L’▶érotisme (août 1975)f
1. Éros sacré
Contrairement à ce que croient ◀les▶ jeunes gens ◀d’▶aujourd’hui, victime ◀d’▶une sorte ◀de▶ provincialisme dans ◀le▶ temps, ◀l’▶érotisme n’est pas une invention ni une « conquête » du xxe siècle : il a ◀l’▶âge ◀de▶ ◀l’▶humanité lorsqu’elle s’éveille à ◀la▶ conscience et s’interroge sur ses fins, et cela fait peut-être cent mille ans, sans preuves écrites, et à tout ◀le▶ moins quatre mille ans au témoignage des textes et des œuvres ◀d’▶art.
Pour Sumer et ◀l’▶Égypte pharaonique, pour toute ◀l’▶Antiquité gréco-latine, mais aussi pour ◀l’▶Inde des temples, pour ◀le▶ bouddhisme et pour ◀la▶ Chine, ◀l’▶érotisme a toujours signifié une seule chose, jamais avouée ni définie parce qu’elle va de soi, et qui est ◀l’▶usage non procréateur ◀de▶ ◀la▶ sexualité ; son usage pour ◀le▶ plaisir seul, indépendant ◀de▶ ce que ◀l’▶Europe, plus tard, nommera « ◀l’▶Amour », indépendant aussi ◀de▶ ◀la▶ fonction générique, socialement réglée par un jeu ◀de▶ tabous. C’est une pulsion détournée ◀de▶ sa fin naturelle.
◀L’▶érotisme restant néanmoins lié à ◀la▶ fonction (pro)créatrice et au maintien du groupe humain participe donc du sacré, comme cela se voit par ◀les▶ textes et rites ◀de▶ presque toutes ◀les▶ religions ◀de▶ ◀l’▶humanité : qu’il s’agisse du Kamasutra des Hindous, des traités tantriques ◀de▶ ◀l’▶Inde et ◀de▶ ◀la▶ Chine, des rituels africains ou mayas, ou des promesses coraniques sur ◀les▶ plaisirs sexuels du paradis.
◀Le▶ lien entre érotisme et civilisation, par ◀le▶ moyen ◀de▶ ◀la▶ culture, c’est-à-dire du système ◀de▶ règles et ◀de▶ disciplines répressives imposées par toute ◀la▶ société à ◀l’▶expression des pulsions instinctives, se vérifie dès ◀l’▶aube ◀de▶ notre tradition occidentale, dans ◀les▶ lois et ◀les▶ mythes ◀de▶ ◀l’▶Égypte, dans ◀l’▶Ancien Testament, dans ◀la▶ mythologie grecque. C’est ce que ◀le▶ rationalisme et ◀le▶ puritanisme combinés avaient fait oublier à ◀l’▶Occident, mais que Freud et Jung ont redécouvert pour notre siècle.
2. Éros et chrétienté
Si ◀l’▶on désire comprendre ◀le▶ phénomène érotique dans sa problématique actuelle, en Occident, il faut remonter aux origines du christianisme, tel qu’il s’exprime dans ◀les▶ quatre Évangiles. On appelle fréquemment ◀l’▶homme et ◀la▶ femme ◀d’▶aujourd’hui à se libérer ◀de▶ toute espèce ◀de▶ discipline sexuelle, et d’abord des « tabous judéo-chrétiens ». ◀L’▶ennui, c’est que ◀les▶ Évangiles ne connaissent justement pas ◀de▶ tabous, alors que tout érotisme en suppose — pour ◀les▶ violer : sans gênes, il n’est pas ◀de▶ plaisir. ◀Le▶ christianisme, religion ◀de▶ ◀l’▶Amour ◀de▶ Dieu et du prochain comme ◀de▶ soi-même, n’a pas ◀de▶ textes sacrés sur ◀l’▶amour sexuel.
◀Les▶ Évangiles n’apportent aucun code ou système ◀d’▶interdiction rituelle, pas une recette ◀de▶ fécondité ni ◀de▶ plaisir. Ils admettent ◀les▶ rites judaïques, ◀la▶ circoncision notamment, mais leur dénient en fait toute valeur spirituelle ou même magique. ◀La▶ vie sexuelle n’y joue qu’un rôle quelconque, à peu près invisible, et sans drame. (Paroles ◀de▶ Jésus à une prostituée, ou à ◀la▶ femme ◀de▶ cinq maris : paix et pardon à cause de ◀l’▶amour.) S’agirait-il ◀d’▶un refoulement ? Non, car ◀la▶ tentation correspondante n’est pas sensible : ◀la▶ volupté et ◀la▶ luxure ne figurent pas au nombre des tentations majeures que Satan fait subir au Christ dans ◀le▶ désert.
On dira que ◀l’▶Église s’est rattrapée ? Très tardivement, très partiellement. Et ◀la▶ très large tolérance que ◀l’▶on accorde à ◀la▶ désinvolture des papes ◀de▶ ◀la▶ Renaissance, ou des évêques du xviii e siècle construisant des palais pour leur maîtresse, agrémentés ◀de▶ farces et attrapes, comme à Salzbourg, contraste avec ◀l’▶extrême sévérité ◀de▶ ◀l’▶Église envers ◀les▶ hérésies. ◀Les▶ traités des Pères de l’Église sur ◀le▶ mariage et sur ◀le▶ sexe « rappellent des dissertations sur ◀l’▶élevage », a pu écrire Nicolas Berdiaev. « ◀La▶ destinée et ◀l’▶amour personnels y font totalement défaut. ◀Le▶ phénomène ◀de▶ ◀l’▶amour, qui se distingue radicalement à la fois du phénomène physiologique ◀de▶ ◀la▶ satisfaction sexuelle et du phénomène social ◀de▶ ◀la▶ vie ◀de▶ ◀l’▶espèce, n’est mentionné par personne. » Nous sommes ici au degré zéro ◀de▶ ◀l’▶érotisme, nullement au comble ◀de▶ sa répression. Mais justement : en restant quasi-muet sur ◀la▶ vie sexuelle, ◀le▶ christianisme a créé un problème que ◀les▶ autres religions réglaient par ◀le▶ sacré.
Quand nos ethnographes veulent étudier ◀les▶ tabous, interdits et rites répressifs, ils ne vont pas dans ◀les▶ paroisses « judéo-chrétiennes », mais en Afrique noire, aux îles Trobriand ou dans ◀les▶ contrées ◀de▶ ◀l’▶Asie où se pratiquent, par exemple, ◀l’▶excision rituelle du clitoris, ou ◀les▶ cérémonies ◀d’▶initiation des jeunes garçons.
3. ◀L’▶érotisme comme problème
C’est donc ◀de▶ ◀l’▶absence, non ◀de▶ ◀l’▶excès ◀de▶ rigueur ◀d’▶un code ◀de▶ ◀la▶ sexualité dans ◀le▶ christianisme, qu’est né en Occident, et là seulement, ◀le▶ problème sexuel — expression qui n’apparaît pas, d’ailleurs, avant 1810. Et c’est ◀l’▶hérésie, non ◀l’▶Église, qui lui a donné sa forme à partir du xii e siècle. Malgré ◀le▶ christianisme, ou contre lui, ce sont des influences gnostiques (au sens large du terme) qui se trouvent avoir fomenté ◀l’▶érotique occidentale, et qui lui ont donné ses moyens ◀d’▶expression, cependant que ◀les▶ mythes et ◀les▶ tabous « païens » — égyptiens, syriaques, helléniques — ne cessaient ◀d’▶animer ◀le▶ rêve médiéval.
Même si ◀l’▶on exclut ◀la▶ possibilité ◀d’▶un lien profond entre ◀la▶ cortezia des troubadours et ◀l’▶hérésie cathare — en dépit de ◀la▶ coïncidence des lieux, des dates, des partisans et des ennemis des deux mouvements — , il reste certain que ◀les▶ spéculations sur ◀l’▶amour sexuel et ◀le▶ divin, constitutives ◀de▶ ◀l’▶érotisme littéraire, sont ◀le▶ fait des gnostiques et non des scolastiques.
◀L’▶amour-passion qui naît au xii e siècle dans ◀les▶ romans anglo-normands et ◀les▶ chansons ◀de▶ troubadours, comme dans ◀le▶ cœur ◀d’▶Héloïse et ◀l’▶esprit ◀d’▶Abélard, s’adresse à ◀l’▶ange dans ◀l’▶âme, et à ◀l’▶âme dans ◀le▶ corps. Il refuse toute facilité, cherche ◀l’▶obstacle à surmonter — social, moral, ou spirituel — veut tous ◀les▶ raffinements du désir par ◀l’▶ascèse et ◀les▶ exaltations du sentiment par son expression rhétorique. Toutes ◀les▶ femmes qu’il célèbre sont mariées, sont des « Dames », deviennent objet ◀d’▶adoration et reçoivent ◀le▶ serment ◀d’▶allégeance dû au seigneur féodal. Dans ◀le▶ même temps, ◀la▶ Vierge devient ◀l’▶objet ◀d’▶un culte (première fête ◀de▶ ◀l’▶Immaculée Conception ◀de▶ Notre-Dame à Lyon en 1140) et reçoit ◀le▶ titre ◀de▶ Regina Coeli. Cependant que ◀la▶ Dame ou Reine devient ◀la▶ pièce maîtresse du jeu ◀d’▶échecs, et que le premier troubadour, Guillaume de Poitiers, ose écrire ◀de▶ ◀la▶ Dame ◀de▶ ses pensées : « Par elle seule je serai sauvé ».
Tout cela, qui est d’abord occitan et celte, va donner par Béroul et Chrétien de Troyes, puis Gottfried de Strasbourg (source ◀de▶ Wagner) ◀le▶ modèle du roman ◀d’▶amour mortel, mystico-poétique, thème principal ◀de▶ ◀la▶ littérature européenne, roman, théâtre, poésie, mais aussi ◀de▶ ◀l’▶opéra, jusqu’à nos jours.
C’est en réaction à cet « angélisme » ◀de▶ ◀l’▶amour-passion que se constituera ◀la▶ littérature libertine et délibérément pictographique, plus « saine » sans doute, aux yeux du psychologue ◀d’▶aujourd’hui, mais bien plus pauvre aux yeux de ◀l’▶historien ◀de▶ ◀la▶ culture. Qu’il suffise ◀de▶ rappeler ici ◀les▶ forts plaisants récits ◀de▶ prouesses athlétiques qui forment ◀le▶ vrai sujet des récits ◀de▶ ◀l’▶Arétin, ◀de▶ Nicolas Chorier ou ◀de▶ ◀la▶ Fanny Hill de John Cleland, des Mémoires ◀de▶ Casanova ou ◀de▶ Frank Harris, des Tropiques et du Sexus de Henry Miller,
Ces deux traditions ◀de▶ ◀l’▶érotisme occidental sont littéraires, il est vrai, mais elles reflètent ◀d’▶autant mieux ◀les▶ mœurs réelles qu’elles contribuent à ◀les▶ former du seul fait qu’elles nomment et décrivent ◀la▶ passion : « Combien ◀d’▶hommes seraient amoureux s’ils n’avaient jamais entendu parler ◀d’▶amour ? » se demande ◀La▶ Rochefoucauld au xvii e siècle. ◀L’▶érotisme est peut-être simplement ◀la▶ forme littéraire ◀de▶ ◀la▶ sexualité…
4. Don Juan contre Tristan
◀Le▶ xviii e dissocie ◀l’▶érotique. Tout est sexe et ◀le▶ mariage nul dans ◀les▶ Liaisons dangereuses ou ◀les▶ aventures ◀de▶ Faublas. Tout est sexe et ◀le▶ sentiment nul chez Sade, qui traduit cyniquement ◀le▶ système des valeurs des nobles ◀de▶ son temps : hédonisme arrogant, arbitraire absolu, mépris ◀de▶ ◀la▶ femme « objet » ◀de▶ plaisir, droit du prestige et ◀de▶ ◀la▶ richesse autant que ◀de▶ ◀l’▶épée. Don Juan a remplacé Tristan. Seul Rousseau s’inspire encore ◀de▶ ◀la▶ cortezia des troubadours, ◀de▶ Pétrarque, du roman vécu ◀d’▶Héloïse, et rend au sentiment, donc à ◀la▶ femme, ◀la▶ primauté dans ◀les▶ rapports entre ◀les▶ sexes, mais il est ◀de▶ Genève et démocrate. Sur lui se fondent ◀les▶ romantiques allemands et ◀les▶ romancières anglaises du xix e siècle, qui nourrissent ◀les▶ rêves ◀de▶ ◀la▶ bourgeoisie européenne, mais entrent en conflit avec ses réalités. ◀La▶ bourgeoisie ◀de▶ ◀l’▶ère industrielle choisit ◀de▶ fonder ◀le▶ mariage, en principe, sur ◀le▶ sentiment (ce qui est absurde), en fait sur ◀l’▶héritage (ce qui est odieux), et tous ses écrivains ignorent ◀le▶ sexe comme tel — sauf dans leurs œuvres clandestines. Voici enfin ◀les▶ tabous restaurés ! Comme il est entendu qu’on ne doit parler à table ou au salon ni ◀de▶ ◀l’▶argent ni ◀de▶ ces choses auxquelles on craint que pensent parfois ◀les▶ jeunes gens, Marx et Freud, au tournant du siècle, apparaîtront comme des libérateurs. Leurs doctrines « expliquent tout » (ou en donnent ◀l’▶illusion) puisqu’elles rendent compte ◀d’▶un certain nombre ◀de▶ faits importants ◀de▶ nos vies, en se fondant précisément sur ce que ◀l’▶on taisait ou censurait : ◀l’▶argent, ◀le▶ sexe.
5. « Libération » ?
À quoi se ramène en fait ◀la▶ « libération sexuelle » du xx e siècle, dont s’indignent encore quelques journaux et que prônent ◀les▶ revues contestataires ? Non pas à une révolution dans ◀l’▶érotisme, ni à des inventions dans ◀les▶ rapports sexuels, mais simplement à une beaucoup plus grande publicité (ou discussion publique) ménagée aux choses du sexe : on ◀les▶ montre sans que ◀la▶ censure intervienne, on en parle sans se voir accusé ◀de▶ pornographie, et ◀les▶ Églises elles-mêmes révisent leur position sur ce sujet.
a) ◀L’▶escalade du nu donne une mesure ◀de▶ ◀la▶ « libération » en cause. Vers 1950, ◀les▶ publications érotiques laissèrent entrevoir des seins ; en 1960, elles ◀les▶ dénudent, puis ◀les▶ étalent ; en 1969 paraissent dans un magazine américain les premières photos ◀de▶ sexes féminins ; en 1973, ◀de▶ sexes masculins ; leur conjonction ne saurait tarder, déjà réalisée au cinéma et sur ◀la▶ scène ◀d’▶un théâtre parisien. Dès 1974, ◀le▶ nudisme intégral conquiert ◀les▶ plages. Mais il s’agit ◀de▶ mode, c’est-à-dire ◀d’▶éphémère : quand nous serons tous nus, il n’y aura plus qu’une chose à faire : se rhabiller. Déjà ◀la▶ mode dite ◀de▶ ◀la▶ Belle Époque ramène ◀les▶ traînes et ◀les▶ corsets. Qui dit mode dit changement rapide et donc sensible. ◀L’▶érotisme en dépend. Il vit ◀de▶ surprises et ◀de▶ contrastes, ◀de▶ transgression des interdits et ◀de▶ viol des tabous, en succession de plus en plus rapide, après quoi tout retombe, et renaissent ◀les▶ tabous. Ceux qui s’indignent du spectacle Oh ! Calcutta ! oublient qu’au tournant du siècle à Paris, ◀le▶ gouvernement décida ◀de▶ fermer une dizaine ◀de▶ « théâtres ◀de▶ nu intégral ».
b) ◀Le▶ freudisme a autorisé une manière nouvelle ◀de▶ parler des choses sexuelles. Et il a montré ◀les▶ relations profondes ◀de▶ ◀l’▶érotisme avec ◀le▶ rêve, — ce rêve dont ◀l’▶épanchement dans notre vie consciente est peut-être une obscure tentative ◀de▶ compenser ◀la▶ rationalisation ◀de▶ nos existences.
Du même coup, ◀la▶ psychanalyse a rendu beaucoup mieux acceptables ◀les▶ conduites que ◀la▶ bourgeoisie du xix e pratiquait certes, mais traitait ◀de▶ perversions : masturbation, homosexualité, sexualité ◀de▶ groupe. Du moins est-ce ◀le▶ cas en Occident. Car ◀les▶ pays qui se réclament du marxisme, comme Chine et URSS, sont beaucoup plus réactionnaires que ◀les▶ bourgeois sur ce chapitre. Ils dénoncent ◀les▶ « pratiques onanistes » dans ◀les▶ mêmes termes que ◀le▶ fameux docteur Tissot à ◀la▶ fin du xviii e siècle, selon lequel « ce vice infâme » conduisait droit au crétinisme. ◀Les▶ communistes ◀le▶ disent aussi, mais ils ajoutent que cette pratique provoque « une érosion ◀de▶ ◀l’▶énergie révolutionnaire », et que « ◀l’▶étude approfondie des œuvres ◀de▶ Marx, Lénine et Mao doit permettre ◀de▶ prévenir ◀les▶ tendances à ◀l’▶onanisme » (manuel chinois traitant des questions sexuelles, 1974). En revanche, en France, paraît une revue dont ◀la▶ thérapie sexuelle se résume dans ◀la▶ masturbation, recommandée à tout propos.
c) Toutefois, ◀le▶ fait que ◀l’▶acte sexuel soit désormais filmé et projeté devant ◀les▶ foules me paraît moins « révolutionnaire » que ◀les▶ discussions sur ◀la▶ contraception au concile ◀de▶ Vatican II, et sur ◀les▶ nouvelles définitions du mariage chrétien, qui ne lui donnent plus ◀la▶ procréation pour finalité unique : car c’est dire que ◀l’▶Église admet dorénavant ce que ◀l’▶on a défini plus haut comme ◀l’▶érotisme.
d) ◀L’▶excitation ◀de▶ ◀la▶ nouveauté (« ce tyran ◀de▶ notre âme » selon Casanova), qui est ◀le▶ ressort secret ◀de▶ ◀l’▶érotisme, a plus ◀de▶ chances aujourd’hui ◀de▶ se réaliser dans ◀les▶ médias audiovisuels que dans ◀l’▶écrit, et ◀de▶ se populariser ◀de▶ ◀la▶ sorte. Mais ◀les▶ facilités données à ◀l’▶érotisme sont ◀de▶ nature à préparer une sorte ◀d’▶anorexie sexuelle dans ◀les▶ nouvelles générations. (Certains voient là une réaction ◀de▶ ◀l’▶espèce à ◀la▶ menace ◀de▶ surpopulation.) Ainsi se succéderont longtemps encore sans doute ◀les▶ vagues ◀de▶ libération et ◀de▶ puritanisme.
Jusqu’au jour où peut-être se constituera une érotique fondée sur ◀l’▶amour même dans ◀le▶ couple, c’est-à-dire sur ◀le▶ sens ◀de▶ ◀la▶ personne et du mystère ultime ◀de▶ l’autre, du prochain dans son autonomie. Ce serait enfin une érotique chrétienne.