Mes amis et Nerval (9 octobre 1982)aq ar
Comme chaque année, je suis parti en vacances avec une pleine valise de▶ manuscrits en train et ◀de▶ livres « à lire en vacances », livres ◀d’▶amis, reçus depuis des mois, et livres qui m’aident à travailler, comme la série des petits volumes d’Après l’exil ◀de▶ Hugo et ◀de▶ Tel quel ◀de▶ Valéry, compagnons ◀de▶ mes mises en train.
Le sort a voulu que je n’arrive à lire qu’un seul des « livres ◀d’▶amis » : le Poisson-scorpion de Nicolas Bouvier, avec le plaisir constant, finalement envoûtant, ◀d’▶une surprise ou ◀d’▶une trouvaille ◀de▶ langage par phrase, ou presque ; un écrivain digne du nom, c’est devenu tellement rare aujourd’hui !
Mais pour le reste, hélas, je n’ai pu que relire, et ◀de▶ très près, sept ou huit ◀de▶ mes propres livres, en vue de traductions nouvelles en anglais, roumain, serbo-croate, exigeant ajouts et préfaces, ou pour des rééditions revues et augmentées en livres ◀de▶ poche, à paraître à l’automne, ces tâches bloquant tout, écriture et lectures.
À la seule exception ◀d’▶une plongée ◀de▶ quelques jours dans Nerval : je m’étais aperçu à ma honte que je ne savais plus par cœur les sonnets des Chimères : c’est réparé.