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les plis de ces hauts rideaux dorés, pour écouter
Mozart
et attendre, qui sait ? — qu’une femme s’appuie… Il faudrait aller au
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les plis de ces hauts rideaux dorés, pour écouter
Mozart
et attendre, qui sait ? — qu’une femme s’appuie… Il faudrait aller au
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on les perd. Souvenirs de Salzbourg et de Prague,
Mozart
et Rilke, et la Vienne de Schubert — à l’heure où sombrent des nation
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e pourrait m’opposer qu’un seul exemple, celui de
Mozart
. Mais il suffit de lire ses Lettres pour constater que la « grâce » o
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r. Nous n’avons qu’une dizaine de disques : Bach,
Mozart
, Stravinsky, Honegger. De Milhaud, l’ouverture des Euménides, emporté
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on les perd. Souvenirs de Salzbourg et de Prague,
Mozart
et Rilke, et la Vienne de Schubert — à l’heure où sombrent des nation
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ain tendue au Commandeur, dans le dernier acte de
Mozart
. Non, ce n’est pas l’animal, mais l’homme ; et non d’avant, mais d’ap
8
e Commandeur lui tend la main, au dernier acte de
Mozart
, rachetant par cet ultime défi des lâchetés qui eussent déshonoré un
9
e. Et Don Juan bondit sur la scène : de Molière à
Mozart
, c’est la grande éclipse du mythe. Mais à partir du roman de Rousseau
10
pression achevée que dans la forme de l’opéra. Si
Mozart
et Wagner nous ont donné les chefs-d’œuvre du drame musical, c’est en
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ctrine fabuleuse , en préparation. 141. Celui de
Mozart
plutôt que celui de Molière, beaucoup moins significatif à mon avis,
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e Commandeur lui tend la main, au dernier acte de
Mozart
, rachetant par cet ultime défi des lâchetés qui eussent déshonoré un
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e. Et Don Juan bondit sur la scène : de Molière à
Mozart
, c’est la grande éclipse du mythe. Mais à partir du roman de Rousseau
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pression achevée que dans la forme de l’opéra. Si
Mozart
et Wagner nous ont donné les chefs-d’œuvre du drame musical, c’est en
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octrine fabuleuse, publié en 1947. 159. Celui de
Mozart
plutôt que celui de Molière, beaucoup moins significatif à mon avis,
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e Commandeur lui tend la main, au dernier acte de
Mozart
, rachetant par cet ultime défi des lâchetés qui eussent déshonoré un
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e. Et Don Juan bondit sur la scène ; de Molière à
Mozart
, c’est la grande éclipse du mythe. Mais à partir du roman de Rousseau
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pression achevée que dans la forme de l’opéra. Si
Mozart
et Wagner nous ont donné les chefs-d’œuvre du drame musical, c’est en
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he : Les Mythes de l’amour, 1967.) 148. Celui de
Mozart
plutôt que celui de Molière, beaucoup moins significatif à mon avis,
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e intimement chéri depuis longtemps — Monteverde,
Mozart
ou Bach — et qu’une bien gentille dame et ses charmants amis l’écoute
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intimement chéri depuis longtemps, — Monteverdi,
Mozart
ou Bach — et qu’une bien gentille dame et ses charmants amis l’écoute
22
on les perd. Souvenirs de Salzbourg et de Prague,
Mozart
et Rilke, et la Vienne de Schubert — à l’heure où sombrent des nation
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litaire à la frontière Écouté la radio : opéra de
Mozart
. Et dans une seule bouffée, toutes ces nuits de Vienne, élégantes pas
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rrect et bien banal. On essaie de parler musique,
Mozart
et Stravinsky — deux des principales victimes de son film. Il coupe c
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on les perd. Souvenirs de Salzbourg et de Prague,
Mozart
et Rilke, et la Vienne de Schubert — à l’heure où sombrent des nation
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erne. 24 mai 1940 Écouté la radio. Opéra de
Mozart
. Et dans une seule bouffée, toutes ces nuits de Vienne, élégantes pas
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les plis de ces hauts rideaux dorés, pour écouter
Mozart
et attendre, qui sait ? qu’une femme s’appuie… Il faudrait aller au b
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r. Nous n’avons qu’une dizaine de disques : Bach,
Mozart
, Stravinsky, Honegger. De Milhaud, l’ouverture et la conclusion des E
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on les perd. Souvenirs de Salzbourg et de Prague,
Mozart
et Rilke, et la Vienne de Schubert — à l’heure où sombrent des nation
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erne. 24 mai 1940 Écouté la radio. Opéra de
Mozart
. Et dans une seule bouffée, toutes ces nuits de Vienne, élégantes pas
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ain tendue au Commandeur, dans le dernier acte de
Mozart
. Non, ce n’est pas l’animal, mais l’homme, et non d’avant, mais d’apr
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rrect et bien banal. On essaie de parler musique,
Mozart
et Stravinsky — deux des principales victimes de son film. Il coupe c
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prières. C’est par la musique seule de Bach ou de
Mozart
que nous en possédons la substance idéale, que nous en respirons le c
34
de l’Europe. Vous êtes, Messieurs, les députés de
Mozart
, de l’opéra, des symphonies et des Passions ; les députés de Goethe e
35
tative, Quelqu’un qui ne se sent pas le député de
Mozart
, ni d’Athènes, ni de Rome, ni de rien à vrai dire de ce qu’a pu signi
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ne ne veut mourir, que pour des raisons de vivre.
Mozart
n’en est plus une pour les chômeurs. Et ce n’est pas une secte politi
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ne ne veut mourir, que pour des raisons de vivre.
Mozart
n’en est plus une pour les chômeurs. Et ce n’est pas une secte politi
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de l’Europe. Vous êtes, Messieurs, les députés de
Mozart
, de l’opéra, des symphonies et des Passions ; les députés de Goethe e
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tative, Quelqu’un qui ne se sent pas le député de
Mozart
, ni d’Athènes, ni de Rome, ni de rien à vrai dire de ce qu’a pu signi
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ne ne veut mourir, que pour des raisons de vivre.
Mozart
n’en est plus une pour les chômeurs. Et ce n’est pas une secte politi
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discuter ou qu’il tient des propos fantaisistes.
Mozart
, qui composait des menuets à sept ans, avait sans doute la vocation d
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temps, que ne le furent un Rameau, un Haydn ou un
Mozart
. Pourquoi cela ? Parce qu’ils écrivent de la musique en connaissance
43
ans l’église où l’on chante des chœurs. Messes de
Mozart
, Passions de Bach : je ne sais rien de plus européen, ni de plus véri
44
ales populaires, les Jeunesses musicales, Bach et
Mozart
et Tchaïkovski sifflotés dans les rues de toutes nos villes. Pour le
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Budapest », voilà qui est sûr ; mais en revanche,
Mozart
peut donner plus de joie à Salzbourg que n’importe où ailleurs. Et il
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ennes tient dans l’œuvre de Bach et dans celle de
Mozart
. La Messe en ut mineur réduit à peu de chose toute tentative verbale
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ans l’église où l’on chante des chœurs. Messes de
Mozart
, Passions de Bach : je ne sais rien de plus européen, ni de plus véri
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atonales ou bruiteuses représente un progrès sur
Mozart
. Car on ne peut « dépasser » Mozart : il se suffit. Il n’est pas une
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n progrès sur Mozart. Car on ne peut « dépasser »
Mozart
: il se suffit. Il n’est pas une étape transitoire dans une recherche
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ennes tient dans l’œuvre de Bach et dans celle de
Mozart
. La Messe en ut mineur réduit à peu de chose toute tentative verbale
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es passions jouissent d’elles-mêmes. »94 L’un par
Mozart
et l’autre par Wagner accède au cœur du mythe qu’il n’a pu que rêver,
52
de la nuit tranquille du cloître. Enfin, c’est à
Mozart
, écrira-t-il plus tard — dans les Étapes — qu’il aura dû de n’avoir p
53
the. La thèse de Kierkegaard sur Don Juan rejoint
Mozart
dans sa génialité : elle réinvente la structure du drame comme par un
54
e par Kierkegaard n’est pas seulement inspirée de
Mozart
: elle a pour but de démontrer que l’opéra de Mozart est le mythe pur
55
art : elle a pour but de démontrer que l’opéra de
Mozart
est le mythe pur, intégralement manifesté en chaque détail comme dans
56
es interprétations de la légende « jusqu’à ce que
Mozart
en ait découvert à la fois le médium et l’idée », d’où « la valeur cl
57
ent et dans tous les temps ». En récrire un après
Mozart
équivaudrait à produire une Ilias post Homerum. Du commentaire de l’o
58
s et lyriques sur le Don Juan de la légende et de
Mozart
. Le contraste entre cette discrétion, voire ce mutisme, et cette luxu
59
type donjuanesque selon Kierkegaard — sinon selon
Mozart
! — que les Valmont et autres séducteurs machiavéliques du xviiie si
60
livret, la visite que les deux compères firent à
Mozart
, la présence de Casanova lors de la première de Don Giovanni à Prague
61
autement technique, l’excellent Génie créateur de
Mozart
(Essai sur l’instauration musicale des personnages dans Les Noces de
62
e Commandeur lui tend la main, au dernier acte de
Mozart
, rachetant par cet ultime défi des lâchetés qui eussent déshonoré un
63
utres, et n’a pas de prestige pour l’imagination.
Mozart
n’en eût rien fait, ni même Da Ponte. Il sert ici d’exemple extrême,
64
19-2. — À propos de Dona Anna : les biographes de
Mozart
nous assurent que ses contemporains ne doutaient pas un instant que D
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une prise de conscience trop longtemps différée.
Mozart
est le plus grand interprète de Don Juan, mais ce n’est pas lui qui a
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assumer sa personne. 13. La grande musique, de
Mozart
à nos jours, est érotique ; elle annonce les très rares révolutions e
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discuter ou qu’il tient des propos fantaisistes.
Mozart
, qui composait des menuets à sept ans, avait sans doute la vocation d
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ain tendue au Commandeur, dans le dernier acte de
Mozart
. Non, ce n’est pas l’animal, mais l’homme, et non d’avant, mais d’apr
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es passions jouissent d’elles-mêmes.23 » L’un par
Mozart
et l’autre par Wagner accède au cœur du mythe qu’il n’a pu que rêver,
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de la nuit tranquille du cloître. Enfin, c’est à
Mozart
, écrira-t-il plus tard — dans les Étapes — qu’il aura dû de n’avoir p
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the. La thèse de Kierkegaard sur Don Juan rejoint
Mozart
dans sa génialité : elle réinvente la structure du drame comme par un
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e par Kierkegaard n’est pas seulement inspirée de
Mozart
: elle a pour but de démontrer que l’opéra de Mozart est le mythe pur
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art : elle a pour but de démontrer que l’opéra de
Mozart
est le mythe pur, intégralement manifesté en chaque détail comme dans
74
s interprétations de la légende, « jusqu’à ce que
Mozart
en ait découvert à la fois le médium et l’idée », d’où « la valeur cl
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ent et dans tous les temps ». En récrire un après
Mozart
équivaudrait à produire une Ilias post Homerum. Du commentaire de l’o
76
s et lyriques sur le Don Juan de la légende et de
Mozart
. Le contraste entre cette discrétion, voire ce mutisme, et cette luxu
77
e Commandeur lui tend la main, au dernier acte de
Mozart
, rachetant par cet ultime défi des lâchetés qui eussent déshonoré un
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utres, et n’a pas de prestige pour l’imagination.
Mozart
n’en eût rien fait, ni même Da Ponte. Il sert ici d’exemple extrême,
79
type donjuanesque selon Kierkegaard — sinon selon
Mozart
! —, que les Valmont et autres séducteurs machiavéliques du xviiie s
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t, la visite que les deux compères firent alors à
Mozart
, la présence de Casanova lors de la première de Don Giovanni à Prague
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1922. — À propos de Dona Anna : les biographes de
Mozart
nous assurent que ses contemporains ne doutaient pas un instant que D
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mpositeurs du plus haut rang. Hölderlin et Keats,
Mozart
et Rubens, Shakespeare et Dostoïevski seraient impensables en tant qu
83
e borné : Le « bon vieux temps » est mort : avec
Mozart
il a chanté sa dernière chanson : — quel bonheur pour nous, que son r
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formation et d’une brisure du style ; au lieu que
Mozart
fut la dernière expression de tout un goût européen vivant depuis des
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t plus ce qu’avait été Beethoven, ce qu’avait été
Mozart
à un plus haut degré, un phénomène européen ; — et avec lui la musiqu
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? Certes, tous les pays européens n’ont pas leur
Mozart
, leur Rembrandt, leur Baudelaire ou leur Descartes. Mais force est bi
87
ple, mais non les forces qui l’ont configurée. Un
Mozart
, un Descartes, un Kipling n’auraient jamais été décelés par quelque s
88
positeurs du plus haut rang. Hölderlin ou Racine,
Mozart
ou Rubens, Shakespeare ou Dostoïevski seraient impensables en tant qu
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ple, mais non les forces qui l’ont configurée. Un
Mozart
, un Descartes, un Kipling n’auraient jamais été décelés par quelque s
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positeurs du plus haut rang. Hölderlin ou Racine,
Mozart
ou Rubens, Shakespeare ou Dostoïevski seraient impensables en tant qu
91
ressemblent aux marionnettes de Salzbourg jouant
Mozart
, personne ne demande « ce qu’elles veulent dire » : elles ne calligra
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prières. C’est par la musique seule de Bach ou de
Mozart
que nous en possédons la substance idéale, que nous en respirons le c
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temps, que ne le furent un Rameau, un Haydn ou un
Mozart
. Pourquoi cela ? Parce qu’ils écrivent de la musique en connaissance
94
s dans des parcs royaux, les messes de Bach ou de
Mozart
dans des basiliques baroques, les mystères sur des parvis de cathédra
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ennes tient dans l’œuvre de Bach et dans celle de
Mozart
. Les Messes et les Passions réduisent à peu de chose toute tentative
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s par sublime exception : Dante, Leibniz ou Bach,
Mozart
ou Goethe, quelques chevaliers ou quelques moines dans l’honneur alli
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ennes tient dans l’œuvre de Bach et dans celle de
Mozart
. Les Messes et les Passions réduisent à peu de chose toute tentative
98
rente et passagère éclipse du mythe. De Molière à
Mozart
, c’est Don Juan qui occupe la scène de sa présence insolente, bondiss
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s dans des parcs royaux, les messes de Bach ou de
Mozart
dans des basiliques baroques, les mystères sur des parvis de cathédra
100
ousseau, ou l’idée de liberté politique ; Bach et
Mozart
, les deux Faust, Kepler et Galilée, Bacon, Descartes, Newton, Hegel e
101
sans risques, voir ce qui n’est pas là, entendre
Mozart
ou Bach, ou la voix de ses parents morts en touchant simplement un bo
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sans risques, voir ce qui n’est pas là, entendre
Mozart
ou Bach ou la voix de ses parents morts en touchant simplement un bou
103
sique voici près de deux-cents ans par un certain
Mozart
, soucieux, selon Losey, d’illustrer les dures réalités de la lutte de
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Le théâtre des meneurs en scène Les noms de
Mozart
et de Bertolazzi ne me paraissant pas bien utiles pour mon bilan du «
105
que ». Vos musiciens préférés ? Monteverdi, Bach,
Mozart
et Arthur Honegger. Vos écrivains préférés ? Isaïe mais aussi Eschyle
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mpositeurs du plus haut rang. Hölderlin ou Dante,
Mozart
ou Rubens, Shakespeare ou Dostoïevski ne seraient guère pensables en