Avertissement
Les conférences réunies dans ce petit volume ont été prononcées à l’aula de▶ l’Université ◀de▶ Genève, dans le cadre des cours ◀de▶ studium generale destinés aux étudiants ◀de▶ toutes les facultés et ouverts au public. Le thème m’en avait été proposé par le professeur Éric Martin, recteur ◀de▶ l’Université, auquel je dis ici ma gratitude. En m’invitant à occuper, les quatre jeudis du mois ◀de▶ mai cette chaire comparable à plus ◀d’▶un égard au « siège périlleux » dont parlent les romans bretons, il me proposait une épreuve ◀d’▶une séduisante difficulté. Présenter en quelques quarts ◀d’▶heure l’aventure millénaire des Européens, c’était en soi courir une « aventure ». Bien plus, il s’agissait ◀de▶ répondre à la question que le titre posait ◀d’▶une manière implicite, et ◀de▶ risquer un pronostic sur l’avenir prochain ◀de▶ l’Europe, devant un public jeune dont je croyais connaître certaines tendances à ne tenir pour sérieux que les constats ◀de▶ crise sans issue, exprimés dans le jargon à la ◀mode▶ ◀de▶ naguère. Je me trompais sur ce dernier point. La patience et la sympathie des étudiants m’en ont finalement convaincu. C’est donc à eux que je dédie ces quatre brefs essais sur l’espoir ◀de▶ l’Europe.
D. ◀de R.