Autour de l’▶Avenir est notre affaire : remarques sur ◀la▶ note ◀de▶ Stanley Maron (1984)z
◀Les▶ très intéressantes remarques critiques ◀de▶ M. Stanley Maron appellent ◀de▶ ma part ◀les▶ mises au point que voici, très brièvement formulées.
1. ◀La▶ communauté, dit-il, ne peut être fondée sur une base libertaire. Je suis d’accord. « Libertaire » évoque ◀l’▶idée ◀d’▶une liberté sans frein, qui pour moi n’est pas vraie liberté puisqu’elle se dissocie ◀de▶ toute responsabilité. Je crois que ◀l’▶homme n’est libre (dans une communauté) qu’à ◀la▶ mesure où il est en fait responsable, et vice versa (tous ◀les▶ juristes ◀le▶ savent). Sans responsabilité correspondante, ma liberté joue à vide, reste donc irréelle.
2. ◀Le▶ kibboutz, selon M. Maron, trouve sa stabilité dans ◀la▶ famille, opposée à « ◀l’▶individu ». ◀La▶ famille kibboutzique, nous dit-il, s’oppose à ◀la▶ mobilité et favorise ◀l’▶enracinement. ◀Le▶ kibboutz serait un retour à ◀la▶ structure patriarcale. Je trouve cela parfait pour ceux qui choisissent librement ce mode de vie, que je ne choisirais pas, pour ◀la▶ raison que ◀la▶ liberté ◀de▶ mouvement me paraît aussi nécessaire que ce « droit à ◀l’▶enracinement » sur lequel Ortega y Gasset a écrit ◀de▶ belles choses. Il est un temps pour vivre ◀de▶ ses racines dans ◀le▶ milieu natal, et un temps pour vivre son aventure personnelle et pérégrine, celle du « voyageur sur ◀la▶ terre ».
◀Le▶ seul modèle ◀de▶ communauté qui me paraisse inacceptable serait celui qui se voudrait exclusif. ◀Les▶ kibboutzim ont ◀de▶ très grandes vertus, mais ne comprennent que 3 % ◀de▶ ◀la▶ population ◀d’▶Israël, et c’est très bien ainsi. Cependant, il faut bien imaginer d’autres modèles ◀de▶ communauté pour ◀le▶ 97 % restant.