(1940) Qu’est-ce que la Ligue du Gothard ? (1940) « VI. Que faire tout de suite ? » pp. 8-9

VI. Que faire tout de suite ?

À ces hommes nouveaux, à ces équipes, quels buts proposons-nous ?

La défense de la Suisse tout d’abord. Et en même temps, car l’un ne va pas sans l’autre, la rénovation de nos méthodes et de certaines de nos institutions : quoi qu’en dise certaine presse, la Suisse mourra si elle se borne à se féliciter de son statut actuel. Nous demandons à ceux qui veulent entrer dans notre Ligue :

1. De propager nos idées dans leur groupe et de vivre personnellement nos principes.

2. De travailler, là où ils sont, à la réconciliation effective des classes, qui suppose des réformes essentielles et un changement profond dans nos habitudes de pensée économiques et sociales : l’homme et son travail passent avant le profit.

3. D’obéir activement aux directives qui seront données soit par l’organisation cantonale, soit par le directoire de la Ligue.

On nous dit : Que ferez-vous ? Il est dangereux de parler de l’action. L’action se fait. Néanmoins pour satisfaire la curiosité des hésitants, quelques points peuvent être précisés à titre d’exemples.

Parmi les tâches immédiates, certaines sont du ressort de l’action personnelle de chaque ligueur, ainsi : organisation de groupes locaux (dans le canton, la commune, l’entreprise) ; renseignements et enquêtes ; lutte contre le défaitisme et la propagande étrangère dans les propos, les actions ou les écrits ; propagande en faveur de la défense nationale à tout prix autour du bastion du Gothard ; études et projets techniques ; contact avec la presse ; etc., etc.

D’autres objectifs immédiats ne peuvent être atteints que par l’action d’un groupe local ou de la Ligue dans son ensemble, mais chacun peut y travailler à sa manière, en préparant le terrain dans son rayon, entre autres : lutte contre le chômage dans le cadre des entreprises et de grands travaux à créer ; organisation de la profession non par l’État, mais par les syndicats ouvriers et patronaux réunis en chambres professionnelles ; transformation des caisses de compensation en caisses professionnelles d’assurance-vieillesse ; développement du mouvement coopératif ; action en faveur de la famille (salaire familial, lutte contre la dénatalité et contre l’alcoolisme) ; etc., etc.

Ce n’est pas le travail qui manquera !