est moins urgente dans ◀l’▶ordre ◀de▶ ◀l’▶éthique, que dans celui ◀de▶ ◀l’▶esthétique. C’est ◀le▶ maître-artisan ◀de▶ ◀la▶ langue, plus que ◀l’▶immoraliste, qui nous importe, et qui nous intéresse au double sens du mot. Conclusion provisoire, paradoxale peut-être, mais somme toute, assez gidienne encore. Elle n’exclut aucun revirement dans ◀les▶ générations qui nous suivront : je prévois ◀le▶ jour où nos cadets nous opposeront ◀l’▶exemple du probe adversaire des orthodoxies orgueilleuses, « André Gide à n’en plus finir » !