1 1939, La Vie protestante, articles (1938–1978). Nicolas de Flue et la tradition réformée (1er septembre 1939)
1 d’une guerre civile. Quant au reste de la vie de Nicolas , on l’ignore très généralement. Il n’en va pas de même chez nos confé
2 rès paradoxale, si l’on songe qu’au xvie siècle, Nicolas fut revendiqué par tous les réformés de Suisse comme l’un de leurs pl
3 tons ensuite qu’au lieu d’entrer dans un couvent, Nicolas se retire dans une cabane construite non loin de sa ferme, au Ranft.
4 1° Malgré l’extrême rigueur de ses « pratiques », Nicolas n’a pas pu trouver la paix de son âme dans le monde. Il a dû se retir
5 ect avec la Bible. 2° Dans son ermitage du Ranft, Nicolas ne s’est pas abandonné aux « saintes délices » de la contemplation. I
6 Ce dernier point est capital. Car, après tout, si Nicolas est l’un des Pères de notre Confédération, c’est à son action qu’il l
7 enir à l’éloge de son jeûne et de ses visions. Nicolas et les réformés Mort en 1487, c’est-à-dire trente ans avant la Réf
8 n 1487, c’est-à-dire trente ans avant la Réforme, Nicolas appartient à l’héritage commun des catholiques et des protestants sui
9 connaissance le souvenir de l’action politique de Nicolas , Pacificateur des cantons et adversaire du régime des pensions, la Co
10 a Diète de Stans, ni le patriotisme confédéral de Nicolas , qui incommodaient au suprême degré ces hommes d’État enrichis par le
11 s lors, si les premières biographies sérieuses de Nicolas sont dues à la plume de disciples ou d’amis des réformateurs : Myconi
12 mettent et louent le miracle du jeûne prolongé de Nicolas . Seul le mystique luthérien Sébastien Franck dit à la fin de sa chron
13 roient pas. » Rappelons que lorsqu’on demandait à Nicolas comment il pouvait vivre « sans nourriture corporelle », il se bornai
14 « que chacun doit rester sur son fumier » ! Mais Nicolas n’a-t-il pas dit aussi qu’il fallait garder l’« ancienne foi » ! Voil
15 ateur de l’Église de Saint-Gall, décrit la vie de Nicolas dans un ouvrage sur la Vie monacale. Il insiste sur le fait que l’erm
16 de l’Église chez les protestants, fait l’éloge de Nicolas dans un ouvrage au titre significatif : « Catalogue des témoins de la
17 témoigné pour le Christ contre l’Antéchrist. » Nicolas et le théâtre protestant L’une des meilleures preuves de l’adoptio
18 des meilleures preuves de l’adoption spontanée de Nicolas non seulement par les docteurs réformés, mais par les populations pro
19 ation demanda deux jours pleins, nous dit Dürrer. Nicolas y personnifie l’idée confédérale, créatrice de la Suisse. Autour de l
20 enouvellement de l’ancienne alliance confédérale. Nicolas invoque Moïse, qui lui répond longuement en décrivant la corruption d
21 pour leur part, se repentent de leur orgueil. Et Nicolas , une dernière fois, les adjure de garder le Pacte dans l’amour frater
22 fut jouée à Lucerne en 1586. Le rôle politique de Nicolas n’y est même pas mentionné !) N’y a-t-il pas là une grande anomalie ?
23 fin, l’élément le plus spectaculaire de la vie de Nicolas réside dans son intervention politique. Or c’est précisément ce trait
24 nos jours, s’avisent de renouer leur tradition de Nicolas , et précisément au théâtre ? C’est dans cette idée que j’ai conçu, en
25 l’Exposition de Zurich. J’ai tenté de réintégrer Nicolas dans l’actualité la plus brûlante de notre siècle : il n’était que de
26 rôle civique que sa retraite lui permit de jouer. Nicolas ne pouvait pas lire la Bible, mais il aimait à en citer les versets q
2 1939, Articles divers (1938-1940). Comment j’ai écrit Nicolas de Flue (3 novembre 1939)
27 938 avait su écarter. C’était l’échec tragique de Nicolas et du message fraternel que le drame allait nous redire. Et cependant
28 pendant nous n’avons pas perdu courage. La foi de Nicolas domine les temps. Elle vit encore au cœur des Suisses. Elle est encor
3 1939, Articles divers (1938-1940). Nicolas de Flue : naissance d’un drame (Noël 1939)
29 que. Je parcours distraitement quelques pages. Ce Nicolas ne m’avait jamais paru très excitant : souvenir d’école primaire, c’e
30 spondances. Cette Diète de Stans où le message de Nicolas sauve la paix à la onzième heure, ce n’est plus un souvenir de manuel
31 , invoquant du fond des vallées l’intervention de Nicolas  : Parmi nous, peuple, parmi nous — parmi la foule en lourd tumulte a
32 ubilez et riez ! Battez des mains, peuple, pour Nicolas , Unissez-vous à l’éclat des fanfares Vous tous, au loin, et quico
33 is l’occasion de signaler une autre biographie de Nicolas , Bruder Klaus, par Mlle de Segesser, avec l’espoir qu’elle soit bient
4 1939, Les Cahiers protestants, articles (1938–1968). Nicolas de Flue et la Réforme (août 1939)
34 gnification peut-être toute nouvelle. La vie de Nicolas Quel fut cet homme, en vérité ? Et peut-on le comprendre, hors de
35 et d’oraison que toute l’évolution intérieure de Nicolas semblait appeler comme une fin obscure et pourtant obsédante. Vie lib
36 le miracle, préparé dès son enfance, se réalise : Nicolas s’aperçoit soudain qu’il peut se passer de manger ! Une fois par sema
37 re cités et petits cantons. Mais voici l’heure de Nicolas , l’heure qui donnera son plein sens à sa vie et à ses retraites succe
38 e sait pas — on ne saura jamais — de quel message Nicolas l’a chargé. Ce que l’on sait, par ce qu’attestent les documents les p
39 transmit dans une séance secrète les conseils de Nicolas . Miracle ? Ou résultat d’une combinaison particulièrement « politique
40 l’idée ? Il me paraît probable que l’autorité de Nicolas sur ses compatriotes suffit à calmer les esprits et à permettre une d
41 pos que la seule chose que tout le monde sache de Nicolas , est en réalité la seule qu’il n’ait pas faite : sa venue en personne
42 tenterai de distinguer dans la vie religieuse de Nicolas trois tendances ou trois courants qui permettront peut-être de mieux
43 ussi, les pratiques les plus scrupuleuses : comme Nicolas , il espérait, de toute son âme, s’acquérir la sainteté par les voies
44 la raison spirituelle des inquiétudes que nourrit Nicolas jusqu’à sa cinquantième année ? Toutes proportions gardées, il me par
45 us pourrions précisément saisir, dans la piété de Nicolas , les éléments sinon « protestants » du moins pré-réformés qui, nous l
46 hercher un trait spécifique de la spiritualité de Nicolas . Un François d’Assise, une Catherine de Sienne, un Gerson, un Tauler,
47 vre en dehors des cadres de l’Église, volonté que Nicolas a toujours affirmée, non seulement en refusant de devenir prêtre, mai
48 elle-ci, tel le curé Matthias Hattinger, le jeune Nicolas avait subi l’influence très profonde du mouvement des « Amis de Dieu 
49 ts. D’autre part, la fameuse « petite prière » de Nicolas (das Gebetlein) popularisée par la littérature hagiographique est en
50 re. Le réalisme très paysan et très helvétique de Nicolas le préserva des excès de la secte — c’est ainsi qu’il ne rompit jamai
51 lecture des deux grands recueils de documents sur Nicolas que publiait, au lendemain de la guerre, Robert Dürrer, historien du
52 ent ignoré : les premiers drames mettant en scène Nicolas ont été bel et bien des drames protestants, composés par des disciple
53 , la conscience populaire n’hésitait pas à ranger Nicolas du côté de la Réforme). Il n’est peut-être pas sans intérêt de donner
54 n aperçu rapide de cette littérature réformée sur Nicolas . Je la diviserai en trois rubriques. 1. Chroniques. — La première en
55 , nous donne la première biographie importante de Nicolas , sur le ton le plus enthousiaste. Il est suivi en 1546 par Stumpff, p
56 re des églises protestantes, mentionne longuement Nicolas dans son Catalogue des témoins de la foi qui se sont dressés avant Ma
57 hannes Faber tentait de lui opposer une parole de Nicolas conjurant les Suisses de garder la foi de leurs pères, Zwingli répliq
58 . 3. Satires et drames. — La première mention de Nicolas dans une satire catholique date de 1522. Chose curieuse, elle est ext
59 ve et quelque grossièreté, les fameux conseils de Nicolas , qui se trouvent condamner toute la politique des cantons catholiques
60 ibelle de Luther sur la « vision des épées », que Nicolas avait fait peindre au mur de sa cellule. Luther l’interprétait comme
61 rdre politique, mais aussi sur le plan religieux. Nicolas pauvre et se privant de pain à l’époque même où les Suisses sont tent
62 uisses sont tentés par les richesses étrangères ; Nicolas pacifiant les cantons en rappelant aux « régionalistes » que notre Ét
63 » que le bien de tous suppose le bien de chacun ; Nicolas témoin de la foi dans une époque où toute la chrétienté était encore
5 1939, Nicolas de Flue. PROLOGUE
64 ez l’oreille ! Tutti. Commence ici le Jeu de Nicolas  ! 1. Pendant tous les « récitatifs », le chœur chante à bouche fer
6 1939, Nicolas de Flue. ACTE PREMIER.
65 ACTE PREMIER. Scène i. ( Nicolas seul devant sa ferme, au plan 2.)2 Chœur des enfants. (Tandis qu’
66 apparaît sur le seuil, un bébé dans les bras.) Nicolas . —  Jean, donne les tâches de la journée. Jean (très vite). —  Rud
67 cène ii. Dorothée. —  Pour la première fois, Nicolas , tu restes à la maison au lieu d’aller aux champs. Nicolas. —  On
68 restes à la maison au lieu d’aller aux champs. Nicolas . —  On pourra bientôt faire sans moi. Dorothée. —  Tu as bien méri
69 . Dorothée. —  Tu as bien mérité ton repos. Nicolas . —  Cinquante ans d’âge, pour un homme, ce n’est pas le temps du repo
70 et le meilleur mari… Que voudrais-tu encore ? Nicolas . —  Je ne sais pas. C’est une chose étrange qui m’arrive aujourd’hui.
71 dernières forces autrichiennes. Est-ce vrai ? Nicolas . —  C’est vrai. 1er officier. —  Tu connaissais nos ordres ? Pas d
72   Tu connaissais nos ordres ? Pas de quartier. Nicolas . —  Des ennemis se sont réfugiés dans le cloître de Sainte-Catherine.
73 —  Silence ! Qu’as-tu à dire pour ta défense ? Nicolas . —  Tous les Suisses ont juré, après Sempach, de ne jamais forcer à m
74 cier. —  Et si tes supérieurs te l’ordonnent ? Nicolas . —  Je préférerai ma mort. Car si les Suisses ne gardent pas le droit
75 clu au nom de Dieu. 3e officier. —  Tu es fou, Nicolas , avec ton Pacte ! À la guerre comme à la guerre ! 4e officier. — 
76 ts. —  Hou ! Hou ! Aux cuisines ! À la ferme ! Nicolas . —  J’ai choisi ! Je quitte l’armée. Je quitte votre guerre injuste,
77 s. —  Il a raison ! C’est lui qui a raison ! Vive Nicolas  ! C’est le meilleur qui s’en va ! (Nuit sur la scène de gauche.) C
78 loin des armées N’oublie pas ton peuple ingrat ! Nicolas dans ton exil Souviens-toi de nos périls ! Le chœur. (Sourdement.
79 le de droite s’éclaire. On voit cinq juges assis. Nicolas , qui a revêtu la robe, siège au milieu. L’accusé et le plaignant se t
80 i jugent en faveur du plaignant lèvent la main ! ( Nicolas seul lève la main.) Que ceux qui jugent en faveur de l’accusé lèvent
81 les gardes. Remue-ménage parmi les assistants.) Nicolas . —  Concitoyens ! Écoutez-moi ! Pour la première fois parmi nous, c’e
82 lle ! Tes fils eux-mêmes se moqueront de toi ! Nicolas . —  Oui ! Je fuirai bien loin, dans le désert, car je vois dans notre
83 a voix se tait ! N’oublie pas ton peuple ingrat ! Nicolas dans ton exil Souviens-toi de nos périls ! Le chœur. (Sourdement.
84 onne. Qu’aurions-nous donc à désirer de plus ? Nicolas . —  Votre avenir est assuré… Dorothée. —  Nicolas, pourquoi es-tu
85 olas. —  Votre avenir est assuré… Dorothée. —  Nicolas , pourquoi es-tu triste ? Chasse donc ces mauvais souvenirs ! Nicol
86 u triste ? Chasse donc ces mauvais souvenirs ! Nicolas . —  Ce ne sont pas mes souvenirs qui me troublent, Dorothée. Mais tu
87 lus parlé de toutes ces choses qui m’effrayent. Ô Nicolas , pourquoi me cacher ta tristesse ? Nicolas. —  Aujourd’hui, je doi
88 . Ô Nicolas, pourquoi me cacher ta tristesse ? Nicolas . —  Aujourd’hui, je dois t’en parler. Dorothée. —  Parle. Nicol
89 i, je dois t’en parler. Dorothée. —  Parle. Nicolas . —  Ma vie semble heureuse et bénie. Mais au-dessus de moi plane une
90 Ô seule béatitude, Au désert je t’ai trouvée. Nicolas . —  Dorothée, je sais que tu m’aimes. Alors, je te demande aujourd’hu
91 ue surhumain, je sais… Dorothée. —  Parle, mon Nicolas . Nicolas (avec difficulté).  —  Je crois que Dieu veut que je quit
92 , je sais… Dorothée. —  Parle, mon Nicolas. Nicolas (avec difficulté).  —  Je crois que Dieu veut que je quitte maintenan
93 seul… Dorothée (faiblement). —  Mon Dieu ! Nicolas . —  Longtemps, chère femme, j’ai lutté contre moi-même et contre Dieu
94 pauvre femme ! Comment pourrais-je te comprendre, Nicolas  ! — Nicolas, ne m’abandonne pas ! (Elle se jette dans ses bras.)
95  ! Comment pourrais-je te comprendre, Nicolas ! —  Nicolas , ne m’abandonne pas ! (Elle se jette dans ses bras.) Scène vi.
96 ai été à Stans ! Et nous on a fait le ménage ! Nicolas . —  C’est bien, mes enfants. Si vous continuez, vous pourrez bientôt
97 re. Jean. —  Alors moi je serai le patron ! Nicolas . —  Oui, tu seras le patron ! Et toi, Rudi, que veux-tu faire plus ta
98 Rudi. —  Je serai soldat, comme toi, papa. Nicolas . —  Et Walther ? Walther. —  Moi ? Je veux devenir Landamman !
99 Walther. —  Moi ? Je veux devenir Landamman ! Nicolas . —  Et toi, Heini ? Heini. —  Charron ! Nicolas. —  Et les peti
100 las. —  Et toi, Heini ? Heini. —  Charron ! Nicolas . —  Et les petites filles ? Toutes. —  Moi je serai maman ! Dor
101 ujourd’hui qu’il m’a fait son premier sourire. Nicolas . —  Allons, maintenant, au lit tout le monde ! Venez embrasser papa !
102 rtir, papa ? On dirait que tu nous dis adieu ! Nicolas . —  Mes bons petits !… Bonsoir ! Tous. —  Bonsoir ! Nicolas. — 
103 bons petits !… Bonsoir ! Tous. —  Bonsoir ! Nicolas . —  Adieu ! (Ils courent tous dans la maison. Dorothée les suit. On
104 entend chanter.) Scène vii. (La nuit vient. Nicolas est resté seul un instant devant la maison. Des lumières s’allument a
105 aux fenêtres. Il s’approche du bord du plan 2.) Nicolas . —  Qu’ai-je dit ? Adieu !… Je leur ai dit adieu sans le vouloir ! Qu
106 énèbres qui m’entourent ! Voix (du plan 3). —  Nicolas  ! Nicolas ! (Nicolas se dirige lentement vers la gauche du plan 2, p
107 i m’entourent ! Voix (du plan 3). —  Nicolas ! Nicolas  ! (Nicolas se dirige lentement vers la gauche du plan 2, puis s’arrê
108 t ! Voix (du plan 3). —  Nicolas ! Nicolas ! ( Nicolas se dirige lentement vers la gauche du plan 2, puis s’arrête et s’agen
109 raître Dorothée. Elle reste sur le seuil, regarde Nicolas .) Le chœur. Ô Dieu, ton serviteur élève la voix dans les ténèbres.
110 le chœur continue de chanter à bouche fermée.) Nicolas . —  Mon Seigneur et mon Dieu, ôte de moi tout ce qui m’éloigne de toi
111 entier à toi seul ! Amen. Voix (du plan 3). —  Nicolas  ! Nicolas ! (Dorothée s’avance de quelques pas vers Nicolas. Nicolas
112 oi seul ! Amen. Voix (du plan 3). —  Nicolas ! Nicolas  ! (Dorothée s’avance de quelques pas vers Nicolas. Nicolas lève la t
113 icolas ! (Dorothée s’avance de quelques pas vers Nicolas . Nicolas lève la tête vers les voix. Dans un cercle de lumière appara
114 (Dorothée s’avance de quelques pas vers Nicolas. Nicolas lève la tête vers les voix. Dans un cercle de lumière apparaissent, a
115 eillards vêtus de blanc.) Un des vieillards. —  Nicolas , veux-tu te placer corps et âme en notre pouvoir ? Nicolas. —  Je
116 x-tu te placer corps et âme en notre pouvoir ? Nicolas . —  Je ne puis me donner à personne qu’à mon puissant Seigneur Jésus.
117 sur tes épaules. (Les vieillards disparaissent. Nicolas reste agenouillé un moment, tandis que Dorothée s’est furtivement ret
118 ement retirée vers la maison.) Scène viii. ( Nicolas se relève, fait quelques pas vers la maison.) Nicolas (sourdement,
119 s se relève, fait quelques pas vers la maison.) Nicolas (sourdement, comme un gémissement). —  Dorothée. Au secours ! (La po
120 orte s’ouvre toute grande. Dorothée s’élance vers Nicolas .) Nicolas. —  Oh ! Tu veillais ? Dorothée. —  Oui, le petit avai
121 toute grande. Dorothée s’élance vers Nicolas.) Nicolas . —  Oh ! Tu veillais ? Dorothée. —  Oui, le petit avait besoin de
122 Dorothée. —  Oui, le petit avait besoin de moi… Nicolas … pardonne-moi… j’ai vu… Nicolas. —  Aide-moi, car mon heure approc
123 besoin de moi… Nicolas… pardonne-moi… j’ai vu… Nicolas . —  Aide-moi, car mon heure approche. Dorothée. —  Quelle est cett
124 Quelle est cette croix qu’ils t’ont laissée ? Nicolas . —  Il te faut la porter avec moi. Dorothée. —  Ainsi, tu as pris
125 Dorothée. —  Ainsi, tu as pris ta décision ? Nicolas . —  Je dois partir, et vous quitter. Dès cette nuit. Dorothée. — 
126 . Dès cette nuit. Dorothée. —  Où iras-tu ? Nicolas . —  Où Dieu voudra. Dorothée. —  Ô Claus ! Ta famille, tes enfants
127 rothée. —  Ô Claus ! Ta famille, tes enfants ! Nicolas . —  Quiconque aura quitté à cause de Dieu sa maison, ou sa femme, ou
128 e éternelle. Dorothée. —  Mais tu es mon mari, Nicolas  ! Ce que Dieu lui-même a uni, l’homme ne peut pas le séparer ! Nic
129 i-même a uni, l’homme ne peut pas le séparer ! Nicolas . —  Ce que Dieu a uni, Dieu peut le séparer. Un jour, plus tard, nous
130 re. Alleluia ! Dieu pourvoira ! Scène ix. ( Nicolas et Dorothée reparaissent. Nicolas a revêtu la robe grise du pèlerin,
131 Scène ix. (Nicolas et Dorothée reparaissent. Nicolas a revêtu la robe grise du pèlerin, il tient un bâton. Ils s’embrassen
132 pèlerin, il tient un bâton. Ils s’embrassent.) Nicolas . —  Dieu t’a fait cette grâce, ô femme, tu l’acceptes ! Dorothée. 
133 luchon. Une lueur blanchit derrière le plan 3.) Nicolas . —  Adieu. (Il l’embrasse et s’en va par la droite.) Dorothée (tom
134 uit totale sur le plan 2. Seul un projecteur suit Nicolas .) Choral i. Il s’en va, hélas, il s’en va. Le meilleur d’entre no
135 , où sont tes fils ? Solitaire, où vont tes pas ? Nicolas dans ton exil Souviens-toi de nos périls ! Scène x. (La monté
136 bas de la rampe qui va du plan 2 vers le plan 3. Nicolas apparaît dans un cercle de lumière, appuyé sur son bâton.) Le chœur
137 t tes pas ? Tu nous fuis, tu nous abandonnes ! Nicolas . —  Voici, je fuirai bien loin, j’irai séjourner au désert. Car j’ai
138 pris des lois divines. (La lumière qui environne Nicolas faiblit. Il reprend sa marche. Deuxième station. Lumière plus vive.)
139 ont tes pas ? Au désert, ton orgueil s’égare ! Nicolas . —  Mon cœur tremble au-dedans de moi, et les terreurs de la mort m’e
140 pé ton serviteur ? (La lumière faiblit autour de Nicolas qui gravit la rampe. Dans une subite lueur rouge, les démons se dress
141 a ! Ha ! Ha ! Tu viens à nous ! (Ils dansent.) Nicolas . —  Chiens de Satan ! Je vous connais ! Vous pouvez aboyer mais non p
142 iblit de nouveau jusqu’à la quatrième station.) Nicolas . —  Mes ennemis ont reculé quand j’ai crié ! Je sais que Dieu me défe
143 e ! Chœur céleste. (Au plan 3, invisible.)  —  Nicolas  ! Nicolas ! Nicolas ! (La lumière faiblit autour de Nicolas et grand
144 ur céleste. (Au plan 3, invisible.)  —  Nicolas ! Nicolas  ! Nicolas ! (La lumière faiblit autour de Nicolas et grandit autour
145 . (Au plan 3, invisible.)  —  Nicolas ! Nicolas ! Nicolas  ! (La lumière faiblit autour de Nicolas et grandit autour du plan 3,
146 icolas ! Nicolas ! (La lumière faiblit autour de Nicolas et grandit autour du plan 3, qu’il atteint lentement tout en parlant.
147 an 3, qu’il atteint lentement tout en parlant.) Nicolas . —  Est-ce vous maintenant, beaux anges, qui campez autour du sommet 
7 1939, Nicolas de Flue. ACTE II.
148 ube derrière le plan 3. On aperçoit en silhouette Nicolas et Ulrich, agenouillés, la face tournée vers le fond de la scène.)
149 a vie. Amen. (La petite cloche de la cellule de Nicolas tinte. Les solitaires se retournent : un vieil homme noir se tient pr
150 l monté ? Le sentier est encore dans la nuit ! Nicolas . —  D’où viens-tu ? Le vieil homme (d’une voix forte). —  Je viens
151 homme (d’une voix forte). —  Je viens de Dieu. Nicolas . —  Et que veux-tu ? Le vieil homme. —  Tout ce que toi, tu possèd
152 homme. —  Tout ce que toi, tu possèdes encore. Nicolas . —  Je n’ai rien que ma robe, tu le sais, et cette corde qui la tient
153 ntre ton corps. Un jour nous en aurons besoin. Nicolas . —  Dieu le veuille ! Chœur céleste. Dieu l’a voulu, le temps vi
154 Chœur céleste. Dieu l’a voulu, le temps vient Nicolas que rien ne tient ! Celui-là peut conseiller Qui d’abord a tout donné
155 uvelle ! N’est-ce pas un ange qui t’a visité ? Nicolas . —  Un signe heureux et un avertissement ! Quand Dieu nous envoie tel
156 s ta garde, ô guetteur ! l’attaque est proche ! ( Nicolas s’est retiré dans son abri, et remis à genoux. Ulrich s’avance au bor
157 e frère Claus et lui demandent sa bénédiction. Nicolas (qui vient de se relever et qui s’approche). —  Bénis soyez-vous de D
158 s. Nous avons donc fait un pari. Qui a gagné ? Nicolas . —  Vous avez perdu l’un et l’autre ! Dieu me pardonne si je me suis
159 omment une telle merveille est-elle possible ? Nicolas . —  Dieu le sait, et les humbles le croient. Notre Seigneur n’a-t-il
160  —  Tu n’éprouves donc aucun besoin du corps ? Nicolas . —  D’autres n’éprouvent aucun besoin de l’âme. Comment vivent-ils, c
161 on frère, ils ne songeraient pas à la révolte. Nicolas . —  Tu dis vrai. Mais écoute-moi : si tous les riches étaient de bons
162 gauche en chantant sa mélopée.) Scène iv. Nicolas (aux pèlerins). —  Bénis soyez-vous de Dieu, chers frères et sœurs. D
163 ge, la nuit, dans la forêt horrible et noire ! Nicolas . —  Pauvres gens ! Il y a donc la guerre là-bas ? Le pèlerin. —  L
164 our nous autres. Tous. —  Nous avons faim ! Nicolas . —  Étrangers et Confédérés, qu’attendez-vous d’un plus pauvre que vo
165 endras justice ! Tous. —  Sois notre chef ! Nicolas . —  Si Jésus-Christ est votre ami, pourquoi faut-il encore un autre c
166 uvre ! Défends-nous ! Du pain ! Défends-nous ! Nicolas . —  Pauvres enfants ! Vous voulez faire la guerre pour obtenir du pai
167 voir du pain ! Tous. —  Du pain ! Du pain ! Nicolas . —  Ils en auront encore bien moins si vous allumez l’incendie qui dé
168 Le pèlerin. —  Est-ce là ton dernier mot ? Nicolas . —  Non ! je vous aiderai de toutes mes forces. Le pèlerin. —  Tu
169 . —  Il vient ! Il accepte ! Sois notre chef ! Nicolas . —  Je reste ici. Ici, je vous aiderai. Si Dieu le veut, j’écarterai
170 chant se perd, à bouche fermée.) Scène v. ( Nicolas est allé s’agenouiller devant son abri. Paraissent sur le chemin de g
171 se hâtent vers nous. (Au premier, en lui montrant Nicolas en prière.) Quel souci vous amène en ce lieu, seigneur ? Diesbach.
172 n noble maître, Sigismond, archiduc d’Autriche. ( Nicolas s’est relevé et vient à eux.) Récitatif. (Chœur à bouche fermée.)
173 tourne vers toi pour t’écouter ! Choral ii. Nicolas  ! Nicolas ! Nicolas ! Prends ta garde ! De ta Patrie voici la tentati
174 rs toi pour t’écouter ! Choral ii. Nicolas ! Nicolas  ! Nicolas ! Prends ta garde ! De ta Patrie voici la tentation ! Ô sen
175 r t’écouter ! Choral ii. Nicolas ! Nicolas ! Nicolas  ! Prends ta garde ! De ta Patrie voici la tentation ! Ô sentinelle, g
176 ophétique Tu le voyais, tu nous avertissais ! Nicolas . —  Parlez, seigneurs, et je vous répondrai, au nom de Dieu qui nous
177 ous offre sa paix, à toujours et à perpétuité. Nicolas . —  L’archiduc ! Qu’attend-il en échange ? Hornek. —  Il n’attend
178 Hornek. —  Il n’attend rien que votre paix ! Nicolas . —  Ce langage est nouveau de sa part… Qu’en pense l’envoyé de Berne 
179 our qui n’a pas d’alliés puissants et proches. Nicolas . —  Quel est donc le message de ceux de Berne ? Diesbach. —  Il ti
180 ix, frère Claus ! Voilà pourquoi je suis venu. Nicolas . —  Tu l’as dit, je ne veux que la paix. Mais ce n’est pas le mot que
181 ger nos libertés, convoitées par le Téméraire. Nicolas (brusquement). —  Et moi, je vois que l’un et l’autre chérissent moin
182 honneur, et la Suisse au rang des puissances ! Nicolas . —  Votre paix est tournée vers la guerre ! Je vois sa face d’ombre e
183 . Diesbach. —  Pour assurer notre sécurité. Nicolas . —  Notre sécurité n’a qu’une seule base sûre : l’alliance des canton
184 s’arme ! Que pourrez-vous, seuls contre lui ? Nicolas . —  Tu l’avoues donc, chevalier ! Vous voulez nous pousser dans le do
185 colère des Suisses croulant sur la Bourgogne ! Nicolas . —  Ce ne serait pas moi qui le dirais, ce mot, ni Dieu par moi, mais
186 aines s’est levé, il emporte la voix du guetteur. Nicolas  ! Nicolas ! Hélas ! Est-ce en vain que là-haut tu veilles ? (Voix d’
187 t levé, il emporte la voix du guetteur. Nicolas ! Nicolas  ! Hélas ! Est-ce en vain que là-haut tu veilles ? (Voix d’hommes.) À
188 dominés par l’empereur vêtu d’or et couronné.) Nicolas . —  Seigneur ! La voix du solitaire est faible. Parle toi-même à tes
189 des batailles Et notre bras vous soutiendra. Nicolas (à genoux). —  Mon Seigneur et mon Dieu, toi seul es notre force ! To
190 (À gauche.) Heure maudite et cruelle misère ! Nicolas  ! Dieu nous abandonne ! Chœur des français. Répondez ! Répondez
191 igismond lancent des sacs d’or à l’astrologue.) Nicolas (criant du plan 3). —  Marchand de vent ! Impie ! Voyez qui l’a payé 
192 e la nuit ? Sentinelle que dis-tu de la nuit ? Nicolas . —  Le matin vient, et la nuit aussi. Demi-chœur (de droite). —  L
193 mée. Seuls les mots en italique sont articulés.) Nicolas , Nicolas, Nicolas ! ô… sentinelle, guetteur aux yeux fermés ! Dès le
194 s les mots en italique sont articulés.) Nicolas, Nicolas , Nicolas ! ô… sentinelle, guetteur aux yeux fermés ! Dès le matin cla
195 s en italique sont articulés.) Nicolas, Nicolas, Nicolas  ! ô… sentinelle, guetteur aux yeux fermés ! Dès le matin clair et ser
8 1939, Nicolas de Flue. ACTE III.
196 bserve. Au plan 3, dans la pénombre, on distingue Nicolas , immobile devant sa cellule.) Le contremaître. —  Hardi, compagnons
197 . —  Qui est là ? Dorothée. —  Dorothée, femme Nicolas . Monsieur Haimo ! Réveillez-le ! Monsieur Haimo ! Appelez-le ! Mes de
198 les marches conduisant au plan 3.) Choral ii. Nicolas  ! Nicolas ! Nicolas ! Souviens-toi ! Ô sentinelle, guetteur aux yeux
199 es conduisant au plan 3.) Choral ii. Nicolas ! Nicolas  ! Nicolas ! Souviens-toi ! Ô sentinelle, guetteur aux yeux fermés, Av
200 ant au plan 3.) Choral ii. Nicolas ! Nicolas ! Nicolas  ! Souviens-toi ! Ô sentinelle, guetteur aux yeux fermés, Avant l’auro
201 s’ouvre. Dans la lumière jaillie de l’intérieur, Nicolas se tient debout.) Nicolas. —  La paix soit avec toi, Haimo. Je t’at
202 illie de l’intérieur, Nicolas se tient debout.) Nicolas . —  La paix soit avec toi, Haimo. Je t’attendais. Haimo. —  Tu sai
203 o. Je t’attendais. Haimo. —  Tu sais tout ? Nicolas . —  La guerre civile ! Haimo. —  Si rien n’est fait avant l’aurore
204 ont jusqu’à toi le tocsin de la guerre civile. Nicolas . —  Depuis sept ans je les avertissais. Mais ils ne m’ont pas écouté.
205 ne m’ont pas écouté. Haimo. —  C’est vrai… Nicolas . —  Je leur disais : Restez dans vos frontières, si vous voulez garde
206 ne m’ont pas écouté. Haimo. —  C’est vrai… Nicolas . —  Et cette nuit, ils se préparent à la guerre, non pour défendre le
207 oi seul peux nous sauver par ton exhortation ! Nicolas . —  Quand les chevaux de guerre sont sellés, quand les hommes au sang
208 seul peux nous sauver par un conseil adroit ! Nicolas . —  L’avidité de la puissance et des richesses les rend fous. Que peu
209 si tu descends, le peuple entier te recevra ! Nicolas . —  J’ai dit adieu au monde, pour toujours. Haimo. —  Mais le mond
210 Haimo. —  Mais le monde angoissé te rappelle ! Nicolas . —  Heureux l’homme qui trouve sa paix dans le désert et la prière !
211 sa paix le salut de tous ceux qui souffrent ! Nicolas . —  Mon vœu me lie ! Haimo. —  Quel vœu ? Nicolas. —  Mon vœu d
212 s. —  Mon vœu me lie ! Haimo. —  Quel vœu ? Nicolas . —  Mon vœu de solitude ! Mon salut ! Haimo. —  Ô ! que Dieu même
213 s livrant sa vie Dieu lui-même est descendu ! Nicolas . —  Ô dure nuit du dernier sacrifice ! Haimo ! Haimo ! Haimo. —  Q
214 aimo ! Haimo ! Haimo. —  Qu’a dit la voix ? Nicolas . —  Dieu lui-même est descendu ! Mon Seigneur s’est abaissé ! Ô Haimo
215 phème… C’est comme si Dieu lui-même m’avait dit : Nicolas , sacrifie ton salut ! — J’obéirai, je descendrai. (Il s’appuie sur H
216 us dans la mêlée N’oublie pas ton peuple ingrat ! Nicolas , reviens d’exil ! Soutiens-nous dans nos périls ! (La batterie de ta
217 sourdine et se prolonge durant toute la scène.) Nicolas (s’arrêtant). —  Haimo, je ne puis plus marcher ! Mes jambes plient !
218 ciel, efforce-toi, mon frère ! Le temps fuit ! ( Nicolas se relève, fait quelques pas. Sur le plan 2, qui s’éclaire peu à peu,
219 pes de députés, des soldats, les ambassadeurs.) Nicolas . —  Haimo, je ne puis plus… (Il retombe.) Haimo (penché vers Nicol
220 ne puis plus… (Il retombe.) Haimo (penché vers Nicolas ). —  Vois là-bas ! Ils se sont levés ! Tout s’apprête pour la guerre 
221 rviteur ! (Chant des Compagnons, en sourdine.) Nicolas . —  Écoute-moi ! Je ne puis plus avancer. Je vais te dicter un messag
222 s ce que je dis ! (Haimo écrit sous la dictée de Nicolas pendant qu’au plan 3 on entend un chœur.) Chœur céleste. Terre et
223 Haimo. —  J’ai tout écrit. Veux-tu signer ? Nicolas . —  Ce sont là de faibles paroles, si Dieu lui-même ne les signe dans
224 toi ! Haimo. —  Adieu ! (Il fait deux pas.) Nicolas . —  Haimo ! (Il ôte la corde qui tient sa robe.) Voici ma signature !
225 de). —  Un faible enfant pourrait le dénouer ! Nicolas (avec peine). —  L’homme le plus fort ne pourrait pas le dénouer… et
226 bout… de son côté… (Haimo descend rapidement.) Nicolas . —  Dieu ! Pardonne à ton serviteur ! Qu’ai-je fait ? Qui suis-je, mo
227 t se ranger sur les marches conduisant au plan 2. Nicolas est remonté lentement au plan 3, et se tient debout, les bras en croi
228 éternelle félicité. De tous soit dit bienheureux, Nicolas  ! Choral ii. (Plan 1.) Bienheureux ! Bienheureux ! Bienheureux !
229 n 1.) Bienheureux ! Bienheureux ! Bienheureux ! Nicolas  ! Ô sentinelle, guetteur aux yeux fermés, De ta patrie, reste le prot
230 yeux fermés, De ta patrie, reste le protecteur ! Nicolas , ô toi dont le nom Signifie le Victorieux ! Toi seul par qui tous son
231 ubilez et riez ! Battez des mains, peuple, pour Nicolas , Unissez-vous à l’éclat des fanfares Vous tous au loin et quiconque e
9 1939, Articles divers (1938-1940). Le théâtre communautaire en Suisse (1939)
232 a communauté. Le paradoxe central d’une pièce sur Nicolas , sa tension créatrice, réside donc dans ce fait, qui rappelle notre d
233 enfants : ce seront les Suisses et les enfants de Nicolas . Enfin un petit chœur caché derrière le degré supérieur — le plan de
234 litude — représentera les voix célestes, appelant Nicolas et le réconfortant. La structure même de la scène commandera le mouve
235 le mouvement général du drame : au premier acte, Nicolas quitte le monde, il s’élève donc du plan 2 au plan 3. Au deuxième act
236 onduisent du plan 1 au plan 3. Au troisième acte, Nicolas sacrifie sa solitude pour le salut des Suisses : il descend du plan 3
10 1946, Journal d’une époque — 1926-1946 (1968). Journal d’un intellectuel en chômage — Intermède
237 aissance dans une clinique parisienne de mon fils Nicolas , je rentrais chez moi Porte d’Italie vers cinq heures du matin et je
11 1953, La Confédération helvétique. Le peuple et son histoire
238 ’éclater. Mais à la dernière minute, un envoyé de Nicolas rassemble la Diète — qui vient de se dissoudre — et lui transmet un m
239 incarne la tentation impérialiste contre laquelle Nicolas n’avait cessé de mettre en garde les cantons. Son rêve était de const
12 1965, La Suisse ou l’histoire d’un peuple heureux. La morale quotidienne et le climat de culture ou comment on vit dans une fédération
240 les fluides élastiques ; aux trois fils de Jean, Nicolas , Daniel et Jean, le développement des mathématiques en Russie, des tr
13 1971, Articles divers (1970-1973). Souvenir d’Honegger et de Nicolas de Flue (1971)
241 des fêtes de la canonisation (combien tardive) de Nicolas , premier saint suisse, célébrée par deux protestants ! La part de
14 1977, Articles divers (1974-1977). Souvenir de 1938 (1977)
242 des fêtes de la canonisation (combien tardive) de Nicolas , premier saint suisse, célébrée par deux protestants ! Deux opinion