(1961) La Nouvelle Revue française, articles (1931–1961) « Ce chien, ton serviteur, par Rudyard Kipling (juillet 1932) » p. 149

Ce chien, ton serviteur, par Rudyard Kipling (juillet 1932)f

Traduit du chien par Kipling, et adapté, voire recréé par Jacques Valette dans une langue insolite et touchante, ni petit nègre, ni bêtifiante, d’une grande force d’expression concrète. Le petit chien Botte raconte ses journées, « des choses et des choses comme des rats qui courent ». — « On est des pauvres tout petits chiens qu’on habite tout par dehors et que personne s’occupe ». Dès la seconde page, c’est à pousser des cris de joie. Les enfants comprendront-ils ? Dans la mesure seulement où le plan de dépoétisation de leur monde confié aux manuels primaires, rate. Lire à petites doses. Vers la fin, qui est émouvante, décider que ceux qui n’aimeront pas sont fermés à toute poésie à l’état sauvage — la vraie.