L’Europe au miroir des congrès en 1974
Au début de▶ septembre 1974, je me lançais dans ma première galopade — et ma dernière, c’est juré — à travers six congrès européens et internationaux en moins ◀de▶ deux mois. Non certes que je n’eusse pas connu plus tôt ce genre ◀de▶ fêtes ou ◀de▶ cohues intellectuelles, mais ce n’avait été jusqu’ici qu’au rythme ◀d’▶une manifestation tous les deux ou trois ans depuis 1946, et il s’agissait, dans la plupart des cas, ◀de▶ colloques internationaux dont j’étais soit l’initiateur et le rapporteur principal, soit l’un des responsables politiques ou intellectuels. Ma situation devait être bien différente dans les congrès ◀de▶ septembre et ◀d’▶octobre 1974, auxquels j’avais imprudemment accepté ◀de▶ participer, pensant bien avant cette date qu’un livre que j’avais en train — sur l’Avenir ! — serait achevé, de même que ma nouvelle maison. Pronostic faux dans les deux cas, et qui allait me jeter dans les difficultés les plus variées, tout en me permettant ◀de▶ prendre une série ◀de▶ vues révélatrices sur les réalités ◀de▶ l’Europe ◀d’aujourd’hui.